Des Choses à lire
Visiteur occasionnel, épisodique ou régulier pourquoi ne pas pousser la porte et nous rejoindre ou seulement nous laisser un mot ?

Après tout une communauté en ligne est faite de vraies personnes, avec peut-être un peu plus de liberté dans les manières. Et plus on est de fous...


Je te prie de trouver entre mes mots le meilleur de mon âme.

Georges Brassens, Lettre à Toussenot

Des Choses à lire
Visiteur occasionnel, épisodique ou régulier pourquoi ne pas pousser la porte et nous rejoindre ou seulement nous laisser un mot ?

Après tout une communauté en ligne est faite de vraies personnes, avec peut-être un peu plus de liberté dans les manières. Et plus on est de fous...


Je te prie de trouver entre mes mots le meilleur de mon âme.

Georges Brassens, Lettre à Toussenot

-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% sur les sacs à dos pour ordinateur portable Urban Factory ...
19.99 € 39.99 €
Voir le deal

David Foenkinos

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

David Foenkinos Empty David Foenkinos

Message par topocl Lun 9 Jan - 21:05

David Foenkinos
Né en  1974

David Foenkinos Avt_da10


David Foenkinos, né le 28 octobre 1974 à Paris, est un romancier français.

Ses parents souvent absents n'ayant pas de bibliothèque, David Foenkinos lit et écrit peu pendant son enfance. À 16 ans, il est victime d'une infection à la plèvre, une maladie cardiaque rarissime pour un adolescent. Opéré d'urgence, il passe plusieurs mois à l'hôpital. C'est sur son lit de convalescent qu'il commence à dévorer les livres, puis à peindre et à jouer de la guitare. De cette expérience, il a gardé une pulsion de vie qu'il a voulu retranscrire dans ses livres.

Il étudie les lettres à la Sorbonne et parallèlement la musique dans une école de jazz, ce qui l'amène au métier de professeur de guitare. Le soir, il est serveur dans un restaurant. Après avoir vainement essayé de monter un groupe de musique, il décide de se tourner vers l'écriture.

Après une poignée de manuscrits ratés, il trouve son style, poste son premier roman Inversion de l'idiotie, refusé par tous les éditeurs sauf Gallimard qui le publie en 2002, avec lequel il obtient le Prix François-Mauriac. Ses romans sont traduits à l'étranger, dans une quarantaine de langues.

Parallèlement à son écriture romanesque, David Foenkinos travaille de temps en temps sur des scénarios de cinéma. Aux côtés de son frère, Stéphane Foenkinos, il a notamment réalisé en 2006 un court métrage, intitulé Une Histoire de Pieds.

En 2011, de nouveau avec son frère Stéphane, il co-réalise le film La Délicatesse, adaptation de son roman éponyme de 2009. Le film sera nommé deux fois aux Césars 2012, pour le César de la meilleure adaptation, et pour le César du meilleur premier film.

En 2014, il co-adapte son roman Les souvenirs. Le film, réalisé par Jean-Paul Rouve, dépasse le million d'entrées en France.

wikipedia

Œuvres

Romans
  Inversion de l'idiotie : de l'influence de deux Polonais, 2002
  Entre les oreilles, 2002
  Le Potentiel érotique de ma femme, 2004
  En cas de bonheur, 2005
  Les Cœurs autonomes, 2006
  Qui se souvient de David Foenkinos ?, 2007
  Nos séparations, Gallimard, 2008
  La Délicatesse, 2009
  Bernard, 2010
  Lennon, 2010
  Le petit garçon qui disait toujours non, 2011
  Les Souvenirs, 2011 : Page 1
  Le Saule pleureur de bonne humeur, 2012
  Je vais mieux, 2013
  La Tête de l'emploi (Richard), 2014
  Charlotte, Gallimard, 2014 : Page 1
  Le Mystère Henri Pick, 2016 : Page 1


Théâtre
  Célibataires, 2008
  Le Plus beau jour

màj le 21/11/2017

_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl
topocl

Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne

  • Revenir en haut
  • Aller en bas

David Foenkinos Empty Re: David Foenkinos

Message par topocl Lun 9 Jan - 21:41

Le mystère Henri Pick

David Foenkinos Image310

Suivant l'idée de Richard Brautigan dans son roman l'Avortement, un bibliothécaire breton crée une bibliothèque des livres oubliés réunissant des manuscrits refusés par les éditeurs. Une éditrice parisienne y découvre un jour un manuscrit « génial », dont il s'avère que l'auteur, le fameux Henry Pick, est un pizzaiolo taciturne et inculte, mort deux ans plus tôt. A moins... à moins qu'on ne débusque là derrière une supercherie...

Cela aurait pu être un joli roman sur l'écriture, le sens des livres,  la responsabilité des auteurs. Ou une critique acerbe des milieux éditoriaux et des médias.… C'est en fait un texte  démagogue, niaiseuses, complaisant.

David Foenkinos  ne se contente pas de tartiner sa petite philosophie militante pour une vie joyeusounette. Il multiplie les péripéties éculées qui réunissent les solitaires de la vie ( ah la fellation de Jeremy, l'adolescent attardé, par la bibliothécaire obèse et casanière!).

Son écriture alterne le plus basique avec les forumulettes "philosophiques"
Il était impossible de  s'ennuyer dans un tel endroit  ; la simple contemplation de la mer pouvait remplir une vie entière.
Le premier roman est toujours celui d'un bon élève. Seuls les génies sont d'emblée des cancres..
ou "rigolotes"
Parfois elle s'asseyait pour faire de la broderie, passe-temps qu'elle trouvait ridicule mais auquel elle avait pris goût.

Il enchaîne les dialogues insignifiants, et quand il ne sait plus quoi mettre, il a inventé la réplique
-... "
qui apparaît pas moins de 53 fois dans le roman (oui, j'ai compté).

Il se soucie comme d'une guigne de la psychologie des personnages, et regarde les provinciaux avec son œil de Parisien.

Comme il doit se  dire que  tout cela est quand même un peu juste, il rajoute, pour faire drôle, de petites notes farceuses en bas de page. Et il parsème  aussi son récit de personnages de la littérature (il cite  pas moins que Borges),  croise Houellebecq et François Busnel (ça fait tellement vivant).

Bref, je n'ai pas aimé.
La seule  excuse du Père Noël, c'est qu'il s'est trompé de cheminée.


Dernière édition par topocl le Mar 10 Jan - 8:02, édité 1 fois

_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl
topocl

Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne

  • Revenir en haut
  • Aller en bas

David Foenkinos Empty Re: David Foenkinos

Message par shanidar Lun 9 Jan - 21:48

Ah je te sens un peu... énervée topocl !
ce qui me rassure vu que j'avais descendu Des Souvenirs (cadeau de nowel également) tout à fait poubellement illisible ! Ark !

(et pourtant j'avais entendu des avis TRèS positif sur Mr Pick !! )
shanidar
shanidar

Messages : 1592
Date d'inscription : 02/12/2016

  • Revenir en haut
  • Aller en bas

David Foenkinos Empty Re: David Foenkinos

Message par shanidar Lun 9 Jan - 22:23

Mon 'vieux commentaire' sur

Les souvenirs

David Foenkinos Tylych25

Il faut être sacrément valeureux pour écrire un roman sur les vieux, les maisons de retraite, sur la mort, la fuite et les échecs, les enterrements, l'angoisse de mourir... certains s'y sont essayés avec maîtrise et magie (comme A. Cohen avec Les Valeureux ; B. Beck Stella Corfou ou encore P. Garnier Les Hauts du Bas) mais ils l'ont fait en prenant la place de cette personne âgée dont ils voulaient parler, et ils l'ont fait avec une larme de tendresse à un oeil et une autre d'humour, de cynisme ou d'ironie à l'autre... Foenkinos choisit de parler des vieux en gardant sa place de jeune et il n'atteint pas la magie de ses aînés, le livre en devient lourd, pesant, hâché de phrases courtes, d'une banalité qui agace puis déprime. Pas vraiment drôle (même plutôt indigeste), Foenkinos cherche la formule qui marque à chaque ligne et l'effort est visible, douloureux, insatisfaisant, d'autant plus qu'il s'accompagne de clichés alignés comme des perles... Le livre se construit ainsi autour de tautologies dont les prémisses sont plus que discutables ou éculées ou les deux...

Pas un livre pour moi. Des souvenirs qui vont vite s'envoler...

Et aujourd'hui, en 2017, je me souviens très bien de ce qui m'avait déplu dans ce livre, cette espèce de complaisance dans l'affectation, le plaisir quelque peu malsain de mettre de l'eau dans le moulin éminemment 'moderne' de la problématique des 'anciens' et le désir, pas plus propre d'être 'correct'.


mots-clés : #vieillesse
shanidar
shanidar

Messages : 1592
Date d'inscription : 02/12/2016

  • Revenir en haut
  • Aller en bas

David Foenkinos Empty Re: David Foenkinos

Message par topocl Mar 10 Jan - 11:43

shanidar a écrit:(et pourtant j'avais entendu des avis TRèS positif sur Mr Pick !! )

Il y a diverses facilités qui sont assez attractives: le livre qui parle des livres, la jolie couverture avec une armoire bretonne qui s'ouvre sur une pile de livres, et tout ces petits papotis-papotas qui donnent l'impression de rentrer dans le saint du saint du monde de l'édition qui sont flatteurs sans doute pour certains. Jusqu'à la scène de l'émission avec François Busnel (même si elle est d'une banalité achevée)
Mais on a vraiment trop l'impression que Foenkinos est une machine à créer des jolies formules et à prêcher de jolis sentiments.

_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl
topocl

Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne

  • Revenir en haut
  • Aller en bas

David Foenkinos Empty Re: David Foenkinos

Message par Bédoulène Mar 10 Jan - 13:57

ça ne rallongera pas ma PAL

_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia



[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène
Bédoulène

Messages : 21018
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence

  • Revenir en haut
  • Aller en bas

David Foenkinos Empty Re: David Foenkinos

Message par topocl Mar 10 Jan - 15:53

Il y avait eu beaucoup de bons avis sur Charlotte, et le sujet devait empêcher cette superficialité. Quelqu'un l'a lu?

_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl
topocl

Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne

  • Revenir en haut
  • Aller en bas

David Foenkinos Empty Re: David Foenkinos

Message par églantine Mar 10 Jan - 17:52

Je suis allergique à Foenkinos depuis qu'une "bonne copine" m'avait offert La délicatesse en me disant tu vas adooorer ! La même bonne copine qui m'avait offert L'élégance du hérisson accompagné de la même phrase . J'ai détesté les deux .
Euh , je ne suis guère étonnée de ton commentaire Miss Topocl . Razz
églantine
églantine

Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie

  • Revenir en haut
  • Aller en bas

David Foenkinos Empty Re: David Foenkinos

Message par topocl Mer 11 Jan - 7:38

Moi non plus David Foenkinos 1390083676 !

_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl
topocl

Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne

  • Revenir en haut
  • Aller en bas

David Foenkinos Empty Re: David Foenkinos

Message par Ouliposuccion Dim 26 Fév - 11:37

Les souvenirs

David Foenkinos Tylych25

«Je voulais dire à mon grand-père que je l'aimais, mais je n'y suis pas parvenu. J'ai si souvent été en retard sur les mots que j'aurais voulu dire. Je ne pourrai jamais faire marche arrière vers cette tendresse. Sauf peut-être avec l'écrit, maintenant. Je peux le lui dire, là.» David Foenkinos nous offre ici une méditation sensible sur la vieillesse et les maisons de retraite, la difficulté de comprendre ses parents, l'amour conjugal, le désir de créer et la beauté du hasard, au fil d'une histoire simple racontée avec délicatesse, humour, et un art maîtrisé des formules singulières ou poétiques.

Une ode à la vie, aux réminiscences qui font un présent ; une lente méditation qui esquisse avec dignité la mort, la vieillesse, les regrets et les silences.
Les souvenirs font une vie, celle-ci cesse lorsque ceux-là ne sont plus, pourtant certains manquent et entraînent un poids, celui  de tout ce qu’on n’a jamais su dire.
Victor Hugo disait  « Comme le souvenir est voisin du remords »
Foenkinos évoque cette existence, la nôtre, photographiant l’éclat d’une jeunesse qui ternit avec le temps, se faisant miroir de la destinée.
Il considère les âmes vieilles à leurs heures de gloire lointaine et s’interroge sur notre société apte à la souffrance face au déclin tout en étant parallèlement si éloignée d’elles  à la seconde où elles deviennent une charge trop lourde.
Désorienté entre  la fuite pour un oubli et une présence pour ne pas oublier, ce livre est une douce mélancolie du souvenir menant parfois à la nostalgie, un genre de blues qui finit par s’effacer face à la beauté des ressentis,  des lignes pudiques de Foenkinos .

« La plupart de ceux que j'ai croisés dans la maison de retraite voulaient mourir. Ils ne disent pas mourir d'ailleurs, ils disent « partir ». Et aussi : « en finir », pour souligner davantage le calvaire. Car la vie ne finit parfois jamais, c'est le sentiment qu'ils ont. On parle souvent de la peur de la mort, et c'est étrange comme j'ai vu autre chose. Je n'ai vu que l'attente de la mort. J'ai vu la peur qu'elle ne vienne pas. »

« Mon grand-père m'a dit avant de mourir : « Reste encore un peu. » Il était mourant, il n’y avait plus de discussion à avoir, et pourtant il a exprimé le désir de ma présence. Alors pourquoi étais-je en train d'abandonner ma grand-mère ? Plus tard cela deviendrai une obsession. Cette question de la grande vieillesse. Que veulent les vieux ? Ils s'isolent lentement, sur ce chemin qui les conduits à la blancheur. Tout ce qui fait matière des conversations disparaît. Et on est là, comme des veilleurs de chagrin. »  
Ouliposuccion
Ouliposuccion

Messages : 377
Date d'inscription : 14/01/2017
Localisation : ubiquiste

  • Revenir en haut
  • Aller en bas

David Foenkinos Empty Re: David Foenkinos

Message par Ouliposuccion Dim 26 Fév - 11:45

Charlotte

David Foenkinos Tylych11

Ce roman retrace la vie de Charlotte Salomon, artiste peintre morte à vingt-six ans alors qu'elle était enceinte. Après une enfance à Berlin marquée par une tragédie familiale, Charlotte est exclue progressivement par les nazis de toutes les sphères de la société allemande. Elle vit une passion amoureuse fondatrice, avant de devoir tout quitter pour se réfugier en France. Exilée, elle entreprend la composition d'une œuvre picturale autobiographique d'une modernité fascinante. Se sachant en danger, elle confie ses dessins à son médecin en lui disant : "C'est toute ma vie." Portrait saisissant d'une femme exceptionnelle, évocation d'un destin tragique, Charlotte est aussi le récit d'une quête. Celle d'un écrivain hanté par une artiste, et qui part à sa recherche.

Si David Foenkinos a toujours été hanté et fasciné par cette femme, allant jusqu'à rechercher la moindre parcelle de sa vie pour mieux la saisir, si elle a influencé la sienne, alors ce livre ne pouvait être que profondément onirique.
Écrit sous forme de vers et de phrases courtes, toute l'étendue de l'émotion qui jaillit de ces pages se ressent, caresse le lecteur.
C'est un goutte à goutte de mots qui se diffuse et fait corps avec ce manteau pudique d'adoration qui cache la nudité d'une pensée qui aurait pu être trop inquisitrice, c'est le silence des mots qui circule et nous inonde jusqu'à nous envahir le cœur.
D'un destin tragique naît la beauté d'un témoignage, sans faux pas, il visite des abysses sans s'effondrer dans la noirceur oppressante d'un sujet glissant.
D'une obsession qu'il peine à retranscrire, Foenkinos nous livre la maturation de son travail, ses difficultés à s'approcher à proximité de son égérie et c'est avec soulagement et admiration que je salue cet aboutissement qui m'a permis de poser mes yeux sur un livre raffiné dans lequel je me suis lovée.
Exquis.

Les mots n'ont pas toujours besoin d'une destination.
On les laisse s'arrêter aux frontières des sensations.
Errant sans tête dans l'espace du trouble.
Et c'est bien le privilège des artistes : vivre dans la confusion.

Pendant des années, j'ai pris des notes.
J'ai parcouru son œuvre sans cesse.
J'ai cité ou évoqué Charlotte dans plusieurs de mes romans.
J'ai tenté d'écrire ce livre tant de fois.
Mais, comment?
Devais-je être présent?
Devais-je romancer son histoire?
Quelle forme mon obsession devait-elle prendre?
Je commençais, j'essayais, puis j'abandonnais.
Je n'arrivais pas à écrire deux phrases de suite.
Je me sentais à l'arrêt à chaque point.
Impossible d'avancer.
C'était une sensation physique, une oppression.
J'éprouvais la nécessité d'aller à la ligne pour respirer.

Alors, j'ai compris qu'il fallait l'écrire ainsi.


mots-clés : #biographie #creationartistique
Ouliposuccion
Ouliposuccion

Messages : 377
Date d'inscription : 14/01/2017
Localisation : ubiquiste

  • Revenir en haut
  • Aller en bas

David Foenkinos Empty Re: David Foenkinos

Message par Quasimodo Mer 20 Déc - 23:26

topocl a écrit:Il y avait eu beaucoup de bons avis sur Charlotte, et le sujet devait empêcher cette superficialité. Quelqu'un l'a lu?

Oui ! David Caviglioli de l'Obs ! (spoiler : il n'a pas beaucoup aimé David Foenkinos 1390083676)

https://bibliobs.nouvelobs.com/romans/20141118.OBS5400/charlotte-le-probleme-avec-foenkinos.html
Quasimodo
Quasimodo

Messages : 5461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 28

  • Revenir en haut
  • Aller en bas

David Foenkinos Empty Re: David Foenkinos

Message par Tristram Jeu 21 Déc - 2:04

Bel éreintage. Pas lu non plus, mais ce livre semble laisser beaucoup de place à l'effort imagino-créatif du lecteur _ et cela rejoint ce que tu évoquais sur le fil "Eric Vuillard", non ?

_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram
Tristram

Messages : 15559
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane

  • Revenir en haut
  • Aller en bas

David Foenkinos Empty Re: David Foenkinos

Message par Bédoulène Jeu 21 Déc - 11:44

Ouli avait aimé !

_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia



[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène
Bédoulène

Messages : 21018
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence

  • Revenir en haut
  • Aller en bas

David Foenkinos Empty Re: David Foenkinos

Message par Quasimodo Ven 22 Déc - 16:33

Tristram a écrit:Bel éreintage. Pas lu non plus, mais ce livre semble laisser beaucoup de place à l'effort imagino-créatif du lecteur _ et cela rejoint ce que tu évoquais sur le fil "Eric Vuillard", non ?

Oui, pour prendre un exemple apparemment extrême ! Je ne les mets pas tous dans le même sac (sinon je n'aurais pas éprouvé le besoin d'en discuter...)
Quasimodo
Quasimodo

Messages : 5461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 28

  • Revenir en haut
  • Aller en bas

David Foenkinos Empty Re: David Foenkinos

Message par simla Dim 13 Sep - 4:54

David Foenkinos 41OIq-4mcjL._SX210_

Vers la beauté

"Antoine Duris est professeur aux Beaux-Arts de Lyon. Du jour au lendemain, il décide de tout quitter pour devenir gardien de salle au Musée d’Orsay.

Mathilde Mattel, DRH du Musée, est rapidement frappée par la personnalité de cet homme taciturne, mystérieux, spécialiste de Modigliani, qui a choisi de s’effacer dans une fonction qui ne correspond pas à ses compétences reconnues.

Antoine est affecté à la salle des Modigliani, et Mathilde le surprend parfois à parler à mi-voix au portrait de Jeanne Hébuterne, la fiancée du peintre au destin tragique.

Il fuit tout contact social, même si Mathilde ne le laisse pas indifférent. Personne ne connaît les raisons de cette reconversion ni le traumatisme qu’il vient d’éprouver.

Pour survivre, cet homme n’a trouvé qu’un remède, se tourner vers la beauté.
"





Décidément, j'aime bien cet auteur....Particulièrement ses appartés, toujours drôles...

Donc,  Antoine Duris,un prof aux Beaux-Arts de Lyon décide subitement de tout lâcher pour prendre un poste de gardien de musée, mais pas n'importe lequel, celui du Quai d'Orsay.Il part sans explication, sous le vague prétexte d'écrire un livre,  et sans laisser d'adresse...il veut désormais, du moins pour un certain temps, vivre au milieu de la beauté. Quelle est la raison de ce soudain changement de vie ? On le saura au fil des pages...je ne veux pas dévoiler l'intrigue ici...


Je l'ai lu quasi d'une traite, toujours drôle Foenkinos, et au passage un bel exposé sur la peinture, les peintres...l'art...avec toutefois une réflexion profonde sur des sujets graves..

" En sortant de chez lui, Antoine croisa un voisin. Un homme sans âge, perdu entre quarante et soixante ans. Ce dernier le dévisagea avant de demander : " Vous êtes nouveau ici ? Vous avez remplacé Thibault ?". Antoine balbutia que oui, puis annonça qu'il était très pressé pour empêcher toute relance interrogative. Fallait-il qu'on nous demande sans cesse qui nous étions, ce que nous faisions, pourquoi nous vivions ici et pas ailleurs ? Depuis qu'il avait fui, Antoine se rendait compte que la vie sociale ne s'arrête jamais, et qu'il devenait quasiment impossible de passer entre les gouttes humaines."

" Antoine était assis sur sa chaise, dans son costume couleur discrétion. On l'avait affecté à l'une des salles consacrées à l'exposition Modigliani. Juste en face d'un portrait de Jeanne Hébuterne. Quel étrange hasard. Lui qui connaissait si bien la vie de cette femme, son destin tragique. La foule était si dense en ce premier jour qu'il ne parvenait pas à observer tranquillement le tableau. On se ruait pour voir cette rétrospective. Qu'en aurait pensé le peintre ? Antoine avait toujours été fasciné par ces vies réussies après coup. La gloire, la reconnaissance, l'argent, tout cela arrive, mais trop tard ; on récompense un tas d'os. Cela paraît presque pervers, cette excitation posthume, quand on connaît la vie de souffrances et d'humiliations du peintre.Voudrions-nous vivre notre plus belle histoire d'amour à titre posthume ? Et Jeanne...oui, la pauvre Jeanne. Pouvait-elle imaginer qu'on se presserait pour voir son visage enfermé à jamais dans un cadre ? Enfin, la voir, l'entrapercevoir plutôt.
Antoine ne comprenait pas vraiment l'intérêt de contempler des tableaux dans de telles conditions. Bien sûr c'est une chance d'accéder ainsi à la beauté, mais quel était le sens de cette observation au milieu d'une foule en étant pressé et oppressé et parasité par les commentaires des autres spectateurs ? Il essayait d'écouter tout ce qui se disait. Certains propos étaient lumineux, des hommes et des femmes réellement bouleversés de découvrir en vrai ce Modigliani; et d'autres calamiteux. De sa position assise, il allait parcourir l'étendue de la sociologie humaine. Certains ne disaient pas " j'ai visité le Musée d'Orsay" mais " J'ai fait Orsay" un verbe qui trahit une sorte de nécessité sociale : pratiquement une liste de courses. Ces touristes n'hésitaient pas à employer la même expression pour les pays : " J'ai fait le Japon l'été dernier..." ainsi on fait les lieux maintenant. Et quand on va à  Cracovie, on fait Auschwitz."



Evidemment, je suis allée voir le portrait de Jeanne Hébuterne....  Wink
simla
simla

Messages : 252
Date d'inscription : 23/12/2016

  • Revenir en haut
  • Aller en bas

David Foenkinos Empty Re: David Foenkinos

Message par Bédoulène Dim 13 Sep - 10:17

merci Simla pour ce commentaire et les extraits bien choisis !

_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia



[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène
Bédoulène

Messages : 21018
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence

  • Revenir en haut
  • Aller en bas

David Foenkinos Empty Re: David Foenkinos

Message par Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


  • Revenir en haut
  • Aller en bas

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

 Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains européens francophones

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum