Benjamin Constant
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Benjamin Constant
Benjamin Constant de Rebecque, né le 25 octobre 1767 à Lausanne et mort le 8 décembre 1830 à Paris, est un romancier, homme politique, et intellectuel (philosophe) français d'origine vaudoise.
Républicain et engagé en politique depuis 1795, il soutient le coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797), puis celui du 18 Brumaire (an VIII : 9 novembre 1799). Il devient, sous le Consulat, le chef de l'opposition libérale dès 1800. Après avoir quitté la France pour la Suisse puis l'Allemagne, il se rallie à Napoléon pendant les Cent jours, et revient en politique sous la Restauration. Élu député en 1819, il le sera encore à sa mort en 1830. Chef de file de l'opposition libérale, connue sous le nom des célèbres « Indépendants », il est l'un des orateurs les plus en vue de la Chambre des députés et défend le régime parlementaire. Lors de la révolution de Juillet, il soutient l'installation de Louis-Philippe sur le trône.
Auteur de nombreux essais sur des questions politiques ou religieuses, Benjamin Constant a également écrit des romans psychologiques sur le sentiment amoureux comme Le Cahier rouge (1807), où se retrouvent des éléments autobiographiques de son amour pour Madame de Staël, et Adolphe (1816).
Œuvre :
Essais
• De la force du gouvernement actuel de la France et de la nécessité de s'y rallier (1796)
• Des réactions politiques (1797)
• Des effets de la Terreur (1797)
• Fragments d'un ouvrage abandonné sur la possibilité d'une constitution républicaine dans un grand pays (publié en 1991 chez Aubier, ouvrage inédit probablement rédigé entre 1795 et 1810)
• Benjamin Constant, "De l’esprit de conquête et de l’usurpation dans leurs rapports avec la civilisation européenne", Hanovre, Londres et Paris, Hahn et H. Nicolle (1814)
• Réflexions sur les constitutions, la distribution des pouvoirs et les garanties dans une monarchie constitutionnelle (1814)
• Principes de politique applicables à tous les gouvernements représentatifs (1815)
• Mémoires sur les Cent-Jours
• De la liberté de l'industrie (1818)
• Cours de politique constitutionnelle (1818-1820)
• « De la liberté des Anciens comparée à celle des Modernes » (célèbre discours prononcé en 1819)
• Commentaire sur l'ouvrage de Filangieri (1822-1824)
• De la religion considérée dans sa source, ses formes et ses développements (1824-1831)
• Appel aux Nations chrétiennes en faveur des Grecs. (1825)
• Mélanges de littérature et de politique (1829)
• Du polythéisme romain considéré dans ses rapports avec la philosophie grecque et la religion chrétienne (1833)
• Correspondance de Benjamin Constant et d'Anna Lindsay - L'Inconnue d'Adolphe, publiée par la baronne Constant de Rebecque. (Plon, 1933)
Romans
• Avec Dennis Wood et Isabelle de Charrière, À propos d'une découverte récente. [Sur Les Lettres d'Arsillé fils, Sophie Durfé et autres, roman écrit par Benjamin Constant et Madame de Charrière.] In : Studies on Voltaire and the eighteenth century ; 215. (1982)
• Adolphe (1816)
Écrits autobiographiques
• Le Cahier rouge (1807), publication posthume (1907)
• Cécile (écrit vers 1809), publication posthume (1951)
Lettres
• Lettre à M. Odillon-Barrot, avocat en la Cour de cassation, sur l'affaire de Wilfrid Regnault, condamné à mort (1818 puis publié chez P. Plancher en 1819)
• Deuxième lettre à M. Odillon-Barrot, avocat en la Cour de cassation, sur l'affaire de Wilfrid Regnault, condamné à mort (1818 puis publié chez P. Plancher en 1819)
• De l'appel en calomnie de M. le marquis de Blosseville, contre Wilfrid-Regnault (1818 puis publié chez P. Plancher en 1819)
• Correspondance Isabelle de Charrière et Benjamin Constant (1787-1805), Éd. Jean-Daniel Candaux. Paris, Desjonquères, 1996
• Renée Weingarten, Germaine de Staël & Benjamin Constant. A dual Biography, Yale, 2008.
• Lettres à Madame Récamier (1807-1830), Edition critique par Ephraïm Harpaz, Paris, Librairie C. Klincksieck, 1977.
Journal intime
Journaux intimes, édition de Jean-Marie Roulin, Paris, Gallimard, coll. « Folio classique », n°6382, 2017
(Wikipédia)
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15559
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Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Benjamin Constant
Adolphe
Adolphe, le narrateur, décide d’être aimé, et jette son dévolu sur Ellénore, maîtresse du comte de P***, dont elle a deux enfants.
Parvenu à ses fins, le jeune homme, ainsi comblé par son amante qui l’aime passionnément, ne tarde pourtant pas à ressentir le joug de cet empire assidu. D’ailleurs, dès avant il avait la conviction qu’une telle liaison ne pouvait durer.
Sous la pression sociale et celle du père d’Adolphe, s’enchaînent les scènes du couple, et les intermittences du désamour du héros.
Au terme de trois ans, la mort d’Ellénore mettra fin aux atermoiements d’Adolphe.
Les deux principaux personnages du roman demeurent indéchiffrables, inattendus, complexes, ambivalents.
La langue est admirable, alliant concision et précision dans cette fine observation baignée de romantisme.
\Mots-clés : #amour #psychologique
Adolphe, le narrateur, décide d’être aimé, et jette son dévolu sur Ellénore, maîtresse du comte de P***, dont elle a deux enfants.
Parvenu à ses fins, le jeune homme, ainsi comblé par son amante qui l’aime passionnément, ne tarde pourtant pas à ressentir le joug de cet empire assidu. D’ailleurs, dès avant il avait la conviction qu’une telle liaison ne pouvait durer.
Mais les aléas relancent toujours la passion d’Adolphe, faible qui se rebiffe contre toute contrainte, extérieure comme venue de lui-même.« Ellénore était sans doute un vif plaisir dans mon existence, mais elle n'était plus un but : elle était devenue un lien. »
Sous la pression sociale et celle du père d’Adolphe, s’enchaînent les scènes du couple, et les intermittences du désamour du héros.
Au terme de trois ans, la mort d’Ellénore mettra fin aux atermoiements d’Adolphe.
Les deux principaux personnages du roman demeurent indéchiffrables, inattendus, complexes, ambivalents.
La langue est admirable, alliant concision et précision dans cette fine observation baignée de romantisme.
Des échanges avec un éditeur fictif encadrent le récit.« Presque toujours, pour vivre en repos avec nous-mêmes, nous travestissons en calculs et en systèmes nos impuissances ou nos faiblesses : cela satisfait cette portion de nous, qui est, pour ainsi dire, spectatrice de l'autre. »
On est sous le Directoire, au temps de Madame de Staël et de Chateaubriand, mais les sujétions sociales et familiales, les ressorts psychologiques sont aisément transposables à d’autres époques.« La grande question dans la vie, c'est la douleur que l'on cause, et la métaphysique la plus ingénieuse ne justifie pas l'homme qui a déchiré le cœur qui l'aimait. […]
Je hais cette faiblesse qui s'en prend toujours aux autres de sa propre impuissance, et qui ne voit pas que le mal n'est point dans ses alentours, mais qu'il est en elle. »
« Les circonstances sont bien peu de chose, le caractère est tout ; c'est en vain qu'on brise avec les objets et les êtres extérieurs, on ne saurait briser avec soi-même. On change de situation, mais on transporte dans chacune le tourment dont on espérait se délivrer ; et comme on ne se corrige pas, en se déplaçant, l'on se trouve seulement avoir ajouté des remords aux regrets et des fautes aux souffrances. »
\Mots-clés : #amour #psychologique
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Tristram- Messages : 15559
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Re: Benjamin Constant
Un auteur qui méritait un fil. Il faut que je relise du Benjamin Constant.
ArenSor- Messages : 3366
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Re: Benjamin Constant
fait-il penser à certains livres de Balzac ?
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21018
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Benjamin Constant
Pas particulièrement, non, c'est plus intimiste.
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Tristram- Messages : 15559
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Re: Benjamin Constant
ça me parle pourtant, je vais chercher à quel livre celui-ci me fait penser
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Bédoulène- Messages : 21018
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