J. D. Salinger
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J. D. Salinger
J. D. Salinger
(1919-2010)
(1919-2010)
J. D. Salinger, nom de plume de Jerome David Salinger né le 1er janvier 1919 à New York et mort le 27 janvier 2010 dans le New Hampshire aux États-Unis, est un écrivain américain.
Il commence à se faire connaître en 1948 avec des nouvelles parues dans le New Yorker, mais il est surtout célèbre pour son roman L'Attrape-cœurs (titre original : The Catcher in the Rye). Traitant de l’adolescence et du passage à l’âge adulte, ce roman, devenu un classique du genre, connaît une popularité importante depuis sa publication en 1951. L’un des thèmes majeurs de Salinger est l'adolescence avec ses perturbations et son désenchantement devant la perte irrémédiable de l'innocence de l'enfance.
Salinger est connu aussi pour sa vie de reclus. Sa dernière publication fut une nouvelle épistolaire en juin 1965. Par ailleurs, il n'a fait aucune apparition publique ni accordé un seul entretien à partir de la fin des années 1960.
- Cliquer ici pour accéder à sa biographie détaillée:
Jerome David Salinger est le fils d’un père juif et d’une mère catholique irlandaise (bien qu’il ait cru, jusqu’à la fin de son adolescence, que sa mère était également juive). Son père, Sol, importait de la viande. Adolescent, J. D. Salinger, alors connu sous le sobriquet de Jerry, part en voyage en Pologne pour observer l’entreprise familiale d’origine. Son dégoût le conduit à un éloignement de son père, à qui, une fois adulte, il ne s’adresse plus guère.
Il fréquente l’académie militaire Valley Forge (en) en Pennsylvanie, qui lui servira de modèle pour le collège Pencey Prep dans L'Attrape-cœurs. Pendant ses années à l’Ursinus College de Collegeville, Pennsylvanie, l'un de ses professeurs dit de Salinger qu’il était « le pire étudiant d’anglais dans l’histoire du collège ». Après avoir échoué à ses examens dans différentes écoles, Salinger suit des cours d’écriture à l’université Columbia en 1939. Son professeur, Whit Burnett, est l’éditeur de Story Magazine, et rapidement, il discerne un certain talent chez le jeune auteur. Dans le numéro de mars-avril 1940 de Story, Burnett publie la première nouvelle de Salinger, The Young Folks, dont le thème est la vie de plusieurs jeunes adultes égoïstes et sans but. Burnett et Salinger continuent à correspondre pendant plusieurs années, jusqu’à ce qu’un différend les oppose à propos d’un projet de recueil de nouvelles également nommé The Young Folks.
J. D. Salinger sert dans l’armée durant la Seconde Guerre mondiale de 1942 à 1945 où il participe avec la 4e division d’infanterie américaine à des combats extrêmement violents. Cette expérience l’a sans doute affecté émotionnellement : il est parmi les premiers soldats à pénétrer dans les camps de concentration libérés et il est hospitalisé en 1945 pour soigner un stress post-traumatique. Elle est probablement à l’origine de certains de ses écrits, comme Pour Esmé, avec amour et abjection où le narrateur est un soldat traumatisé. Il continue à publier ses nouvelles dans des magazines tels que Collier's et le Saturday Evening Post pendant et après son engagement militaire.
À partir de 1948, il commence véritablement à se faire connaître avec la publication de nouvelles, telles que Oncle déglingué au Connecticut, dans le journal New Yorker dont il devient rapidement l’un des auteurs les plus connus. Un jour rêvé pour le poisson-banane (titre original : A Perfect Day for Bananafish) est reconnu par la critique et est l’une des nouvelles les plus populaires que ce journal ait jamais publiées.
En fait, il ne s'agit pas de sa première collaboration avec le New Yorker, puisqu'une de ses nouvelles a déjà été acceptée en 1942 par le journal. Il s’agissait d’une histoire intitulée Slight Rebellion off Madison, dans laquelle apparaît un personnage mi-autobiographique nommé Holden Caulfield. À cause de la guerre, la nouvelle n'est toutefois pas publiée avant 1946. Son histoire fait référence à des nouvelles antérieures concernant la famille Caulfield. Le focus sur les personnages est finalement passé du grand frère Vincent à Holden.
La signature de J. D. Salinger
Salinger confie à plusieurs personnes qu’il sent que Holden mérite un roman, et L'Attrape-cœurs (titre original : The Catcher in the Rye) est publié en 1951. C’est un succès immédiat, même si les premières critiques sont partagées. Bien que Salinger ne l'ait jamais confirmé, plusieurs éléments du livre semblent autobiographiques. Le roman est dominé par le caractère nuancé et complexe de Holden Caulfield, un jeune homme de seize ans qui cherche vainement à communiquer avec les êtres rencontrés dans la grande ville. Le roman montre l’expérience de cet adolescent en pleine crise.
Le livre devient célèbre grâce aux descriptions, au sens du détail, à la vision subtilement complexe de Salinger ; il est apprécié également pour son humour ironique et pour son atmosphère déprimante et désespérée de New York. Le livre est toujours beaucoup lu actuellement, particulièrement aux États-Unis où il est largement étudié dans les écoles ; il est considéré comme une référence pour sa description de la colère et du désarroi propres à l’adolescence. Le roman a cependant été souvent contesté aux États-Unis en raison de l’utilisation d’un langage cru et offensant ; « sacré bon dieu (goddam) » apparaît pratiquement à chaque page.
En 1953, Salinger réunit en un recueil sept nouvelles déjà publiées dans le New Yorker (dont le poisson-banane), ainsi que deux autres qui avaient été refusées. Ce recueil est intitulé Nine Stories aux États-Unis, Pour Esme, avec amour et abjection (d’après une de ses histoires les plus appréciées) au Royaume-Uni. Il sera plus tard traduit en français (par Jean-Baptiste Rossi) et publié sous le titre de Nouvelles. Le livre est un succès, bien que Salinger commence à contrôler étroitement la publicité accordée au livre et l’illustration de la jaquette.
Salinger publie ensuite Franny et Zooey (titre original : Franny and Zooey) en 1961 et Dressez haut la poutre maîtresse, charpentiers (titre original : Raise High the Roof Beam, Carpenters) en 1963. Tous deux sont des recueils de nouvelles publiées à l’origine dans le New Yorker.
J. D. Salinger meurt suite à son opération de sa hanche cassée en 2009 le 27 janvier 2010 à l’âge de 91 ans, à son domicile du New Hampshire.
Isolement
Avec la notoriété apportée par L'Attrape-cœurs, Salinger commence à se renfermer sur lui-même. En 1953, il quitte New York pour Cornish, dans le New Hampshire. Lors de son arrivée à Cornish, il est encore très sociable, particulièrement avec les lycéens, qui le considèrent comme l’un des leurs. Mais un entretien qu’il avait donné pour le journal du lycée est en fait publié dans le journal local ; dès lors Salinger évite totalement les lycéens, sort de moins en moins en ville, ne voyant régulièrement que son ami proche, Learned Hand, juriste. D’après son biographe Ian Hamilton (en), Salinger s’est senti trahi. Sa dernière publication, Hapworth 16, 1924, une nouvelle épistolaire, paraît dans le New Yorker en juin 1965. Il semblerait qu’il était sur le point de publier d’autres écrits dans les années 1970 mais qu’il se ravisa au dernier moment. En 1978, Newsweek rapporte que lors d’un banquet donné en l’honneur de l’un de ses amis de l’armée, Salinger déclare avoir récemment terminé un « long livre romantique se déroulant durant la Seconde Guerre mondiale », mais rien ne fut jamais publié.
Salinger essaie d’échapper au maximum à l’exposition et à l’attention publique (« C’est ma conviction, assez subversive, qu’un écrivain doit suivre son inclination s’il veut rester dans l’anonymat et l’ombre », écrit-il). Mais il lutte constamment avec l'attention que la figure mythique qu’il est devenu attire. Lorsqu’il apprend que l’auteur anglais Ian Hamilton (en) a l’intention de publier sa biographie en incluant des lettres que Salinger avait écrites à d’autres auteurs ou à des amis, Salinger attaque Hamilton en justice pour empêcher la publication. Le livre finit par paraître avec le contenu des lettres paraphrasées ; la cour a statué que même si quelqu’un possède physiquement une lettre, son contenu appartient toujours à l’auteur.
Effet involontaire du procès, de nombreux détails sur la vie privée de Salinger, notamment le fait qu’il aurait écrit deux romans et de nombreuses nouvelles sans jamais les publier, sont rendus publics dans les retranscriptions des auditions.
Pendant les années quarante, il se passionne pour le bouddhisme zen au point d'organiser une rencontre avec Daisetz Teitaro Suzuki (Suzuki Daisetsu 鈴木大拙) un des introducteurs du bouddhisme et du zen en occident. Cet intérêt transparaît implicitement et explicitement dans Zooey paru en 1957 dans le New Yorker.
Il a longtemps été disciple de l’hindouisme Advaita Vedānta, comme l’a raconté en détail Som P. Ranchan dans son livre An Adventure in Vedanta: J.D. Salinger’s the Glass Family (1990). Sa fille a rapporté qu’il a, à un moment, suivi la scientologie.
Salinger surprend tout le monde en donnant la permission à Orchises Press, un petit éditeur, de publier Hapworth 16, 1924, sa dernière nouvelle publiée à ce jour (dans le New Yorker en juin 1965), mais jamais encore éditée. Sa publication est d’abord prévue pour 1997 et apparaît dans les catalogues des libraires, mais cette date est repoussée plusieurs fois ; en 2011, le livre avait été retiré complètement des catalogues d’Amazon.
Une seule fois, Salinger accorde l'autorisation de porter une de ses œuvres à l'écran, pour sa nouvelle Uncle Wiggily in Connecticut (Oncle déglingué au Connecticut), adaptée sous le titre My Foolish Heart, par Mark Robson. Ayant détesté le résultat, Salinger refuse ensuite de céder ses droits, malgré plusieurs tentatives de la part de nombreux studios pour adapter L'Attrape-cœurs à l’écran.
Bibliographie :
L'attrape coeur
Nouvelles
Hanta- Messages : 1596
Date d'inscription : 03/12/2016
Age : 36
Re: J. D. Salinger
L'attrape coeur
Alors soit j'étais passé à côté de cet ouvrage soit je ne me souviens pas de la première lecture.
Considéré comme un classique de l'adolescence, du passage de l'insouciance à la réalité de l'adulte en devenir, j'y ai davantage vu l'histoire d'un garçon tourmenté par le deuil, atteint d'une mélancolie ontologique et d'un intellect en constant décalage faisant de lui un être marginal. Un récit poignant ne laissant pas de place à un relativisme de la souffrance ni à la volonté de passer outre. Le contenu n'a pas pris une ride, et le propos développé est plus actuel que jamais.
Le style est classique, l'argot date un peu mais cela rend l'histoire plus sympathique, transmettant une sorte de désuétude qui rassure un peu. C'est le livre de la vie d'un adolescent mais c'est aussi l'oeuvre d'une vie de son auteur qui ne se remît jamais vraiment de l'avoir publié.
Une belle histoire mais je ne sais s'il mérite le statut qu'il possède, la force réside dans la construction du personnage mais est ce suffisant. Intéressant mais je ne le qualifie pas d'incontournable.
mots-clés : #initiatique #jeunesse
Alors soit j'étais passé à côté de cet ouvrage soit je ne me souviens pas de la première lecture.
Considéré comme un classique de l'adolescence, du passage de l'insouciance à la réalité de l'adulte en devenir, j'y ai davantage vu l'histoire d'un garçon tourmenté par le deuil, atteint d'une mélancolie ontologique et d'un intellect en constant décalage faisant de lui un être marginal. Un récit poignant ne laissant pas de place à un relativisme de la souffrance ni à la volonté de passer outre. Le contenu n'a pas pris une ride, et le propos développé est plus actuel que jamais.
Le style est classique, l'argot date un peu mais cela rend l'histoire plus sympathique, transmettant une sorte de désuétude qui rassure un peu. C'est le livre de la vie d'un adolescent mais c'est aussi l'oeuvre d'une vie de son auteur qui ne se remît jamais vraiment de l'avoir publié.
Une belle histoire mais je ne sais s'il mérite le statut qu'il possède, la force réside dans la construction du personnage mais est ce suffisant. Intéressant mais je ne le qualifie pas d'incontournable.
mots-clés : #initiatique #jeunesse
Hanta- Messages : 1596
Date d'inscription : 03/12/2016
Age : 36
Re: J. D. Salinger
Un succès de gnération incroyable. Un peu comme Werther en son temps.
Mais qui a sans doute pesé négativement sur la progression de l'auteur.
Pourtant certaines de ses nouvelles m' avaient ému.
Mais qui a sans doute pesé négativement sur la progression de l'auteur.
Pourtant certaines de ses nouvelles m' avaient ému.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: J. D. Salinger
N'est-ce pas justement une définition de l'adolescence ?Hanta a écrit:l'histoire d'un garçon tourmenté par le deuil, atteint d'une mélancolie ontologique et d'un intellect en constant décalage faisant de lui un être marginal
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15559
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: J. D. Salinger
Mais au bout d’un moment, finalement, le chauffeur et moi on s’est mis à se parler. Son nom c’était Horwitz. Un type bien mieux que celui de l’autre taxi. Alors j’ai pensé que peut-être il savait, lui. Pour les canards.
J’ai dit « Hé, Horwitz. Vous passez jamais près du petit lagon, dans Central Park ? Du côté de Central Park South ?
- Le quoi ?
- Le lagon. Une sorte de petit lac. Où sont les canards. Vous voyez ?
- Ouais, et alors ?
- Ben vous voyez les canards qui nagent dedans ? Au printemps et tout ? Est-ce que par hasard vous sauriez pas où ils vont en hiver ?
- Où ils vont qui ?
- Les canards. Si jamais par hasard vous saviez. Est-ce que quelqu’un vient avec un camion ou quoi et les emporte ou bien est-ce qu’ils s’envolent d’eux-mêmes – pour allez vers le sud par exemple ?
Le gars Horwitz s’est retourné et il m’a regardé. C’était le genre de type pas très patient. Pas un mauvais type, remarquez. Il a dit « Putain, qu’est ce que j’en sais, moi. Un truc aussi idiot, putain, qu’est-ce que j’en sais ? »
J’ai dit « Bon, faut pas vous fâcher », parce qu’il se fâchait, j’avais bien l’impression.
« Qui est-ce qui se fâche ? Personne se fâche. »
S’il devenait tellement susceptible valait mieux arrêter les frais. Mais c’est lui qui a remis ça. Il s’est encore retourné et il a dit « Les poissons y vont nulle part. Ils restent là où y sont, les poissons. Juste où ils sont dans le foutu lac. »
- Les poissons… c’est pas pareil. Les poissons ils sont pas pareils. Je parle des canards. »
Il a dit, Horwitz, « Et en quoi c’est pas pareil ? » il a dit « Pour moi c’est tout pareil ». Quand il parlait c’était comme s’il y avait vraiment quelque chose qui le fâchait. « C’est plus dur pour les poissons, l’hiver et tout, plus dur que pour les canards, merde. Réfléchissez un peu, merde. »
Ca m’a coupé le sifflet pour une minute. Et puis j’ai dit « D’accord. Et qu’est-ce qu’ils font les poissons et tout quand le petit lac est complètement gelé, un vrai bloc de glace avec dessus des gars qui patinent et tout ? »
Le gars Horwitz, il s’est encore retourné. Il a gueulé « C’qu’y font ? Qu’est-ce que vous voulez dire, bon Dieu ? Y restent où y sont, bordel.
- Ils peuvent pas faire comme si la glace était pas là. Ils peuvent pas simplement faire comme si.
- Qui a dit qu’ils faisaient comme si ? Personne fait comme si » a dit Horwitz. Il s’excitait tellement et tout que j’avais peur qu’il rentre dans un lampadaire ou quoi. « La foutue glace, ils vivent dedans. C’est leur nature, bordel. Ils restent gelés raides sur place tout l’hiver.
- Tiens. Et alors qu’est-ce qu’ils mangent ? S’ils sont gelés raides, ils peuvent pas nager ici et là pour se chercher de quoi manger et tout.
- Leur corps, bordel. T’es bouché ? Leur corps aspire sa nutrition et tout dans les algues et les cochonneries qui sont dans la glace. Ils gardent leurs pores ouverts tout le temps. Putain, c’est leur nature, tu vois ? » Il a encore fait un vrai demi-tour pour m’expliquer ça.
J’ai dit « Oh ». J’ai laissé tomber. J’avais peur qu’il finisse par bousiller son taxi ou quoi. En plus, il était tellement susceptible qu’il y avait pas de plaisir à discuter avec lui.
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Tristram- Messages : 15559
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: J. D. Salinger
Quand je parle de mélancolie c'est le terme psychiatrique.
Et le deuil n'est pas symbolique mais réel il parle d'une personne en particulier.
Et le deuil n'est pas symbolique mais réel il parle d'une personne en particulier.
Hanta- Messages : 1596
Date d'inscription : 03/12/2016
Age : 36
Re: J. D. Salinger
Soit ; reste qu'il y a parenté terminologique.
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Tristram- Messages : 15559
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: J. D. Salinger
la lecture est lointaine mais pas marquante
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
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[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21020
Date d'inscription : 02/12/2016
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