Svetislav Basara
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Svetislav Basara
Svetislav Basara, né le 21 décembre 1953 à Bajina Bašta, est un écrivain et un homme politique serbe, particulièrement actif au sein du Parti démocrate-chrétien de Serbie. Sur le plan de l'écriture, il est considéré comme un représentant de la littérature postmoderne et est admiré pour son humour grinçant et sa fantaisie. Le journal français Télérama a vu en lui « un fou, un génie, un libertaire, un amuseur, un effronté, un sentimental ».
Svetislav Basara a écrit plus d'une vingtaine d'ouvrages littéraires, dont des romans, des nouvelles et des essais. Son roman Fama o biciklistima (La Conspiration des cyclistes), paru en 1988 et inédit en France, a été considéré par ses compatriotes comme l'un des meilleurs romans de la décennie.
Pendant quelques années dans les années 2000, Svetislav Basara a été ambassadeur de Serbie à Chypre.
Ouvrages traduits en français :
Guide de Mongolie
Phénomènes, copie d'un manuscrit brûlé
Le miroir fêlé
Le coeur de la terre
Le pays maudit
De bello civili version vitamine C
Histoires en disparition
perdu dans un supermarché
Solstice d'hiver
source : wikipédia
Svetislav Basara est né en 1953 en Serbie.
Ecrivain, éditorialiste, diplomate, sa biographie est quasiment absente sur le net...
Et je n'en suis pas autrement étonné après avoir lu Le Miroir Fêlé...
Svetislav Basara existe t-il ?
Vous le saurez peut-être si vous le lisez !
Petit additif, Basara existe ! Wikipedia l'a rencontré...
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bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Svetislav Basara
Parler de ce livre n'est pas facile...
On peut à la rigueur le définir par ce qu'il n'est pas : un roman réaliste - surtout pas ! -
Un pamphlet non plus malgré les apparences...
Disons plutot une sorte de bouffonnerie réjouissante, un conte philosophique, tout entier taillé dans l' absurdité du réél.
En tout cas, un livre brillant, sarcastique, provocant.
Ludique si l' on aime jouer... Sinon on peut avoir l'impression que l'auteur s' amuse et se moque de nous… Ce qui n' est pas exclu !
Ainsi commence le récit d' un homme de 30 ans, qui décide qu'il est né en 1949, alors qu'il n'existait pas encore...
Les personnages, les évènements dans ce livre n'existent pas non plus, sinon par la volonté ou le caprice de l'auteur ou les besoins de la narration...
Et encore ! Les mots et le langage lui échappent et les personnages apparaissent, disparaissent et reparaissent sans le consulter...
D'ailleurs l'univers de la fiction est tout aussi foutraque que l'autre.
"La langue refusait de parler. Habituée aux décrets et aux directives, elle n'osait dire un mot de ce que j'avais l'intention d' écrire. Si par exemple je commençais par la phrase : Ma famille était en train d'éclater, les mots émetaient aussitot des réserves en ajoutant : mais c'était une famille bourgeoise, survivance des temps passés.
Je ne connaissais aucune autre langue, mais je ne doute pas que la situation y aurait été la même." P. 8-9
Ou encore :
Dès le début du 4e chapitre, mon père fit irruption dans ma chambre...
"-Il faut qu' on parle a-t'il dit...
J'avais compris sa sale petite manoeuvre : il voulait que je me laisse emporter, et que pour le moins, ma réplique devienne trop longue et lasse le lecteur." P. 2O
Tout ce que j' ai dit de ce livre et de Basara pourrait laisser penser qu'ils sont ennuyeux, mais Basara se montre si inventif et si drôle que je me suis laissé aller à jouer avec lui.
Et puis, il n' y va pas avec le dos de la cuiller, Basara...
A travers ses propos pertinents et impertinents, se dessine une mise en garde contre les conditionnements, les endoctrinements et une forme de rationalisme.
Il ébranle les systèmes politiques, la religion, la science, la psychanalyse.
Ce sont les règles mêmes du roman qui sont mises à mal et de la littérature et l'ordre du monde...
Que reste-il alors en fin de compte :
Un plaisir de lire très grand à condition d' aimer de temps en temps les provocateurs.
J'ai parfois pensé à Gombrowicz, bien qu'ils soient des écrivains très différents...
Si vous aimez lire les contes de Voltaire, ou les textes de Beckett ou encore les loufoqueries de Mrozek, ce polonais avec qui Basara a quelques affinités, vous devriez aimer aussi...
De toute façon, ne comptez pas sur moi pour vous recommander ce livre, je ne suis pas assez fou pour ça !
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bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Svetislav Basara
Histoire en disparition
Un recueil de nouvelles basé sur l'absurde principalement et qui traite de la pathologie psychologique de la schizophrénie.
Quand on pense à l'absurde, c'est mon cas, je pense toujours à Ionesco. Présentement la structure de la nouvelle éloigne fortement de ce type de comparaison.
Si ce style s'apparente plutôt bien à la description de comportements pathologiquement problématiques, il n'en demeure pas moins qu'il existe une réflexion également profonde sur notre existence, notre place, notre rapport au monde, notre structure de pensée à adapter à ce monde, aux gens, à l'imaginaire, aux choses abstraites. De ce point de vue c'es brillant.
Ceci dit, le vocabulaire ne suit pas, l'aisance rédactionnelle n'est pas là et cela donne une impression de fouillis qui appartient davantage à la narration qu'à l'histoire. Dès lors il y a un vrai problème d'adhésion à l'interrogation de l'auteur. Je pense que cette œuvre se démarque des autres de l'auteur car l'humour n'est pas absent, il existe une mélancolie très pesante et ainsi il est difficile de sceller un jugement qualitatif générale de la littérature de Basara uniquement à partir de cet ouvrage. Je persisterai donc car malré tout j'ai apprécié cette expérience.
mots-clés : #nouvelle #pathologie
Un recueil de nouvelles basé sur l'absurde principalement et qui traite de la pathologie psychologique de la schizophrénie.
Quand on pense à l'absurde, c'est mon cas, je pense toujours à Ionesco. Présentement la structure de la nouvelle éloigne fortement de ce type de comparaison.
Si ce style s'apparente plutôt bien à la description de comportements pathologiquement problématiques, il n'en demeure pas moins qu'il existe une réflexion également profonde sur notre existence, notre place, notre rapport au monde, notre structure de pensée à adapter à ce monde, aux gens, à l'imaginaire, aux choses abstraites. De ce point de vue c'es brillant.
Ceci dit, le vocabulaire ne suit pas, l'aisance rédactionnelle n'est pas là et cela donne une impression de fouillis qui appartient davantage à la narration qu'à l'histoire. Dès lors il y a un vrai problème d'adhésion à l'interrogation de l'auteur. Je pense que cette œuvre se démarque des autres de l'auteur car l'humour n'est pas absent, il existe une mélancolie très pesante et ainsi il est difficile de sceller un jugement qualitatif générale de la littérature de Basara uniquement à partir de cet ouvrage. Je persisterai donc car malré tout j'ai apprécié cette expérience.
mots-clés : #nouvelle #pathologie
Hanta- Messages : 1596
Date d'inscription : 03/12/2016
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