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Wladyslaw Szpilman

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Message par chrysta Ven 7 Juil 2017 - 13:56

Wladyslaw Szpilman

Né le 5 décembre 1911 à Sosnoviec et mort le 6 juillet 2000 à Varsovie

Wladyslaw Szpilman 220px-10

Wladyslaw Szpilman était un pianiste, compositeur et auteur polonais.

Il étudia le piano à Varsovie. En 1931, il part en Allemagne poursuivre ses études à l'Académie de l'Art de Berlin sous la direction de Leonid Kreutzer et Artur Schnabel. Il étudie la composition avec Franz Schreker.

En 1933, face à la monté du nazisme en Allemagne, il rentre en Pologne. En 1935, Szpilman est engagé à la radio d'État polonaise à Varsovie, compose de la musique de film («Wrzos» 1937, «Dr. Murek» 1939), et voyage accompagnant le violoniste polonais émigré aux USA Bronislaw Gimpel.

En 1946 il publie, sous le titre Une ville meurt (Śmierć miasta) le récit autobiographique hallucinant des 6 années de guerre, de la création du ghetto et de l'enfermement des 500 000 juifs, de leur extermination, puis de son errance fantomatique dans une ville systématiquement détruite maison par maison. Après la libération, ce livre est interdit par les nouvelles autorités.

Dans les années 1950, il compose une cinquantaine de chansons pour enfants et reçoit pour celles-ci le Prix de l'Union des Compositeurs de Pologne en 1955.

Il écrit plusieurs symphonies et environ 500 chansons, dont 150 sont de grands succès, de la musique de film et de pièces radiophoniques.

En 1963, il est directeur de la musique à la Radio Polonaise.En 1964, il est membre du présidium de l'Union des Compositeurs de Pologne.

En 1998, son fils qui a découvert Une ville meurt dans la bibliothèque de son père le fait de nouveau publier sous les titres Das wunderbare Überleben et The pianist. L'ouvrage connaît un succès immédiat avant d'être traduit et diffusé dans le monde entier, notamment en France sous le titre Le Pianiste (Meilleur livre de l'année 2001 par la rédaction du magazine Lire).

En 2002, Roman Polanski a réalisé le film portant le même nom. Le film a reçu la Palme d'Or du Festival de Cannes 2002, Oscar du meilleur acteur pour Adrien Brody.

Bibliographie

- Le pianiste, publié en 1998
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Message par chrysta Ven 7 Juil 2017 - 13:58

Wladyslaw Szpilman 51hejh10

Le pianiste

Résumé :
Septembre 1939: Varsovie est écrasée sous les bombes allemandes. Avant d'être réduite au silence, la radio nationale réalise sa dernière émission.
Les accords du "Nocturne en ut dièse mineur" de Chopin s'élèvent. L'interprète s'appelle Wladyslaw Szpilman. Il est juif. Pour lui, c'est une longue nuit qui commence ...
Quand, gelé et affamé, errant de cachette en cachette, il est à un pouce de la mort, apparaît le plus improbable des sauveteurs : un officier allemand, un Juste nommé Wilm Hosenfeld. Hanté par l'atrocité des crimes de son peuple, il protégera et sauvera le pianiste.

Après avoir été directeur de la radio nationale polonaise, Wladyslaw Szpilman a eu une carrière internationale de compositeur et de pianiste. Il est mort à Varsovie en juillet 2000. Il aura fallu plus de cinquante ans pour que l'on redécouvre enfin ce texte étrangement distancié, à la fois sobre et émouvant.


L’auteur fait dans ce livre un témoignage poignant de sa vie sous l’occupation de Varsovie entre 1939 et 1945, témoignage qu’il écrit dans les suites immédiates de la fin de guerre, encore sous le choc de ces années, ce qui donne un ton assez distancié du récit qu’il nous livre, encore sous le choc de ce qu’il vient de traverser pendant 6 années.

Pianiste à Varsovie lorsque grondent les prémisses de la seconde guerre, Wladislaw Spilzman, d’abord dans le ghetto puis dans des planques, nous emmène dans un voyage terrible au fil de la progressive montée de l’idéologie nazie et des violences perpétrées envers les juifs dans le ghetto de Varsovie, mais aussi dans la prise de conscience progressive de ce qui se passe. D’abord niée et non vraiment entendable, la réalité de l’horreur, de l’innommable, de la tuerie sans raisons, de la violence pour la violence, etc, se font jour. Au début chacun n’imagine pas vers quoi cette occupation va tendre, et à quelle aberration l’humanité va être confrontée. Dans la famille de l’auteur il existe une forme d’espoir de fin de guerre  rapide et l’idée qu’il ne peut y avoir autant de mal sans raison ;  il y a aussi une tentative de conserver une forme de « normalité » rassurante par le maintien des habitudes, des rites familiaux, des retrouvailles autour du repas.

Puis, peu à peu, le climat se dégrade, les espoirs s’amoindrissent, les violences augmentent, les déportations surviennent, et les gens du ghetto prennent plus conscience de ce qu’il se passe et de ce qui arrive à ceux que l’on emmène, des rumeurs courent à ce sujet, on le sait mais on le tait… souvent. Cela en choisissant d’espérer jusqu’au bout plutôt que de choisir d’en finir. Dans ce « monde » qui ne tourne plus avec ses habituelles coordonnées, où l’humain est peu à peu nié et où ceux qui en sont la cible en prennent peu à peu conscience, les horreurs impensables deviennent la réalité quotidienne. L’idée que les allemands seront vite écrasés s’efface, et il y a une prise de conscience de l’inélucatibilité de ce qu’il se passe. L’auteur nous assène cette violence du quotidien, sonore et visuelle, faite de bruits de bombe, de cris, de coups de feu, d’exécutions sommaires sans distinctions aucunes, de corps qui pourrissent dans les rues…

Puis, avec lui, nous allons sortir du ghetto, de la foule, du bruit, des odeurs, des visions macabres, et il nous fait vivre les années où il est caché hors du ghetto, des années de solitude, affrontant le froid, la faim , se nourrissant de ce que certains parfois lui amène sinon de ce qu’il trouve parfois ( eau croupi, pain moisi, etc…), et cette peur au ventre d’être découvert qui ne le quitte pas. A un excès d’images, de sons, d’odeurs… succèdent presque un huis clos silencieux, rythmé par l’attente patiente dans l’expectative d’une possible descente allemande, à l’écoute attentive des bruits du dehors, s’efforçant de ne pas en faire, et des manques de son corps.

Ce livre est un nouveau regard sur la seconde guerre mondiale, car si je me suis penchée auparavant sur les camps de concentration, je n’avais jamais lu de témoignage évoquant la question des ghettos. Il est difficile de donner un avis des livres qui parlent de cette période, car finalement ce sont des témoignages de l’innommable, de l’impensable, et à part faire la traversée aux côtés de l’auteur je n’imagine même pas pouvoir dire j’aime ou j’aime pas. Donc j’ai fait cette traversée émotionnelle, parfois dure, violente, elle n’a pas été simple, mais tellement nécessaire, comme chaque fois que je me replonge un peu dans cette période là.

Et les écrits à la fin d’un point de vue d’un soldat allemand, j’ai trouvé aussi cela riche que de pouvoir entendre une autre voix s’élever pour dire leur horreur à eux qui l’ont vécu de l’autre côté.




mots-clés : #autobiographie #communautejuive #deuxiemeguerre
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Message par bix_229 Ven 7 Juil 2017 - 14:31

Merci Christa pour ce témoignage !
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Message par Bédoulène Ven 7 Juil 2017 - 23:31

un beau film de Polanski

merci pour ton commentaire Chrysta !

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Message par Armor Sam 8 Juil 2017 - 0:17

J'ai vu le film il y a peu. Il faudrait que je lise le livre, qui est forcément encore plus riche et poignant. Il est sur ma PAL depuis des lustres.

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Message par topocl Sam 8 Juil 2017 - 9:43

chrysta a écrit: Il est difficile de donner un avis des livres qui parlent de cette période, car finalement ce sont des témoignages de l’innommable, de l’impensable, et à part faire la traversée aux côtés de l’auteur je n’imagine même pas pouvoir dire j’aime ou j’aime pas.

C'est exactement mon ressenti. Mais c'est qaund même plus facile quand c'est raconté par quelqu'un qui n' a pas été directement impliqué. mais le thème tend à l'emporter sur l’œuvre.
Il y a un film qui tient la route Le pianiste de Polanski (alors qu'en film c'est encore plus casse-gueule comme sujet)

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Message par chrysta Sam 8 Juil 2017 - 13:44

Je n'ai pas encore vu le film, je me suis réservée l'idée de le voir après avoir lu le livre. Donc il se peut que pendant mes vacances je le regarde.
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