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Jack London

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Message par topocl Mar 16 Mai - 12:00

Jack London
(  1876 -  1916 )


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C'est un écrivain américain dont les thèmes de prédilection sont l'aventure et la nature sauvage. Il tire aussi de ses lectures et de sa propre vie de misère l’inspiration pour de nombreux ouvrages très engagés et à coloration socialiste. Il a été l'un des premiers Américains à faire fortune dans la littérature.

Il nait le 12 janvier 1876 à San Francisco de John Griffith London. Sa mère, Flora Wellman, abandonnée par son amant qui ne voulait pas d'enfant, tente de se suicider. Quelques mois après, elle épouse John London, un veuf, père de deux enfants. Plus tard, pour le distinguer de ce père, on appellera l'enfant Jack.

1880-1892 : Nombreux déménagements autour de la baie de San Francisco. Flora est spirite, donne des leçons de piano. John travaille la terre. Flora est instable, fière d'être une Américaine de vieille souche. Elle ne sait pas gérer l'argent de la famille. Jack lit avec passion, fait des petits boulots, fréquente les voyous du port d'Oakland, découvre l'alcool et le travail dans l'industrie. Il devient pilleur d'huitres, travaille ensuite pour la patrouille de pêche.

1893 : Jack s'embarque sur le Sophie Sutherland pour aller chasser le phoque au large des côtes du Japon. Il en tirera la matière de son premier récit : Un Typhon au large du Japon. Il va travailler dur dans les usines, puis suivre les vagabonds le long des voies de chemin de fer. Il participera à la marche des chômeurs sur Washington et sera emprisonné à Niagara Falls pour vagabondage. Il devient socialiste et lit beaucoup Nietzche, Darwin, Spencer. Il écrit mais ne publie rien.

1897 : C'est la ruée vers l'or du Klondike. Jack London y participe. Il ne trouve pas d'or, attrape le scorbut, est rapatrié au printemps 98. Il trouve chez les chercheurs d'or, les trappeurs et les indiens une vraie source d'inspiration. Il publie alors sa première nouvelle sur le Grand Nord : A l'homme sur la piste. Le recueil Le fils du loup est un succès. Jack se marie, il aura deux filles.

1902 : Jack London part pour Londres, passe trois mois avec les travailleurs pauvres, les sans-logis et les chômeurs. Il en ramène un livre hallucinant : The people of the abyss, titre que l'on peut traduire par Le peuple de l'abîme ou Le peuple d'en bas.

1903 : Enorme succès de son livre The Call of the Wild qui sera vendu à six millions d'exemplaires. En français, ce livre peut s'intituler L'appel de la Forêt ou L'appel sauvage. Jack se sépare de sa femme, il a rencontré Charmian Kittrege. Il écrit Le loup des mers. La mer est son second pôle d'inspiration.

1904-1905 : Scandales. Jack fait souvent la une de la presse. Correspondant de guerre en Corée, il est expulsé par les Japonais. Il soutient les révolutionnaires russes et publie La guerre des classes. Il divorce et se remarie avec Charmian. Il écrit Croc Blanc. C'est encore un succès énorme.

1906 : Il se fait construire un bateau, le Snark, et commence un tour du monde qui s'arrêtera en Australie. Là, il sera soigné pour plusieurs maladies tropicales. Il écrit Martin Eden.

1909 : Jack, malade, rentre en Californie où il s'occupe de son ranch, continue à militer par des conférences sur le socialisme qui font scandale, et boit toujours. Il se fait construire une magnifique maison, "La maison du Loup", qui brûle la veille de son inauguration. Il entreprend un voyage autour du Cap Horn.

1913 : John Barleycorn, son autobiographie d'alcoolique paraît. Le livre servira de "bible" aux tenants de la prohibition.

1916 : Jack voyage à Hawaï et démissione du parti Socialiste qu'il trouve trop "tiède".

22 novembre 1916 : Atteint d'urémie, il meurt après avoir pris une forte dose de médicaments. à San Francisco de John Griffith London.

Œuvres :

Cliquer ici pour accéder à la bibliographie de cet écrivain prolifique:

MAJ de l'index le 28/02/2021

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Message par bix_229 Mar 16 Mai - 13:35

Jack London, c'est d'abord mon premier et mémorable souvenir de lecture.

C'est Jerry dans l'ile que j'ai lu tout seul et en entier, à 7ans, perché dans un cyprès dans le jardin de mon père.

Ensuite Michael chien de cirque. Et puis rien pendant longtemps, mes parents étant trop pauvres pour acheter des livres.
Revenu à London avec deux livres autobiographiques excellents Martin Eden et Le cabaret de la dernière chance (John Barleycorn) : les souvenirs de London alcolo et son dernier grand livre.

Et puis des recueils de nouvelles : L'appel de la foret et Les pirates de San Francisco tout à fait recommandables aussi...

Mark Twain, Thoreau, London, on aime cette Amérique là !
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Message par bix_229 Mar 16 Mai - 13:40

J' ai lu pas mal de livres de London, souvenirs plus ou moins réels de ses mille et un métiers et mières, prospecteur, journaliste, détective, marin, alcolo, etc. Et en consultant sa bibliographie, j' ai découvert un livre autobiographique et qui, parait il, a scandalisé l' Amérique bien pensante.

Il s' agit de La Petite Dame dans la grande maison. (A ne pas confondre avec Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour de Pérec !)
London raconte la vie d' un ménage à trois (la sienne) et il semble que ce soit aussi un plaidoyer pour le choix des femmes.
Linda Le a écrit que le portrait de la petite dame en question était le plus beau portrait de femme de Jack London.

Si j' ai l' énergie suffisante, je ferais volontiers une relecture de Martin Eden en LC.


Dernière édition par bix_229 le Mar 16 Mai - 17:22, édité 1 fois
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Message par topocl Mar 16 Mai - 16:39

Radieuse aurore

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(il est un peu ridicule que l'illustration de couverture montre une  femme)

La vie chantait en lui un cantique divin ; elle le conseillait, elle lui disait qu'il pourrait faire plus que les autres, gagner quand ils avaient perdu, réussir où ils avaient échoué. C'était la consécration d'une vie saine  et forte, qui ignore toutes les rancœurs, d'une vie assoiffée de sublimes espoirs, et autosuggestionnée par son propre optimisme.

Burning Daylight, c'est le surnom de Elam Harnish , cet homme aimé des hommes, des femmes et des dieux : fort comme un turc, sympathique , généreux, toujours prêt pour un défi, une soiré de plaisirs, une journée de travail, un exploit surhumain. Il  joue sa vie, rêve, il construit. Petite fortune faite dans les glaces du Grand Nord, il veut chercher grande fortune en Californie, où il se frotte aux capitalistes véreux, les indispose par ses mauvaises manières et surtout sa capacité à  les rattraper, les égaler, les dépasser. Le voilà millionnaire… Est-il vraiment heureux ? Il se perd de vue, engraisse, s'alcoolise, s'acoquine et court sans cesse  après une meilleure fortune…

La civilisation n'avait pas amélioré Daylight En vérité, ses habits étaient de meilleure coupe, ses manières avaient gagné et il parlait un anglais plus correct. Comme joueur et comme dominateur, son intelligence s'était remarquablement développée. Il avait pris l'habitude d'une vie large, et son esprit s'était aiguisé aux luttes farouches et compliquées avec les hommes. Mais sa nature s'était endurcie : il n'avait pu la bonté simple et gaie d'autrefois. Il ne connaissait aucun des raffinements essentiels de la civilisation. Il ignorait même leur existence. Il était devenu cynique, amer et brutal. Le pouvoir avait agi sur lui comme sur tous les hommes. Se méfiant des grands exploiteurs, méprisant le troupeau des exploités stupides, il avait confiance en lui seul. Il avait de sa personne une opinion excessive et erronée ; par contre, il avait annihilé en lui la considération bienveillante pour les autres ou même les simples égards de politesse et il n'avait gardé en lui que l'adoration de lui-même sur l'autel de l'égoïsme.

....Mais voilà l'amour, pour lui remettre les pieds sur terre…

C'est, avec sa morale vaguement nian-nian, aussi bête qu'un conte pour enfants, mais cela ne fait-il pas les plus belles histoires ? Jack London est  aussi habile à décrire les ambiances (tripots du Grand Nord, blizzard du désert glacé, folie  des richissimes, chaumières bucoliques…) que les subtilités psychologiques de ce rustaud qui se révèle peu à peu plus subtil qu'on ne l'aurait cru. Il ne cesse, pauvre ou riche, ambitieux ou apaisé, bêtement amoureux, de nous être sympathique.

Roman d'amour, roman d'initiation, roman d'aventure, roman social, nature writing, conte merveilleux, il y a de tout cela et le lecteur  est à la fête.

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Message par Bédoulène Mar 16 Mai - 18:12

merci pour ton commentaire topocl !

donc je pense venir voir la "fête" !

Roman d'amour, roman d'initiation, roman d'aventure, roman social, nature writing, conte merveilleux, il y a de tout cela et le lecteur est à la fête.

je me demande dans quelle thématique je vais classer ce livre si complet ?

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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
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Message par Invité Mar 16 Mai - 18:59

bix_229 a écrit:
Si j' ai l' énergie suffisante, je ferais volontiers une relecture de Martin Eden en LC.

Je te suivrai dans cette lecture, si tu te lances. Pas tout de suite, mais dans les prochains mois, pourquoi pas.

De London, j'avais aimé sa nouvelle Construire un feu, et ses classiques L'appel de la forêt, et Croc Blanc.

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Message par bix_229 Mar 16 Mai - 19:18

Arturo a écrit:
bix_229 a écrit:
Si j' ai l' énergie suffisante, je ferais volontiers une relecture de Martin Eden en LC.

Je te suivrai dans cette lecture, si tu te lances. Pas tout de suite, mais dans les prochains mois, pourquoi pas.

De London, j'avais aimé sa nouvelle Construire un feu, et ses classiques L'appel de la forêt, et Croc Blanc.

OK !
D' autres postulans ?
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Message par ArenSor Mar 16 Mai - 19:47

Je n'ai lu que "Martin Eden", mais quel roman ! Un très bon souvenir Smile
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Message par Tristram Mar 16 Mai - 21:17

Petit florilège :

« − Mettre sa vie en jeu, m’expliqua-t-il, voilà qui est excitant ! L’homme est joueur par nature. Et le plus bel enjeu qu’il puisse risquer, n’est-ce-pas sa vie ? »
Jack London, « Le Loup des mers », XVI

« Il y avait aussi un garçon de café théosophe, un boulanger agnostique, un vieillard qui les confondit tous par la théorie étrange du : « Ce qui est, a sa raison d’être », et un autre vieillard qui pérora interminablement sur le cosmos, l’atome-mâle et l’atome-femelle. »
Jack London, « Martin Eden », chapitre 7

« Ah, autre chose : l’homme blanc qui se veut fatidique ne doit pas se contenter de mépriser les engeances inférieures et avoir haute opinion de lui-même, il devra s’abstenir, dans ses rapports avec ses frères jaunes, ses frères bruns et ses frères noirs, de s’amuser à couper les cheveux en quatre, de se creuser la cervelle à tenter de comprendre instincts, coutumes et mentalités : ce n’est pas de cette manière que la race blanche s’est frayé autour du monde une route royale. »
Jack London, « Les terribilissimes îles Salomon » in « Contes des mers du Sud »

« J’ai souvent songé que l’œuvre la plus magnifique de notre ancienne civilisation était cette abondance de nourriture, sa variété infinie et son raffinement incroyable. »
Jack London, « La peste écarlate », II

« Tout ce dont un homme a besoin, c’est de ne pas perdre la tête, et tout va bien. N’importe qui, s’il est un homme, peut voyager seul. »
Jack London, « Construire un feu »


Le dernier texte est terrible. Il est paraît-il recommandé comme lecture pour les enfants (?), mais souvent ce qu'on leur réserve est terrible... Pour m'être trouvé dans des situations un peu extrême, j'ai été fort sensible à cette fin ; l'autre personnage (le chien) est aussi frappant.

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Message par Nadine Dim 25 Juin - 21:15

creationartistique - Jack London Martin10

Martin Eden

Dans le cadre d'une lecture commune, je viens de finir ce roman. J'ai rejoins le projet de LC encouragée par l'audition encore récente d'une nouvelle de cet auteur, en podcast, qui m'avait parue efficace, authentique. Un trapeur (ou un truc comme ça) qui finit par geler , parce que les dernieres allumettes lui tombent des mains, une mort assez terrible, décrite avec un style éblouissant de retenue,brossée tout à côté d'un chien réticent à l'homme, à sa dépendance à lui, prévenu qu'il était, par instinct, de la folie de ce trajet par froid intense.

Martin Eden, donc :
Plus du tout le grand nord, mais la vie citadine, la vie amoureuse. La vie des passions politiques, la vie créative, enfin. Un , dit-on, roman d'apprentissage.
Je n'avais pas lu depuis longtemps un livre au style de cette sorte, plein de desuétude, manichéen, et sincère. Un verre d'eau fraiche. Qui ne me grise pas mais m'a animée de la conscience de vivre, pourais-je dire.Quand-même.

Comme j'ai pu le noter sur le fil de la LC, en cours de lecture, j'ai apprécié la sincérité de ton, le personnage y va à fond ,dans les postures et lectures de son environnement, mais l'auteur sait en montrer les facettes nuancées, et ce point est ce qui m'a le plus accrochée au roman.
Je n'ai pas réussi à m'identifier à lui, par contre, malgré l'enthousiasme pour les enjeux qui le meuvent.
Martin Eden est complètement habité par une sorte de phase maniaque, puis sur la fin du roman est submergé par une décompensation terrible .
J'y pensais en ces termes un peu trop. Ou bien j'ai un peu trop vieilli ces dernieres années : j'entends dire par là que je n'ai que peu pu fusionner avec l'enthousiasme et l'étonnante force vive analytique du personnage, ça me rappelais trop des tonnes de traits psychiatriques que la dernière décennie s'est chargée de me proposer à l'expérience. ça pose, tout à fait en aparthé, une drôle de question sur l'énergie créatrice, Martin aujourd'hui aurait peut-être, suite à la remarque de Lizzie, décidé d'aller faire une cure de sommeil.
Le tragique du roman réside aussi là, je crois, dans cette brillante description d'un désenchantement terrible.
Qu'il soit diagnostiquable par la psychiatrie , on s'en moque tout de meme, j'insiste : j'y pensais beaucoup, mais cela ne réduit pas la beauté du récit et sa légitimité, encore heureux.
Sa Sur-foi en lui et sa soif d'apprendre lui permettent d'assez vite être maitre de sa pensée, et bientôt, en toute autonomie, il est un affranchi des lieux communs : ce point est le second du roman qui m'a portée le plus. J'adore qu'on ait pu écrire sur ça, sur la manière dont on décortique peu à peu jusqu'à n'avoir plus de doute sur la position dont part notre regard, légitime en cela.

Le corpus politique et philosophique que Martin Eden défend m'ont, eux, peu intéressée, j'avoue. Pour moi c'est un peu la barbe ces histoires, Nietzsche, tout ça, je ne sais pas trop expliquer pourquoi mais ce n'est pas un champ de réflexion que je trouve acceptable en soi, tous ces courants. J'ai donc pas trop creusé ces strates là, dans ma réception; pour moi cela n'a pas changé pour autant la qualité de mon plaisir à lire cette initiation, car London est très doué pour découdre les mouvements intellectuels, et c'est celle-ci qu'il ne faut pas louper, ce sont ceux-là qui sont rarement décrits ; les idées, elles, on pourra bien les trouver ailleurs.

Bon l'histoire d'amour, j'ai eue du mal, aussi. En même temps, London sait nous faire comprendre que Eden est surtout idéaliste, pour le coup, on ne s'attend donc guère à voir se construire un chant au dialogue, un chant à la fusion, un chant à la communion etc etc. Eden , lui, ce qui le botte, c'est quand-même surtout lui et sa manière de trouver sa voix en ce monde. C'est posé, et puis c'est comme ça. Ce n'est donc pas un roman d'amour au sens où on l'entend. je pense vraiment que ce n'en est pas un dutout. C'est un roman, oui, d'initiation.


Pour finir le relaté de mes impressions de lecture, j'ai envie d'essayer d'exprimer ce qu'en dernier lieu ce livre a provoqué chez moi : l'envie de lire un autre livre. Qui aurait , comme celui-ci, ce purisme de tenir l'enjeu , tout le temps, mais qui lui , tout à l'antithèse, serait l'initiatique chemin vers l'instinct, la pleine possession de l'intelligence,vers le vécu qui en découlerait, excluant toute idéologie formulable, et ancrant, dans une apothéose irradiante de beauté , l'humain au coeur du monde animal et végétal, affranchi. Un Martin Eden qui n'aurait rien lu mais qui deviendrait aigü d'analyse sans passer par la case culture-des-idées.

Pas mal un livre sur l'idéal qui nous mène au nôtre. Non ?
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Message par animal Dim 25 Juin - 21:55

Programme intéressant, pas tout à fait celui là mais pourquoi ne pas essayer Mes années grizzly de Doug Peacock ? (avec des idées mais pas seulement dans la collection produits stupéfiants il y a L'Arrière saison de Stifter ?)

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Message par Nadine Dim 25 Juin - 21:56

Que des inconnus à mon bataillon ! Je note, Animal ! Merci !
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Message par Tristram Dim 25 Juin - 23:51

Nadine, la nouvelle que tu évoques doit être Construire un feu, dont je parle juste avant ton post, et qui est en effet de lecture frappante et très recommandable.
En ce qui concerne la vision de Martin Eden, d'inspiration au moins partiellement autobiographique, il faut savoir que London était ce qu'on appelle ou appelait socialiste, ce qui revient à dire en acceptant un raccourci apolitique qu'il faisait partie de ces gens qui se sont toujours trouvés pour considérer que tous les êtres humains, riches ou pauvres, etc. ont une valeur intrinsèque, ce qui mène forcément à une sorte d'équité qui englobe tout un chacun.
Cela demeure cependant pour des raisons factuelles et pragmatiques un point de vue du domaine de l'idéal, pas loin du rêve, et le pouvoir de certains livres de pousser par leur élan à ces songes utopiques n'est pas leur moindre mérite _ comme disait topocl plus haut, "Roman d'amour, roman d'initiation, roman d'aventure, roman social"...
Ce qu'il y a de bien aussi avec London, c'est qu'il y a une prise directe avec la vie (même si parfois un peu brouillonne dans le rendu).

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Message par Nadine Lun 26 Juin - 12:14

Tristram a écrit:Nadine, la nouvelle que tu évoques doit être Construire un feu, dont je parle juste avant ton post, et qui est en effet de lecture frappante et très recommandable.
En ce qui concerne la vision de Martin Eden, d'inspiration au moins partiellement autobiographique, il faut savoir que London était ce qu'on appelle ou appelait socialiste, ce qui revient à dire en acceptant un raccourci apolitique qu'il faisait partie de ces gens qui se sont toujours trouvés pour considérer que tous les êtres humains, riches ou pauvres, etc. ont une valeur intrinsèque, ce qui mène forcément à une sorte d'équité qui englobe tout un chacun.
Cela demeure cependant pour des raisons factuelles et pragmatiques un point de vue du domaine de l'idéal, pas loin du rêve, et le pouvoir de certains livres de pousser par leur élan à ces songes utopiques n'est pas leur moindre mérite _ comme disait topocl plus haut, "Roman d'amour, roman d'initiation, roman d'aventure, roman social"...
Ce qu'il y a de bien aussi avec London, c'est qu'il y a une prise directe avec la vie (même si parfois un peu brouillonne dans le rendu).

Alors Martin Eden parle de cette question du socialisme, puisque le personnage en est taxé, s'en défend, etc Si j'ai bien compris, Eden commence par suivre les thèses évolutionnistes de son temps, croisées aux positions de Nietszche, j'attends 'ailleurs les retours des autres lecteurs, car je me rends compte, sur ce chapitre que je ne trouve pas le moyen de définir si au final il rejoint le socialisme de son temps ou pas, j'ai dû lire en diagonale la toute dernière section ma parole.

En tous cas, c'est assez paradoxal pour ce livre : le personnage ne se sert pas de son sentiment d'union à l'humanité mais tout au contraire de son sentiment d'exception et d'excellence pour se construire. Sa révolte, par contre, clairement politique , est nettement en faveur d'un renversement et discrédit des normes bourgeoises. Son caractère semble devoir construire à un niveau conceptuel sa conduite et ses idées, mais si il y a de nombreux exemples de sensibilité et critique des conditions de vie prolétaires de l'époque, la peinture des personnages secondaires concernés est assez manichéenne, ou dumoins établit de grands schémas , de grandes classifications socio-culturelles qui nous forcent à ne mobiliser que peu d'empathie envers leur valeur identitaire. Ce sont des archétypes.

Pour la nouvelle, oui je pense que ce doit être elle, en effet, "construire un feu", qui dégage à l'os le monologue intérieure de l'homme rendu à ses plus fragiles moyens. C'est surtout pour cette découverte là que je reviendrai à London, je pense qu'écartée toute volonté didactique trop manifeste, il a dans ce court texte une portée universelle autrement plus forte, et qui démontre avec éclat son talent et son intuition de l'être au monde la plus spontanée, la plus nue de tout contexte.

ps : je ne trouve pas Nietszche très socialiste, du peu que j'en ai compris, Martin Eden s'y réfère beaucoup.
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Message par Bédoulène Lun 26 Juin - 18:29

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Martin Eden

C'est l'histoire d'un jeune marin qui étant tombé amoureux d'une jeune fille de la bourgeoisie, qu'il idéalise, pour elle, pour pouvoir l'épouser, il va s'extraire de son milieu grâce à son intelligence, sa volonté, sa pugnacité jusqu'à devenir un écrivain célèbre.

Lui c'est Martin Eden, physique avantageux, elle Ruth une délicate jeune fille. En général dans les contes la fin est heureuse.................oui mais pour cela il faut être deux, il faut que l'Amour, le divin Amour comme l'appelle Martin soit Grand, qu'il fasse abnégation de tout ce qui n'est pas l'autre.

Martin passe ses journées à écrire, il s'affirme dans l'écriture, il est de taille à rivaliser avec les productions qui paraissent dans les revues ou magazines, il le sait, à force d'étudier il a dépassé le niveau intellectuel de celle qu'il aime. Cependant les nouvelles, les écrits qu'il adresse aux revues, éditeurs, lui sont régulièrement retournés ; à bout d' argent, Martin s'engage à nouveau sur les bateaux et dès qu'il revient reprend l'écriture, au grand dam de Ruth et sa famille, celle de Martin aussi d'ailleurs ; tous le haranguent : "fais toi une situation" car pour eux écrire n'en est pas une. Martin s'entête, Ruth lui reproche souvent son attitude, confortée par les critiques de ses parents qui veulent se débarrasser de Martin, indigne de leur fille, de leur classe.
Ruth est ignorante de la vie, elle ne s'émeut pas du dénuement de Martin, de  ses nuits courtes, de son considérable travail, mais qu'il ne puisse assister à une soirée chez ses parents cela la déçoit, la contrarie. Martin souvent pour pouvoir rencontrer Ruth en étant présentable, porte vêtements, vélo, au Mont de Piété. Seule la logeuse de Martin, qui vit aussi dans la pauvreté sait reconnaître les marques de la privation, elle l'aide selon ses moyens.

Martin rencontre un homme qui a sa sympathie, aisé, qui lui aussi écrit et de belle manière, Brissenden l'entraîne à une réunion socialiste, à la suite de l' article  d'un jeune reporter qui a assisté à la réunion et qui n' a pas compris le discours de Martin, ce dernier se retrouve maltraité dans la presse, s'ensuit une mise à l'écart de son entourage et surtout une rupture avec Ruth, qui se laisse convaincre par ses parents de l'indignité de Martin. Pensez un socialiste chez les bourgeois, impensable ; un traitre oui !

Martin tente d'expliquer à Ruth ce qui s'est passé mais elle lui dit sa déception et le rejette. Un cataclysme n'aurait pas eu un effet aussi dévastateur. Après plusieurs jours de désarroi, après le décès de son ami Brissenden, il est tenté de  déchirer les écrits qui s'entassent et qui ont fait des allers/retours chez les éditeurs comme ses vêtements au même rythme au Mont de Piété.
Puis il décide de terminer l' essai commencé, ce sera le dernier. Mais l'ironie du destin se manifeste, plusieurs revues, éditeurs lui font des règlements, de plus en plus conséquent pour ses nouvelles, romans ; il devient rapidement célèbre, fait la une des journaux, bref ce qui aurait été un bonheur il y a quelques mois est aujourd'hui une farce amère.

L'auteur dénonce à travers la situation de l'écrivain Martin, les pratiques des maisons d'édition, les revues, les critiques littéraires ; à  travers la famille Morse, les notables de la ville, l'ignorance, la petite vue de la bourgeoise. Je dirai vulgairement parlant que ces gens là n'ont pas de figure qui, après le succès de Martin, osent l'inviter, l'honorer comme l'un de leur classe, ce qu'il ne sera jamais, bien heureusement. Le jeune homme n'est pas dupe bien sur, il sait jusqu'où peut aller leur hypocrisie.................jusqu'à envoyer Ruth le relancer.

Mais le divin Amour n'existe plus, Martin est indifférent, voir Ruth se défendre ne l'émeut plus, il dément ce qu'elle dit, elle n' a été qu'une illusion car il l'avait idéalisée ; elle ne donne rien alors que la jeune ouvrière qui a croisé son chemin s'offrait coeur et âme.

Martin rembourse au centuple ce qui lui a été donné, à ceux pour qui il comptait quand il n'était que Martin Eden, le vrai Martin, généreux, aimable, seulement le marin, l'ami, le frère.

Il part pour les îles de Tahiti, là où il a été heureux jadis.  Mais sur le bateau qui l'emmène, il n' a plus d'envie, plus de force pour rien.

c'est dans les mots de Swinburne qu'il trouve la solution à son mal,  il est enfin heureux

De trop de foi dans la vie,
De trop d'espoir et de trop de crainte
Nous rendons grâce, en une brève prière
Aux dieux qui nous en délivrent
Et grâce leur soit rendue
Que nulle vie ne soit éternelle
Que nul mort ne renaisse jamais
Que même la plus lasse rivière
trouve un jour son repos dans la mer.

Il s'enfonce dans les eaux, au plus profond, vers l'obscurité.


Les mots de London me sont allés au coeur, aux tripes. Le contraste entre la mentalité ouvrière et celle de la bourgeoisie est bien évident ; les travers des uns et des autres, leurs défauts comme leurs qualités très justes (à mon sens bien sur) Le parcours de l'écrivain je le pense assez bien relaté.

merci à ceux qui ont partagé cette lecture.



Extraits

Le sommeil c'était l'oubli et chaque jour il ne se réveillait qu'à regret. La vie l'ennuyait affreusement. C'était si long, la vie !...

Il la regarda, la trouva splendide. Elle rachetait vraiment la conduite passée, se montrait enfin une vraie femme, supérieure aux lois de fer des conventions bourgeoises. C'était splendide, magnifique, sublime. Et pourtant... que lui arrivait-il donc ? Ce qu'elle faisait ne le touchait ni ne l'émouvait. Il l'appréciait, l'admirait cérébralement. Mais son coeur n'avait pas trésailli. Et il ne la désirait plus.

Voilà, c'est bien ça ! dit-il, dans un moment critique quand ce que vous croyez être le bonheur de votre vie est en jeu, un juron vous fait peur.

Vous avez tout fait pour me faire craindre la vie. Vous m'auriez rabaissé à la mesure de votre vie bourgeoise, où tout est mesquin, faux et vulgaire.



mots-clé : #creationartistique #social

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Message par Bédoulène Lun 26 Juin - 18:41

Nadine si ta question concerne Martin Eden ; non il n'est pas devenu socialiste, il explique bien qu'il est individualiste et l'individualisme n'est pas de mise dans le socialisme. Sa harangue à leur réunion est explicite sur sa position.

"Cependant il leur assénait la vérité dure, en attaquant franchement les esclaves, leur morale, leur tactique sans leur dissimuler qu'il s'agissait d'eux. Il cita Spencer, Malthus et la loi biologique de l'évolution"
"Mais vous autres esclaves - il est triste d'être esclave, je vous l'accorde - rêvez d'une société d'où sera bannie l'évolution, où les faibles et les incapables pourront manger à leur faim, toute la journée s'ils le désirent, où ils se marieront et procréeront, tout comme les forts. Quel résultat obtiendrez-vous ?.. La force et la valeur de la race diminueront de génération en génération. etc............

là j'ai eu un peu de mal à comprendre sa pensée, qui considère-t-il de faible ? d'incapable ? cela m'a fait pensé à une sélection !

je te cite " le personnage ne se sert pas de son sentiment d'union à l'humanité mais tout au contraire de son sentiment d'exception et d'excellence pour se construire. Sa révolte, par contre, clairement politique , est nettement en faveur d'un renversement et discrédit des normes bourgeoises. "

très juste Pour la 2ème parie de ta phrase, il regrette aussi la mentalité des ouvriers même s' il l'excuse vu leur ignorance et leur dénuement.



merci pour ton commentaire.


Dernière édition par Bédoulène le Lun 26 Juin - 19:05, édité 1 fois

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Message par Nadine Lun 26 Juin - 19:02

Oui c'est ce que j'avais cru retenir, donc. merci Bédoulène !
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Message par Nadine Lun 26 Juin - 19:10

J'ai lu ton commentaire, tu restitues bien le mouvement ! Tu as retenu avec moins de mauvaise foi que moi la beauté de la langue moi j'ai , je m'en rends compte, commenté en oubliant la prose. Sauf en parlant de la franchise de ton.
Du point de vue stylistique, c'est la toute fin, sur le bateau, qui m'a impressionnée. Je trouve, sans spoiler, que le dernier "épisode" du livre est très beau en sa forme, comme dans la nouvelle que j'évoquais, c'est très sobre, précis pourtant, et pas dutout faussement lyrique.
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Message par Bédoulène Lun 26 Juin - 19:13

Nadine, plus qu'un roman d'initiation, ne pourrait-on dire nous servant des paroles de Martin que c'est un roman sur l'évolution ?

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Message par Bédoulène Lun 26 Juin - 19:14

je te rejoins aussi pour le passage de la fin !

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