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Roberto Alajmo

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Message par Bédoulène Dim 4 Déc - 17:38

Roberto Alajmo
Né en 1959


Roberto Alajmo Robert10

Roberto Alajmo est un écrivain italien né à Palerme en 1959. Journaliste, il collabore à la Rai et au quotidien La Repubblica. Critique théâtral au Giornale di Sicilia, il travaille depuis 1988 comme rédacteur au siège sicilien de la Rai. Il collabore en tant qu’éditorialiste aux pages de Palerme de la Republica et tient une chronique dans la revue Diario della Settimana.  Avec Fils de personne, Un cœur de mère, Les Fous de Palerme et Mat à l’étouffé (Rivages), Roberto Alajmo construit, dans le registre typiquement sicilien de la farce noire, une très contemporaine « Comédie Humaine ».

Source : http://villa-lamarelle.fr

Bibliographie :(traduite en français)

Un cœur de mère
Fils de personne
Les Fous de Palerme
Mat à l'étouffé





Roberto Alajmo 519dk710

Un coeur de mère

L’histoire se passe dans un village de la Sicile intérieure. Cosimo un célibataire âgé de la quarantaine, tient plutôt avec nonchalance son garage de réparations de pneus de vélos, il vit seul depuis quelque temps dans une maison isolée. Mais il rend visite régulièrement à sa mère qui lui prépare des petits plats et qui a beaucoup d’ascendant sur lui. Mais voilà que ce jour là Cosimo est pressé de rentrer chez lui, il sait que des hommes pas recommandables, doivent lui laisser en garde un enfant.

Effectivement l’enfant est enfermé dans une pièce.  2 ou 3 jours a dit Cosimo pas plus et il sera payé. Pas facile pour un célibataire de s’occuper d’un enfant, Cosimo s’en rendra compte. Les jours passent et les kidnappeurs ne reviennent pas prendre en charge l’otage. Cosimo s’inquiète, qui est cet enfant, pourquoi l’ont-ils enlevé et surtout  que faire de l’enfant si « les autres » ne reviennent pas ?

Cosimo a été choisi comme gardien car à part sa mère il n’a pas de famille, pas de relation, pas d’ami et que dans le village personne ne  l’approche , la rumeur dit qu’il porte malheur et c'est vrai qu'il a triste allure.

Sa situation se gâte quand sa mère arrive  à l’improviste chez lui et découvre l’enfant. Mais, au grand soulagement de Cosimo, après les reproches d’usage, sa mère s’installe et prend les choses en mains. Si elle s’apitoie sur le sort de l’enfant,  après une dizaine de jours, elle se rend compte que cette situation n’est plus vivable, que Cosimo pense être surveillé par des gendarmes, l’enfant refusant de s’alimenter est en piteux état. C’est encore elle, la mère qui par amour pour son fils va dénouer la situation.

Ce livre vaut d’une part par l’écriture tranchante, laconique ; d’autre part par les rapports mère/fils.  C’est une comédie dramatique qui se joue dans la maison avec le sentiment le plus tendre  et le plus ignoble, l’amour d’une mère, sous les odeurs alléchantes des plats cuisinés et  les regards d’une télévision  muette.

C’est une très bonne lecture que je recommande

"message rapatrié"


mots-clés : #criminalite #famille


Dernière édition par Bédoulène le Dim 20 Aoû - 11:26, édité 2 fois

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― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia



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Message par oceanelys Dim 4 Déc - 19:05

Tu as attisé ma curiosité Bédoulène, hop c'est noté Smile
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Message par Bédoulène Ven 9 Déc - 16:50

Roberto Alajmo 417gk710

Fils de personne

Second livre que je lis de cet auteur et le plaisir est encore plus fort. Alajmo est toujours aussi acide, il rogne avec plaisir les  personnages qu’il met en scène, oui en scène car c’est une véritable comédie, noire,  prenante, il ne délivre même pas  le lecteur de son emprise à la dernière page. Le  lecteur  s’étonne que sa lecture soit déjà terminée !

L’écriture est  liquide, elle glisse  mais draine toujours les impuretés de l’âme humaine.

L’Histoire : Un meurtre a été commis dans une famille « pauvre »  comme il y en a des centaines en Sicile, vivent dans l’appartement : les grands-parents, les parents de Tancredi  20 ans.


Ces extraits donnent le ton :

La grand-mère : « Tancredi la connait et il le sait : son ton impatient signifie qu’elle a l’intention de collaborer dans les  limites de l’indispensable. Pas un mot qui ne soit essentiel. Ca fait partie de son caractère, elle est comme ça, mémé Rosa : elle en veut au monde entier. Elle est amère. Arrivée au moment du bilan, elle a découvert que la vie était en dette avec elle, et ne pouvant plus passer à la caisse, elle a décidé de se venger en rendant l’existence plus difficile au reste de l’humanité. »

Le grand-père : « Il a ça de bien pépé Fonzio : parfois on ne comprend pas  s’il fait l’idiot ou s’il l’est vraiment. »

La mère : « En ce moment, sa mère doit être dans le fauteuil, sa place préférée quand il s’agit de perdre connaissance. Il lui arrive d’avoir ce genre d’évanouissements. Mais ce ne sont pas vraiment des évanouissements, car bien qu’évanouie elle arrive à parler. »

Le Père : « Nicola avait mis au point une technique qui consistait à se fâcher tout juste avant de se mettre en colère et  garder ainsi le contrôle de sa colère. Ce n’était pas un véritable emportement, mais il n’était pas feint non plus, et à froid, il n’était pas difficile à produire. Une fois obtenu le prix qu’il voulait, il posait l’objet qu’il tenait en otage, encaissait l’argent et saluait.»

Tancredi : Il a vingt ans désormais. « Il s’efforce de se regarder avec objectivité. Il est grand. Il sait quels sont ses devoirs et maintenant il a décidé de ne plus s’y dérober. La réalité qu’il a à vivre est ce qu’elle est, il n’y a rien d’autre à attendre. »

Tancredi vu par les autres : C’était un adolescent déjà grand et maigre, qui avait poussé d’un coup sans laisser au reste le temps de grandir en proportion. Le reste, et surtout l’intelligence, on espère toujours que ça suivra dans les mois, les années à venir. Serenella l’avait cru jusqu’à maintenant : que son frère était stupide de manière provisoire, que son intelligence devait tôt ou tard arriver. Et en fait non, apparemment. «


Je vous invite donc une fois de plus à faire connaissance de cet auteur.


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