Volker Schlöndorff
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Re: Volker Schlöndorff
topocl a écrit:Je ne les ai pas trouvés gais gais, à la fin. Je crois que les riches et les pauvres sont à égalité devant l'amour. Mais comme on dit l'argent ne fait pas le bonheur mais y donne un petit coup de pouce, c'est sûr.Chamaco a écrit:et si les personnages avaient d'autres rôles, que l'un ne serait pas auteur à succés et l'autre avocate friquée, la fin de l'histoire aurait été bien sordide, bien loin du clinquant rendant cette aventure engluée dans la masse des occasions ratées.Chamaco a écrit:Fort possible, d'ailleurs est-il dit pourquoi ils se sont séparés 17 ans plus tôt nos deux tourtereaux estropiés..?
C'est dit dans el film. lui partait toujours la laissant insatisfaite.
Et il a eu une liaison qui a donné naissance à sa fille. Il ne l'a pas rappelée "pour ne pas la blesser" selon sa belle ligne de vie courageuse, dont il se mord les doigts maintenant..
Merci Topocl pour ce commentaire dont je partage les grandes lignes et de ton complement d'information qui ravit mon âme d'adepte d'un disciple de Sinope dont la lanterne était tombèe soudain en panne. Je dois avouer que en litterature comme au cinema lorsque je croise ce type de personnage principal avec un ptit air d'Hemingway je brandis mon paratonnerre qui brouille souvent le message des testosterones disparaissant sous une amnésie asexuée.. Et pour cerner le film je comprend mieux l'état de vetusté dans lequel se trouvait l'appartement de sa nouvelle conquête, en fait trivialement : c'est un gros égoïste ce mec...
Chamaco- Messages : 4279
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Re: Volker Schlöndorff
Je ne connais pas très bien Hemingway, mais il me fait l'effet d'un gros macho parfaitement assumé, non? Alors que Max joue suffisamment subtil pour se faire croire qu'il est un type bien, qui veut juste ne pas blesser ces dames...
Quant au nom de Zorn, c'est bizarre, non? Vous avez une idée d'explication?
Quant au nom de Zorn, c'est bizarre, non? Vous avez une idée d'explication?
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
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Re: Volker Schlöndorff
Zorn en allemand : colere, rage, courroux...
C"est aussi le nom préceltique d'une rivière
pour Hemingway, oui, macho assumé, jusqu'au jour où les dégâts de l'alcool ont fait leur oeuvre...
C"est aussi le nom préceltique d'une rivière
pour Hemingway, oui, macho assumé, jusqu'au jour où les dégâts de l'alcool ont fait leur oeuvre...
Chamaco- Messages : 4279
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Localisation : Corse du sud
Re: Volker Schlöndorff
Oui, pour Zorn, mais c'est aussi le pseudonyme de Fritz Zorn, l'auteur de Mars où cet auteur suisse raconte son cancer et ses névroses, et règle ses comptes avec sa famille. Schlöndorf ne peut pas ne pas y avoir pensé.
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
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Localisation : Roanne
Re: Volker Schlöndorff
C'est le mélange bluette projetée par le bonhomme et égoïsme (presque) discret qui m'a bien plu. Il y a une certaine ironie a posteriori sur ces "occasions manquées". Malgré tout il ne pousse pas à la comédie ou n'appuie pas lourdement sur les failles et faillites de l'un comme des autres. Cette perspective sur le temps est pas mal arrangée.
Niels Arestrup en "personnage" ça fait un beau spécimen de type en fait pas sympa ou apparemment pas sympa avec lequel on fait avec ou plus.
J'aime bien son humour... hum, "sérieux" à Volker Schlöndorff.
Pour Zorn je ne sais pas.
J'aime bien aussi ta manière d'annoncer tes réticences topocl, on dirait presque du panda des fois.
Niels Arestrup en "personnage" ça fait un beau spécimen de type en fait pas sympa ou apparemment pas sympa avec lequel on fait avec ou plus.
J'aime bien son humour... hum, "sérieux" à Volker Schlöndorff.
Pour Zorn je ne sais pas.
J'aime bien aussi ta manière d'annoncer tes réticences topocl, on dirait presque du panda des fois.
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Keep on keeping on...
Re: Volker Schlöndorff
En fait la scène d'entrée, qui est très bien menée, on croit d'abord que c'est une confession intime de Max, puis on découvre que
Un écrivain rattrapé par un amour de jeunesse et à qui ça casse la vie, je viens de lire ça dans Un soir de décembre de Delphine de Vigan: il n'y avait pas tout ce galimatias pseudo philosophique. C'était sans doute plus honnête (mais nettement moins bon).
- Spoiler:
- c'est une lecture
Un écrivain rattrapé par un amour de jeunesse et à qui ça casse la vie, je viens de lire ça dans Un soir de décembre de Delphine de Vigan: il n'y avait pas tout ce galimatias pseudo philosophique. C'était sans doute plus honnête (mais nettement moins bon).
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Volker Schlöndorff
J'ai bien aimé aussi les divers moments pendant lesquels il ressort sa soupe à différents interlocuteurs (interview radio ou autres).
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Re: Volker Schlöndorff
Le tambour (palme d'or à Cannes) :
Ils ne sont pas flippants les yeux de ce gamin ?
Je n'ai pas (encore) lu le livre de Grass, bien qu'il soit dans ma PAL depuis fort longtemps, mais le visionnage du film devrait me motiver à franchir le pas !
J'imagine qu'avec ce type d'histoire, il y a de la place pour un grand roman.
Le film est assez étrange au final, plutôt décalé. Burlesque, grinçant, grotesque, dérangeant.
Mais je ne me suis pas ennuyé sur les 2H15 (sauf sur les répétitions où l'enfant crie pour faire exploser tout ce qui bouge).
De beaux passages, l'air de rien, sur la montée et la folie du nazisme.
Ils ne sont pas flippants les yeux de ce gamin ?
- Spoiler:
Je n'ai pas (encore) lu le livre de Grass, bien qu'il soit dans ma PAL depuis fort longtemps, mais le visionnage du film devrait me motiver à franchir le pas !
J'imagine qu'avec ce type d'histoire, il y a de la place pour un grand roman.
Le film est assez étrange au final, plutôt décalé. Burlesque, grinçant, grotesque, dérangeant.
Mais je ne me suis pas ennuyé sur les 2H15 (sauf sur les répétitions où l'enfant crie pour faire exploser tout ce qui bouge).
De beaux passages, l'air de rien, sur la montée et la folie du nazisme.
Invité- Invité
Re: Volker Schlöndorff
Ah c'est clair que ce n'est pas commun comme affaire ! Récup' pour t'accompagner :
Le Tambour (1979)
Dans la ville de Dantzig, après nous avoir conté l'histoire de sa mère, et un peu celle de sa grand-mère, Oskar nous raconte et nous rend témoins de la sienne. Partagé entre les deux amours de sa mère et l'Allemagne et la Pologne. A trois ans Oskar a décidé d'arrêter de grandir, au prix d'une cascade spectaculaire et savamment orchestrée, et c'est sous une forme d'enfant vaguement démoniaque qu'il traverse et jumelle la montée du nazisme et la seconde guerre mondiale. Le spectateur est partagé entre effroi, amusement, souffle romanesque et quelques quantités de sentiments contradictoires.
Dans une forme très Volker Schlöndorff ou très "bon ton bon garçon" (pour reprendre de mémoire sa façon de le dire), c'est à dire que c'est simple et qu'il y a une certaine réticence à en rajouter, mais qui néanmoins déborde dans l'imaginaire et développe un burlesque terrible, le film déploie toutes les dimensions non linéaires de cette histoire à tiroirs.
De décalé, pas commun, le film s'installe et devient magnétique. Dramatique et tissé d'émotions fortes mais sans se reposer sur une sympathie ou empathie trop forte pour ce gamin terrible qui n'en est pas tout à fait un et qui vaille que vaille et comme d'autres habitants de ce lieu n'est pas que d'un côté de la barrière.
On note aussi des bizarreries de forme comme les flashbacks en couleurs mais tournés à l'ancienne (vitesse et image saccadée) ou des images marquantes comme le pique-nique des comédiens nains en uniforme allemand sur le toit d'un bunker.
Un film déroutant, heureusement vu sur grand écran, et dans sa récente version "director's cut", qui est un des rares à oser et à aborder certaines dimensions littéraires (appelées plus haut non linéaires) de la mise en œuvre du récit.
Dans une petite intervention après la projection le réalisateur a pu parler de l'adaptation littéraire justement et de son film, les choix qui se sont faits. Avec beaucoup d'humour et de simplicité.
C'est difficile de parler de ce film, il faudrait faire des gestes et des grimaces, raconter des anecdotes, laisser les choses et l'atmosphère revenir...
Le Tambour (1979)
Dans la ville de Dantzig, après nous avoir conté l'histoire de sa mère, et un peu celle de sa grand-mère, Oskar nous raconte et nous rend témoins de la sienne. Partagé entre les deux amours de sa mère et l'Allemagne et la Pologne. A trois ans Oskar a décidé d'arrêter de grandir, au prix d'une cascade spectaculaire et savamment orchestrée, et c'est sous une forme d'enfant vaguement démoniaque qu'il traverse et jumelle la montée du nazisme et la seconde guerre mondiale. Le spectateur est partagé entre effroi, amusement, souffle romanesque et quelques quantités de sentiments contradictoires.
Dans une forme très Volker Schlöndorff ou très "bon ton bon garçon" (pour reprendre de mémoire sa façon de le dire), c'est à dire que c'est simple et qu'il y a une certaine réticence à en rajouter, mais qui néanmoins déborde dans l'imaginaire et développe un burlesque terrible, le film déploie toutes les dimensions non linéaires de cette histoire à tiroirs.
De décalé, pas commun, le film s'installe et devient magnétique. Dramatique et tissé d'émotions fortes mais sans se reposer sur une sympathie ou empathie trop forte pour ce gamin terrible qui n'en est pas tout à fait un et qui vaille que vaille et comme d'autres habitants de ce lieu n'est pas que d'un côté de la barrière.
On note aussi des bizarreries de forme comme les flashbacks en couleurs mais tournés à l'ancienne (vitesse et image saccadée) ou des images marquantes comme le pique-nique des comédiens nains en uniforme allemand sur le toit d'un bunker.
Un film déroutant, heureusement vu sur grand écran, et dans sa récente version "director's cut", qui est un des rares à oser et à aborder certaines dimensions littéraires (appelées plus haut non linéaires) de la mise en œuvre du récit.
Dans une petite intervention après la projection le réalisateur a pu parler de l'adaptation littéraire justement et de son film, les choix qui se sont faits. Avec beaucoup d'humour et de simplicité.
C'est difficile de parler de ce film, il faudrait faire des gestes et des grimaces, raconter des anecdotes, laisser les choses et l'atmosphère revenir...
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Re: Volker Schlöndorff
La servante écarlate (1990) :
La flemme de lire le bouquin qu'on m'a vendu comme assez pauvre du point de vue du style, alors je me suis rabattu sur le film, d'un réalisateur a priori bon.
Alors ... Le concept de l'histoire est vraiment intéressant en effet.
Par contre je n'ai pas été très emballé par le film. Ni mauvais ni bon, moyen quoi. ça se regarde, mais c'est assez terne dans le traitement.
J'ai l'impression d'un raté du réalisateur.
ça fait très "américain". Bref, je m'attendais à mieux.
La flemme de lire le bouquin qu'on m'a vendu comme assez pauvre du point de vue du style, alors je me suis rabattu sur le film, d'un réalisateur a priori bon.
Alors ... Le concept de l'histoire est vraiment intéressant en effet.
Par contre je n'ai pas été très emballé par le film. Ni mauvais ni bon, moyen quoi. ça se regarde, mais c'est assez terne dans le traitement.
J'ai l'impression d'un raté du réalisateur.
ça fait très "américain". Bref, je m'attendais à mieux.
Invité- Invité
Re: Volker Schlöndorff
Le tambour est actuellement rediffusé sur ARTE _ et ça se re-regarde !
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15559
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
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