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Aminata Sow Fall

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social - Aminata Sow Fall  Empty Aminata Sow Fall

Message par Bédoulène Jeu 29 Juin - 8:48

Aminata Sow Fall


social - Aminata Sow Fall  Avt_am10


Née en 1941



Aminata Sow Fall, née le 27 avril 1941 à Saint-Louis (Sénégal), est une femme de lettres sénégalaise surtout romancière – l'une des pionnières de la littérature africaine francophone.

Elle porte un regard critique sur une société sénégalaise en pleine mutation dont elle dénonce l'hypocrisie et, comme d'autres femmes de sa génération, l'idéologie patriarcale1. Ainsi, dans son œuvre la plus connue, La Grève des bàttu ou les déchets humains, qui lui a valu le Grand prix littéraire d'Afrique noire en 1980, elle imagine – en s'appuyant sur des faits réels – une grève de mendiants chassés de la capitale par des autorités soucieuses de promouvoir le tourisme. Les romans d'Aminata Sow Fall sont devenus des classiques, aujourd'hui inscrits dans les programmes d'enseignement1. Dans son discours inaugural au Collège de France, l'écrivain Alain Mabanckou la « considère comme la plus grande romancière africaine ».
Après quelques années de scolarité au lycée Faidherbe – aujourd'hui lycée Cheikh Omar Foutiyou Tall – de Saint-Louis, Aminata Sow Fall accompagne sa sœur mariée à Dakar et poursuit ses études secondaires au lycée Van Vollenhoven – aujourd'hui lycée Lamine Guèye –, où elle obtient son baccalauréat.

Elle part en France pour entreprendre des études d'interprétariat ainsi qu'une licence de Lettres modernes et fait la connaissance de son futur mari, Samba Sow, à Paris.

Après son mariage, elle rentre au Sénégal pour d’abord se dédier à l’enseignement dans plusieurs établissements, à Rufisque et à Dakar. De 1974 à 1979 elle est membre de la Commission nationale de réforme de l’enseignement du français et participe à l'élaboration de manuels scolaires.

La reconnaissance internationale dont bénéficie La Grève des bàttu en 1979-1980 marque un tournant dans son parcours. De 1979 à 1988, directrice des Lettres et de la propriété intellectuelle au ministère de la Culture et du Centre d’études et de civilisations, elle contribue à la fondation de la maison d’édition Khoudia, du Centre africain d’animation et d’échanges culturels, du Bureau africain pour la défense des libertés de l’écrivain à Dakar et du Centre international d’études, de recherches et de réactivation sur la littérature, les arts et la culture à Saint-Louis.

Toujours absorbée par l'écriture, la romancière partage désormais son temps entre Dakar, Saint-Louis et d'autres destinations à l'étranger, car elle est souvent sollicitée pour des conférences en relation avec son œuvre ou des thèmes plus larges tels que l'éducation, la culture ou la paix. Elle observe avec acuité le monde qui l'entoure : « L'artiste n'est pas dans une tour d'ivoire. Son rêve ne l'empêche pas de sentir le bouillonnement de la cité »4, mais elle se défend toutefois de tout engagement politique partisan.


Oeuvres en français

Le Revenant, roman, 1976
La Grève des bàttu, 1979
L’Appel des arènes, roman, 1997
Ex-Père de la Nation, roman, 1987
Le Jujubier du patriarche, roman, 1993
Douceurs du bercail, roman, 1998
Un grain de vie et d’espérance 2002
Sur le flanc gauche du Belem, in L'Odyssée atlantique (collectif), nouvelle, 2002
Festins de la détresse, roman, 2005
L'empire du mensonge, roman, 2017


Dernière édition par Bédoulène le Jeu 24 Aoû - 11:23, édité 1 fois

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― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia



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Message par Bédoulène Jeu 29 Juin - 8:58

social - Aminata Sow Fall  Cvt_le10


Le jujubier du Patriarche

Yelli et sa famille vivent modestement en appartement dans une grande ville du Sénégal. Tacko sa femme est amère, jalouse, méprisante envers son mari ; elle supporte difficilement leur situation actuelle - la petite entreprise d'Yelli ne leur assurant plus de revenus, la famille a du quitter la belle maison qu'ils occupaient.
Yelli se sent toujours auréolé de ses origines sociales héritées de ses glorieux ancêtres de l'épopée "l'Almamy Sarebibi et Doumania", position que lui reproche vivement Tacko seule ancrée dans la réalité de la vie moderne actuelle en ce 20ème siècle.
Yelli perpétue la tradition suivie depuis des siècles : la famille des maitres élève l'enfant de l'esclave comme leur propre enfant.
Naarou l'enfant de Penda est donc également la fille de Tacko qu'elle appelle maman et de Yelli appelé oncle. Naarou est très attachée à Bouri l'enfant de Tacko et Yelli. La situation du mari de Naarou, professeur, fait d'elle aujourd'hui une femme aisée, Tacko de plus en plus amère et jalouse repousse Naarou et la traite d'esclave.
Naarou au caractère affirmé décide alors de revendiquer elle aussi en tant que descendante de Warèle l'Esclave, sa place dans l'épopée.
L'un des griots resté fidèle à la famille de Yelli, malgré sa nouvelle situation, le soutient.
Après des pluies très abondantes Yelli apprend que le jujubier planté près de la tombe de l'Almamy à Babiselly et devenur stérile après avoir perdu sa sève d'une branche cassée, renait. Il décide alors, et en fait part à Naarou et Penda, de se rendre à Babiselly en pélerinage sur la tombe de l'Almamy.
Toute la famille, et celle de Naarou, laquelle s'est rapprochée de Tacko vieillissante et malade, entreprennent les préparatifs et partent sur Babiselly.
Le village les accueille chaleureusement et se rend sur la tombe du Patriarche où Yelli constate la rennaissance du jujubier dans lequel peut-être l'âme de l'Almamy se manifeste.
Naarou, à la voix mélodieuse, délivre alors le chant de l'épopée et tous l'écoutent. C'est ce long chant poétique qui conte l'épopée de l'Almamy père de l'Almamy sarebibi qui épousa la superbe Doumania dont il était amoureux mais qu'il refusa d'aimer encore car il se devait de se garder Homme résistant à toute passion. Doumania n'acceptant pas d'être repoussée, se réfugia dans le ventre de la baleine Toura et y demeura de longues années. L'Almamy du combattre durant 11 ans contre plusieurs adversaires valeureux dont Gualedio le chasseur - père de Doumania.
C'est grâce à la petite-fille (ancêtre de Naarou) de l'esclave de l'Almamy que Yelliména - fils de Sarebibi et Doumania - pu délivrer sa mère du ventre de Tarou. Une lance destinée à l'Almamy Sarebibi atteignit Doumania qui mourut.
Tacko retrouva auprès du jujubier l'envie de vivre.
La famille se promit de revenir l'an prochain en pélerinage à Babiselly.

Une écriture colorée, musicale, poétique. Une réflexion sur la mémoire, la transmission des savoirs, des traditions, de la religion ; mémoire qui donne les armes pour appréhender le monde moderne sans perdre son âme et dans le respect de tous. L'auteure illustre ce fait par l'attitude de Tacko qui a "oublié" la tradition de l'esclave et par celle de Naarou peinée par les propos de Tacko.
Chacune dans leur siècle Doumania et Naarou sont des femmes indépendantes et puissantes.
La situation des femmes par rapport à la polygamie évolue, certaines acceptent mal le partage.
Quant au chant, quelle poésie dans le combat, l'amour ou la mort.
Un petit livre qui procure un grand plaisir de lecture.

je vais poursuivre avec cette auteure.

Extraits


social - Aminata Sow Fall  A_110

social - Aminata Sow Fall  A_210

social - Aminata Sow Fall  A_310

social - Aminata Sow Fall  A_410


(message récupéré)


mots-clés : #traditions

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Message par Invité Mar 11 Juin - 13:23

La Grève des bàttu (1979)

social - Aminata Sow Fall  5182sp10

Kéba-Dabo avait pour tâche, en son ministère, de " procéder aux désencombrements humains ", soit : éloigner les mendiants de la Ville en ces temps où le tourisme, qui prenait son essor, aurait pu s'en trouver dérangé. Et son chef, Mour Ndiaye, a encore insisté : cette fois, il n'en veut plus un seul dans les rues ; et ainsi fut fait. Mais les mendiants sont humains, et le jour où, écrasés par les humiliations, ils décident de se mettre en grève, de ne plus mendier, c'est toute la vie sociale du pays qui s'en trouve bouleversée. A qui adresser ses prières ? À qui faire ces dons qui doivent amener la réussite ?
Avec humour, avec gravité aussi, Aminata Sow Fall dénonce dans ce roman les travers des puissants et donne un visage aux éternels humbles, du Sénégal ou d'ailleurs.

Cette quatrième de couverture m'avait attiré. Sujet intéressant et lecture un peu dépaysante au programme.
Malheureusement je n'ai pas franchement accroché à l'écriture. Trop descriptif et narratif peut-être. Ça manque de style pour moi, et j'ai eu du mal à m'intéresser au fond du coup. Fond qui ne m'a pas paru non plus extraordinaire,
Ah je suis dur.
Livre qui devrait plaire à d'autres lecteurs je pense. cat


Mots-clés : #humour #social #solidarite

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Message par bix_229 Mar 11 Juin - 14:31

Pareil. Pas pu adhérer au style.
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Message par Bédoulène Mar 11 Juin - 21:00

je tenterai car j'ai aimé celui lu.


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