Jean Rolin

Après avoir parcouru le fil de Parfums , prochain achat ! Dans quelques semaines ! Merci Bix !
Est-il possible que je sois passée à côté de cette auteure jusqu'à maintenant (Flannery O`Connor)!

J'ai commencé Savannah justement il y a peu, mais je l'ai laissé de côté.

Je me joins à Bix et à Eglantine pour enjoindre tout le monde à lire Flannery O'Connor, c'est si puissant ce qu'elle écrit. Je n'ai encore lu que son recueil Les braves gens ne courent pas les rues. J'ai la Sagesse dans le sang qui m'attend à deux mètres de moi.

Les braves gens ne courent pas les rues, c'est celui que j'ai. On me l'a offert l'an dernier, au cours d'un voyage à Paris (il y a déjà plein de bonnes ondes autour de ce livre )

j'ai aussi ce livre Quasimodo !

j' y reviendrai bien sur !

topocl a écrit:Bon, vous pouvez lire Rolin, aussi!

Pffff, Topocl, tu rales parce que Flannery O'Connor a écrit surtout des nouvelles et que tu prétends ne pas aimer les nouvelles !
La nouvelle c' est tout un univers de formes, de variétés. Il y en a des longues, des courtes, des moyennes.
Des comiques, des dramatiques, et meme des indéfinissables.
Bref, je suis persuadé que tu peux apprécier les nouvelles.
Il ne suffit pas d' essayer, il faut aussi vouloir !

Qu'est-ce qui te gêne dans la nouvelle, topocl ?

Et bien disons que quand je lis, je cherche un plaisir instantané (trop court) ainsi qu'une trace (inexistante).
Il faut être plus adepte de style que moi, je crois, pour réellement apprécier les nouvelles.

bix_229 a écrit:Il ne suffit pas d' essayer, il faut aussi vouloir !

C'est comme guérir du cancer, il suffit de vouloir .

Je pense qu'un des soucis avec la nouvelle (commun au conte, au poème), c'est que la lecture en est brève, et qu'on hésite à se replonger compulsivement dans une autre lecture, tandis que le roman approfondit en nous submergeant à satiété...

On peut changer, Topocl.
Combien de choses me paraissaient impossibles que j' ai réussi à apprivoiser.
Mais bien entendu, refuser est aussi un choix.
J' ai beaucoup refusé par manque de temps, d' envie, mais je me sens frustré
quand meme...

Je crois que la frustration et le regret font beaucoup moins partie de mon paysage que du tien, bix.
Je constate que je prends plus de plaisir à lire qu'à regarder la télé, à lire un roman qu’une nouvelle, donc je privilégie cela. je ressens que c'est une espèce de fermeture. Et je sais parfaitement que je ne suis pas quelqu'n de si ouvert que ça, que j'ai beaucoup d'exclusions. Mais je choisis le plaisir facile (ou certain), puisqu'au final, ça ne lèse personne.

Et des nouvelles comme La dame au petit chien, La métamorphose, Docteur Jekyll et Mister Hyde, celles de Zweig, qui sont presque des romans ?

Il y a aussi La nuit sous le pont de pierre, de Perutz, composé de quatorze nouvelles qui forment un roman, par le va-et-vient des personnages et leitmotives, et par leur unité, car toutes sont peu ou prou organisées autour du quartier juif de Prague. Comme une série de portraits et paysages de Rembrandt, qui s'assemblent et se lient en un tout compact.
Il n'y aurait pas beaucoup de sens à les lire dans le désordre, tant les trames se recoupent et se fondent, édifiant le portrait d'une ville qui n'existe plus. On est donc à mi-chemin entre les genres...

Oui, les longues nouvelles, ça va. Il y a pas mal de trucs comme ça que j'ia aimés, que j'appelle moi des romans courts. Mais la nouvelle de 5 ou 10 pages, le recueil de nouvelles, j'évite.
Le système nouvelles s'imbriquant pour faire comme un roman, je crois que c'est moi qui avais créé le fil sur Parfum. Oui, on sort de instantanéité. Et il y a une malice, aussi. D'ailleurs, je l'ai lu le Perutz dont ut parles, et vois-tu je ne me souviens même pas que c'était des nouvelles.

Ahhh. Je me disais bien. Mais les frontières sont poreuses. Qui sait, peut-être passeras-tu du côté obscur !
(avec les Cronopes ?)

Quasimodo a écrit:(avec les Cronopes ?)

Oui, enfin, Cortazar, ou Tchekhov, Faulkner, Pirandello, Silvio d'Arzo...
M' enfin, quand meme...

Et un bon pavé, pourquoi pas ?

Le traquet kurde.



Jean Rolin a plein de cordes à son arc, et aujourd'hui il sort celle de l’ornithologue, qui pourrait fort bien lui valoir une invitation personnelle à dîner un mercredi chez Brochant .
Le traquet kurde est l’occasion pour lui cette fois de ces déambulations littéraires et voyageuses qu'il affectionne.


Il nous emmène  d'abord à l'île d'Ouessant, rendez-vous des ornithologues professionnels et amateurs, dont il trace un portrait à la tendre ironie (chacun cochant scrupuleusement sur son relevé les espèces à mesure qu’observées, comme nous-même cochons les livres lus sur notre LAL). On le retrouve en Angleterre dans un portrait hallucinant des collections ornithologiques du Bristish Museum (oiseaux naturalisés, oeufs et poux d'oiseaux) et d'où il évoque certains ornithologues britanniques "célèbres" du XIXèle siècle, le peu sympathique Meinertzhagen , tout à la fois voleur et mythomane, et d'autres encore plus obscure et moins "séduisants". Puis le voila parti en Irak et Turquie, à quelques kilomètres des combats de Mossoul, où il est assez curieux de le voir, avec son humour feutré habituel, traquer le traquet, mais aussi le bruant mélanocéphale, l'iranie à gorge blanche ou la sitelle de Neumayer, toutes appellations aussi poétiques que scientifiques dont il se délecte manifestement.

C'est assez fouillis, plutôt superficiel , les habituelles digressions tournent plutôt à la dispersion et je n'aurais sans doute guère goûté l'exercice si je n'avais pas eu un faible personnel pour l'auteur.


mots-clés : #nature