Dennis Cooper
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Dennis Cooper
Dennis Cooper (né en 1953)
biographie a écrit:Fils d'un homme d'affaires aisé d'Arcadia (Californie), il commence tôt à écrire des pages inspirées de Paul Verlaine, d'Arthur Rimbaud, du marquis de Sade et de Charles Baudelaire. Ses poèmes et nouvelles d'adolescence sont empreints de scandale et explorent les limites de la littérature. Après le lycée, il fait des études au Pasadena City College puis au Pitzer College où un professeur de poésie l'encourage à poursuivre sa voie en dehors des cycles classiques de l'éducation supérieure.
En 1976, il part pour l'Angleterre au moment où nait le mouvement punk. La même année, il fonde Little Caesar Magazine dont l'un des numéros est entièrement dédié à Rimbaud. Le succès de la revue lui permet de créer la maison d'édition homonyme, Little Caesar Press qui publie des auteurs comme Brad Gooch, Amy Gerstler, Elaine Equi, Tim Dlugos, Joe Brainard, Eileen Myles, entre autres.
En 1979, il achève son premier recueil de poésie, Idols et devient directeur de la programmation d'un espace poétique alternatif à Venice (Los Angeles), le Beyond Baroque (« Au-delà du baroque »), position qu'il occupe pendant trois ans. Son deuxième livre de poèmes, Tenderness of the Wolves (« la Tendresse des loups ») est publié en 1982 et sélectionné pour le prix littéraire du Los Angeles Times. En 1984, il déménage à New York et publie son premier roman, Safe (« En sécurité ») et commence la rédaction d'une pentalogie, cycle de cinq romans interconnectés auquel il songeait depuis l'âge de quinze ans. À Amsterdam, en 1987, il finit le premier roman de ce cycle, Closer, publié en 1989 (1995 pour l'édition française) et lauréat du premier Prix Ferro-Grumley de littérature gay.
Il retrouve New York et entame une carrière de journaliste pour la presse artistique, publiant dans Art in America, The Advocate, The Village Voice pour devenir rédacteur de Artforum. Il écrit son second roman Frisk, publié en 1991 (2002 pour l'édition française). À cette époque, il organise l'exposition Contre Nature : une exposition collective d'hommes homosexuels au Los Angeles Contemporary Exhibitions, un espace d'exposition à but non lucratif.
De retour à Los Angeles, en 1990, il continue de collaborer avec différents magazines, en particulier Spin, dédié au rock. Sa pentalogie, le cycle de George Miles, est progressivement achevée avec la publication de Try (1994), Guide (1997) et, finalement Period en 2000.
Depuis 2005, il passe la majeure partie de son temps à Paris d’où il tient un blog. Il a collaboré à plusieurs projets avec Gisèle Vienne et le compositeur Peter Rehberg sur quatre pièces de théâtre, I Apologize (2004), Une Belle Enfant blonde (2005), Kindertotenlieder (2007), et l'adaptation théâtrale de la nouvelle Jerk (2008).
C'est en France qu'il finit son recueil de poésie, The Weaklings, publié en édition limitée par Fanzine Press en mars 2008 et un recueil de nouvelles Ugly Man (« Homme laid ») dont la publication est prévue pour 2009.
Outre des critiques littéraires et des universitaires, des écrivains tels que William S. Burroughs ou Michael Cunningham ont commenté son œuvre.
Bibliographie :
Closer
Guide
A l'écoute
Try
Wrong
Frisk
Défaits
Period
Dream Police
Violence, faits divers
Dieu Jr.
Salopes
Un type immonde
Les Mauviettes
Le Fol Marbre
Hanta- Messages : 1596
Date d'inscription : 03/12/2016
Age : 36
Re: Dennis Cooper
Dieu Jr
Une claque assez monumentale…
Je préfère prévenir, c’est un livre lourd, glauque, en souffrance, c’est encore pire si on est parents.
L’histoire d’un couple et surtout d’un père qui a perdu son fils dans l’accident qu’il a provoqué, accident qui lui fera perdre aussi l’usage de ses jambes.
Récit divisé en trois chapitres : « l’amuseur public », « logicien moyen » « gribouillage puéril ». Ces titres sont importants car ils annoncent comment va être traité le récit.
L’amuseur public traite du rapport du père à autrui dans la communication du drame et de la souffrance. C’est teinté de causticité, de mélancolie, de cynisme aussi un peu. Le style y est délicat, assez descriptif de la psychologie. On ressent que ce chapitre est le socle fondateur pour expliquer le passé et le contexte.
Le logicien moyen est une façon logique de traiter les choses. Chaque page est une situation différente, un contexte ou un dialogue et ce exprimé selon un prisme logique. On y retrouve des structures formelles comme le modus ponens, le modus tollens ou le raisonnement par l’absurde. Ce n’est bien sur jamais énoncé clairement tout est subtil et j’avoue que j’ai aimé cette façon de décrypter les situations au sein du récit. En clair je n’aurais moi-même pas remarqué les structures logiques si je n’avais pas pris garde au titre. Mais c’est génial cela m’a soufflé. C’est comme Lewis Caroll qui se servait des événements d’Alice au pays des merveilles pour présenter de la logique formelle.
Le gribouillage puéril c’est justement Alice qui se retrouve au pays des merveilles, seulement le père est dans un jeu vidéo. Métaphore de la perdition, de la folie, de l’absurde, on y retrouve la tristesse et la douleur, tantôt à vif tantôt anesthésiée. C’est dans cette virtualité que transparaît finalement la vérité, que les masques et les illusions tombent.
Un livre fort. Un style propre, fluide, avec un langage riche mais sans complexité, direct. Un style à fleur de peau, qui s’inscrit bien dans le drame sans nous plonger dans le mélo qui va trop souvent avec.
Des personnages réalistes, je me suis cru dans du Larry Clarke par moment (sans le côté trash érotique) mais plutôt dans la psychologie désabusée des personnages, qui s’exprime dans le fais que chacun est submergé de doutes sans rechercher de quelque manière que ce soit une vérité.
Un récit qui m’a laissé K.O .
Une claque assez monumentale…
Je préfère prévenir, c’est un livre lourd, glauque, en souffrance, c’est encore pire si on est parents.
L’histoire d’un couple et surtout d’un père qui a perdu son fils dans l’accident qu’il a provoqué, accident qui lui fera perdre aussi l’usage de ses jambes.
Récit divisé en trois chapitres : « l’amuseur public », « logicien moyen » « gribouillage puéril ». Ces titres sont importants car ils annoncent comment va être traité le récit.
L’amuseur public traite du rapport du père à autrui dans la communication du drame et de la souffrance. C’est teinté de causticité, de mélancolie, de cynisme aussi un peu. Le style y est délicat, assez descriptif de la psychologie. On ressent que ce chapitre est le socle fondateur pour expliquer le passé et le contexte.
Le logicien moyen est une façon logique de traiter les choses. Chaque page est une situation différente, un contexte ou un dialogue et ce exprimé selon un prisme logique. On y retrouve des structures formelles comme le modus ponens, le modus tollens ou le raisonnement par l’absurde. Ce n’est bien sur jamais énoncé clairement tout est subtil et j’avoue que j’ai aimé cette façon de décrypter les situations au sein du récit. En clair je n’aurais moi-même pas remarqué les structures logiques si je n’avais pas pris garde au titre. Mais c’est génial cela m’a soufflé. C’est comme Lewis Caroll qui se servait des événements d’Alice au pays des merveilles pour présenter de la logique formelle.
Le gribouillage puéril c’est justement Alice qui se retrouve au pays des merveilles, seulement le père est dans un jeu vidéo. Métaphore de la perdition, de la folie, de l’absurde, on y retrouve la tristesse et la douleur, tantôt à vif tantôt anesthésiée. C’est dans cette virtualité que transparaît finalement la vérité, que les masques et les illusions tombent.
Un livre fort. Un style propre, fluide, avec un langage riche mais sans complexité, direct. Un style à fleur de peau, qui s’inscrit bien dans le drame sans nous plonger dans le mélo qui va trop souvent avec.
Des personnages réalistes, je me suis cru dans du Larry Clarke par moment (sans le côté trash érotique) mais plutôt dans la psychologie désabusée des personnages, qui s’exprime dans le fais que chacun est submergé de doutes sans rechercher de quelque manière que ce soit une vérité.
Un récit qui m’a laissé K.O .
Hanta- Messages : 1596
Date d'inscription : 03/12/2016
Age : 36
Re: Dennis Cooper
Commentaires prometteurs !
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15559
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Dennis Cooper
J' ai lu que Cooper avait été censuré par Google, le contenu de son blog étant jugé trop hard...
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Dennis Cooper
Ah je ne peux pas dire, le livre que j'ai lu est très soft mais il s'éloigne de ses thèmes habituels. C'est plutôt intimiste comme ouvrage, et il n'y a pas de présence de hard.
Hanta- Messages : 1596
Date d'inscription : 03/12/2016
Age : 36
Re: Dennis Cooper
Merci pour ce fil ! J'ai lu Le Fol marbre. Mettons qu'il est arrivé au moment où j'étais réceptive à ce genre de roman, je l'ai 'bien reçu' (aimé, je ne dirais pas ; c'est bizarre). Je ne le recommanderais pas à quelqu'un que je ne connais pas bien... il y a des périodes qui sont propices à cet auteur. La prochaine fois que je me trouve dans cet état d'esprit, je lirai Salopes. Mais ai-je vraiment envie de retrouver cet état d'esprit ?...
Pardon pour le commentaire confus. En tous cas, l'auteur est intéressant. Encore merci, Hanta, de l'avoir mis en valeur.
Pardon pour le commentaire confus. En tous cas, l'auteur est intéressant. Encore merci, Hanta, de l'avoir mis en valeur.
Baleine- Messages : 78
Date d'inscription : 09/07/2017
Re: Dennis Cooper
De rien mais j'ai cru comprendre après recherches que le livre que j'ai lu de lui est pas du tout représentatif du reste de son oeuvre.
Hanta- Messages : 1596
Date d'inscription : 03/12/2016
Age : 36
Re: Dennis Cooper
Oui, je note, je le lirais sans doute plus volontiers
En ce cas je préfère préciser, c'est vraiment hard : violences sexuelles, torture, cannibalisme... Le Fol Marbre ne l'aborde pas vraiment frontalement (c'est le principe : le fol marbre est le langage particulier du narrateur, un langage qui 'tourne autour du pot'), mais on comprend quand même ce qui se passe. J'ai vu quelques extraits de Salopes, et celui-là est vraiment très 'trash'.
Je pense que ça a sa place, mais je comprends tout à fait qu'on veuille éviter ce genre de livre.
En ce cas je préfère préciser, c'est vraiment hard : violences sexuelles, torture, cannibalisme... Le Fol Marbre ne l'aborde pas vraiment frontalement (c'est le principe : le fol marbre est le langage particulier du narrateur, un langage qui 'tourne autour du pot'), mais on comprend quand même ce qui se passe. J'ai vu quelques extraits de Salopes, et celui-là est vraiment très 'trash'.
Je pense que ça a sa place, mais je comprends tout à fait qu'on veuille éviter ce genre de livre.
Baleine- Messages : 78
Date d'inscription : 09/07/2017
Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains des États-Unis d'Amérique
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