Gustave Flaubert
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Gustave Flaubert
Pourfendeur de la médiocrité et de la bêtise, le romancier Gustave Flaubert reste une figure à part de la littérature française du xixe siècle. Son héroïne Madame Bovary a donné son nom au comportement qui consiste à fuir dans le rêve l'insatisfaction éprouvée dans la vie : le bovarysme. L'écriture, pour Gustave Flaubert, est le fruit d'une enquête minutieuse et d'un labeur acharné. Maître malgré lui du mouvement réaliste et inspirateur des naturalistes, il suscitera l'admiration de Proust, l'intérêt de Sartre et influencera jusqu'au nouveau roman.
Voilà ce qu'en dit l'encyclopédie Larousse en introduction, j'en ajouterai une petite couche en disant que je le considère comme le plus grand prosateur, rien que ça ! Flaubert, l'acharné, l'homme qui passait ses phrases au "gueuloir" ... Qui n'a pas aimé le bon Gustave,
n'a pas encore été touché par la grâce !
Oeuvres :
Un parfum à sentir, 1836.
Rêve d'enfer, 1836.
Mémoires d'un fou, 1838.
Smarh, 1839.
Madame Bovary, 1857 et 1930 (éd. suivie des actes du procès) : Pages 2
Salammbô, 1862 et 1874 (éd. définitive) : Pages 4
L'Éducation sentimentale, 1869 : Pages 2
Le Candidat (Vaudeville), 1874 : Pages 1
La Tentation de saint Antoine, 1874 et 1903 (éd. définitive).
Trois contes : Un cœur simple, La Légende de saint Julien l'Hospitalier, Hérodias, 1877.
Le Château des cœurs (théâtre), 1880.
Bouvard et Pécuchet (inachevé), 1881 : Page 3
Par les champs et par les grèves (Voyage en Bretagne), avec Maxime Du Camp , 1886.
Mémoires d'un fou, 1901.
À bord de la Cange, 1904.
Œuvres de jeunesse inédites, 1910.
Dictionnaire des idées reçues, 1913.
Premières œuvres, 4 vol., 1914-1920.
Novembre (Flaubert), 1928 (mais 1842).
Souvenirs, notes et pensées intimes (1838-1841), 1965.
Album, annoté par Jean Bruneau et Jean A. Ducourneau, 1972.
Bibliomanie et autres textes 1836-1839, 1982.
Lettres
Lettre à la municipalité de Rouen, 1872.
Lettres à George Sand, 1884.
Correspondance, 4 vol., 1887-1893.
Lettres à sa nièce Caroline, 1906.
Lettres inédites à Georges Charpentier, 1911.
Lettres inédites à la princesse Mathilde, 1927.
Correspondance, 9 vol. 1926-1933 et Supplément, 4 vol. 1954.
Lettres inédites à Tourgueneff, 1946.
Lettres inédites à Raoul Duval, 1950.
Lettres d'Orient, 1990.
Lettres à Louise Colet, 2003.
Correspondance, présentée, établie et annotée par Jean Bruneau, 6 vol. : tome I (1830-1851), 1973 ; t. II (1851-1858), 1980 ; t. III (1859-1868), 1991 ; t. IV (1869-1875), 1998 ; t. V (1875-1880), 2007 ; index, 2007 (éd. Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade). Édition en ligne-Université de Rouen [archive].
màj le 28/05/2023
Invité- Invité
Re: Gustave Flaubert
ça fait tout drôle d'ouvrir un fil Flaubert ... Je l'aime tellement ce cher Gustave, que j'ai tout lu de lui. Sauf la correspondance, mais ce n'est pas trop ce qui me motive le plus en général.
Je vais relire Les trois contes (lus en classe de seconde, ça me rajeunit pas cette histoire ...), qui sont une bonne première approche j'imagine pour se confronter aux différentes facettes de l'auteur.
Hérodias appelle son Salammbô. Je commence par celui-ci. Flaubert, comme Nerval ou Delacroix fut pris de la fièvre orientaliste de l'époque. Ses carnets de voyage narrant son périple avec Maxime du Camp sont chouettes, et permettent de revivre un peu au travers des yeux de l'écrivain son voyage, ce dualité fantasme/réalité (et
Hérodias renvoie à la Bible, à Salomé, et pour en savoir plus je vous conseille de parcourir ce fil : https://deschosesalire.forumactif.com/t164-salome
Cranach l'Ancien, Salomé avec la tête de Saint Jean Baptiste
Et dans les autres contes, Un coeur simple renvoie à Madame Bovary (le roman absolu), et La légende de Saint Julien l'Hospitalier à La tentation de Saint-Antoine. Mais j'y reviendrai !
Je vais relire Les trois contes (lus en classe de seconde, ça me rajeunit pas cette histoire ...), qui sont une bonne première approche j'imagine pour se confronter aux différentes facettes de l'auteur.
Hérodias appelle son Salammbô. Je commence par celui-ci. Flaubert, comme Nerval ou Delacroix fut pris de la fièvre orientaliste de l'époque. Ses carnets de voyage narrant son périple avec Maxime du Camp sont chouettes, et permettent de revivre un peu au travers des yeux de l'écrivain son voyage, ce dualité fantasme/réalité (et
- Spoiler:
- sa fréquentation des femmes de petite vertu
Hérodias renvoie à la Bible, à Salomé, et pour en savoir plus je vous conseille de parcourir ce fil : https://deschosesalire.forumactif.com/t164-salome
Cranach l'Ancien, Salomé avec la tête de Saint Jean Baptiste
Et dans les autres contes, Un coeur simple renvoie à Madame Bovary (le roman absolu), et La légende de Saint Julien l'Hospitalier à La tentation de Saint-Antoine. Mais j'y reviendrai !
Invité- Invité
Re: Gustave Flaubert
Bravo Arturo, il était temps d'ouvrir ce fil sur cet auteur que la planète entière nous envie. Pour ma part, je préfère Bouvard et Pécuchet + sa correspondance au reste, mais ça peut se discuter...
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15559
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Gustave Flaubert
Et en attendant, un peu de récup :
Le candidat
Pièce de théâtre en 4 actes. Les deux premiers comportent 14 scènes chacun, le troisième 7, et le dernier 12. Une composition étrange, tout comme la fin, qui ne semble ne pas en être une.
Ce vaudeville n'aura été joué que 4 fois, le public n'applaudissant pas, rideau ! Ils auraient voulu une fin tranchée, un cinquième acte en forme de dénouement classique. Mais Flaubert était bien plus subtil.
Villiers de l'Isle-Adam l'explique bien dans son analyse présente en annexe.
Citation :
Lorsque sur la dernière scène du drame, la toile est tombée, comme la nuit sur les coassements d'un marécage, le public du Vaudeville est demeuré, pendant un bon moment, comme interdit, et pouvant à peine en croire ses oreilles. J'ai un faible pour ce public, lequel est tout particulier. J'ai eu affaire à lui, naguère, et c'est toujours avec intérêt que je l'observe, à l'occasion.
«Eh bien mais ? Et le dénouement ?... cela n'est pas fini ?...» demandait-il machinalement par une vieille habitude.
Il voulait son maire et son notaire.
Hélas ! c'était impossible. On ne pouvait lui servir son plat favori, attendu que, cette fois, la comédie ne finit pas, n'ayant jamais commencé. Le Candidat dure toujours, avec son auréole de satellites ; il est, voilà tout; il continue au sortir de la salle, en renchérissant peut-être. C'est le serpent qui se mord la queue ! Demander la fin de cette comédie, autant demander la suppression de la Chambre. On aurait dû arrêter comme radicaux et subversifs les gens qui ont osé réclamer une chose pareille.
Pour en revenir à la pièce en elle-même, elle est vraiment bien rythmée, très fine dans cette peinture du monde politique, qui se prête merveilleusement bien à la satire et au vaudeville.
Dans une élection provinciale, on découvre les dessous de l'ambition des personnages... Eh oui, le pouvoir corrompt, le politique est une vaste farce, où tout est permis pour l'ascension. Le retors Murel fait froid dans le dos, et Rousselin (le candidat principal à l'élection) est d'une bêtise affligeante. Il est prêt à tout pour séduire ses électeurs, même à marier sa fille au plus offrant (celui qui lui accordera le meilleur accessit vers le pouvoir). C'est dommage que cette pièce soit inconnue, mais à en croire Villiers de l'Isle-Adam, Flaubert en était satisfait?
Citation :
Le seul moyen spirituel d'exécuter la «pièce» eût été de l'applaudir. Mais si le public eût été capable de ceci, Gustave Flaubert ne l'eût pas écrite.
Cette pièce trouve évidemment un écho qui semble intemporel, tant le monde politique paraît voué à rester éternellement dans cette fange ridicule.
A noter que l'humour est bien présent, tout comme le cynisme implacable, le long monologue de la scène première de l'acte III est vraiment terrible.
Quelques extraits :
Flaubert a écrit:
Murel : Saperlotte, il faudrait cependant vous résoudre ! Soyez d'un côté ou de l'autre ! Mais décidez-vous ! finissons-en !
Rousselin : Pourquoi toujours ce besoin d'être emporte-pièce, exagéré ! Est-ce qu'il n'y a pas dans tous les partis quelque chose de bon à prendre ?
Murel : Sans doute, leurs voix !
Flaubert a écrit:
Rousselin : Il aura le temps ! on a encore cinq minutes ! Dans cinq minutes le scrutin ferme, et alors ?...
Je ne rêve donc pas ! C'est bien vrai ! je pourrais le devenir ! Oh ! circuler dans les bureaux, se dire membre d'une commission, être choisi quelquefois comme rapporteur, ne parler toujours que budget, amendements, sous-amendements, et participer à un tas de choses... d'une conséquence infinie ! Et chaque matin, je verrai mon nom imprimé dans tous les journaux, même dans ceux dont je ne connais pas la langue !
Le jeu ! la chasse ! les femmes ! est-ce qu'on aime quelque chose comme ça ? Mais pour l'obtenir, je donnerais ma fortune, mon sang, tout ! Oui ! j'ai bien donné ma fille ! ma pauvre fille ! (Il pleure)
mots-clés : #théâtre #xixesiecle
Le candidat
Pièce de théâtre en 4 actes. Les deux premiers comportent 14 scènes chacun, le troisième 7, et le dernier 12. Une composition étrange, tout comme la fin, qui ne semble ne pas en être une.
Ce vaudeville n'aura été joué que 4 fois, le public n'applaudissant pas, rideau ! Ils auraient voulu une fin tranchée, un cinquième acte en forme de dénouement classique. Mais Flaubert était bien plus subtil.
Villiers de l'Isle-Adam l'explique bien dans son analyse présente en annexe.
Citation :
Lorsque sur la dernière scène du drame, la toile est tombée, comme la nuit sur les coassements d'un marécage, le public du Vaudeville est demeuré, pendant un bon moment, comme interdit, et pouvant à peine en croire ses oreilles. J'ai un faible pour ce public, lequel est tout particulier. J'ai eu affaire à lui, naguère, et c'est toujours avec intérêt que je l'observe, à l'occasion.
«Eh bien mais ? Et le dénouement ?... cela n'est pas fini ?...» demandait-il machinalement par une vieille habitude.
Il voulait son maire et son notaire.
Hélas ! c'était impossible. On ne pouvait lui servir son plat favori, attendu que, cette fois, la comédie ne finit pas, n'ayant jamais commencé. Le Candidat dure toujours, avec son auréole de satellites ; il est, voilà tout; il continue au sortir de la salle, en renchérissant peut-être. C'est le serpent qui se mord la queue ! Demander la fin de cette comédie, autant demander la suppression de la Chambre. On aurait dû arrêter comme radicaux et subversifs les gens qui ont osé réclamer une chose pareille.
Pour en revenir à la pièce en elle-même, elle est vraiment bien rythmée, très fine dans cette peinture du monde politique, qui se prête merveilleusement bien à la satire et au vaudeville.
Dans une élection provinciale, on découvre les dessous de l'ambition des personnages... Eh oui, le pouvoir corrompt, le politique est une vaste farce, où tout est permis pour l'ascension. Le retors Murel fait froid dans le dos, et Rousselin (le candidat principal à l'élection) est d'une bêtise affligeante. Il est prêt à tout pour séduire ses électeurs, même à marier sa fille au plus offrant (celui qui lui accordera le meilleur accessit vers le pouvoir). C'est dommage que cette pièce soit inconnue, mais à en croire Villiers de l'Isle-Adam, Flaubert en était satisfait?
Citation :
Le seul moyen spirituel d'exécuter la «pièce» eût été de l'applaudir. Mais si le public eût été capable de ceci, Gustave Flaubert ne l'eût pas écrite.
Cette pièce trouve évidemment un écho qui semble intemporel, tant le monde politique paraît voué à rester éternellement dans cette fange ridicule.
A noter que l'humour est bien présent, tout comme le cynisme implacable, le long monologue de la scène première de l'acte III est vraiment terrible.
Quelques extraits :
Flaubert a écrit:
Murel : Saperlotte, il faudrait cependant vous résoudre ! Soyez d'un côté ou de l'autre ! Mais décidez-vous ! finissons-en !
Rousselin : Pourquoi toujours ce besoin d'être emporte-pièce, exagéré ! Est-ce qu'il n'y a pas dans tous les partis quelque chose de bon à prendre ?
Murel : Sans doute, leurs voix !
Flaubert a écrit:
Rousselin : Il aura le temps ! on a encore cinq minutes ! Dans cinq minutes le scrutin ferme, et alors ?...
Je ne rêve donc pas ! C'est bien vrai ! je pourrais le devenir ! Oh ! circuler dans les bureaux, se dire membre d'une commission, être choisi quelquefois comme rapporteur, ne parler toujours que budget, amendements, sous-amendements, et participer à un tas de choses... d'une conséquence infinie ! Et chaque matin, je verrai mon nom imprimé dans tous les journaux, même dans ceux dont je ne connais pas la langue !
Le jeu ! la chasse ! les femmes ! est-ce qu'on aime quelque chose comme ça ? Mais pour l'obtenir, je donnerais ma fortune, mon sang, tout ! Oui ! j'ai bien donné ma fille ! ma pauvre fille ! (Il pleure)
mots-clés : #théâtre #xixesiecle
Invité- Invité
Re: Gustave Flaubert
Tristram a écrit:Bravo Arturo, il était temps d'ouvrir ce fil sur cet auteur que la planète entière nous envie. Pour ma part, je préfère Bouvard et Pécuchet + sa correspondance au reste, mais ça peut se discuter...
Oui, Bouvard et Pécuchet est une oeuvre brillante et drôle. Mais un peu trop répétitive à mon goût.
La correspondance c'est d'ordre général, comme je l'ai dit. Car je m'intéresse aux oeuvres et très peu aux hommes (même si j'aime connaître les grandes lignes et le contexte). C'est aussi pour ça que je suis en désaccord avec Bix, notamment, et que je lis sans distinction un Drieu la Rochelle ou un Camus.
Invité- Invité
Re: Gustave Flaubert
Répétitive, comme la bêtise _ mais j'y vois une grande tendresse pour ses personnages (ouvrage inachevé, on peut y voir ce qu'on veut ?)Arturo a écrit:Oui, Bouvard et Pécuchet est une oeuvre brillante et drôle. Mais un peu trop répétitive à mon goût.
La correspondance c'est d'ordre général, comme je l'ai dit.
Dans la correspondance, ce qui me plaît particulièrement, c'est la genèse de l'écriture et ses commentaires ; et j'aurais bien aimé visité l'Egypte avec lui (mais ça ne s'est pas fait pour une question de dates).
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15559
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Gustave Flaubert
Dites, vous ne pensez pas que Flaubert, c'est un peu l'écrivain français du 19eme qui – particulièrement lui –, aurait adoré la littérature du 20ème siècle ? C'est une intuition, comme ça...
Dreep- Messages : 1539
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 31
Re: Gustave Flaubert
Peut-être avec quelques jurons quant au style ?
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15559
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Gustave Flaubert
La vison qu' ont les lecteurs français de Flaubert est diverse.
Il en est meme qui n' aiment pas Flaubert.
Ou seulement une partie de son oeuvre.
Ou qui changent d' avis au cours de leur vie.
C' est mon cas en ce qui concerne Madame Bovary.
Et d' ailleurs, l' opinion qu' on a du personnage a évolué.
Il en est meme qui n' aiment pas Flaubert.
Ou seulement une partie de son oeuvre.
Ou qui changent d' avis au cours de leur vie.
C' est mon cas en ce qui concerne Madame Bovary.
Et d' ailleurs, l' opinion qu' on a du personnage a évolué.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Gustave Flaubert
"C'est aussi pour ça que je suis en désaccord avec Bix, notamment, et que je lis sans distinction un Drieu la Rochelle ou un Camus."
Mon jugement n' engage que moi et ne concerne que très peu d' auteurs en fin de
compte.
Mon jugement n' engage que moi et ne concerne que très peu d' auteurs en fin de
compte.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Gustave Flaubert
Exactement !bix_229 a écrit:
Ou qui changent d' avis au cours de leur vie.
C' est mon cas en ce qui concerne Madame Bovary.
Et d' ailleurs, l' opinion qu' on a du personnage a évolué.
D'ailleurs selon mon état d'esprit du moment , ma perception de cette héroine peut changer radicalement ! Je l'ai relu récemment et ce qui m'est vraiment apparu dans le personnage c'est sa personnalité histrionique que j'ai trouvé flagrante et que je n'avais pas ressenti comme ça lors de ma lecture de jeunesse ....
Mais le plaisir de la lecture de ce chef-d'oeuvre était toujours le même , avec grande intensité .
églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie
Re: Gustave Flaubert
Dreep a écrit:Dites, vous ne pensez pas que Flaubert, c'est un peu l'écrivain français du 19eme qui – particulièrement lui –, aurait adoré la littérature du 20ème siècle ? C'est une intuition, comme ça...
Flaubert aurait particulièrement aimé qui ? (Levy et Nothomb ? )
bix_229 a écrit:"C'est aussi pour ça que je suis en désaccord avec Bix, notamment, et que je lis sans distinction un Drieu la Rochelle ou un Camus."
Mon jugement n' engage que moi et ne concerne que très peu d' auteurs en fin de
compte.
Certes, mais c'est un argument qui revient chez d'autres personnes, que de se refuser à lire certains auteurs à cause de leur biographie. Mais ce n'est pas important.
Ce qui m'intéresse surtout, c'est que tu nous en dises davantage sur ton évolution de ta perception de Madame Bovary au fil du temps.
Invité- Invité
Re: Gustave Flaubert
Comment parler de ce qu'on n'a point lu et faire passer quelques idées... je partage la même optique que Tristram à l'effet qu'il semble que la correspondance soit de quoi à lire dans le cas de Flaubert. C'est quand même pas pour rien que tu en parles, Arturo... J'ai sa correspondance dans ma bibliothèque et je devrais finir par m'y rendre. Pour le moment, j'ai surtout lu Salammbô et il me semble quelques bouts de L'éducation sentimentale. Je pense que Salammbô peut constituer une porte d'entrée dans son œuvre, même si c'est une image différente qu'on se fait de Flaubert.
Jack-Hubert Bukowski- Messages : 2490
Date d'inscription : 04/12/2016
Age : 42
Localisation : Montréal
Re: Gustave Flaubert
Arturo a écrit:Dreep a écrit:Dites, vous ne pensez pas que Flaubert, c'est un peu l'écrivain français du 19eme qui – particulièrement lui –, aurait adoré la littérature du 20ème siècle ? C'est une intuition, comme ça...
Flaubert aurait particulièrement aimé qui ? (Levy et Nothomb ? )
Y aurait sans doute autre chose à dire...
Dreep- Messages : 1539
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 31
Re: Gustave Flaubert
Jack-Hubert Bukowski a écrit:Comment parler de ce qu'on n'a point lu et faire passer quelques idées... je partage la même optique que Tristram à l'effet qu'il semble que la correspondance soit de quoi à lire dans le cas de Flaubert. C'est quand même pas pour rien que tu en parles, Arturo... J'ai sa correspondance dans ma bibliothèque et je devrais finir par m'y rendre. Pour le moment, j'ai surtout lu Salammbô et il me semble quelques bouts de L'éducation sentimentale. Je pense que Salammbô peut constituer une porte d'entrée dans son œuvre, même si c'est une image différente qu'on se fait de Flaubert.
J'évoque la correspondance, car cela revient souvent. Et comme je suis peu adepte de ce type de lecture et sachant le volume, je me pose la question de la lire ou non, et ce en dépit de mon amour pour l'oeuvre de ce cher Gustave.
Pour l'instant, je place Salammbô et Madame Bovary au sommet, mais comme l'a dit Bix, on évolue avec le temps. Alors ...
Dreep a écrit:Arturo a écrit:Dreep a écrit:Dites, vous ne pensez pas que Flaubert, c'est un peu l'écrivain français du 19eme qui – particulièrement lui –, aurait adoré la littérature du 20ème siècle ? C'est une intuition, comme ça...
Flaubert aurait particulièrement aimé qui ? (Levy et Nothomb ? )
Y aurait sans doute autre chose à dire...
Sans doute, mais tu as tendu la perche ... A qui pensais-tu ?
Invité- Invité
Re: Gustave Flaubert
Moi si, et je me suis régalée avec cette correspondance! C'est une lecture trop lointaine pour en parler, mais il me semble que qui aime Flaubert peut trouver son bonheur en piochant dans cette correspondance dont les thèmes sont très variés.Arturo a écrit:Sauf la correspondance, mais ce n'est pas trop ce qui me motive le plus en général.
Marie- Messages : 641
Date d'inscription : 02/12/2016
Re: Gustave Flaubert
Je n'ai pas tendu de perche, ou seulement dans ton imagination. Je ne vois même pas de rapport, enfin bon.
Raymond Roussel, Joyce, Proust, pour ne citer qu'eux. Justement, dans sa correspondance, c'est là qu'il fait part de ses aspirations pour la littérature, et qu'elles m'ont donné cette idée.
J'aime Flaubert, mais comme un écrivain mineur. Je préfères sa vision de la littérature, dont il fait part dans ses lettres, à son talent de romancier. Cela dit je n'ai pas encore lu L'Education Sentimentale.
Raymond Roussel, Joyce, Proust, pour ne citer qu'eux. Justement, dans sa correspondance, c'est là qu'il fait part de ses aspirations pour la littérature, et qu'elles m'ont donné cette idée.
J'aime Flaubert, mais comme un écrivain mineur. Je préfères sa vision de la littérature, dont il fait part dans ses lettres, à son talent de romancier. Cela dit je n'ai pas encore lu L'Education Sentimentale.
Dernière édition par Dreep le Lun 14 Aoû - 18:42, édité 2 fois
Dreep- Messages : 1539
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 31
Re: Gustave Flaubert
Tout à fait d' accord !Marie a écrit:Moi si, et je me suis régalée avec cette correspondance! C'est une lecture trop lointaine pour en parler, mais il me semble que qui aime Flaubert peut trouver son bonheur en piochant dans cette correspondance dont les thèmes sont très variés.Arturo a écrit:Sauf la correspondance, mais ce n'est pas trop ce qui me motive le plus en général.
C' est vraiment un autre Flaubert qu' on découvre, plus libre, plus intime.
Avec des formulations surprenantes souvent, belles et poétiques...
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Gustave Flaubert
Quelques citations de la Correspondance:
- J' aime autant le clinquant que l' or.
La poésie du clinquant est meme supérieure en ce qu' elle est triste.
- Il n' y a pas de beaux ni de vilains sujets et... on pourrait presque établir comme axiome,
en se posant aux points de vue de l' art pur qu' il n' y en a aucun, le style à lui tout seul
étant une manière absolue de voir les choses.
- A moinsd' etre un crétin on meurt toujours dans l' incertitude de sa propre valeur et de
celle de ses oeuvres.
- A force parfois de regarder un caillou, un animal, un tableau, je me suis senti y entrer.
- J' ai voulu fixer un mirage.
J' avais noté ces quelques phrases, mais il est évident que chaque lecteur trouve ses propres pépites.
- J' aime autant le clinquant que l' or.
La poésie du clinquant est meme supérieure en ce qu' elle est triste.
- Il n' y a pas de beaux ni de vilains sujets et... on pourrait presque établir comme axiome,
en se posant aux points de vue de l' art pur qu' il n' y en a aucun, le style à lui tout seul
étant une manière absolue de voir les choses.
- A moinsd' etre un crétin on meurt toujours dans l' incertitude de sa propre valeur et de
celle de ses oeuvres.
- A force parfois de regarder un caillou, un animal, un tableau, je me suis senti y entrer.
- J' ai voulu fixer un mirage.
J' avais noté ces quelques phrases, mais il est évident que chaque lecteur trouve ses propres pépites.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
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