André Baillon
Page 1 sur 1 • Partagez
André Baillon
André Baillon, né le 27 avril 1875 à Anvers en Belgique et décédé le 10 avril 1932 à Saint-Germain-en-Laye en France, est un écrivain belge de langue française. C'est l'un des prosateurs les plus innovants de la première moitié du xxe siècle, notamment par la modernité de son approche du langage dans 'Délires'. Il n'en a pas moins aussi des affinités avec la sensibilité régionaliste, cohérente avec une recherche de primitivité et d'innocence.
Bibliographie :
Moi quelque part…, 1920, Bruxelles, Édition de la soupente
Histoire d’une Marie, 1921, Paris, éditions Rieder
En sabots, 1922, Paris, éditions Rieder (prix de La Renaissance 19232) réédition : l'Ether vague (Toulouse 1987)
Zonzon Pépette: fille de Londres, 1923, Paris, J. Ferenczi, réédité en 2006, 2015 aux Éditions Cent Pages, Grenoble3 et 2018 aux éditions Cambourakis, Paris4
Par fil spécial, 1924, Paris, éditions Rieder. Réédition Héros-Limite éditions, 2020.
Un homme si simple, 1925, Paris, éditions Rieder
Le Pot de fleur, 1925, Anvers, éditions Lumière
Chalet 1, 1926, Paris, éditions Rieder
Délires, 1927, Paris, À la jeune parque
Le Perce-oreille du Luxembourg, 1928, Paris, éditions Rieder
La vie est quotidienne, 1929, Paris, éditions Rieder
Le Neveu de Mademoiselle Autorité, 1930, Paris, éditions Rieder
Roseau, 1932, Paris, éditions Rieder
Pommes de pin, 1933, abbaye de la Cambre, Bruxelles, les "Amis de l'institut supérieur des arts décoratifs"
La Dupe, 1944, Bruxelles, La Renaissance du livre
Le Chien-chien à sa mémère, nouvelles, 2003, Bordeaux, éditions Finitude
Dreep- Messages : 1539
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 31
Re: André Baillon
Zonzon Pépette
Je regrette de ne pas avoir vraiment « mordu à l’hameçon » de m’être dit, certaines fois, « Zonzon pépette m’emmerde » pour reprendre ses mots à elle ; parce que ça commençait bien, pourtant. Le rythme, voire la sonorité de ces petites phrases, cette joie de rendre les mauvais moralistes tout à fait déplacés, ou incongrus. Mais voilà, Zonzon Pépette ressemble à une série de blagues ou de scénettes cruelles qui filent pour être presque aussitôt oubliées. Contrairement à d’autres, je ne me suis attaché à aucun de ces personnages, tant leurs morts ou leurs amours paraissent insignifiantes. Si je n’ai pas su y trouver quelque chose d’exceptionnel Zonzon Pépette est une friandise ou une petite chanson bien troussée, finaude, valsant sur plusieurs registres, sur plusieurs tons, de l’acrimonie à la tendresse en passant par l’indifférence, voisine du mépris. L’émotion est contenue, retenue dans cette langue qui moque, crache, postillonne sur ceux qui voudraient s’attarder un peu, toucher cette Zonzon Pépette, accéder à son cœur. Hé non, aboule le fric ou ta montre, plutôt !
Je regrette de ne pas avoir vraiment « mordu à l’hameçon » de m’être dit, certaines fois, « Zonzon pépette m’emmerde » pour reprendre ses mots à elle ; parce que ça commençait bien, pourtant. Le rythme, voire la sonorité de ces petites phrases, cette joie de rendre les mauvais moralistes tout à fait déplacés, ou incongrus. Mais voilà, Zonzon Pépette ressemble à une série de blagues ou de scénettes cruelles qui filent pour être presque aussitôt oubliées. Contrairement à d’autres, je ne me suis attaché à aucun de ces personnages, tant leurs morts ou leurs amours paraissent insignifiantes. Si je n’ai pas su y trouver quelque chose d’exceptionnel Zonzon Pépette est une friandise ou une petite chanson bien troussée, finaude, valsant sur plusieurs registres, sur plusieurs tons, de l’acrimonie à la tendresse en passant par l’indifférence, voisine du mépris. L’émotion est contenue, retenue dans cette langue qui moque, crache, postillonne sur ceux qui voudraient s’attarder un peu, toucher cette Zonzon Pépette, accéder à son cœur. Hé non, aboule le fric ou ta montre, plutôt !
Dreep- Messages : 1539
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 31
Re: André Baillon
merci Dreep, intrigant pour le moins ton commentaire sur ce livre
_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21020
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains européens francophones
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|