Carlos Heitor Cony
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Carlos Heitor Cony
Carlos Heitor Cony est né à Rio de Janeiro en 1926.Journaliste, chroniqueur et éditorialiste, il occupe depuis de nombreuses années une place importante dans la pressebrésilienne;Après plusieurs romans ayant connu un grand succès au Brésil, quasi mémoires a fait l' unanimité de la crtique et du public.Gallimard
J'ajoute que Cony a payé de sa liberté d'expression des années de prison, le Brésil étant secoué régulièrement par des
mouvements révolutionnaires, des coups d'état et des dictatures.
Cony a été peu traduit en français. En fait, à part Quasi mémoires, je n'ai trouvé qu'un seul livre, un roman. B
Bibliographie en français :
- Quasi-mémoires, quasi-roman. - Gallimard, 1995
- La Travrsée. - Folies d' encre, 2009
bix_229- Messages : 15439
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Re: Carlos Heitor Cony
Quasi mémoires quasi roman. - Gallimard
Lorsque le journaliste Carlos Heitor Cony reçoit à l'hotel Novo Mundo une
enveloppe à son nom, il l'identifie immédiatement comme venant de son père, mort dix ans plus tot.Même écriture, même odeur, même manière.
Chaque jour, Carlos Heitor examine l' enveloppe, mais il ne l'ouvre pas.
Par contre les souvenirs du père affluent, et nous plongent dans le Rio des années 30.
Mais pas seulement, le père étant un voyageur actif et plus encore un voyageur immobile effervescent.
Au fil de son imagination débordante, il se lance dans les entreprises les plus folles et qui se terminent plutôt mal dans l'ensemble.
Mais il continue avec constance et ingénuité. Et avec même une certaine élégance.
Bien entendu, il ne pouvait se contenter d' une vie paisible et rangée au sein de sa famille et du journal où il s'exprimait.
Et donc, toute son existence, il inventa d' autres vies à son usage exclusif.
Il se chargeait de les améliorer et meme au fil du temps de les réinventer.
Tel ce voyage en Italie qui tourna court, mais qu'il ne cessait de raconter, finissant par croire l'avoir rééllement fait.
Mieux, il finissait toujours par entrainer les autres dans ses aventures grâce à son enthousiasme et ses dons de conteur.
Mythomane lui ? Magicien plutôt.
Certes, il compliquait la vie de ses amis et de ses proches.
Il les mettait dans l' embarras, et parfois dans des situations précaires, voire carrément dangereuses.
Mais comment lui en vouloir ?
Sa femme savait qu'il la trompait et qu'il avait une double vie.
Une autre maison ailleurs, une autre femme.
Mais il aimait tout autant sa femme et ses enfants, simplement il ne pouvait s'acccomoder uniquement de ce qu'il avait.
Alors sa femme lui pardonnait en le considérant comme un enfant pas abouti.
Quant à son narrateur de fils, il gardait le souvenir émerveillé d'un père inventif qui le faisait lever à l'aube pour piqueniquer et voir le soleil
apparaitre sur la montagne.
Où qui fabriquait des ballons dirigeables en papier si beaux à voir, mais qui risquaient de provoquer des incendies.
Il le savait le père.
Et il pouvait condamner le projet de bonne foi et le reprendre avec la même bonne foi.
Croyant sincèrement ceci et son contraire.
En fin de compte, ce père extravagant est pour ses fils inoubliable et meme quasiment éternel.
Et ce livre, un hommage ému.
D'ailleurs jamais le narrateur n'aura la tentation d'ouvrir l'enveloppe, persuadé qu'il est, que le père saura se manifester encore.
A le lire, on y croit aussi.
mots-clés : #famille
bix_229- Messages : 15439
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