Henry Miller
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Re: Henry Miller
J'aime bien le titre "Le cauchemar climatisé", ça fait rêver...
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Keep on keeping on...
Re: Henry Miller
Lecture en cours, ou réminiscence ?
J'ai également cet étrange titre dans mes PAL...
J'ai également cet étrange titre dans mes PAL...
Arturo- Messages : 3108
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 33
Localisation : Par-delà le bien et le mal
Re: Henry Miller
Je suis tombé sur des extraits, qui m'ont donné l'envie de le relire... si je m'avais sous la main...
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 8442
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Localisation : Guyane
Re: Henry Miller
Le monde du sexe
Je l'ai dis plus haut j'aime le ton de Miller dans ses romans, cette énergie actante, même crue.
J'ai aimé aussi son essai sur Rimbaud parce qu'il transmet la polyfacette de toute émulation.
Mais pour cet opus, cet essai, franchement, , gros bof.
Je dirais que comme entrée dans l'oeuvre, c'est pas le bon à lire, sauf si le lecteur potentiel a juste, virilement, en salon privé, d'homme à homme, envie de trouver à justifier la primauté de sa libido sur toute conception. Oui, ça va causer métaphysique de la b---, mon garçon. Et l'honneur du cerveau sera sauf. Juré. Car Miller ne le dit pas comme ça, et par le fait il fait même un long détour, à plusieurs reprises , sur l'état du monde, le degré de suintement sensuel que les nations diverses offrent au ressentis, il fait de la métaphysique, et même de l'analyse sociétale. Il consacre aussi de nombreuses pages à une réflexion sur la puissance de son oeuvre, la place et la vérité qu'elle dénoncera dans un siècle. (Le génie parle.)
On peut donc y téter la source vive d'un égo plein, toujours séduisant, mais un peu boursouflé à mon avis. La chute de mon commentaire vous apprendra la raison que j'en donne, toute simple.
Miller conseille de vivre , et pleinement. Et souligne que vivre c'est jouir, sentir, prendre. Je l'approuve. Totalement. Oui, c'est vrai, si tu as une libido du diable, tu seras toujours hors de ta vie si tu ne la suis pas. Il a raison bien sûr. Il nous le dit via le récit de ses deux premiers engagements "amoureux" : en étude de cas on, suit comme le maelstrom prend la place de la raison, on suit l'échec des bonnes volonté , et l'échec du bon sens, tout simplement.
Mais l'ossature de sa thèse emprunte des dialectiques , qui si elles assument de troubler les timoré(e)s, (sans que cela semble un but ici car il a tout bonnement oublié de s'adresser aux Humains, j'entends à ces filles qui s'égarent à le lire, bah oui excusez moi de réagir à ça mais là il parle entre hommes) n'en sont pas moins très maladroitement fardées de vacuité. Elles me disent que si Miller a une vie instinctive, ce que je saluerai toujours, il a cette fois une vanité de taupe. rose. Imberbe piquée d'être intellectuelle , mais un peu simple, quoi. Faudrait peut-être pas en faire une affaire métaphysique pareille, ou pas comme ça, mec. Ce qui est indécent, ce n'est pas de parler cru, c'est de gloser autant pour dire un truc si simple.(ça me fais du bien de lui parler, direct, excusez l'orgueil que ça trahit, mais bon , après 150 pages réifiantes pour moi, c'est de bonne guerre.)
J'aimerais bien pouvoir écrire autant de salades pour simplement dire qu'il faut pas se biler et prendre tout ce que le sexe m'offrira. Et en être payée, vivre de cette plume là un peu fumeuse.
Il ya même quelques passages embarrassants qui vieilliront mal, très mal. N'est pas prophète qui croyait.
N'est pas Miller qui veut.Et là, Miller n'est que Henry. Franchement. Tout orgueil féminin mis de côté. Juré (car il y en a aussi dans ce commentaire ma bonne dame)
Un opus très faible, donc, du Maître des sèves.
Bon, écrit en 1940.
Crise de la cinquantaine, sans doute.
ça valait le coup de le commettre : il a vécu bien longtemps ensuite, pour notre grand plaisir. Il y aura trouvé de quoi passer le cap difficile, quoi. Bien heureusement , après, il est devenu plus simplement lui même.
mots-clés : #autobiographie #essai #sexualité #social
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J'ai aimé aussi son essai sur Rimbaud parce qu'il transmet la polyfacette de toute émulation.
Mais pour cet opus, cet essai, franchement, , gros bof.
Je dirais que comme entrée dans l'oeuvre, c'est pas le bon à lire, sauf si le lecteur potentiel a juste, virilement, en salon privé, d'homme à homme, envie de trouver à justifier la primauté de sa libido sur toute conception. Oui, ça va causer métaphysique de la b---, mon garçon. Et l'honneur du cerveau sera sauf. Juré. Car Miller ne le dit pas comme ça, et par le fait il fait même un long détour, à plusieurs reprises , sur l'état du monde, le degré de suintement sensuel que les nations diverses offrent au ressentis, il fait de la métaphysique, et même de l'analyse sociétale. Il consacre aussi de nombreuses pages à une réflexion sur la puissance de son oeuvre, la place et la vérité qu'elle dénoncera dans un siècle. (Le génie parle.)
On peut donc y téter la source vive d'un égo plein, toujours séduisant, mais un peu boursouflé à mon avis. La chute de mon commentaire vous apprendra la raison que j'en donne, toute simple.
Miller conseille de vivre , et pleinement. Et souligne que vivre c'est jouir, sentir, prendre. Je l'approuve. Totalement. Oui, c'est vrai, si tu as une libido du diable, tu seras toujours hors de ta vie si tu ne la suis pas. Il a raison bien sûr. Il nous le dit via le récit de ses deux premiers engagements "amoureux" : en étude de cas on, suit comme le maelstrom prend la place de la raison, on suit l'échec des bonnes volonté , et l'échec du bon sens, tout simplement.
Mais l'ossature de sa thèse emprunte des dialectiques , qui si elles assument de troubler les timoré(e)s, (sans que cela semble un but ici car il a tout bonnement oublié de s'adresser aux Humains, j'entends à ces filles qui s'égarent à le lire, bah oui excusez moi de réagir à ça mais là il parle entre hommes) n'en sont pas moins très maladroitement fardées de vacuité. Elles me disent que si Miller a une vie instinctive, ce que je saluerai toujours, il a cette fois une vanité de taupe. rose. Imberbe piquée d'être intellectuelle , mais un peu simple, quoi. Faudrait peut-être pas en faire une affaire métaphysique pareille, ou pas comme ça, mec. Ce qui est indécent, ce n'est pas de parler cru, c'est de gloser autant pour dire un truc si simple.(ça me fais du bien de lui parler, direct, excusez l'orgueil que ça trahit, mais bon , après 150 pages réifiantes pour moi, c'est de bonne guerre.)
J'aimerais bien pouvoir écrire autant de salades pour simplement dire qu'il faut pas se biler et prendre tout ce que le sexe m'offrira. Et en être payée, vivre de cette plume là un peu fumeuse.
Il ya même quelques passages embarrassants qui vieilliront mal, très mal. N'est pas prophète qui croyait.
N'est pas Miller qui veut.Et là, Miller n'est que Henry. Franchement. Tout orgueil féminin mis de côté. Juré (car il y en a aussi dans ce commentaire ma bonne dame)
Un opus très faible, donc, du Maître des sèves.
Bon, écrit en 1940.
Crise de la cinquantaine, sans doute.
ça valait le coup de le commettre : il a vécu bien longtemps ensuite, pour notre grand plaisir. Il y aura trouvé de quoi passer le cap difficile, quoi. Bien heureusement , après, il est devenu plus simplement lui même.
mots-clés : #autobiographie #essai #sexualité #social
Dernière édition par Bédoulène le Dim 3 Fév - 20:53, édité 1 fois (Raison : miniature #proposés)
Nadine- Messages : 3541
Date d'inscription : 02/12/2016
Re: Henry Miller
Avec un peu de recul j'ai envie d'ajouter que par contre il y a une description de l'enfance "garçon" confrontée au mystère "féminin" qui , bien que crue, est d'une sincérité flamboyante et drôle. Qui a la vertu, en fait, de nous rappeler que si l'on est adulte un jour, il ne nous aura pas moins fallu justement passer par le poids mystérieux des considérations justement très réifiantes de l'altérité sexuée, la plupart du temps. En cela, je salue bas. Je conseille. Mais quant à la stature d'essai qu'est censé enclôre l'essai, on repassera , et distraitement de préférence.
Nadine- Messages : 3541
Date d'inscription : 02/12/2016
Re: Henry Miller
j'aime ta critique Nadine ! de cet auteur que je n'ai jamais lu.
"N'est pas Miller qui veut.Et là, Miller n'est que Henry. Franchement. Tout orgueil féminin mis de côté. Juré (car il y en a aussi dans ce commentaire ma bonne dame)"
"N'est pas Miller qui veut.Et là, Miller n'est que Henry. Franchement. Tout orgueil féminin mis de côté. Juré (car il y en a aussi dans ce commentaire ma bonne dame)"
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"Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal" Le Club des incorrigibles optimistes de J.M. Guenessia "
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 12842
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 74
Localisation : En Provence
Re: Henry Miller
Oui, j'aime beaucoup les critiques de Nadine, pleines de spontanéité, de franchise et d'un analyse subtile, mine de rien
(ce qui ne veut pas dire que je n'apprécie pas celles des autres membres du forum. Nous avons tous notre propre personnalité !)

(ce qui ne veut pas dire que je n'apprécie pas celles des autres membres du forum. Nous avons tous notre propre personnalité !)
ArenSor- Messages : 1957
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Din ch'nord
Re: Henry Miller
Si vous voulez découvrir le plaisir de lire d'un autoddacte, lisez-donc Les Livres
de ma vie. Il y a des pistes et des suggestions.
Sa correspondance avec Durrell aussi, tous deux sont des épistoliers.
de ma vie. Il y a des pistes et des suggestions.
Sa correspondance avec Durrell aussi, tous deux sont des épistoliers.
bix_229- Messages : 10615
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
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Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains des États-Unis d'Amérique
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