Christine Montalbetti
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Re: Christine Montalbetti
C'était juste pour dire, je n'étais pas fâchée.
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
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Re: Christine Montalbetti
topocl a écrit:C'était juste pour dire, je n'étais pas fâchée.
C'était juste pour dire, que, quand même, tu nous donnes des envies de lecture plus souvent qu'à ton tour.
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Armor- Messages : 4589
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Re: Christine Montalbetti
Je viens de découvrir le fil à l'instant, et j'en ai mis une charretée dans ma PAL (c'est même pas pour faire plaisir à Topocl, mais parce que ça m'a l'air bien ; et si je suis déçu cela se saura ici).Topocl a écrit:Mince, j'ai posté 8 commentaires de livres et il y a juste Bédoulène qui en a lu un. Ca sert à quoi un forum ?
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15559
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Re: Christine Montalbetti
Et ben voilà, ça a marché. En plus c’est court en général.(je te conseille pas le dernier pour commencer qui est un peu moins bien que les autres, avec certaines digressions moins essentielles, ce qui est le comble pour une digression - même si on la retrouve tout à fait dedans.)
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
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Re: Christine Montalbetti
J'avais effectivement écarté le dernier pour faiblesse dithyrambique de ta part dans son éloge ; je vais privilégier une approche chronologique toute bête au sein de ta sélection.
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Tristram- Messages : 15559
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Re: Christine Montalbetti
Topocl, j'ai pensé fortement à toi, aujourd'hui : on m'a prêté un Télérama - ce doit être celui de la semaine dernière - et il parle de cet écrivain. Grâce à toi, j'ai lu... Il s'agit d'un roman à paraître qui parle de son arrière-arrière grand-père qui était botaniste au jardin des plantes... Mon ancêtre poison.
Tu l'as certainement lu, cet article ?
Tu l'as certainement lu, cet article ?
Invité- Invité
Re: Christine Montalbetti
Oui, kashmir, j'ai vu ça. Arrière-arrière-grand-père, une hitsoire de jardin, Montalbetti : un tiercé gagnant !
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
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Re: Christine Montalbetti
Expérience de la campagne
Méditation solitaire et d’abord vague où, par associations et glissements analogiques dans les « géographies » du monde se mettant peu à peu en ordre, des fragments d’autobiographie s’organisent. On pense au Nouveau Roman (Claude Simon ?), à Perec (ses puzzles dans La vie mode d’emploi et Penser/Classer).
L’image récurrente du ciel-page de livre mène à une intéressante définition de la littérature que ce bref texte/ exercice n’a fait qu’illustrer avec des échos sémantiques plus ou moins signifiants, notamment avec les cases du « motif de la toile cirée » (qui renvoie à L'Image dans le tapis d’Henry James, voir ici). Ainsi, interférence d'une lecture romanesque (pour analyse littéraire par déformation professionnelle ?) :
Mots-clés : #ecriture
Méditation solitaire et d’abord vague où, par associations et glissements analogiques dans les « géographies » du monde se mettant peu à peu en ordre, des fragments d’autobiographie s’organisent. On pense au Nouveau Roman (Claude Simon ?), à Perec (ses puzzles dans La vie mode d’emploi et Penser/Classer).
L’image récurrente du ciel-page de livre mène à une intéressante définition de la littérature que ce bref texte/ exercice n’a fait qu’illustrer avec des échos sémantiques plus ou moins signifiants, notamment avec les cases du « motif de la toile cirée » (qui renvoie à L'Image dans le tapis d’Henry James, voir ici). Ainsi, interférence d'une lecture romanesque (pour analyse littéraire par déformation professionnelle ?) :
Sinon, français châtié, non dénué d’humour, voire de moquerie :« Le flegme des héros de Murakami [plus vraisemblablement Haruki que Ryu] leur était à la fois le moyen de survivre aux situations fantastiques, mal compréhensibles et terrifiantes qui leur étaient imposées, et une forme évidente, quoique toujours implicite, de désespoir, mais, Simon se résumait la chose, d’un désespoir sauvé en quelque façon par leur matérialisme, par leur goût pour les détails tangibles du monde ; car le caractère microscopique de ces détails tangibles, qui aurait pu sembler participer de la formulation de cette sorte de démission, constituait précisément les points d’accroche par où le héros se reliait au monde, y trouvait plaisir, s’en nourrissait. »
« Vous vous dites, oui, qu’il vous serait possible, à partir de l’évocation de chacune de ces cases, et du dévidage, en somme, de la pelote de fil que chacune contenait, du lent dépli des séquences qui s’y lovaient, de résumer, pour ainsi dire, votre vie même, ou du moins de grands pans de vos enfances, ou encore votre enfance elle-même, dans sa totalité, qui en vérité tenait dans ces motifs, qui s’en déduisait.
À la fin il n’était pas exagéré de penser que, mises bout à bout, les cases de cette toile cirée, à leur manière, formaient le récit lisible de cette enfance. »
« C’était bien cela, toutes sortes de contenus latents, de souvenirs, paraissaient sommeiller dans ces cases, qui sollicitaient votre attention comme si elles avaient la capacité de vous tenir un discours sur vous-même, comme si elles recelaient des détails de votre existence, qui ne vous revenaient pas communément à l’esprit, et dont elles détenaient, ainsi, la formule. »
« Il semblait à présent à Simon avec assez d’évidence (mais était-il près à entamer un travail d’une telle ampleur) qu’il aurait été possible de construire un texte entier qui aurait été l’évocation de sa vie à partir de ces cases, en faisant émerger de chacune sa kyrielle de souvenirs enfouis. Un récit qui ne ferait rien d’autre que traduire leur présence tapie, cette manière d’hibernation en quoi ils s’étaient enfoncés. »
« Vous réfléchissez de nouveau à cette histoire des images intérieures que l’on reclasse. […]
Vous vous dites que Murakami, en racontant cette expérience du savant, n’a peut-être pas fait autre chose que de parler du travail de l’écrivain.
Vous n’entendez plus seulement par là le geste autobiographique, tel que Simon aurait pu l’entreprendre à partir des motifs de la toile cirée, allant rechercher ce que chacun contenait de souvenirs enfouis. Mais aussi le travail de la fiction. Précisément ces histoires qu’on invente, qu’on croit inventer, et qui ne sont peut-être qu’une mise en ordre de choses déjà là depuis bien longtemps.
Vous vous demandez, fugitivement, si, oui, dans une certaine mesure, écrire un roman, ce n’est pas justement cela, classer ses images intérieures sans les reconnaître, de manière à fournir une suite lisible. »
« S’étant ainsi interrompu de toutes sortes de manières, Simon avait chaque fois corné la page à laquelle il s’était arrêté (il disposait d’une édition de poche, et si ce n’est pas votre cas, je vous conseille de ne pas l’imiter mais de préférer un signet, glissé peut-être par votre libraire, ou tel morceau de papier, afin de préserver le beau lissé de la page), si bien que les plis qui demeuraient ensuite des coins précédemment relevés, l’oblique inscrite désormais dans le haut des pages, témoignaient des pauses qu’il avait faites et auraient permis de retracer l’histoire du rythme de sa lecture – si par hasard quelqu’un s’était intéressé à produire une telle histoire. »
Mots-clés : #ecriture
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Tristram- Messages : 15559
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Re: Christine Montalbetti
Quelle neutralité dans le commentaire !!!
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topocl- Messages : 8395
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Localisation : Roanne
Re: Christine Montalbetti
Ça fait très pro, n'est-ce-pas (comme le livre) ?
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Tristram- Messages : 15559
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Localisation : Guyane
Re: Christine Montalbetti
Un petit ressenti?
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topocl- Messages : 8395
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Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Christine Montalbetti
ben voilà Tristram a rencontré Christine !
Tu es resté un peu à distance ?
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21020
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Christine Montalbetti
L'auteure m'a paru trop maligne pour que j'avoue un quelconque ressenti... Mais je n'ai pas du tout l'impression d'être resté à distance.
Je précise que je vais continuer dans son oeuvre (chronologiquement, avec Western).
Je précise que je vais continuer dans son oeuvre (chronologiquement, avec Western).
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Tristram- Messages : 15559
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Christine Montalbetti
je reviendrai plus tard vers elle certainement
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Bédoulène- Messages : 21020
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Christine Montalbetti
Ce que c'est qu'une existence
Montalbetti se lance dans le roman choral !
Le temps d’une journée, l’autrice suit quelques personnages très ordinaires, des gens comme vous et moi, ancrés dans un monde où se confrontent peines de cœurs, soucis du quotidien, poids du passé, mais aussi questionnements existentiels et sociétaux (prisons, migrants notamment), reliés par des liens plus ou moins proches, familiaux ou géographiques.
Elle partage ces détails qui font qu’on est ce que l’on est, qu’on pense ce que l’on pense, qu’on a vécu ce que l’on a vécu.
Avec cette touche personnelle d’humour, cette attention microscopique au détail, ces associations et digressions, cette recherche de mots souvent désuets, ces clins d’oeils, ces douceurs.
Elle nous montre aussi l’autrice à l’œuvre, et la actrice aussi , ce tandem incertain et chaleureux.
Du pur Montalbetti, quoi !
Montalbetti se lance dans le roman choral !
Le temps d’une journée, l’autrice suit quelques personnages très ordinaires, des gens comme vous et moi, ancrés dans un monde où se confrontent peines de cœurs, soucis du quotidien, poids du passé, mais aussi questionnements existentiels et sociétaux (prisons, migrants notamment), reliés par des liens plus ou moins proches, familiaux ou géographiques.
Elle partage ces détails qui font qu’on est ce que l’on est, qu’on pense ce que l’on pense, qu’on a vécu ce que l’on a vécu.
Avec cette touche personnelle d’humour, cette attention microscopique au détail, ces associations et digressions, cette recherche de mots souvent désuets, ces clins d’oeils, ces douceurs.
Elle nous montre aussi l’autrice à l’œuvre, et la actrice aussi , ce tandem incertain et chaleureux.
Du pur Montalbetti, quoi !
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Christine Montalbetti
merci topocl, j'y reviendrai un jour !
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Bédoulène- Messages : 21020
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Christine Montalbetti
Le Relais des Amis
Dans un aimable passage de relais, Christine Montalbetti suit un personnage, passe au suivant qu’il a croisé et ainsi de suite jusqu’à parcourir plusieurs continents et retour au point de départ dans une ronde souvent légère, parfois pensive.
Du pur Montalbetti avec ses digressions, ses remarques sur l’écriture, ses adresses au lecteur, sa cocasserie… un peu procédé cependant, qui s’il amuse fait perdre une certaine cohérence.
Plaisante lecture, cependant.
Dans un aimable passage de relais, Christine Montalbetti suit un personnage, passe au suivant qu’il a croisé et ainsi de suite jusqu’à parcourir plusieurs continents et retour au point de départ dans une ronde souvent légère, parfois pensive.
Du pur Montalbetti avec ses digressions, ses remarques sur l’écriture, ses adresses au lecteur, sa cocasserie… un peu procédé cependant, qui s’il amuse fait perdre une certaine cohérence.
Plaisante lecture, cependant.
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
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Localisation : Roanne
Re: Christine Montalbetti
dans ma pal, un jour peut-être, j'ai apprécié le livre lu
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Bédoulène- Messages : 21020
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
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