Jung Chang
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Jung Chang
Jung Chang
(1952)
(1952)
Biographie :
Bibliographie :Jung Chang est la petite-fille d'un seigneur de la guerre chinois et d'une concubine. Ses deux parents sont des membres du Parti communiste chinois (PCC) : elle vit son enfance et son adolescence au moment où Mao Zedong dirige la Chine.
Peu atteinte par le Grand Bond en avant, elle est en revanche victime de la révolution culturelle. À 14 ans, elle devient garde rouge, puis elle est tour à tour paysanne, médecin « aux pieds nus », ouvrière dans la sidérurgie et électricienne. Par la suite, elle est étudiante en anglais, puis professeur à l'université du Sichuan.
En 1978, elle quitte son pays natal pour l'Angleterre où elle mène des études à l'École des études orientales et africaines (SOAS) et à l'université d'York où elle obtient un doctorat de linguistique en 19822.
En 1991, elle publie son autobiographie, Les Cygnes sauvages, livre vendu à plus de dix millions d'exemplaires dans le monde et traduit en vingt-huit langues3.
En 2006, elle publie avec Jon Halliday une biographie de Mao Zedong intitulée Mao : l'histoire inconnue (Mao. The Unknown Story).
En 2013, elle publie L’Impératrice Cixi, la concubine qui fit entrer la Chine dans la modernité, traduit en français en 2015
Les Cygnes sauvages (titre original : Wild Swans), 1991.
Mao : l'histoire inconnue, avec Jon Halliday, Globalfair Ltd, 2005, traduction Gallimard, 2006.
L’Impératrice Cixi, la concubine qui fit entrer la Chine dans la modernité, 2015.
Les Sœurs Soong. Trois femmes de pouvoir dans la Chine du XXe siècle, Payot, 2021.
Dreep- Messages : 1539
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 31
Re: Jung Chang
Les Cygnes Sauvages
La première qualité (et non des moindres) de Jung Chang dans ce livre, c’est le double regard avec lequel elle passe au crible le vingtième siècle chinois : du mariage de sa grand-mère (concubine d’un seigneur de la guerre) au départ de Jung Chang pour l’Angleterre à la fin de la Révolution Culturelle, une façon d’associer l’analyse rigoureuse et éclairante du contexte historique à un récit familial. La confrontation des deux est extrêmement parlante, les épisode « intime » de cette histoire font à chaque fois ressortir les enjeux et les problématiques de cette Chine en bouleversement politique permanent. Jung Chang montre de quelle manière, dans les années Mao, la moindre évolution du régime (comme le remplacement d’un fonctionnaire par un autre) impactait sur la vie des gens. « Il m’apparut que sa « philosophie » [celle de Mao] s’axait en définitive sur un perpétuel besoin ― ou d’un désir ? ― de conflit, fondé sur la notion que les luttes humaines constituaient le moteur de l’histoire. » C’est effectivement cette idée qui est mise à l’œuvre sachant que Jung Chang remarque qu’il n’y avait pas de « KGB » ― les Chinois s’espionnaient ou se vengeaient les uns des autres, à l’affût du moindre faux pas idéologique, de ce que l’un ou l’autre se distinguait ou s’isolait et était de ce chef considérés comme « véhicule du capitalisme ». Successivement, les femmes des Cygnes sauvages se battent pour vivre leur vie, elles se ménagent un petit espace à la fenêtre duquel on voit avec elles leur pays devenir fou. On a cette impression de voir les choses de l’extérieur (en mieux, grâce à l’éclairage de Jung Chang) mais aussi de l’intérieur, on se met dans la peau de ces personnes, l’on se sent de plus en plus tendu.
La première qualité (et non des moindres) de Jung Chang dans ce livre, c’est le double regard avec lequel elle passe au crible le vingtième siècle chinois : du mariage de sa grand-mère (concubine d’un seigneur de la guerre) au départ de Jung Chang pour l’Angleterre à la fin de la Révolution Culturelle, une façon d’associer l’analyse rigoureuse et éclairante du contexte historique à un récit familial. La confrontation des deux est extrêmement parlante, les épisode « intime » de cette histoire font à chaque fois ressortir les enjeux et les problématiques de cette Chine en bouleversement politique permanent. Jung Chang montre de quelle manière, dans les années Mao, la moindre évolution du régime (comme le remplacement d’un fonctionnaire par un autre) impactait sur la vie des gens. « Il m’apparut que sa « philosophie » [celle de Mao] s’axait en définitive sur un perpétuel besoin ― ou d’un désir ? ― de conflit, fondé sur la notion que les luttes humaines constituaient le moteur de l’histoire. » C’est effectivement cette idée qui est mise à l’œuvre sachant que Jung Chang remarque qu’il n’y avait pas de « KGB » ― les Chinois s’espionnaient ou se vengeaient les uns des autres, à l’affût du moindre faux pas idéologique, de ce que l’un ou l’autre se distinguait ou s’isolait et était de ce chef considérés comme « véhicule du capitalisme ». Successivement, les femmes des Cygnes sauvages se battent pour vivre leur vie, elles se ménagent un petit espace à la fenêtre duquel on voit avec elles leur pays devenir fou. On a cette impression de voir les choses de l’extérieur (en mieux, grâce à l’éclairage de Jung Chang) mais aussi de l’intérieur, on se met dans la peau de ces personnes, l’on se sent de plus en plus tendu.
Dreep- Messages : 1539
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Re: Jung Chang
merci Dreep
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21020
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