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Après tout une communauté en ligne est faite de vraies personnes, avec peut-être un peu plus de liberté dans les manières. Et plus on est de fous...


Je te prie de trouver entre mes mots le meilleur de mon âme.

Georges Brassens, Lettre à Toussenot

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Jaume Cabré

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Message par topocl Lun 5 Déc - 20:46

Jaume Cabré
Né en 1947


relationenfantparent - Jaume Cabré Cabre_10
Jaume Cabré i Fabré (Barcelone, 1947) est un philologue et écrivain catalan.

Licencié en philologie catalane à l’Université de Barcelone, professeur certifié en dispense d’activité et enseignant à l’Université de Lleida, membre de la section philologique de l’Institut d'Estudis Catalans.

Il a combiné pendant de nombreuses années, l’écriture et l’enseignement. Il a également travaillé à l’écriture de scénarios pour la télévision et le cinéma.
source et suite


Oeuvres traduites en français :

1985 : La toile d'araignée
2004 : Sa Seigneurie  : Pages 1, 2, 3
2006 : L'ombre de l'eunuque : Pages 1
2009 : Les voix du Pamano : Pages 1, 2
2013 : Confiteor : Pages 1, 3
2017 : Voyage d'hiver (nouvelles) : Pages 1, 3
2017 : Quand arrive la pénombre (nouvelles) : Page 3

màj le 23/07/2020


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Message par topocl Lun 5 Déc - 20:49

Les voix du Pamano  


relationenfantparent - Jaume Cabré 51jl5b10

Ça commence par l'exergue :
« Père, ne leur pardonne pas, car ils savent ce qu'ils font. » Vladimir Jankélévitch
et ça finit avec :
Sais-tu mon fils ? Les cimetières de villages ont toujours fait penser aux photos de famille : tout le monde se connaît et tout le monde reste bien tranquille, à jamais l'un à côté de l'autre et chacun perdu dans son rêve. Avec leurs haines désorientées par tout ce calme.
(…) C'est incroyable, la vie.

Si j'en crois Les voix du Pamano, Jaume Cabré est un formidable conteur. Sur 760 pages, il nous émeut à parcourir les rues d'un village des Pyrénées espagnoles, marqué par les blessures de la guerre civile et du franquisme, blessures que nous allons voir au fil des années tenter de cicatriser, mais bien souvent se réouvrir, suppurer sous des couteaux vengeurs,. Ce sont ceux qui vont bientôt mourir, disent les anciens, qui entendent les « voix du Pamano », le ruisseau qui baigne Torena.  Ce livre, où les personnages se partagent - se déchirent plutôt - entre traîtrise et fidélité, souvenir et vengeance, haine et amour est un extraordinaire jeux de piste parfaitement maîtrisé.


Vous savez les jeux de pistes, ces trucs machiavéliques qui tiennent en haleine, plein de rebondissements, qui vous emportent sur une fausse piste, où un petit élément vient éclairer rétrospectivement quelques informations que vous aviez jugées négligeables et qui prennent soudain toute leur importance? Ces récits où la vérité  n'est pas livrée toute crue mais se gagne à la sueur bienheureuse de vos investigations ? Ces grands enchevêtrements élaborés par un inventeur scrupuleux et malicieux, qui se rit de vos petits raisonnements terre à terre pour élaborer une grande construction dont la cohérence se construit peu à peu, dont les structures éparpillées vont trouver, comme les pièces d’un puzzle qui se complètent, leur épanouissement dans l'évidence finale, où tout s’ explique, tout se tient, dans un tableau à l'intelligence brillante ?

Voilà le trésor que nous propose Jaume Cabré. Le livre se « gagne » assez difficilement au début, on est un peu désarçonné, perdu par la multiplicité des personnages, et surtout par le style très particulier de l'auteur – style si personnel qu’on va peu à peu le considérer comme un des personnages de l’histoire à lui tout seul. Pour lui le temps et l'espace sont des notions parfaitement éclatées : au milieu d'un paragraphe, d'une phrase même, on passe malicieusement d’ une scène à une autre, d'une époque à une autre, d'un personnage à un autre.
Jaume Cabré surfe sur les vagues du temps, enchaînant brillamment les grands écarts, définissant des correspondances, des filiations. Il nous livre les pensées derrière les paroles, les espoirs derrière les actes, pour mieux ciseler l’intimité complexe de ses personnages, prisonniers chacun à sa façon de la solitude de son destin.
Cela demande un temps d'adaptation, il ne faut pas se décourager dans les 100 premières pages, éviter de lire par petits morceaux, et petit à petit, les personnages se construisent, les correspondances se font, on s'installe délicieusement dans cette histoire à la fois lumineuse et sordide, bouleversante et perpétuellement haletante, on ne peut plus lâcher ce suspense haletant.



(commentaire rapatrié)


mots-clés : #guerredespagne


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Message par églantine Lun 5 Déc - 21:10

Oh quels bons moments j'ai passés avec les romans de Jaume Cabré !

Les voix du Pamano


relationenfantparent - Jaume Cabré 51jl5b10

Faire un résumé à la hauteur  de cet imposant édifice me semble un exercice voué à l'échec mais je tenterai par ma modeste lumière de lectrice subjuguée ,d'amener le lecteur potentiel à franchir le pas .
J'avoue avoir été impressionnée par le pavé en apparence austère qui m'attendait :
L histoire se déroule dans un village des Pyrénées catalanes et s'étend sur plusieurs décennies : Entre 1944 et 2002 !
Et pendant plus de 700 pages , Jaumé Cabré va réveiller l'Histoire à travers une poignée de personnages manipulés par le destin et ses facéties et mettre en lumière les conséquences tragiques des choix personnels ou collectifs dans le contexte politique d'une Espagne traumatisée par la guerre civile .
Ce qui pourrait être qu'une simple saga familiale , devient à travers la plume virtuose de Jaume Cabré , un texte qui explose en ramifications multiples pour aboutir à un portrait sans aménité de ce que fut l'Espagne franquiste et des conséquences douloureuses au sein du petit peuple !

Certes , au début  durant presque une centaine de pages , il a fallu que je m'accroche : Jaume Cabré fait partie de ces écrivains "qui se méritent" demandant au lecteur une capacité d'adaptation à un style d'écriture audacieux , libéré des contraintes du temps : le petit lecteur se trouve face à un schéma narratif ressemblant à une mosaique et acceptera de reconstruire les éléments pour suivre les différents fils de l'histoire .


Dès lors ,la partie est gagnée, et les clés et autres procédés stylistiques de Jaume Cabré s'ouvriront pour nous entrainer dans cette explosion de fils narratifs laissant au lecteur l'initiative de remettre l'ordre nécessaire dans cette "rigoureuse anarchie"!


Jaume Cabré
est un joueur , il s'amuse malicieusement avec une virtuosité qui relève du génie : excellant dans l'art du dialogue , il enchevêtre allègrement les répliques dans un même dialogue sautant d'une époque à l'autre ...avec , en arrière-fond , comme une sorte de" voix off" , toutes les arrières pensées des protagonistes , ce qui apporte au roman une profondeur intimiste exceptionnelle .


Poéte , conteur , magicien des mots , Jaume Cabré donne chair à des personnages de type tragédien et dans sa liberté d'écriture il a su créer un équilibre remarquable en apportant à son récit qui réveille les blessures issues de l'HISTOIRE , un regard profond et  grave, mais toujours allégé par une plume qui sait se laisser aller à l'humour et la dérision ( certains passages : "voilà qu'elle se fait épousseter la brèche par un skieur" qui pourraient être franchement triviaux mais portés par l'ensemble sont  franchement jubilatoires !)

Une première lecture ressemble à un débroussaillage : il est d'ores et déjà prévu une relecture afin de pouvoir apprécier plus finement l'architecture de cette oeuvre monumentale et ainsi de découvrir ce que je n'ai pas saisi pleinement ! Cet exemplaire étant un emprunt à la médiathèque , je n'ai pas pu souligner et annoter comme j'ai l'habitude de le faire et ma lecture en a souffert (je vais donc en faire l'acquisition très rapidement ) .
Au delà de l'histoire , JAUME CABRE  interpelle le lecteur dans sa propre humanité , ses choix , son implication dans la vie ....On en ressort plus fort pour vivre en lumière .....

Pour ceux qui seraient réticents ....
Spoiler:
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Message par Bédoulène Lun 5 Déc - 23:33

relationenfantparent - Jaume Cabré 51qlyx10

Confiteor

Avec quelle habileté l'auteur lie les évènements du passé et du présent, interférant dans la lettre testament du narrateur(Adrià) à son fils.

Dans ce récit le destin des personnages est dévoilé grâce à l'âme des objets, textes anciens, dont la rareté les rend unique,   arrachés, pas toujours honnêtement par les protagonistes, et récupérés par Félix Averdol le père d'Adria.

Deux phrases illustrent la situation de l'enfant Adrià : " Ce n'est que hier soir, alors que je marchais dans les rues trempées de Vallcarca, que j'ai compris que naître dans cette famille avait été une erreur impardonnable. "

"Ce qui me pesait chez papa c'est qu'il savait seulement que j'étais son fils. Il n'avait pas encore compris que j'étais un enfant."

Pas étonnant que cet enfant, aussi doué fut-il et il l' était, ait choisi pour soutiens et  confidents deux jouets : le chef indien Aigle-Noir et le Shériff Carson (bravoure et sagesse)

En exergue de ce premier chapitre, ce pourrait-être le sentiment de l'enfant : "Je sera rien" Carles Camps Mundo

C'est le père d'Adria qui choisit l'éducation qui convient à son fils (lequel doit faire mieux que tous parce qu'il le peut et que son père le veut) effacement de la mère qui doit s'incliner.

Au fil des études d'Adria, de ses sentiments se révèle une vérité pas toujours comprise par l'enfant mais qui découvre l'homme qu'est Félix Ardèvol, le père. Un homme qui a épousé par intérêt la fille d' un paléographe, qui dans sa jeunesse a été indigne, adulte ignoble et dont la veuve demandera des années durant, la tête de l'homme qui l'a assassiné en le décapitant  (a capite)

Adrià apprend aussi le violon, mais ce n'est qu'à l'adolescence qu'il consentira à jouer devant un public.

j'ai dressé la chronologie de certains faits qui facilitent le suivi des choses et personnages

vers 1400 frère Julia de Sau (ex Fra Miquel moine hérétique  dernier vivant du monastère Sant Pere del Burgal (assassiné) avait en sa possession l'acte fondateur du monastère que récupèrera des siècles plus tard Félix Ardèvol

1690 Jachiam Mureda de Pardac tue Bulchanij Brocia incendiaire de la forêt et s'enfuit emportant le médaillon que lui donne sa petite soeur Bettina (médaillon de leur mère, représentant Santa maria dai Ciüf (médaille de Pardac)

Quelques années après Jachiam retourne à Pardac portant un chargement de bois d'érable et d'un autre bois noble, dans lesquels Lorenzo Storioni confectionnera son premier violon dénommé Vial (c'est une autre histoire d'assassinat) qui sera plusieurs siècles plus tard l'une des pièces de Félix Ardèvol

en 1918 alors qu'il est étudiant à Rome (ecclésiastique) Félix tombe amoureux de Carolina qui lui offre la médaille de Pardac héritée de son oncle (nous saurons certainement plus tard ce qu'il est advenu de Carolina)

à l'âge de 40 ans Félix Ardèvol se marie avec Carme Bosh ils ont un enfant, le narrateur Adria. J'ai aussi relevé dans l'écriture une récurrence ; il fait une description (n'importe le sujet) en tant que spectateur  aussitôt suivie d'une en tant qu'acteur (j'espère que vous me comprendrez avec cet exemple)

"Adrià était très content de connaître le cadre de vie de cette fille qui lui entrait dans la peau........"Et la chambre de Sara était plus grande que la mienne..."

une autre manière de liaison.

Après la disparition du père d'Adrià, une jeune femme (Danièla) se présente au domicile de la famille Averdol, elle revendique une part d'héritage, c'est la fille que Carolina a eu de Félix Averdol alors qu'il étudiait à Rome, et qu'il a lâchement abandonnée.

Adrià à présent âgé de 20 ans ne souhaite pas exercer en tant que violoniste, au grand dam de sa mère, il veut continuer à étudier et devenir "philosophe de la culture" comme il l'avait annoncé à l'un de ses camarades. Son amitié avec Bernat se poursuit, ils ont besoin l'un de l'autre, une amitié orageuse certes, mais quoi de plus beau quand l'un console l'autre en lui jouant un morceau au violon ?

Par sa demi-soeur, Adrià prend connaissance d'une personnalité de son père qui lui était inconnue, toute la part d'ombres. Il s'est aussi rendu compte du poids négatif que son père faisait peser sur sa mère, laquelle se révèle habile, autoritaire, gérant le magasin de façon utile. Mais leur relation restera ce qu'elle était, sans tendresse, dialogue restreint au minimum.

Les  plus belles pièces de la collection privée de Félix Ardevol ont été acquises en spoliant les Juifs pendant la seconde guerre mondiale ; le sang d'une victime signe d'ailleurs l'étui du violon Storioni le Vial. (après l'assassinat du violoniste Leclaire par Vial, le violon était donc en la  possession de cette vieille femme Juive)

Ce livre demande a être écouté pour la musique du rythme et des richesses.
Alors il m'apparait que le narrateur n'écrit pas à son fils, non, je pense à celle qu'il a aimée, Sara et que c'est son autoportrait dont il est question, à plusieurs reprises, et qui se trouve dans le bureau d'Adrià ! D'ailleurs il dit suite à une dispute avec sa mère : "Si un enfant m'avait répondu comme je répondais à maman, je lui aurais donné une claque mais je n'ai pas d'enfant."

Par contre, malgré des hauts et des bas dans leur relation il gardera l'amitié de Bernat  et c'est d'ailleurs à lui qu'il confiera le récit de sa vie alors qu'il se sait malade.

Sara sa bien-aimée s'enfuit à Paris, le laissant abattu devant cet acte incompréhensible pour lui ; il part pour l'Allemagne étudier et sa présence dans ce pays est l'occasion d'en connaître plus sur certains personnages. La mort d'un SS nommé Grübbe Franz atteint par les balles d'un ami étudiant de Félix Ardèvol à la Gregoria et qui pour défendre sa patrie a quitté la soutane, Drago Gradnik.

Adrià lit dans la presse qu'un psychiatre a été assassiné, il s'agit du Dr Voigt, alias Zimmermann, alias Falegnani, à qui Félix Ardèvol a acheté le violon Vial ; souvenons nous que cet ignoble docteur qui faisait des "expériences" sur les prisonnières des camps de concentration, avait lui-même volé ledit violon à une vieille Juive après l'avoir abattue. Adria à ce moment là ignore les faits qui le relient à ce docteur.

On apprend aussi la raison de l'assassinat de Frau Julia de Sau (ex Fra Miquel), il avait refusé de couper la langue à un Juif accusé à tort par l'Inquisiteur Nicolau Eimeric.

A travers les siècles  l'Inquisiteur et  l'Obersturmbannfürher Rudolf Hoss révèlent les mêmes exactions sur des victimes , cette alternance de l'un à l'autre  simule un échange entre ces deux personnages ignobles.


j'ai terminé ce livre  de passions,  de toutes les passions humaines les plus ignobles comme les plus belles, physiques, morales ou spirituelles.

En suivant le destin de ces objets, animés dans ces pages  ;  violons, médaille, tableaux, tissu, manuscrits et incunables le lecteur suit celui de l'humanité, en Europe notamment sur des siècles. Ces objets sont des témoins de l'histoire, du Mal qui a sévit dans ces siècles et jusqu'au dernier jour d'Adria spolié par son ami.

J'ai bien apprécié l' "échange" entre les trois illustres du nouvel essai d'Adria : Lull, Berlin et Vico sur l'attentat de l'immeuble d'Oklahoma city.
Egalement "les gardiens" d'Adria qui dialoguent aussi, Aigle-Noir et le shériff Carson.

La métaphore faite par Adria avec la création du monde quand il emménage son appartement avec Benart.

Ce livre m'a passionnée, avec quelle maîtrise, quelle recherche l'auteur l'a composé, construit pour rendre crédibles tous les évènements, les personnages et que l'ensemble de ces morceaux d'histoire s'imbrique dans un tout harmonieux.

un violon Storioni

relationenfantparent - Jaume Cabré Violon10

Cloitre de Bebenhausen  
relationenfantparent - Jaume Cabré Cloytr10

l'Urgell  
relationenfantparent - Jaume Cabré Urgell10

sant pere del Burgat  

relationenfantparent - Jaume Cabré Burgat10

Mots-clés : #Amitié, #Amour, #Creationartistique, #Culpabilité, #Relationenfantparent, #Romanchoral, #Violence


Dernière édition par Bédoulène le Dim 10 Fév - 0:05, édité 1 fois

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Message par topocl Mar 6 Déc - 12:51

Confiteor

relationenfantparent - Jaume Cabré 51qlyx10

Livre hors de l'ordinaire au commentaire impossible.
En sept ans, un auteur « normal » va pondre 7 livres moyens. Cabre, lui, élabore un MONUMENT avec matière à 77 romans et réussit le tour de force qu'on n’y soit jamais perdu, ou juste ce qu'il faut pour une part de mystère.

Le premier trait de génie du livre, c'est son titre. Qui, d'entrée de jeu, en un mot, nous place sous l'emprise de la confession, donc de la faute. Ce livre, qui sait aussi être tendre et  plein d'humour, qui va du bout de l'intime à l'extrême de l'universel, nous parle du mal, du péché, gammes et variations qui vont de la transgression enfantine au mal planétaire. D’où vient le mal, où nous mène-t-il, que l'on en soit acteur, témoin, censeur, ou victime. Comment chacun y participe, l’accepte, s’en pâme parfois, l’enterre, fait avec,  le porte en soi, s'étouffe face à ses questionnements perpétuels. Comment en parler, ou l'enfouir, se racheter ou se venger, et tricher pourquoi pas. Comment, finalement, cahin-caha, vivre plus ou moins heureux, malgré cela, portant cette culpabilité perpétuelle de l’humanité.
Et est-ce que tout cela n’est pas … rien, par rapport à un vieil homme dont la mémoire a fui ?

Mais, ne vous y trompez pas , il ne s'agit pas de palabres : c’est avant tout un formidable roman, exceptionnel je dirais, avec ce qu’il faut d’enfance (et ce qui en reste en nous tout au long de la vie), d’amour, d’amitié et de lâcheté enchevêtrés (« entre aimer ou se défiler »), de temps qui passe. Avec des livres, de la musique et des tableaux, et tous les objets témoins de nos vies. Avec le passage implacable de l'Histoire et des mystères peu à peu dévoilés, car ne sommes nous pas l’aboutissement de ces destins mêlés? Et une façon de raconter (changements inopinés de points de vue, changements d’époques  impromptus  ) qui surprend et défie à chaque page et enrichit le propos .

Vous n’aimez pas l’impératif qui donne des ordres ? Moi non plus, alors je prend celui qui donne des conseils. Lisez-le, ne vous laissez pas impressionner par sa taille (et vous verrez que vous le relirez) ! C’est tellement rare, les livres qui nourrissent à part égale le cerveau et le cœur.



L’œuvre d’art naît de l’insatisfaction. Le ventre plein, on ne crée pas d’œuvre d’art, on fait la sieste.



(commentaire rapatrié)

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Message par topocl Sam 17 Déc - 9:17

L'ombre de l'eunuque

relationenfantparent - Jaume Cabré Image149

« Il ne t'est jamais arrivé, Miquel, que tes actes dépassent tes intentions ? »

Apparemment, on peut lire n'importe quel livre de Jaume Cabre et identifier l'auteur à ses thèmes, ses personnages, son style si personnel.
A travers la saga des Gensana, cinq générations de propriétaires de filatures, accrochées comme à un radeau dans la tempête à leur demeure familiale proche de Barcelone, Jaume Cabre nous parle d'un demi siècle d'histoire de l'Espagne après la guerre civile avec ses rancœurs et ses peurs , sa culpabilité jamais absorbée.

Deux personnages, deux rebelles qui font foirer les beaux rouages de cette implacable dynastie  entremêlent leurs récits : l'oncle Maurici l'homosexuel, joueur invétéré - joueur de cartes et joueur de mots - , éternel perdant, et Miquel , dernier du nom, guérillero sans envergure puis repenti de la lutte armée contre Franco, devenu un personnage falot et insatisfait, amoureux fou et toujours incapable de saisir sa chance, passionné d'art sans talent, ami inconstant.

Les récits s'entremêlent, les époques se mélangent, le je et le il alternent.
Cabre aime nous perdre, se refuse à baliser son histoire, à y planter des repères ; il joue de la fiction et de la réalité et nous entraîne dans un jeu de piste à étapes et à fausses pistes, jouissant à l'évidence, tout comme le lecteur, de cette manipulation malicieuse et foisonnante de ses conteurs.

(commentaire rapatrié)


mots-clés : #famille

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Message par topocl Ven 31 Mar - 12:56

Sa Seigneurie

relationenfantparent - Jaume Cabré Images28

On est à Barcelone dans les dernières semaines du XVIIIe siècle,une Barcelone boueuse et battue par une pluie incessante, où le son omniprésent des cloches des diverses églises rappelle à certains leur devoir religieux, à d'autres leurs obligations de plaisirs. Indifférente à la Révolution qui a sévi pas très loin, la monarchie expose ses débauches et ses dérives.Là s'ébattent les riches et les puissants, avides de pouvoir, d'argent et de sexe, comme tous les puissants...(et comme beaucoup d'autres) et "qui n'aspiraient qu'à une chose, comme tout le monde, tenir la queue de la poêle.".
On prépare avec fébrilité les réjouissances qui marquent le passage du siècle, on salonne, on intrigue. Quand une cantatrice étrangère est assassinée, cela entrouvre une brèche dans le passé de l'impitoyable Régent de l'Audience, Don Rafel, et malgré  une enquête bâclée et un coupable fabriqué, tous ses ennemis , et ils sont nombreux et insatiables,  vont s'y engouffrer pour la transformer en faille, puis en gouffre.

C'est un conte cruel et acerbe, qui dépeint de façon jouissive un milieu totalement factice et haineux, avec ses fausses dévotions, ses alliances hypocrites. Confrontant allègrement l'apparence glorieuse et les pensées putassières, revanchardes, mesquines de ses sordides protagonistes, Jaume Cabre réussit un numéro hilarant de haute voltige, dans cette société insouciante d'autre chose que d'elle-même. Car mieux vaut rire que pleurer. Il mène cela avec une truculence, une finesse, un humour dévastateurs.

Mais on peut lui faire confiance pour ne pas conduire ce simple thriller historico-politique au premier degré. Ces vaniteux d'une époque décadente nous tendent un miroir monstrueux :
Ne dit-on pas de Don Rafel:
À coup sûr, des personnes présentes dans ce cercle, don Rafel était le plus envié, le plus haï et le plus craint parce qu'il était influent, inflexible et corrompu, trois qualités qui allaient normalement de pair avec la carrière de ceux qui, en ces années de grâce, tenaient le haut du pavé à Barcelone.

Il en arriva même à être tenu pour un homme politique incombustible, un de ces hommes qui savent dire que la  politique ne les intéresse pas, qu'ils ne sont pas des hommes politiques, vraiment pas, et que s'ils sont là où ils sont, c'est pour rendre service, c'est différent, parce que la politique, non merci.

Ne se pavane t'il pas ridiculement à essayer ses costumes fastueux?
N'est-il pas totalement déconnecté de la vie quotidienne de ses concitoyens ?

D'une fenêtre grillagée lui parvint un relent de chou bouilli : il fit une grimace de dégoût, du chou au dîner, les pauvres gens.

Ne court-il pas en voiture à cheval,  et non en scooter, concupiscent, vers sa jeune maîtresse, pas du tout intéressée, à travers les rues obscures de la ville?
Ne reste t'il pas superbe et indifférent face aux attaques, dans  la certitude  de son bon droit?

Il se fâcha, il rit en disant voilà bien des bêtises, ses yeux se révulsèrent, il fit claquer sa langue, se reprit à rire, dit moi ? eh ? moi ? et il nia tout, définissant cette histoire comme un sale mensonge, pourri.

Les temps ont changé, nous  dit-on. Mais nous savons tous qu'il ne faut pas le croire.


mots-clés : #historique


Dernière édition par topocl le Ven 31 Mar - 13:42, édité 1 fois

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Message par églantine Ven 31 Mar - 13:03

Si  ce n'est pas politico-historique vraiment ( genre de truc s où je comprends rien ), je crois qu'il aura sa place dans ma PAL.
Il est délicieux ton com Miss Topocl .Miam.
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Message par topocl Ven 31 Mar - 13:46

églantine a écrit:Si  ce n'est pas politico-historique  vraiment ( genre de truc s où je comprends rien ),
Disons qu'il n'est pas besoin de connaitre le moindre contexte politique pour comprendre.

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Message par Bédoulène Ven 31 Mar - 16:04

merci topocl ! pour "Ces vaniteux d'une époque décadente nous tendent un miroir monstrueux " et ta phrase de conclusion : il est dans la tablette !

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Message par Avadoro Ven 6 Oct - 0:13

relationenfantparent - Jaume Cabré Cabre_11

Voyage d'hiver

Ce recueil de nouvelles de Jaume Cabré se dévoile à travers ses inspirations musicales et ses questionnements sur la mémoire, le passage du temps. L'auteur tisse un lien avec ces romans et accentue une impression de fragilité, de noirceur, à travers des ellipses et des épilogues parfois inattendus dans leur sécheresse.

Voyage d'hiver apparait comme une lecture parfois abrupte, tout en poursuivant des obsessions et des troubles souvent fascinants, bien au-delà des références historiques et artistiques. Jaume Cabré trouve alors un équilibre dans la révélation d'une concision poétique.

Mots-clés : #nouvelle
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Message par Quasimodo Ven 17 Nov - 1:07

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Confiteor, de Jaume Cabré

topocl a écrit:Livre hors de l'ordinaire au commentaire impossible.

Que fait donc topocl ? me le donne à commenter. Very Happy

J'ai peur que ce ne soit difficile de rendre justice à ce livre superbe. Comme ma lecture remonte un peu, que je n'ai plus tout en main, mon commentaire sera un peu plus "sensible" et moins précis que je ne l'aurais fait plus tôt.
A la lecture des seuls noms de gens et de lieux, un sentiment mélangé d'excitation et de joie extrêmes m'envahit. Adrià Ardèvol, Bernat Plensa, Jachiam Mureda, Aribert Voigt, Santa Maria de Gerri, Sant Pere del Burgal : autant de mondes se rouvrent, de ces univers patiemment développés et artistement entrelacés dans cette sorte de roman-tapisserie.

Le roman se concentre autour de la vie d'Adrià. A cette ligne principale s'agrège une multitude d'autres récits comme autant de motifs qu'elle rejoint et qui entrent en résonance les uns avec les autres. Ils vont, viennent et se fondent, disparaissent et resurgissent sous des formes et des teintes qui transformées en renouvellent l'étrange séduction; de légères variations les rafraîchissent, tout cela suivant une respiration musicale dont l'élégance et le naturel sont des plus vivifiants. On suit notamment l'histoire du Storioni, violon légendaire dont la funeste odyssée regroupe les destins d'hommes tels que Jachiam Mureda le chanteur de bois de Pardàc, Storioni le luthier de Crémone, Guillaume François Vial qui par son crime lui donna son nom ... Plus tard Voigt, les Ardèvol, Matthias Alpaerts, tant d'autres encore.

Alors qu'Adrià reçoit une solide éducation humaniste destinée à faire de lui un savant polyglotte, il grandit solitaire et sans affection, ses parents s'occupant surtout de régler en lui leurs propres chimères. Suivent pêle-mêle une brillante carrière à l'Université, une amitié maladroite faite d'incompréhension et d'admiration réciproque, un terrible héritage familial à assumer, et enfin, Sara. Les nombreux secrets découverts fonctionnent comme autant de pivots dans la vie d'Adrià, dans ce livre qui sait ménager ses effets.

Je ne l'ai pas rouvert depuis que je l'ai terminé en mai. Maintenant, comme je l'ai dit, la seule vue d'un nom m'offre les plus grands plaisirs sensibles. Leur charme singulier n'est pas la seule explication de la joie que je ressens à leur vue : ce sont les signes de tableaux profondément ancrés en moi, dont les multiples sensations renaissent dès lors que je foule l'un d'eux au détour d'une phrase. Je pense aux montagnes du monastère, à la forêt de Pardàc, au cloître enneigé de Tübingen, aux rues de l'Eixample, à la boutique des Ardèvol.
Il tient beaucoup du peintre. Je dirai même que sa grande force de suggestion est la première de ses nombreuses qualités.

Des répons brefs, marmonnés, une bénédiction hâtive et affligée de l'humble cercueil et l'officiant improvisé, le frère Julià de Sau, fit signe aux cinq paysans d'Escalo qui étaient montés assister le monastère pour cette triste cérémonie. Il n'y avait pas encore le moindre signe des frères qui devaient venir de l'abbaye de Santa Maria de Gerri pour confirmer la clôture des lieux. Ils arriveraient à l'ite missa est, comme chaque fois qu'on avait besoin d'eux.
Le frère Julià de Sau entra dans le petit monastère de Sant Pere. Il pénétra dans l'église. Les larmes aux yeux, il mania le marteau et le ciseau pour pour entamer la pierre du maître-autel et en extraire la petite lipsanothèque de bois qui conservait les reliques des saints. Il fut pris d'une sorte d'angoisse parce que, pour la première fois de sa vie, il était seul.

Au bout d'une minute je m'aperçus de deux choses. D'abord, que la madame Gombreny avait fait du bon travail, parce que je me défends assez bien en araméen. Ensuite, que ce n'était pas une copie d'un texte ancien mais une lettre que mon père m'envoyait à moi. A moi ! Mon père qui, lorsqu'il était vivant, s'était peut-être adressé à moi une cinquantaine de fois, et presque toujours pour me dire nom de Dieu, qu'est-ce que c'est que ces cris, avait écrit un texte à l'intention de son fils ignoré. Et je pus constater que papa se défendait bien mieux que moi en araméen. A ce moment-là, quand j'eus fini de lire, Siegfried, le fils intrépide de Sieglinde, avec la cruauté propre aux héros, tue le Nibelung Mime, qui l'avait élevé, pour éviter qu'il le trahisse. La forêt des héros, le texte en araméen, tout convoquait le sang. J'étais entouré de sang. Adrià, plongé dans le texte, sans le voir, pensant aux choses terribles qu'il avait lues, laissa le disque tourner à vide pendant une bonne demi-heure. Comme si les personnages répétaient leurs gestes indéfiniment, accompagnés par le léger crépitement du saphir.

J'ai beaucoup aimé ce phrasé souple et doré, rare en descriptions et donnant tout à voir, jonglant avec les points de vue comme avec les situations, qu'il fond les unes dans les autres pour en faire surgir d'opportunes correspondances.
Si certaines phrases peuvent sembler parfois un peu rapidement écrites, ça ne m'a pas dérangé le moins du monde (et peut-être est-ce dû à la traduction).

Une chose m'a légèrement déçue, c'est quand il est question d'art et de littérature. Je crois me souvenir que c'était moins stimulant que je ne l'aurais voulu. Finalement, Adrià vit dans un monde rempli par la culture; certes on en voit la couleur mais c'est un peu léger, et on aimerait en apprendre un peu plus.

Je recommande chaudement, et merci beaucoup à topocl qui me l'a fait lire. cheers

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Message par topocl Ven 17 Nov - 9:18

Pfff... Quasimodo, tu me réjouis par un commentaire divin qui me fait mentir, et puis tu gâches tout par un spoiler relationenfantparent - Jaume Cabré 3866672782 !
(En tout cas, j'espère que ça va faire envie à d'autres! (Bix?)

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Message par églantine Ven 17 Nov - 9:37

Lisez Cabré ! Et pas seulement Confiteor ! cheers
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Message par Bédoulène Ven 17 Nov - 10:53

merci Quasimodo de faire remonter les souvenirs !

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Message par Quasimodo Ven 17 Nov - 11:18

Décidément les chaînes de lecture m'auront bien traité !

Je me pose encore une question : vous vous souvenez du matricule de la femme dont Höss s'est ... "épris" ? C'est le même nombre que la combinaison du coffre de Fèlix Ardèvol où il range le Vial. On connaît le lien entre les deux hommes, mais comment le matricule a pu se transmettre de l'un à l'autre ? Ou c'est un pur hasard, un signe de la faiblesse de l'un et de l'autre ?

topocl a écrit:Pfff... Quasimodo, tu me réjouis par un commentaire divin qui me fait mentir, et puis tu gâches tout par un spoiler relationenfantparent - Jaume Cabré 3866672782 !
(En tout cas, j'espère que ça va faire envie à d'autres! (Bix?)
Désolé, c'était assez mesquin relationenfantparent - Jaume Cabré 1038959943
(je suis bien content si j'ai pu te rendre un peu du bonheur que j'ai éprouvé à la lecture)

églantine a écrit:Lisez Cabré ! Et pas seulement Confiteor ! cheers
Ce que je peux au moins garantir, c'est qu'en lisant Confiteor, on veuille lire tous les autres Very Happy

Bédoulène a écrit:merci Quasimodo de faire remonter les souvenirs !  
J'en ai profité pour lire les vôtres, ce que je m'interdisais jusque là (et j'ai pris un nouveau bain de Jaume Cabré : ta chronologie des faits était particulièrement bienvenue)
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Message par Invité Ven 17 Nov - 13:30

Je cherche un livre - type qu'on ne peut pas lacher - à lire prochainement et tu n'es pas loin de me décider, Quasimodo, avec tes enthousiasmes ! relationenfantparent - Jaume Cabré 1252659054

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Message par topocl Ven 17 Nov - 13:37

Quasimodo, tu fais comment pour écrire un commentaire six mois après? Tu prends des notes?

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Message par Quasimodo Ven 17 Nov - 13:46

J'espère que tu te laisseras tenter kashmir ! C'est une très belle expérience.


Topocl, c'est une bonne question, je ne sais pas trop. Je me promène dans le livre, et j'en donne une impression un peu flottante, imprécise, comme une sorte de fantôme de mes impressions d'alors. Il n'y a pas d'analyse, c'est un peu loin pour ça...
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Message par bix_229 Mer 22 Nov - 15:38

topocl a écrit:Pfff... Quasimodo, tu me réjouis par un commentaire divin qui me fait mentir, et puis tu gâches tout par un spoiler relationenfantparent - Jaume Cabré 3866672782 !
(En tout cas, j'espère que ça va faire envie à d'autres! (Bix?)
Ah, mais ce n' est pas l' envie qui me manque, c' est la crainte de ne pas etre au diapason !
Quand je fantasme sur un livre, j' espère que le resultat sera à la hauteur de mes espoirs.
[ça arrive parfois dans la vie...]

Résultat j' ai une pile de livres pleins d' attentes qui attendent que je me jette à l' eau ! relationenfantparent - Jaume Cabré 2441072346
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