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Adelbert von Chamisso

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Message par Dreep Lun 13 Fév - 15:12

Adelbert von Chamisso

Adelbert von Chamisso Adelbert_von_chamisso

(1781 - 1838)

Biographie :

En 1790, pour échapper à la Révolution française, Louis-Marie comte de Chamisso et son épouse Anne Marie, née Gargam, quittent la France avec leurs sept enfants pour aller successivement à Liège, à La Haye, en Allemagne du Sud (à Wurzbourg, à Bayreuth), puis à Berlin. Tournant décisif qui marquera la vie du puîné des enfants, Louis-Charles-Adélaïde.

« Ma patrie : je suis français en Allemagne et allemand en France, catholique chez les protestants, protestant chez les catholiques, philosophe chez les gens religieux et cagot chez les gens sans préjugés ; homme du monde chez les savants, et pédant dans le monde, jacobin chez les aristocrates, et chez les démocrates un noble, un homme de l’Ancien Régime, etc. Je ne suis nulle part de mise, je suis partout étranger – je voudrais trop étreindre, tout m’échappe. Je suis malheureux… Puisque ce soir la place n’est pas encore prise, permettez-moi d’aller me jeter la tête la première dans la rivière…2 »
En 1796, la reine de Prusse, Frédérique-Louise de Hesse-Darmstadt, l'admet à son service comme page. En 1798, il entre dans l'armée prussienne obtenant, le 31 mars, un brevet d'aspirant au régiment de Gœtze, en garnison à Berlin3. Le 24 janvier 18014, il est promu lieutenant. C'est à cette époque qu'il adopte le prénom Adelbert, plus viril5.

Bien que sa famille soit autorisée à revenir en France, Chamisso préfère rester en Allemagne pour y continuer sa carrière militaire. Comme il n'a reçu qu'une modeste éducation, il consacre ses moments de liberté à s'instruire. Avec Karl August Varnhagen von Ense (1785-1858), il fonde en 1803 le Berliner Musenalmanach (« Almanach des Muses berlinois »), dans lequel il fait paraître ses premiers poèmes. Cependant l'entreprise fait bientôt faillite et s'interrompt à cause de la guerre en 1806. Cela lui a tout de même permis de se faire connaître comme jeune poète auprès des cercles littéraires.

Comme lieutenant, Chamisso accompagne, en 1805, son régiment à Hamelin. Il voit la capitulation de l'armée prussienne l'année suivante. Libéré sur parole, il se rend en France, mais ses deux parents sont morts. Il retourne alors à Berlin à l'automne 1807. Il quitte l'armée au début de l'année suivante. Sans logement et sans emploi, désillusionné et découragé, il vit à Berlin jusqu'en 1810, quand, grâce à l'intervention d'un vieil ami de la famille (Louis de la Foye), il revient en France après la paix de Tilsitt, et obtient un poste de professeur au lycée de La Roche-sur-Yon (alors appelée Napoléon-Vendée).

Il fréquente le cercle de Madame de Staël et la suit lors de son exil à Coppet en Suisse. Là, il se consacre à la botanique et y reste près de deux ans. En 1812, il retourne à Berlin où il continue ses recherches scientifiques. Durant l'été de l'année mouvementée 1813, il écrit son roman, un livre original, Peter Schlemihl, l'histoire d'un homme qui a vendu son ombre et qui court le monde pour la retrouver, son œuvre la plus célèbre. Ce roman est bientôt traduit dans de nombreuses langues.

En 1815, Chamisso embarque comme botaniste sur le vaisseau russe Rurik, commandé par Otto von Kotzebue (1787-1846) le fils de l'écrivain August von Kotzebue (1761-1819). Le Rurik entame alors un voyage scientifique autour du monde. Il rédige la partie scientifique de ce voyage et publie son journal de voyage en 1821 sous le titre Tagebuch.

À son retour, en 1818, il obtient le poste de conservateur au jardin botanique de Berlin et est fait membre de l'Académie des sciences de la ville. Il se marie en 1820.

Chamisso renoue avec la poésie à 48 ans. En 1829, en collaboration avec Gustav Schwab (1792-1850) puis, à partir de 1832, avec Franz von Gaudy (de) (1800-1840), il ressuscite le Deutsche Musenalmanach (« Almanach des Muses allemand »), dans lequel ses poèmes seront publiés.

Ses Œuvres, la plupart en allemand, se composent d'écrits des genres les plus divers, botanique, linguistique, romans, poésies ; elles ont eu un grand succès en Allemagne. Il règne dans ses poésies un sentiment de tristesse qui semble naître de l'éloignement où il était du sol natal.

Bibliographie :

Histoire merveilleuse de Pierre Schlémihl
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Message par Dreep Lun 13 Fév - 15:13

L'Étrange Histoire de Peter Schlemihl

Adelbert von Chamisso Peter-schlemihl

Perdre son ombre est une infâmie, ne peut manquer de vous faire mal voir d’un monde imprégné des contes et légendes ancestrales. Comme d’autres romantiques allemands, Adelbert Chamisso a puisé dans la mythologie en vue d’une réécriture. L’idée d’une réécriture de ce genre doit m’inspirer une certaine méfiance, tant tout cet imaginaire semble usé et ré-usé pour illustrer une morale quelle qu’elle soit. Quel ennui de voir mes a priori se confirmer en lisant ces pages où le récit ne semble pas doté de beaucoup plus de profondeur que son personnage n’apprenant rien de ses erreurs, gémissant toujours sur le même ton, sur l’expression convenue du type maudit, exclu de la société. Cela dit j’avais déjà remarqué cet humour qui parfois fait mouche : Chamisso s’amuse de cette stupidité parfois puérile, de gens qui n’ont d’autres choses à se soucier que d’une ombre ! Il y a ce discret décalage dans la nouvelle de Chamisso, entre ce que l’ombre représente et ce qu’elle est réellement. Il fallait commencer par en donner une définition correcte et c’est ce que Chamisso fait, dans cet esprit de comprendre le monde et d’en faire le tour. Je ne parle pas de cela par hasard, puisque c’est cela qui donne au texte une véritable vision romantique, délicieuse exploration de quelques pages, grâce aux bottes de sept lieues. J’avoue que cette fois j’ai succombé au charme du vieil artifice.
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