Thomas Vinau
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Thomas Vinau
Thomas Vinau
Né en 1978
biographie d'après les éditions Alma
Thomas Vinau est né en 1978 à Toulouse. Va d’un sud à l'autre, Cahors, Montpellier, Pertuis. Habite dans le Luberon avec sa petite famille. S’intéresse aux choses sans importance et aux trucs qui ne poussent pas droit. A passé trois fois son bac et six fois son permis. Études de sciences humaines, à la fac et dans la nuit. A vendu des frites, ramassé des fruits, photocopié des photocopies. Est un etc-iste et un brautiganiste. Se prend parfois pour le fils de Bob Marley et de Luke la main froide. S'assoit sur le canapé. Se reprend. Décapsule. Aime les histoires dans les poèmes et les poèmes dans les histoires. Écrit des textes courts et des livres petits.
Bibliographie :
Poésie
Il y a des monstres qui sont très bons, Le Castor Astral (2017),
Ca joue, avec Roger Lahu, Le pédalo ivre (2017),
Bleu de travail, La fosse aux Ours (2015),
p(H)ommes de terre, avec René Lovy, La Boucherie Littéraire (2015),
Notes de Bois, illustrations de Valentine Leboucq, éditions Cousu main (épuisé) (2015),
Juste après la pluie, Alma éditeur (2014),
Miniatures locomotives, Asphodèle éditions (2013),
Bric à brac hopperien, peintures de Jean-Claude Götting, Alma Éditeur (2012),
Les derniers seront les derniers, Le pédalo ivre (2012),
Un pas de côté, éditions Pointe Sarène (2011),
Le Noir Dedans, éditions Cousu main (2011),
Tenir tête à l'orage, édition N&B (2010),
Fuyard Debout, éditions Gros Textes (2010),
Little Man, éditions Asphodèle (2010),
L'âne de Richard Brautigan, éditions du soir au matin (épuisé) (2009),
Hopper city, éditions La Nuit Myrtide (2009),
Les chiens errants n'ont pas besoin de capuche, éditions Gros textes(2008),
Le Trou, éditions du Cygne (2008),
100 voyages immobiles, de 36 façons, Vincent Rougier éditions (2007),
Nouvelles - Micro-fictions - Récits courts - Autres
Collection de sombreros ?, Vincent Rougier (2017),
Lettre ouverte au cours naturel des choses, Le Réalgar (2017),
76 Clochards Célestes ou presque, Le Castor Astral (2016),
Autre Chose, Les Carnets du dessert de lune (2015),
Les Ailes Grises, Les Venterniers (2013), (livre fait main)
La Bête, illustrations de Sylvie Lobato, éditions Le Réalgar (2013),
Romans
Le camp des autres, Alma Éditeur (2017),
La Part des nuages, Alma Éditeur (2014),
Ici ça va, Alma Éditeur (2012),
Nos cheveux blanchiront avec nos yeux, Alma Éditeur (2011),
Jeunesse
Des salades, illustrations Matt Mahlen, Donnez à Voir (2015),
Du sucre sur la tête, illustrations de Lisa Nanni, éditions Motus (2011),
Invité- Invité
Re: Thomas Vinau
Ici, ça va
On ne sait rien, au début de la lecture, de ce qui a amené ce jeune couple à venir revivre dans cette petite maison. Nous allons le découvrir, petit à petit, par petites touches.
C'est une renaissance par un changement de mode de vie.
Nous en étions presque réduits à devenir des voisins avec ses horaires compliqués, ses cours de peinture le soir. Mon travail de la journée. Je passais plus de temps avec la télévision qu'avec elle. Quand elle arrivait, j'étais déjà fermé,vide. Je n'avais rien à partager.Ici nous pouvons ne pas échanger un seul mot de tout l'après-midi, et pourtant , nous partageons. Nous sommes reliés par un regard, un bruit, un sourire. Nous sommes ensemble. Nous pouvons dès lors savourer nos silences.
La vie s'écoule au fil des saisons, du rythme de la nature, des rencontres...On se coupe du monde pour mieux se reconstruire. Mais, Thomas Vinau raconte cet apprentissage avec beaucoup de poésie, il y a des petits bonheurs...
Aujourd'hui, je veux faire attention à ce que je vois. a ce que je touche. A ce que je goûte. aux variations de la lumière. aux odeurs. Aux mots. Tout à l'heure je suis allé à la pharmacie du village. Les enfants sortaient de l'école. Leurs cris remplissaient tout l'espace. Tout le ciel. Devant moi une petite fille racontait l'histoire d'un lapin à lunettes qui ne veut pas aller se coucher. Je ne suis pas entré dans la pharmacie. Je les ai suivis tranquillement jusqu'à la fin de l'histoire. Du coup je me suis retrové à la boulangerie. J'y ai acheté des tartes au citron. Ema adore les tartes au citron.
Et il y a les souvenirs qui reviennent un par un et
Ce petit livre m'est tombé dans les mains au bon moment, je dirais. J'ai été très sensible à sa poésie, ses "petites choses" décrites. La vie simple loin de nos sociétés endiablées. Les références musicales et littéraires m'ont aussi parlé. Tout est dans la subtilité de l'écriture. Certains aimeront, d'autres pas...Peu importe, j'ai aimé pour dix !
mots-clés : #nature #viequotidienne
Quatrième de couverturePour échapper à un quotidien stressant, un couple trouve refuge au milieu des herbes folles, dans les ruines d'une maison familiale. Lui reconstruit, elle jardine. Et tandis que les blessures du passé surgissent entre les fissures des pierres, chacun se reconquiert, redécouvrant le goût de la vie et le chemin lumineux qui conduit à l'autre...
On ne sait rien, au début de la lecture, de ce qui a amené ce jeune couple à venir revivre dans cette petite maison. Nous allons le découvrir, petit à petit, par petites touches.
C'est une renaissance par un changement de mode de vie.
Nous en étions presque réduits à devenir des voisins avec ses horaires compliqués, ses cours de peinture le soir. Mon travail de la journée. Je passais plus de temps avec la télévision qu'avec elle. Quand elle arrivait, j'étais déjà fermé,vide. Je n'avais rien à partager.Ici nous pouvons ne pas échanger un seul mot de tout l'après-midi, et pourtant , nous partageons. Nous sommes reliés par un regard, un bruit, un sourire. Nous sommes ensemble. Nous pouvons dès lors savourer nos silences.
La vie s'écoule au fil des saisons, du rythme de la nature, des rencontres...On se coupe du monde pour mieux se reconstruire. Mais, Thomas Vinau raconte cet apprentissage avec beaucoup de poésie, il y a des petits bonheurs...
Aujourd'hui, je veux faire attention à ce que je vois. a ce que je touche. A ce que je goûte. aux variations de la lumière. aux odeurs. Aux mots. Tout à l'heure je suis allé à la pharmacie du village. Les enfants sortaient de l'école. Leurs cris remplissaient tout l'espace. Tout le ciel. Devant moi une petite fille racontait l'histoire d'un lapin à lunettes qui ne veut pas aller se coucher. Je ne suis pas entré dans la pharmacie. Je les ai suivis tranquillement jusqu'à la fin de l'histoire. Du coup je me suis retrové à la boulangerie. J'y ai acheté des tartes au citron. Ema adore les tartes au citron.
Et il y a les souvenirs qui reviennent un par un et
- Spoiler:
- la rencontre avec ce père disparu trop tôt.
Ce petit livre m'est tombé dans les mains au bon moment, je dirais. J'ai été très sensible à sa poésie, ses "petites choses" décrites. La vie simple loin de nos sociétés endiablées. Les références musicales et littéraires m'ont aussi parlé. Tout est dans la subtilité de l'écriture. Certains aimeront, d'autres pas...Peu importe, j'ai aimé pour dix !
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Invité- Invité
Re: Thomas Vinau
Et pourquoi tu pensais qu'il n'était pas pour moi, kashmir?
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Thomas Vinau
merci kashmir ! tu es encore dans la Nature !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21020
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Thomas Vinau
topocl a écrit:Et pourquoi tu pensais qu'il n'était pas pour moi, kashmir?
Parce que sur le fil de Claudie Hunzinger tu avais dit que tu t'étais étonnée toi-même en lisant La survivance: la "rédemption" par un retour à une vie simple n'étant pas pour toi un sujet de prédilection. Du coup, je ne sais pas si tu aimerais ce petit livre qui, pour moi, va dans le même sens. Mais j'aimerais beaucoup me tromper ...
Bédoulène a écrit:merci kashmir ! tu es encore dans la Nature !
C'est là que je suis le mieux !
Invité- Invité
Re: Thomas Vinau
kashmir a écrit:topocl a écrit:Et pourquoi tu pensais qu'il n'était pas pour moi, kashmir?
Parce que sur le fil de Claudie Hunzinger tu avais dit que tu t'étais étonnée toi-même en lisant La survivance: la "rédemption" par un retour à une vie simple n'étant pas pour toi un sujet de prédilection. Du coup, je ne sais pas si tu aimerais ce petit livre qui, pour moi, va dans le même sens. Mais j'aimerais beaucoup me tromper ...
En fait sur ce sujet des nuances très subtiles, que j’ai du mal à préciser moi-même, peuvent me faire pencher d'un côté ou de l'autre.
il est au catalogue de la médiathèque et j'y jetterai un coup d’œil dans quelques temps.
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
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Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Thomas Vinau
Originale: Français, 2014
Présentation de l'éditeur 10x18 a écrit:
Le récit de l'errance poétique d'un homme après que sa femme l'ait quitté. Universel.
Joseph, 37 ans, mène sa barque comme il peut. Comme tout le monde. Atteindre le soir, le lendemain. La fin du mois. Les prochains congés. Finalement rien n'a changé depuis l'enfance. Mais il n'est plus un enfant, il en a un, Noé, et le bateau prend l'eau. La mère de l'enfant s'en va puis l'enfant à son tour – le temps des vacances. Joseph déboussolé prend le maquis. Le baron perché se serait réfugié dans son arbre, Alexandre le Bienheureux dans son lit, Robinson dans la boue de ses sangliers. Joseph, lui, commence par grimper dans la cabane qu'il a construite dans un arbre du jardin. Object : ranimer ses rêves. Puis il découvre un second refuge : les autres, leurs histoires, leur présence…
REMARQUES :
6 chapitres sur une bonne centaine de pages + une sorte d’adresse directe aux lecteurs et amateurs. Des « paragraphes » d’une page, voir deux, commençant avec une nouvelle page toujours.
Joseph passe par un passage difficile : sa femme l’a abandonné pour un autre (et l’initiative venait d’elle. Subit-il, lui?). Et là, son fils Noé, vivant avec lui, s’en va en vacances chez la mère. Un peu déboussolé ? Comment reprendre souffle, réapprendre la vie ? Voir : redevenir enfant ?
Avec chaque nouveau livre on entre un autre univers et les yeux doivent s’acclimatiser. Ici cela me fût d’abord difficile à cause de la langue. Des phrases très courtes, presque hâchées, en forme d’énumérations, de variations d’un sujet plutôt, mais pas par séparation par virgules, mais par des points. Cela me paraissait très systématique… , voir même en français un peu bizarre (mais qui suis-je pour le juger comme Allemand?). J’y voyais presque un caracteristique de certains livres allemands. Puis on entre lentement dans ce rythme là, et à fur et à mesure que le livre avançait, j’aimais de plus en plus, car j’étais plus détaché aussi pour entendre ces petits messages derrière, des images, des observations. Par exemple cette page « Il en faut peu parfois pour se sentir libre. Il y a des instants, des éclats, qui vous sauvent en un quart de séconde de la putréfaction spontanée. Allumer un feu. Atteindre le sommet d’une colline. Libérer un cerf-volant. (...) » , et suivent 27 de telles occasions ! Splendide.
Je me retrouve avec certains ressentis dans le commentaire de kashmir. Merci ! Même il me semble que dans certains aspects « Ici, ça va » et « La part des nuages » semblent comme des variations de ce qui semble important pour l’auteur : « la renaissance par un changement de mode de vie ».
Beau!
tom léo- Messages : 1353
Date d'inscription : 04/12/2016
Localisation : Bourgogne
Re: Thomas Vinau
merci Tom Léo ! vos deux commentaires me convainquent
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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Bédoulène- Messages : 21020
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Thomas Vinau
C'est une découverte, mais une semi-découverte.
Gaspard, garçon a l'âge indéfini, se réfugie dans les bois, après s'être débarrasse d'un père qu'on devine infâme, coup de surin dans le ventre, fuit, halète, portant un amical bâtard blessé dans l'aventure. Un homme brut et sauvage, braconnier mi-sorcier mi-herboriste l'accueille, le réconforte, l'initie à la survie dans les bois, à l’écoute et l'observation du milieu forestier qui, d'hostile se transforme ainsi en bienveillant. La peur cède la place à la confiance. L'enfant suit des visiteurs étranges qui s'avèrent des membres de la cararavane à pépère, une bande cosmopolite d'exclus, déserteuse, bohémiens, hors-la-loi libertaires auxquels l'auteur voue une sympathie certaine. A la foire de la Tremblade, le garçon observe leurs rapines, mais aussi leurs déboires puisque c’est là qu' a lieu le premier exploit des fameuses Brigades du Tigres.
Il y a là une prose exigeante, sauvage, haletante à l'image de cette vie sauvage, frôlant le danger en permanence, par petits chapitres d’une à deux pages qui sont autant de poèmes en prose, hommages à la nature et à la liberté. Le lecteur ou la lectrice trouvent là une large place pour l'imaginaire et le rêve.
Malheureusement ce récit proche de la volupté s'interrompt d'un coup pour des pages plus didactiques : on sort du conte pour l'information historique, et celle-ci est trop allusive pour être vraiment instructive. C'est une rupture assez bizarre, assez frustrante pour l'imaginaire qu'avait vivement attisé le souffle envoûtant de la première partie. Celle-ci, ainsi que l'attachement de l’auteur à la forêt, aux marginaux et aux déclassés, impressionnent cependant suffisamment l'émotion et la curiosité pour donner envie de mieux rencontrer cet écrivain.
Ici , le début pour voir l'écriture.
mots-clés : #enfance #historique #initiatique #nature
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Thomas Vinau
donc mitigée mais " l'attachement de l’auteur à la forêt, aux marginaux et aux déclassés, impressionnent cependant suffisamment l'émotion et la curiosité pour donner envie de mieux rencontrer cet écrivain." c'est tentant.
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Bédoulène- Messages : 21020
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Thomas Vinau
Vivement pas demain
J'ai adoré cet ouvrage. Ensemble de poèmes en prose mélangeant réflexions de l'auteur et scènes de vie quotidiennes avec parfois un second degré décapant, parfois une douce mélancolie. Le style est excellent, un phrasé avec un rythme intéressant, qui se lit très bien à haute voix, un vocabulaire riche mais qui n'est pas exagéré, et une beauté de la langue au service du sens. Un de mes coups de cœur de ces dernières années assurément.
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J'ai adoré cet ouvrage. Ensemble de poèmes en prose mélangeant réflexions de l'auteur et scènes de vie quotidiennes avec parfois un second degré décapant, parfois une douce mélancolie. Le style est excellent, un phrasé avec un rythme intéressant, qui se lit très bien à haute voix, un vocabulaire riche mais qui n'est pas exagéré, et une beauté de la langue au service du sens. Un de mes coups de cœur de ces dernières années assurément.
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À la folie, passionnément, à l'ammoniaque
Je n'ai jamais pensé qu'il fallait économiser les Je t'aime pour leur donner de la valeur. Je le dis tous les jours et il faudra que la vie m'empêche par la force de continuer. Maintenant que j'y ai eu droit, si on veut me le reprendre, va falloir s'accrocher. Je te préviens le destin de mes deux, je tape près fort mais j'ai la mâchoire solide et je suis endurant. Pour le foot et la guitare, mes enfants, je ne peux pas faire grand chose, mais ça, comptez sur moi, je vous l'apprendrai. Ce truc du : Ne le dites pas trop sinon ça ne vaut plus rien, ce serai un peu comme de dire : Oh, l'eau a force d'en boire, on s'en lasse. C'est autant méchamment faux que complètement con. Et puis penser qu'il n'y ait que la rareté qui fasse la valeur, c'est vraiment une putain de philosophie d'épicier. Moi, je suis un paysan, pas un épicier. Je sème, je récolte, et entre les deux je prend soin de ce que j'ai planté.
Hanta- Messages : 1596
Date d'inscription : 03/12/2016
Age : 36
Re: Thomas Vinau
La part des nuages
De bel augure, en exergue, cette citation de Brautigan :
« Joseph T., 37 ans » relate son existence douce-amère depuis que sa femme l’a quitté, lui laissant la garde de leur fils Noé, avec qui il rêve les figurations des nuages. Mais Noé part pour les vacances avec sa mère, et Joseph déprime tout seul. Il se réfugie (avec Odile, la tortue) dans la cabane de jardin qu’il a construite pour Noé.
De bel augure, en exergue, cette citation de Brautigan :
… Et je n’ai pas été déçu (sans être fan du phrasé saccadé par les points, qui dénonce peut-être un manque de "reprise", "remise sur le métier" du texte).« Nous tenons chacun notre rôle dans l’histoire. Le mien, ce sont les nuages. »
« Joseph T., 37 ans » relate son existence douce-amère depuis que sa femme l’a quitté, lui laissant la garde de leur fils Noé, avec qui il rêve les figurations des nuages. Mais Noé part pour les vacances avec sa mère, et Joseph déprime tout seul. Il se réfugie (avec Odile, la tortue) dans la cabane de jardin qu’il a construite pour Noé.
Résister à l’heure du coucher :« Et puis un jour, Noé a donné la réponse avant de poser la question. Il a dit : On est comme des poules. Des oiseaux qui ne savent pas voler. »
« Puisque nous ne sommes pratiquement que de l’eau, il semble cohérent d’affirmer que chaque être humain porte en lui une dose considérable de buée. Vivre consisterait ainsi à s’évaporer. »
De belles fulgurations !« Repousser ce moment où l’instant capitule. Pousser des pieds la nuit. […]
Qui veut persister à prendre toute la place du moment comme on s’étale dans un lit. Qui fait plier le temps au risque de s’alourdir les paupières. »
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15559
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Thomas Vinau
je rejoindrais bien la cabane !
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― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21020
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Thomas Vinau
Marcello & Co
C’est un jeune homme un peu déboussolé, vaguement branleur, vaguement fumeur, avec une vague envie d’écrire, plutôt sympathique, qui ne sait pas trop quoi faire de sa vie.
Il suit un vieil homme qui le fascine et le guide dans une ballade urbaine jusqu’à un enclos énigmatique, forêt intramuros semi-magique, fantastique qui l’aide à avancer sur son chemin.
Conte initiatique urbain très contemporain à l’usage d‘une jeunesse qui se cherche. Ici ce n’est un prince charmant qui réveille le héros, mais un vieil homme atypique, étrange, qui ressemble à Mastroiani et a des passions.
Et toujours cette façon décalée de voir les choses ordinaire, et de les formuler avec une grande lucidité, au plus près de ce jeune homme perdu.
C’est un jeune homme un peu déboussolé, vaguement branleur, vaguement fumeur, avec une vague envie d’écrire, plutôt sympathique, qui ne sait pas trop quoi faire de sa vie.
Il suit un vieil homme qui le fascine et le guide dans une ballade urbaine jusqu’à un enclos énigmatique, forêt intramuros semi-magique, fantastique qui l’aide à avancer sur son chemin.
Conte initiatique urbain très contemporain à l’usage d‘une jeunesse qui se cherche. Ici ce n’est un prince charmant qui réveille le héros, mais un vieil homme atypique, étrange, qui ressemble à Mastroiani et a des passions.
Et toujours cette façon décalée de voir les choses ordinaire, et de les formuler avec une grande lucidité, au plus près de ce jeune homme perdu.
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains européens francophones
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