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Ernesto Sábato

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Message par églantine Lun 5 Déc - 23:38

Ernesto Sábato
(1911-2011)

autobiographie - Ernesto Sábato Avt_er11

Nationalité : Argentine
Né(e) à : Rojas , le 24/06/1911
Mort(e) à : Santos Lugares , le 30/04/2011

Ernesto Sabato est un écrivain argentin d'origine italienne et albanaise.

Après avoir obtenu un doctorat de physique à l'université de La Plata, Ernesto Sábato part étudier à Paris et aux États-Unis. Il revient en Argentine, en 1940 et enseigne à l'université de La Plata.
En 1945, des articles littéraires écrits pour le journal la Nación mécontentent le régime péroniste, qui l'oblige à quitter son poste d'enseignant. Il entreprend alors la rédaction de "Uno y el Universo", un recueil de réflexions et d'observations sur la politique, la société et la philosophie, dans lequel il déplore la neutralité morale de la science.

En 1948, il publie un roman existentialiste, "Le Tunnel", premier d’une trilogie où l’auteur se met lui-même en scène, houspillé par ses fantasmes.
En 1961, "Héros et tombes", roman central de la trilogie, est l’histoire d'un amour, d'une ville et d'une impitoyable secte dont les membres sont aveugles.
En 1968, paraît "Œuvres romanesques", consacré à Borges et Sartre. Son rapport sur les violations des droits de l'homme en Argentine lui vaut le prix Cervantès, la plus haute récompense littéraire du monde hispanique.
En 1974, "L’Ange des ténèbres", son plus grand roman qui remporte le prestigieux prix français du Meilleur Livre étranger, est l’histoire désespérée de l'échec d'un guérillero qui meurt sous la torture.

En 1979, Ernesto Sábato est médaillé Chevalier de la Légion d’honneur en France.

Également auteur d'essais sociopolitiques ("Sartre contre Sartre", 1968), Ernesto Sábato allie une réflexion sur le monde à une puissante créativité. Son influence est remarquable, en regard du nombre limité de ses œuvres.

Atteint d'une grave maladie oculaire, il cesse d'écrire et se consacre à la peinture (exposition au Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou en 1989).
Physicien, romancier, essayiste et critique littéraire, son œuvre d'inspiration tout à la fois réaliste et métaphysique, témoigne de la difficulté de vivre propre dans le monde moderne, et se caractérise par une étonnante richesse.    

Ouvrages traduits en français :

Romans
1948 : Le Tunnel ; Page 1
1961 : Héros et tombes (initialement traduit sous le titre Alejandra) ; Page 2
1974 : L'Ange des ténèbres

Essais
1986 : L'écrivain et la catastrophe (recueil de textes)

MAJ de l'index le 01/10/2018


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Message par topocl Mar 6 Déc - 12:54

Le tunnel

autobiographie - Ernesto Sábato Images68

Juan Pablo Castel un peintre torturé, pris dans un tunnel d'incommunicabilité. Il croit un jour en sortir en tombant follement amoureux de Maria, en qui il  reconnaît la seule femme capable de comprendre le sens profond de ses tableaux et donc son sens profond à lui. Mais son amour ne s'entend que dans l' absolutisme, et Maria est une jeune femme libre... Il raconte dans cette confession comment, incapable d'admettre l'échec de cette résurrection  attendue, il en vient à assassiner Maria.

Plus que la description de cet amour contrarié par la jalousie, c'est l'implacable auto-analyse de  m'a tenue à ce livre. On endosse dès les premières pages une  chape de plomb dont aucun souffle n 'arrive à se libérer. Dans une lucidité totale,il dissèque sa propre personnalité et analyse les situations jusqu’à l'obsession, et, enfermé dans ce moi qui fait tout à la fois  sa fierté et son malheur mène à son terme son  un raisonnement implacable  .

L'écriture précise et économe de Sabato est à la hauteur de cet enfermement. On en sort oppressé, tenté malgré soi par une empathie pour ce personnage déchiré.



(commentaire rapatrié)



mots-clés : #psychologique #pathologie


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Message par Tristram Mer 14 Déc - 0:24

J'ai découvert Sabato via Borges (et j'aimerais bien lire leurs conversations _ ils devenaient aveugles tous les deux...)

Il faut que je relise le triptyque d'une traite (et dans l'ordre), avec L’Ange des ténèbres en apothéose.

A part un paquet de citations et le souvenir d'une lecture captivante, m'en reste la sensation d'envoûtement (avec l'idée d'enfermement).

« Le temps se charge d’assigner leur place aux événements, et des choses qui avaient d’abord paru banales se révèlent par la suite dans toute leur transcendance. Le passé n’est donc pas quelque chose de cristallisé comme certains l’imaginent, mais une constellation qui change à mesure que s’avance notre existence et qui trouve son véritable sens à l’instant de notre mort, moment où il est à jamais pétrifié. »
Ernesto Sábato, « Abaddón el exterminador »

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Message par Bédoulène Mer 14 Déc - 23:20

le tunnel est dans ma PAL à bientôt donc

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Message par Tristram Jeu 15 Déc - 0:09

Si tu n'as pas lu les autres, essaie de le faire dans la foulée. Je t'envie de (re)lire Sabato !
Dans l'attente d'un prompt retour (enthousiaste et circonstancié) de ta part !

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Message par ArenSor Jeu 22 Déc - 12:32

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Le Tunnel

Toploc a parfaitement résumé le roman, je n’ajouterai donc que quelques impressions personnelles. C’est un livre assez terrifiant (« envoûtant » Tristram, ce n’est pas le terme que j’emploierais !). L’image du tunnel qui apparaît à la fin du récit correspond très bien à ce long monologue d’un peintre maniaco-dépressif, ainsi que celle du mur de verre qui revient avec insistance, toujours vers la fin du livre. Solitaire, associant mépris de soi et des autres, focalisé sur son moi, dévoré par le soupçon, le narrateur pense trouver un amour absolu, vrai alter-ego. La force de Sabato dans ce roman est, me semble-t-il, de nous présenter un personnage, certes atteint de troubles mentaux, mais dont les raisonnements, les comportements sont très proches des nôtres, montrant ainsi qu’il n’y a qu’un pas entre normalité et déviance, tout étant question de gradation. Il y a un peu de nous tous dans Juan Pablo Castel ! En lisant « Le Tunnel », j’ai souvent pensé au « journal d’Edith » qui m’avait donné un sentiment de malaise assez comparable. Peut-être aussi parce que l’écriture de Sabato est un peu datée, fortement ancrée dans les courants existentialistes de années 50. En conclusion, un livre très fort, mais aussi très noir.

Mon Dieu, n’était-ce pas à désespérer de la nature humaine, quand on pouvait penser qu’entre certains moments de Schumann ou de Brahms et un bordel, il y a des passages souterrains, secrets et ténébreux »

« … Pour une fois quelque chose de concret avec elle qui avait toujours été comme placée derrière un impénétrable mur de verre, de telle sorte que je pouvais la voir mais non l’entendre ni la toucher ; et ainsi, séparés par le mur de verre, nous avions vécu dans l’attente anxieuse, dans la mélancolie. »

« … et que toute l’histoire des couloirs était une ridicule invention ou croyance de ma part, et qu’en tout cas, il n’y avait qu’un tunnel obscur et solitaire : le mien, le tunnel où s’étaient écoulées mon enfance, ma jeunesse, toute ma vie. »
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Message par shanidar Jeu 22 Déc - 12:38

Oui c'est un livre qui fait tout pour repousser son lecteur et à la réflexion c'est une belle mise en abyme du personnage lui-même qui a tant de mal à vivre dans la même réalité que les autres (à ne pas être ou du moins se sentir repoussé, extérieur, intouché parce que intouchable -ça m'intéresse beaucoup cette idée de préhension, qu'on retrouve également dans Le Feu-follet de Drieu la Rochelle, avec un personnage principal qui semble ne rien pouvoir tenir dans ses mains, ne rien retenir).
C'est de qui ce 'Journal d'Edith , ArenSor ?
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Message par Invité Jeu 22 Déc - 12:48

Lu Le tunnel il y a trop longtemps, et en langue originale, donc j'avais certainement pas tout saisi... autobiographie - Ernesto Sábato 3866672782
Faudra que je remette le nez dedans à l'occasion.

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Message par Tristram Jeu 22 Déc - 13:04

Shanidar a écrit:C'est de qui ce 'Journal d'Edith
Je pense qu'il s'agit du roman de Patricia Highsmith

Arensor a écrit:C’est un livre assez terrifiant (« envoûtant » Tristram, ce n’est pas le terme que j’emploierais !)
Affaire de perçu sans doute ; je maintiens envoûtant (avec l'idée d'enfermement), en reconnaissant que l'ouvrage n'est pas un exemple d'enthousiasme métaphysique ou de bénignité littéraire...

« Sur une planète minuscule qui court vers le néant depuis des millénaires, nous naissons dans la douleur, nous grandissons, nous luttons, tombons malades, souffrons, faisons souffrir, nous crions, nous mourons : on meurt et, au même moment, d’autres naissent pour recommencer l’inutile comédie.
Est-ce que c’était bien cela ? Je restais à réfléchir sur cette idée que rien n’avait de sens. Toute notre vie ne serait-elle qu’une suite de cris anonymes dans un désert d’astres indifférents ? »
Ernesto Sábato, « El túnel » , IX


Dernière édition par Tristram le Jeu 22 Déc - 13:07, édité 1 fois

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Message par églantine Jeu 22 Déc - 13:08

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LE TUNNEL  


Il en va de certaines oeuvres comme de certaines rencontres dans une vie : il arrive que l'une d'entre elles constitue un fait majeur de votre existence ....
C'est ainsi que j'ai reçu de plein fouet cette oeuvre magistrale d'un écrivain totalement inconnu pour moi il y a quelques jours ..... Lu d'un trait , happée par cette confession d'un artiste peintre qui raconte cette fulgurante descente aux enfers suite à une rencontre .....


Juan pablo , artiste peintre , focalisera son attention ,lors d'un de ses vernissages ,vers une jeune femme qui s'attardera sur un détail d'un de ses tableaux .....Dès lors il élaborera mentalement multiples scénarii pour retrouver celle  à qui appartient ce regard ....
C'est un homme au départ en marge , misanthrope , désabusé et surtout profondément lucide quant à la nature humaine ....

"Je dirai avant tout que je déteste les groupes, les sectes , les confréries , les corporations et , en général tous ces troupeaux qui se réunissent pour raisons de métiers,de goûts ou de manies du genre.Ces conglomérats ont quantité d'attributs grotesques: la répétition du type , du jargon ,la vanité de se croire supérieure."


Ainsi complètement centré sur lui-même pour échapper à cet effet miroir , il ne s'abstrait pas pour autant de cette comédie humaine sur lequel il porte un regard sans aménité :


"Même quand on imagine que toute trace de vanité a disparu , on en découvre , sous la forme la plus subtile , la vanité de la modestie ."


Acharné à vouloir retrouver celle qu'il a "choisi" pour incarner l'objet de sa passion , jamais ne se poser en lui la question de la réciprocité du "sentiment" et dès lors , une fois qu'il aura retrouvé celle qui deviendra son amante , aucune vraie RELATION pourra s'établir entre ces deux êtres : Pablo continue dans son délire obsessionnel , enfermé dans ses raisonnements , sans aucune ouverture sur l'autre ; lorsqu'il découvre que Maria a une vie , un mari (aveugle ) , des amis et tout un monde qui lui échappe , il glisse dangereusement dans un état paranoiaque qui le conduira au meurtre de la jeune femme.

Une histoire en apparence bien banale du drame de la jalousie , maintes fois reprises dans la littérature mais ici , à travers le texte de SABATO , il s'agit aussi d'une mise en lumière de la chute d'un homme pourtant parfaitement lucide dans la folie ....Et c'est ce paradoxe qui effraye : la raison au service de la psychose .....

Cet homme coupé du réel dès le départ , enfermé dans sa propre réalité , n'accorde aucune existence à l'autre : et c'est  à travers cette"petite fenêtre " sur laquelle s'est penchée Maria dans l'observation du fameux tableau, censée représenter "une solitude anxieuse et absolue" que Pablo veut attirer l'objet de son amour : s'accaparer Maria pour ne plus être seul dans son univers ...... Le seul regard de celle ci , peut être fortuit , sur ce détail , suffira à mettre en place un mécanisme imaginaire chez Pablo le déconnectant complètement du réel .....

Pablo , en proie à une jalousie grandissante , décortique , analyse , déduit ...... sans trêve .....accaparé , obsédé , par l'idée que Maria ne lui appartienne pas : ces raisonnements dont l'unique faille reste l'absence de contact avec ce qu'il entoure le conduiront à l'assassinat de l'objet de sa passion destructrice  ......

"Le tunnel" :Mais au bout on peut percevoir la lumière toujours ..... Si tant est qu'on veuille continuer ! L'écriture de SABATO tout en finesse nous laissent entrevoir quelques percées de lumière et à la fin de sa confession , alors confiné au fin de se cellule Pablo écrit :

"Par la lucarne de ma cellule , je vis se lever un nouveau jour , avec un ciel maintenant sans nuages .Je me dis que beaucoup d'hommes et de femmes devaient commencer à se réveiller et qu'ensuite , ils prendraient leur petit déjeuner et liraient leur journal ou iraient au bureau , ou feraient manger les enfants ou le chat , ou commenceraient le film de la veille . "

N'est-ce pas une première ouverture sur l'altérité et de la reconnaissance de l'autre ?
J'ai envie d'y croire ......

Il y aurait tant à dire encore , et je crois qu'une seule lecture ne suffit pas pour appréhender le texte dans la richesse de son contenu ....En outre il me semble que cette oeuvre représente le type de littérature interprétable à l'infini car il touche à la profondeur de l'homme et la notion de subjectivité prend tout son sens dès lors .......


Message rapatrié .
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Message par Quasimodo Dim 28 Jan - 12:27

Je me suis dit, dans un flash : mais voilà un auteur pour @églantine ! (et maintenant que je vois que c'est toi-même qui as ouvert ce fil, je me demande si c'est la première fois que j'y pense). Je suis content de voir que le commentaire que tu fais du Tunnel confirme un peu mon intuition Smile
Est-ce que tu as lu Héros et tombes ? (c'est plus précisément à ce livre que je pensais, qui est le seul que j'aie lu jusqu'ici)
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Message par églantine Lun 29 Jan - 20:55

J'ai mis un temps pour te répondre Quasimodo parce que je ne savais pas si je l'avais lu , c'est un flou dans ma tête .
Après plongée dans ma mémoire et  vérification de mes PALs :
Je l'ai juste commencé et pour une raison que j'ai oubliée , j'ai pas continué.
Donc il est encore dans ma PAL . Smile
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Message par Bédoulène Mar 30 Jan - 9:22

pour ma part, je compte commencer Alejandra puis suivre avec le tunnel (dans quelque temps)

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Message par Tristram Mar 30 Jan - 9:35

Tu ne les lis plus dans l'ordre chronologique ?

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Message par Bédoulène Mar 30 Jan - 13:18

oups ! bien sur, donc le Tunnel en premier, merci Tristram !

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Message par Tristram Mar 30 Jan - 13:20

D'autant plus que, si je me souviens bien, tu gardes ainsi le meilleur pour la fin !

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Message par Quasimodo Jeu 1 Fév - 10:09

églantine, c'est une vraie expérience, et je ne crois pas qu'elle te laissera insensible.
C'est une des lectures qui m'ont transformé le plus.
On se croisera peut-être sur cette lecture, plus tard, si l'envie t'en prend Smile
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Message par Bédoulène Ven 20 Avr - 14:51

Terminé le Tunnel,

J'adhère totalement au commentaire d' églantine et aux impressions d'Arensor. topocl ayant fait un très juste résumé du livre, je vais donc faire la flemmarde.

Je trouve beaucoup de lucidité dans ce récit de Castel.


Je crois  qu'avant la crainte de perdre l'amour de Maria, c'était surtout la perte de sa présence, présence qui rompait sa solitude qui la rendait indispensable à Castel.

les extraits suivants vont dans ce sens :

"En voyant ces bancs, ces arbres, je pensais que jamais je ne pourrais me résigner à perdre son appui, quand ce ne serait plus que pour ces instants de communion, de mystérieux amour qui nous unissaient. Plus j'avançais dans ces réflexions, plus je me faisais à l'idée d'accepter son amour comme il était, sans condition, et plus me terrorisait l'idée de rester sans rien, absolument rien."

[...] et je sens que d'une certaine façon je suis en train de payer ma folie de ne m'être pas contenté de cette part de Maria qui m'avait sauvé
(momentanément) de la solitude."

Leurs rencontres n' ont jamais été sereines :

"tandis que j'entendais les battements de son coeur contre mon oreille et que sa main caressait mes cheveux, de sombres pensées se mouvaient dans les ténèbres de ma tête, comme dans une cave fangeuse : elles attendaient le moment de se dresser, pataugeant et grognant sourdement dans la boue."

Isolé, il l'était Castel et depuis l'enfance, ne parvenant  pas à communiquer avec les autres il les rejette, il les déteste.

"J'ai toujours regardé mes semblables avec antipathie et même avec dégoût, surtout les foules : je n'ai jamais supporter les plages en été. Quelques hommes, quelques femmes me furent très chers, à certains j'ai voué de l'admiration (je ne suis pas envieux), pour d'autres j'ai éprouvé une véritable sympathie : pour les enfants j'ai toujours eu de la tendresse et de la pitié (surtout quand, par un effort mental, j'essaie d'oublier qu'ils finiront par devenir des hommes comme les autres) ; mais en général, l'humanité m'a toujours paru détestable."

Finalement cet amour aura  fait deux victimes.

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Message par Quasimodo Lun 23 Avr - 14:48

Ah ! J'y viendrai, et bientôt. Le plaisir sans pareil de retrouver Sabato !
(ces extraits sont très caractéristiques de l'auteur)
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Message par Invité Lun 23 Avr - 15:59

Comme il me semble que tu aimes aussi la BD, Quasimodo, tu devrais peut-être jeter un coup d'oeil du côté d'Alberto Breccia qui a adapté la nouvelle de Sabato, Rapport sur les aveugles.

Fernando Vidal Olmos est obsédé par une idée : les aveugles relèvent tous d'une société secrète qui, réunie dans les profondeurs même de la terre, dirige les destinées du monde. Tourmentée par cette conviction, il entame une véritable enquête qui bien vite se transforme en une descente aux enfers hallucinante... Avec Rapport sur les aveugles, réalisé peu avant sa mort, Alberto Breccia nous fait plonger dans un monde de ténèbres, inquiétant et trouble, où rôdent le mal et la folie. Il puise dans son immense talent graphique des ressources novatrices qui lui permettent d'interpréter et de suggérer au lecteur la perception de la lumière par les aveugles. De la nouvelle d'Ernesto Sabato, qui compte quelques une des meilleures pages de la littérature argentine, Breccia a tiré une interprétation magistrale, où se déploie une nouvelle fois le talent du maître du noir et blanc. Cette nouvelle édition comprend une préface de Carlos Sampayo, ainsi que quatre planches préparatoires inédites de Breccia.

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