Vincent Willem van Gogh, (peintre)

Wipikédia

Peu connu dans les années 1890, Van Gogh n'a été remarqué que par un petit nombre d'auteurs et de peintres en France, aux Pays-Bas, en Belgique et au Danemark. Cependant, dans les années 1930, ses œuvres attirent cent vingt mille personnes à une exposition du Museum of Modern Art, à New York. Il est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands artistes de tous les temps.

Jusqu'au 11 Septembre 2016 en Arles à la Fondation Vincent Van Gogh, exposition de 31 peintures de Van Gogh


---- Rencontre avec les oeuvres de l'Artiste par Arturo et Chamaco ------------------------------------------------------------

le café Van Gogh peint par l'artiste lui même:


la foule se pressant en ce lieu amena cette puissante pensée de nos deux contributeurs : "à son époque est-ce que l'un de ces admirateurs contemporain aurait donné la pièce à cet artiste contraint d'écrire frequemment à son frère Léo pour savoir si l'une de ses toiles avait été vendue..?"
En préalable je m'excuse auprès de vous pour le manque de qualité des photos (mon appareil n'était pas programmé pour des photos en intérieur  
Van Gogh peint aux Pays Bas avant 1885

Le même quelques années plus tard en Arles :


Une oeuvre des Pays Bas avant celle tres célèbre des mangeurs de pommes de terre :


A Paris, il prend des cours de dessin, il n'apprécie pas son professeur, il le quitte au bout de trois mois, s'achète des plâtres et s'entraîne, ainsi :


son travail est payant pour les formes et le jeu de lumières, ainsi quelques années plus tard en Arles :



(Fil rapatrié)

Ce tableau m'a toujours fasciné, par son évidence sans doute : jaune Van Gogh et violet complémentaires, immenses étoiles qui répondent aux guéridons...

C'est le café Van Gogh que nous avons photographié plus haut...

Ce tableau de la terrasse jaune dans la nuit bleue m'a mené en pensée à Delacroix via Baudelaire, et du journal du premier comme des curiosités esthétiques du second, ramené aux lettres de Van Gogh :

"Cependant encore une fois je me laisse aller à faire des étoiles trop grandes, nouvel echec et j’en ai assez."
Lettre à Emile Bernard, Saint-Rémy-de-Provence, 26 novembre 1889

« Je trouve belle la maxime de Gavarni : Il s’agit de saisir ce qui ne passe pas dans ce qui passe. »
Lettre à Théo, La Haye, 1882

« J’avais commencé à signer les toiles, mais je me suis vite arrêté, cela me semblait trop bête. »
Lettre à Théo, Arles, 1888

« …] et puis : l’étude de la couleur. J’ai toujours l’espoir de trouver quelque chose là-dedans. Exprimer l’amour de deux amoureux par un mariage de deux complémentaires, leur mélange et leurs oppositions, les vibrations mystérieuses des tons rapprochés. Exprimer la pensée d’un front par le rayonnement d’un ton clair sur un fond sombre. »  
Lettre à Théo, Arles, septembre 1888

« Il me semble toujours que la poésie est plus terrible que la peinture, quoique la peinture soit plus sale et enfin plus emmerdante. Et le peintre en somme ne dit rien, il se tait et je préfère encore cela.
Nous serons obligés de chercher à vendre pour pouvoir refaire mieux les mêmes choses vendues. Cela c’est parce que nous sommes dans un mauvais métier, mais cherchons autre chose que la joie de rue, qui est douleur de maison. »
Lettre à Théo, Arles, septembre 1888

Et quelqu'un a vu le documentaire sur son oreille coupée à Arte ?

Chamaco, nos posts se croisent, c'est bien de tourner autour de ce peintre formidable, si tardivement reconnu...

les couleurs et lumière dans les natures mortes
aux Pays Bas, des pommes :


plus tard en Arles, des pommes de terre :


à suivre

Tristram a écrit:Chamaco, nos posts se croisent, c'est bien de tourner autour de ce peintre formidable, si tardivement reconnu...

As tu vu le documentaire sur lui hier soir sur Arte..?

Ben non, en grande partie parce que j'ai pas la télé...

Ariane S. a écrit:Et quelqu'un a vu le documentaire sur son oreille coupée à Arte ?

Oui c'était génial cette enquête d'une dame hollandaise vivant sur Arles depuis trente ans qui a voyagé aux USA, à Amsterdam et dans la ville d'Arles où Van Gogh s'est tranché l'oreille, elle a établi qu'il ne lui restait qu'un petit morceau de lobe en retrouvant aux USA une lettre du Dr Rey d'Arles qui l'avait soiigné..De plus elle a établi l'identité de la servante de la maison de passe à qui il a été offrir le morceau détaché...

Merci Chamaco pour l'information sur le documentaire et surtout plein de photos de ses peintures !
Je pourrai encore le regarder au site d'Arte, je crois.

Ariane S. a écrit:Merci Chamaco pour l'information sur le documentaire et surtout plein de photos de ses peintures !
Je pourrai encore le regarder au site d'Arte, je crois.

peut etre Arte +7

J'ai vu le documentaire en replay. C'était sympa, de belles images, et enfin le mystère élucidé (même si ça reste de l'ordre du détail me concernant).

L'expo à Arles était chouette oui. Depuis, j'ai pu voir d'autres tableaux de lui à Paris. Il faut que j'aille à Amsterdam au musée Van Gogh !

Van Gogh, c'est la lumière d'un génie, le seul peintre qui a su peindre le soleil de face.

l'évolution est bien visible !

Belvedere à Montmartre

Van Gogh a Montmartre (1887) le moulin à poivre

Incroyable histoire pour ce tableau qui a défrayé la chronique il y a vingt-cinq ans environ.

Chiné à Montreuil en 1991 pour l'équivalent en francs de 1500 € par un gardien de musée, persuadé de son authenticité alors que le brocanteur lui-même le tient pour une copie (mais si c'est une copie, où est l'original ? Perdu ? Donc une copie de première main ?).

Les multiples avis que notre chineur obtient vont plutôt dans le sens du plagiat, du faux.
Un jeune commissaire-priseur girondin (que j'ai bien connu lorsqu'il était étudiant) et un expert partagent avec notre acquéreur la conviction qu'il est authentique, et effectuent toutes les démarches en authentification: Combat non couronné de succès.

En réaction, l'acquéreur, en quelque sorte dévoré, étouffé par ces Laboureurs, sombre dans une grave dépression et ne s'est jamais remis de cette pathologie.  

Le musée d'Amsterdam, suprême référence vangoghienne, examine -coûteusement- le tableau à deux reprises et conclut de façon plutôt équivoque sur une "confusion d'inventaire" autrement dit par une belle noyade de poisson dans l'eau:

qu'il y avait un doute sur le tableau car le numéro d'inventaire 276 pourrait ne pas représenter des laboureurs mais d'autres travailleurs des champs et correspondre à deux autres tableaux répertoriés représentant des bêcheurs

Il y a de quoi avoir le doute et même un peu plus: la datation estimée par prélèvements correspond, les types de peinture utilisés aussi, tout ceci vient corroborer l'authenticité, en plus du fait qu'un tel tableau est listé dans les archives de Théo Van Gogh, et qu'aussi bien le style que la chromie (bruns, par exemple) sont tout juste ceux de Vincent à cette époque-là.

Ce que j'ai du mal à croire, c'est à l'existence d'un faussaire qui a cru bon de copier du Van Gogh au moment où Vincent peignait, lui qui a fourgué à peine quelques toiles à son frère Théo, en tout et pour tout, de son vivant, qui sont allées s'empoussiérer dans le stock du marchand...

Que tout ceci ne nous n'empêche pas d'admirer cette superbe huile sur bois, mais sur le web uniquement, et peut-être pour très longtemps ...





(décroché d'un message sur Parfum de janvier 2014)

Aventin a écrit:

Ce que j'ai du mal à croire, c'est à l'existence d'un faussaire qui a cru bon de copier du Van Gogh au moment où Vincent peignait, lui qui a fourgué à peine quelques toiles à son frère Théo, en tout et pour tout, de son vivant, qui sont allées s'empoussiérer dans le stock du marchand...







(décroché d'un message sur Parfum de janvier 2014)

c'est en effet ce qui est le plus convainquant, d'autre part la désignation d'un tableau de "bêcheurs" en reference à celui ci pour expliquer une bévue me laisse dubitatif, il y a en fait de quoi creuser...