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Message par GrandGousierGuerin Ven 20 Jan - 19:28

John Ford (1894-1973)

John Ford 220px-19

Wikipedia a écrit:John Ford, dont l'état civil était John Martin Feeney, est un réalisateur américain, également producteur, né le 1er février 1894 à Cape Elizabeth près de Portland (Maine) et mort le 31 août 1973 à Palm Desert (Californie). Il a été quatre fois lauréat de l'Oscar du meilleur réalisateur.

John Ford est l'un des réalisateurs américains les plus importants de la période classique d'Hollywood (de la fin des années 1920 à la fin des années 1960). De tous les grands cinéastes américains il est celui dont l'influence est la plus considérable. Sa carrière embrasse celle des studios puisqu'il arrive à Hollywood au moment où les grandes majors se mettent en place et réalise son dernier film alors que ces majors commencent à être dirigées par des financiers. Ford fut admiré et respecté par les grands patrons d'Hollywood dont il fut souvent l'ami : il tournait vite et respectait les budgets. Malgré cela, il se considérait comme un salarié surpayé par ces studios pour faire des films dénués de son style afin de ne pas perturber les affaires de ses employeurs.

Il fut l'un des réalisateurs effectuant le moins de prises par plan (ratio de 2,5), cela lui permettant de garder la mainmise sur le montage des films, les prises alternatives n'existant tout simplement pas. « Nous devons à John Ford le droit accordé au metteur en scène de superviser le montage », reconnaît Fred Zinnemann. Ford mit sa notoriété au service du syndicat des metteurs en scène américains dont il fut l'un des dirigeants les plus actifs. Sa fidélité tout au long de sa carrière, envers sa famille d'acteurs, de techniciens et de scénaristes, dont beaucoup étaient originaires d'Irlande comme ses parents, est remarquable.

La connaissance de cette filmographie souffre de la disparition de la quasi-totalité de ses premiers films, soit un tiers.

Oeuvres

Ford a réalisé 142 films, à ce jour 53 semblent définitivement perdus.
Filmographie
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Message par GrandGousierGuerin Ven 20 Jan - 19:39

Frontière chinoise (1966)

John Ford 7_wome10

1935, à la frontière nord de la Chine à proximité de la Mandchourie, se trouve une mission américaine qui, sous couvert d’alphabétisation et d’éducation, soutient un prosélytisme de bon ton. Cette mission dirigée et tenue par des femmes attend la venue du nouveau docteur afin de tenir le dispensaire. Quelle ne sera pas la surprise lorsque le docteur se révèle être une femme portant pantalon et fumant cigarettes. Celle qui arrivera sera loin de suivre les règles établies et saura le moment venu prendre les décisions nécessaires.
Dernier film de Ford, ce dernier semble bien loin de prime abord à ses films précédents : pas d’indien, pas de héro viril … Ici les hommes sont sans grand relief et les rôles avec un peu d’épaisseur sont exclusivement féminins. A noter que le titre original est 7 Women. Mais en fait tout Ford est bien là : on troque le désert pour la steppe, le héros est une ratée magnifique par sa chute, sa déchéance et sa rédemption …
Dans ce film, on comprend l’ampleur et la profondeur des films de Ford qui dépassent le simple divertissement épique pour passer à une sorte de plaidoyer éthique. Loin d’être moralisateur, Ford montre que des valeurs méritent le combat et permettent à chacun de transcender son destin sans transiger, en refusant la loi de la force face à la loi de la morale. Et ici ce héros se révèle être une femme, et plus celles campées dans ses westerns, qu’elles soient la mère éplorée, la catin, la vierge effarouchée ou la digne mère de famille.
Est-ce une œuvre féministe de l’un des maîtres du western, genre ô combien machiste ? Pas vraiment même si on s’en rapproche le plus et si on considère qu’une femme devient l’égal d’un homme en se comportant comme un homme … Mais qui aurait pu attendre un tel film de la part de Ford ? A se demander si ce n’est pas une sorte d’œuvre demandant pardon aux femmes du triste habit un peu mièvre et pas bien épais qu’elles ont dû endosser dans tous ses films …
Et enfin Anne Bancroft est magnifique dans le rôle de ce docteur...
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Message par animal Sam 21 Jan - 10:06

Merveilleuse idée ce fil ! cheers je connais très très mal et le film dont tu parles fait partie de ceux qui m'intriguent. Je me dis que je risque de ne pas accrocher également à tout ce que je verrais de ce bonhomme mais je lui dois quelques bonnes claques. Et je suis toujours reconnaissant à deux compères qui ont, dans nos précédents locaux virtuels, su transmettre le goût juste de ce cinéma (et d'autres) John Ford 1252659054

John Ford Inform10

The Informer (1935)

Dans les années 20 en Irlande, c'est la dèche pour Gypo Nolan, sorte de grande brute pas méchante. Pas de sous et sa copie Kate qui envisage de se prostituer... il balance pour 20£ un ancien compère de l'IRA qui ne tarde pas à mourir.

On suit Gypo dans ce qui semble être une longue nuit brumeuse écrasée d'ombres et par la présence des black & tans (vétérans de la première guerre qui font office de police "musclée"), menacée aussi par le pouvoir et le secret de l'IRA. Sa mauvaise conscience qui le ronge, sa force brute, sa générosité, sa bêtise, son alcoolisme, son envie de s'en sortir. Son besoin de vivre des jours meilleurs, de trouver sa place, un peu de reconnaissance.

Une image surnaturelle, puissante, élémentaire, massive. Ce type à l'air hagard qui domine les gens d'une ou deux têtes. C'est si simple et quelques mimiques tellement appuyées, une démesure théâtrale, quelque de surdimensionné... mais alors si tout semble trop grand, si la culpabilité est évidente ce qui parcourt le film est la démesure mais toutes les marges, faiblesses, facilités, mensonges, arrangements qui emballent le monde, dans ses circonstances dramatiques et si on perd pas de vue les enjeux et la violence omniprésente on découvre les niveaux de pardon, de rédemption dans un film autrement plus nuancé qu'il n'y parait, parfaitement arrangé et habité par ses principaux personnages. Gypo, le Commandant, Kate, la soeur, la mère de la victime mais aussi le tailleur, le jeune fougueux de l'IRA...

C'est quelque chose, et ces images, la densité de l'ombre dans tout ce film.

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(récup !)

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Message par Bédoulène Sam 21 Jan - 10:09

oui un très beau film. Me semble qu'il y a un souci avec une femme enceinte. La doctoresse se propose aux envahisseurs pour épargner la jeune fille blonde etc..............

oui beaux rôles de femmes

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Message par animal Dim 8 Juil - 21:36

On secoue la poussière avec de la récup' :

John Ford Libert10

L'Homme qui tua Liberty Valance (1962)

Western de la légende avec quelques bonnes raisons à commencer par ses têtes d'affiche : John Wayne, James Stewart, Lee Marvin et derrière Woody Strode ou Lee Van Cleef. Mais aussi pour sa densité et son intensité.

Certes "vieux" western, d'une certaine façon conventionnel, et ne se refusant une part de morale classique mais d'abord un film qui assaisonne son drame cinématographique avec plusieurs couches d'éléments qui méritent réflexion, ou l'inverse, ou les deux.

Si on prend les choses dans le désordre, pour resituer le contexte, on peut se rappeler le fond tellement western de cette histoire à savoir l'opposition déséquilibrée entre les grands propriétaires éleveurs et les petits fermiers. Ceux de l'histoire de l'ouest partis d'on ne sait où pour trouver une terre, un refuge pour faire ou refaire leurs vies.

Liberty Valance est un truand et un homme de main de ces grands propriétaires ce qui, en plus de sa méchanceté et de sa violence (Lee Marvin !), lui garantit une tranquille impunité. Le shérif local, fauché, évitant soigneusement toute forme de problème surtout perdu d'avance.

Ensuite Ransom Stoddard (James Stewart avec lequel j'ai toujours du mal) le héros "à l'envers" de l'ouest sauvage, jeune homme éduqué, diplômé en droit du genre vertueux et n'ayant pas dans ses principes l'usage de la force.

En plus il est l'étranger qui vient perturber la tranquille romance entre une jeune femme super gentille (Vera Miles) et un cowboy vieillissant type dur à cuire à l'ancienne (John Wayne).

Anyway dès le début Rance (Ransom) et Liberty Valance ne sont pas faits pour s'entendre et ça prend vite la forme d'un sursis qui joue sur un fil de se défendra/se défendra pas et même s'il le voulait que pourrait-il y faire... Le vieux cowboy et son fidèle homme de main (Woody Strode) en imposant assez pour maintenir ou prolonger le fragile équilibre.

Comme western de la fin de l'ouest sauvage, de la transition entre les bandits et les shérifs à un état de droit il y a tout ce qu'il faut : cours pour apprendre à lire et à écrire à tout ce petit monde et surtout une votation qui doit permettre de savoir si le territoire reste libre (au profit des grands propriétaires) ou deviendra un état.

Liberty Valance meurt et la fille choisit le gentil garçon qui aura une belle carrière politique.

Mais dans ce grand flashback les pertes et les gains ne sont pas toujours évidents à comptabiliser. Si Liberty Valance est une authentique crapule les deux autres ont leurs ambiguïtés, les honneurs du sacrifice allant au perdant et le poids du mensonge au vainqueur. Perdant pour quoi exactement, vainqueur vraiment pour une bonne cause ? On peut hésiter.

Et hésiter d'autant plus longuement que le refus de revenir sur la légende de "l'homme qui a tué Liberty Valance" et l'évidence malgré tout que notre gentil Stoddard fait partie d'une mécanique politique qui se joue à un niveau différent des gens "simples" (comme sa femme), qu'il est un peu de ce jeu du paraître et d'une autre forme de mensonge (malgré ses bonnes intentions), tout comme son adversaire, politique cette fois, lors d'un meeting.

L'idée que le journal local n'est plus l'oeuvre d'un militantisme pour ainsi dire artisanal (oeuvre de son patron alcoolo fini) mais serait devenu une bête petite industrie de pensée unique attirée par "l'événement" plus que par une réflexion à construire.

Ca se complique donc tout ça et le fait que Liberty Valance ne soit qu'un morceau de l'ensemble ne le prolonge que mieux et tout en gardant cette ombre pour planer sur le film.

Un sacré morceau de cinéma !

John Ford Mwslvn10

John Ford 70670510

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Message par Bédoulène Lun 9 Juil - 10:20

vu et revu, revu revu !!!

merci !

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Message par animal Lun 9 Juil - 20:46

Récup suite :

John Ford Vlcsna14

The Horse Soldiers / Les Cavaliers (1959)

Spectacle et divertissement ? Ce n'est pas faux le divertissement avec des caractères affirmés qui s'affrontent dans la durée et le divertissement parce que cavalerie à la bonne hauteur avec des cadrages et des éclairages impeccables...

En fait c'est plus un film de guerre qu'un western, un film qui d'ailleurs repose sur des faits historiques : une incursion de cavalerie du Nord loin derrière les lignes ennemies avec pour cible la voie ferrée et le ravitaillement des soldats confédérés.

En route le Colonel Marlowe (John Wayne), le soldat pur et dur, et le Major Kendall (William Holden), le médecin se trouvent contraint d'emmener dans cette... aventure une belle sudiste (Constance Towers) qui leur en veut terriblement.

Si la précision de l'image et l'allure des acteurs et actrices ne devaient pas vous suffire et que vous vous retrouviez aveugle aux paysage et décors très simplement "sud" ou encore que la discrètement brutale tension entre le calme champêtre et la guerre venait à vous échapper, vous auriez encore trois axes de progression pour rester aux aguets.

L'aventure que représente cette expédition d'abord, et ce n'est pas la moitié d'un truc de dingues. Ensuite l'évolution du trio principal entre la rivalité des deux hommes et le duo amoureux qui d'une façon inattendue se fait plus fin au fil des minutes. Et enfin, et ce n'est pas rien, le creusement du film de guerre. L'éclat des scènes clef comme la charge des confédérés dans les rues de la ville ou de l'assaut des cadets, véridique aussi, définissent un héroïsme qui s'avère assez vain et dont d'ailleurs essentiellement nos deux mâles sont longtemps éloignés.

Ca ne rigole donc pas de ce côté là, avec deux, trois et plus de manières de faire avec sans accepter pour autant, avec toujours, rappelée par des touches visuelles ou dans les dialogues, la vie civile. Une vie qui est celle d'avant et celle d'après. Autre touche du film, reconnaître une noblesse et une histoire à chacun tout en les rapprochant.

Ne pas s'y tromper non plus. Une guerre fair-play mais cruelle...

Visuellement c'est scotchant sans appuyer ou exagérer ses effets, c'est de la folie tranquille. Vous aurez d'autres images plus tard !

John Ford Vlcsna15

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Message par animal Lun 9 Juil - 21:21

Et les échantillons qui vont avec !

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John Ford Vlcsna23 - John Ford Vlcsna24 - John Ford Vlcsna25 - John Ford Vlcsna26 - John Ford Vlcsna27

John Ford Vlcsna28 - John Ford Vlcsna29 - John Ford Vlcsna30 - John Ford Vlcsna31 - John Ford Vlcsna32

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Message par Bédoulène Mar 10 Juil - 9:17

encore un vu et revu (sur TCM)

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Message par bix_229 Mar 10 Juil - 16:38

J' ai apprécié l' attitude de Ford pendant le maccarthisme et la "chasse aux sorcières" des années 6O.
Petit rappel.
A l' époque de ce foutu sénateur, on jugeait les cinéastes devant une commission
d' activités anti américaines.
On accusait sommairement, on appelait à la délation et certains, comme Elia Kazan cédèrent à la pression et dénoncèrent des confrères.
Dans cette horrible période, et c' est Mankiewicz qui le raconte, Ford, qui était
un homme plutot classé à droite, mais qui avait une grande influence, s' éleva
publiquement contre les juges/censeurs.
Et cela eut de l' influence dans le cours des évènements.
Par ailleurs Ford évolua aussi vers une forme d'  humanisme qui se ressentit
dans son oeuvre, notamment à l' égard des amérindiens.
Je pense notamment à Cheyenne automn.

John Ford Ford_110
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Message par Bédoulène Mar 10 Juil - 22:30

je ne connaissais pas la position de Ford sur le maccarthisme

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Message par Avadoro Mar 10 Juil - 23:30

Merci animal pour les images, l'utilisation de la couleur par Ford est aussi marquante.
Et L'homme qui tua Liberty Valance est un monument du cinéma, à la fois formidable de maîtrise et bouleversant par les émotions sans cesse renouvelées qu'il suscite.
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Message par animal Mer 11 Juil - 6:57

Pour l'humanisme on continue la récup :

John Ford Sergea10

Sergeant Rutledge / Le Sergent noir (1960)

Fini la rigolade ! A la fois film de procès, western et film d'actualité politique et social, Le Sergent noir repose sur plusieurs contrastes sans perdre son suspens policier. Une société provinciale de notables avec en tête les femmes des gradés de la court martiale, des "laborieux" de la cavalerie qui s'avèrent être noirs et en traits d'union le couple en puissance formé par Tom Cantrell (Jeffrey Hunter) et Mary Beecher (Constance Towers). Ils sont blancs eux et lui qui cumule les rôles de supérieur et d'avocat est moins "ouvert" qu'elle qui a eu bien peur mais n'en a perdu ni son charme dévastateur ni sa (charmante) détermination.

Et puis au centre du problème il y a le très tendu "sergent noir" incarné par un Woody Strode intense au-delà du possible. Déserteur d'abord, ou ensuite, et accusé de double meurtre et du viol d'une jeune fille blanche.

On est dans l'ouest pas encore pacifié et la présence des indiens veut dire danger, presque boucs émissaires aussi mais d'un point de vue scénaristique ils permettent le développement des personnages et des enjeux. Le procès qui s'annonce en clichés, préjugés et un coupable obligatoire opposé à la vie militaire de ces "buffalo soldiers" esclaves devenus soldats, égaux dans le règlement, se devant d'être exemplaires. 

En somme le film joue le grand écart entre la théorie et la pratique en faisant pencher la balance du suspens du verdict du côté de l'injustice sociale plutôt qu'en jouant sur les doutes que le spectateur pourrait avoir.

Ca ne manque pas de sens tout ça. Mais avec des acteurs extraordinaires et une mise en scène et des éclairages parfaits de chez parfaits avec des moments très "posés" qui ont l'air artificiels au possible certes mais c'est tellement beau, puissant, cinématographique.

C'est beau, ça met les pieds dans le plat, ça a jusqu'à une façon très sérieuse de jouer avec l'humour au milieu du drame, c'est beauuuuuuuuu. C'est un chef d'oeuvre.


Dernière édition par animal le Mar 21 Aoû - 20:49, édité 1 fois

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Message par Bédoulène Mer 11 Juil - 19:00

je l'ai revu il y a quelques jours ! avec autant de plaisir ! merci pour ton commentaire !

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Message par animal Mer 11 Juil - 20:57

John Ford Claire10

Stagecoach/La Chevauchée fantastique (1939)

Une diligence, un voyage, des indiens et surtout des passagers pour habiter ce huis-clos mobile. Des caractères très définis mais à double fond et servis par des interprètes excellents. Avec ça le rythme est parfait, l'attention portée aux sons et aux voix est phénoménale... bref, c'est du béton ce film.

Le plus est dans le choix des vrais héros de cette diligence qui sont un docteur alcoolique, une prostituée et un évadé de prison.

Il n'y a rien qui déborde du cadre de l'action, ça en est quasi primaire et c'est bien pour ça que ça marche, un peu comme dans un bouquin, un art de la narration qui vous emmènerait au bout du monde. Le pied, total.

Et John Wayne en forme ça passe pas mal !

(Les paysages de dingues aussi).

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Message par Bédoulène Mer 11 Juil - 23:58

Thomas Mitchell joue souvent des rôles de docteur alcoolique Smile

Claire Trevor est formidable aussi !

revu il y a juste quelques mois (les filmes TCM passent et repassent..)

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Message par animal Mar 21 Aoû - 20:48

John Ford Vlcsna10

Rio Grande (1950)

Guerres indiennes et affaires de famille pour le lieutenant-colonel Kirby York, John Wayne avec moustache, qui voit débarquer au beau milieu de son dur métier son fils en tant que jeune recrue et sa belle femme, Maureen O'Hara.

Du drame, une solide dose d'humour avec le balourd au grand cœur et à la bonne descente de Sergent-Major Quincannon, Victor McLaglen et quelques autres personnages périphériques.

Effet bizarre de cavalcades accélérées à part ça des images solides, un rythme bien maintenu quoique un rien mécanique et surtout ce qui rend l'action accessoire, la construction du drame et le développement des personnages. Sur pas grand chose ce développement c'est vrai, essentiellement l'histoire d'amour et la "reconnaissance" du fils devenant adulte, mais sur des acteurs et des images. Et John Wayne il assure bien en bonhomme un peu rigide et refermé sur lui-même, se refusant à trop baisser la garde mais pas sans doute. Maureen O'Hara aussi, une autre forme de caractère affirmé qui laisse de la place aux autres.

Autre bon point le côté très "juvénile" du gamin, ça change des élevages de salles de muscu des films de guerre d'aujourd'hui....

Cinéma de chez cinéma !

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Message par Bédoulène Mar 21 Aoû - 23:20

revu aussi il y a quelques mois !

je jeune qui emprunte le cheval de J. Wayne est pas mal dans ce rôle !

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