Langston Hughes
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Langston Hughes
Langston Hughes
(1902-1967)
(1902-1967)
Biographie a écrit:Langston Hughes (1er février 1902 — 22 mai 1967) est un poète, nouvelliste, dramaturge et éditorialiste américain du xxe siècle. Sa renommée est due en grande partie à son implication dans le mouvement culturel communément appelé Renaissance de Harlem qui a secoué Harlem dans les années 1920. Quelques-unes de ses œuvres ont été publiées en France.
De son vrai nom, James Mercer Langston Hughes, Langston Hughes naquit à Joplin dans le Missouri d'une mère professeur, Carrie Langston Hughes et de James Nathaniel Hughes. Après son divorce, le père de Langston émigra dans un premier temps à Cuba puis à Mexico en raison du racisme qu'il subissait aux États-Unis. Après la séparation de ses parents, le jeune Langston quitta le domicile familial pour aller vivre chez une de ses grand-mères, Mary Langston, à Lawrence dans le Kansas. Mary insistera énormément auprès de Langston sur la fierté raciale du peuple noir. Après la mort de sa grand-mère, il ira vivre avec des amis de la famille, James et Mary Reed pendant deux ans. Cette période de la vie de Langston ne se révèle pas heureuse, bien qu'elle influencera considérablement le poète en devenir, en raison notamment d'une vie agitée. Plus tard, il rejoindra sa mère, qui s'est entre-temps remariée, à Lincoln dans l'Illinois pour finalement s'installer à Cleveland dans l'Ohio où il suivra son enseignement secondaire.
À son école de Cleveland, L. Hughes participera au journal étudiant et écrira ses premières nouvelles, poésies et pièces de théâtre. C'est durant cette période qu'il découvrira son amour pour les livres. Parmi les références du jeune poète figurent le poète américain Paul Laurence Dunbar ou encore le poète d'origine suédoise Carl Sandburg. En 1919, L. Hughes ira rejoindre son père à Mexico pour une courte période caractérisée par des tensions entre les deux hommes qui amènera Langston à faire plusieurs tentatives de suicide. Après avoir terminé son enseignement secondaire en juin 1920, Langston retournera voir son père afin de convaincre celui-ci de financer ses études à l'université Columbia. Or, les points de vue des deux hommes divergent: tandis que Langston se voit écrivain, James, le père, espère voir son fils suivre une carrière d'ingénieur. Malgré cela les deux hommes arrivent à se mettre d'accord, et il est décidé que Langston étudiera à Columbia aussi longtemps qu'il poursuivra en parallèle des études d'ingénierie. Ses études à Columbia se révèleront relativement concluantes bien qu'il décidera en 1922 de quitter l'institution ayant subi entre autres le racisme de ses camarades de cours. Sorti de son université, Langston privilégiera les joies de la rue de Harlem à sa scolarité.
Pour vivre, Langston cumule donc les petits métiers comme celui d'équipier sur le S.S Malone qui sillonnera durant l'année 1923 les côtes de l'Afrique occidentale et de l'Europe. Après un court séjour parisien, L. Hughes retournera à Washington où il rejoindra sa mère. De nouveau, Langston cumule les petits boulots avant de devenir l'assistant personnel du professeur Carter G. Woodson à l'Association Pour l'Étude de la Vie et l'Histoire du Peuple Afro-Américain ou "Association for the Study of African American Life and History". Non content des contraintes imposées par le professeur Woodson, Langston passera son temps à écrire. Il quittera finalement son emploi pour celui de serveur dans un hôtel où il fera la rencontre du poète Vachel Lindsay. Impressionné par les quelques poèmes que Langston veut bien lui montrer, Vachel souhaite les voir publier, bien que certains des poèmes de L. Hughes aient été déjà publiés dans divers magazines et son premier recueil en voie de finalisation.
Ses études à l'université de Lincoln en Pennsylvanie, qu'il débutera à la fin des années 1920, se voient sanctionnées en 1943 par l'obtention de l'équivalent américain du doctorat en littérature. Grand voyageur, il multipliera aussi les expéditions à travers le monde bien que se sentant profondément harlémois dans son cœur.
Langston Hughes meurt à l'âge de 65 ans, le 22 mai 1967 à New York des suites d'un cancer de la prostate. Ses cendres ont été dispersées à proximité du Centre Arthur Schomberg pour la Recherche sur la Culture Noire situé à Harlem (véritable nom en anglais : Arthur Schomberg Center for Research in Black Culture).
L'orientation sexuelle de Langston a longtemps été discutée entre des attirances bisexuelle ou homosexuelle mais il est communément admis aujourd'hui parmi ses biographes que certains de ses poèmes révèlent une attirance pour les hommes.
Bibliographie en français :
Histoires de Blancs
L'Ingénu de Harlem
Les Grandes Profondeurs
Portraits de Noirs américains : le dur chemin de la gloire
Hanta- Messages : 1596
Date d'inscription : 03/12/2016
Age : 36
Re: Langston Hughes
Histoires de blancs
Tout d'abord merci aux éditions Complexe car le livre est un bel objet, un joli papier, une couverture de qualité à un prix acceptable.
Recueil de nouvelles dont l'objet principal est la relation entre blancs et noirs avant la lutte pour les droits civiques.
Pas de temporalité, on est un temps dans les Etats du Sud, un temps dans Harlem, finalement les kilomètres ou les ans ne changent pas grand chose à la condition tragique des Noirs.
On est glacé par la fièvre raciste, qu'elle soit douloureusement élogieuse en prêtant une poésie animale à la population Noire qui ne demande pas cet éloge tout aussi insultant que la condamnation de réels abrutis par ailleurs.
J'ai eu mal durant tout l'ouvrage en me demandant comment cela avait pu se produire, un tel contexte et j'ai pensé à aujourd'hui et je me suis dit que malgré l'évolution des choses on n'avait pas bien avancé et pas très vite.
L'écriture est magnifique, les personnages sont tantôt poignants tantôt haïssables. Et l'histoire est tellement scandaleuse qu'il n'y a même pas de moraline.
L'on assiste au destin tragique d'une esclave domestique, d'un jazzman malade, de domestiques manipulés puis de musiciens. On peut être amusé par le point de vue Kierkegaardien sur l'artiste qui est déroulé dans la dernière nouvelle par l'un des personnages. Pas de morale binaire tous les blancs n'étaient pas affreux mais les belles personnes ne faisaient définitivement pas le poids.
mots-clés : #nouvelle #racisme
Tout d'abord merci aux éditions Complexe car le livre est un bel objet, un joli papier, une couverture de qualité à un prix acceptable.
Recueil de nouvelles dont l'objet principal est la relation entre blancs et noirs avant la lutte pour les droits civiques.
Pas de temporalité, on est un temps dans les Etats du Sud, un temps dans Harlem, finalement les kilomètres ou les ans ne changent pas grand chose à la condition tragique des Noirs.
On est glacé par la fièvre raciste, qu'elle soit douloureusement élogieuse en prêtant une poésie animale à la population Noire qui ne demande pas cet éloge tout aussi insultant que la condamnation de réels abrutis par ailleurs.
J'ai eu mal durant tout l'ouvrage en me demandant comment cela avait pu se produire, un tel contexte et j'ai pensé à aujourd'hui et je me suis dit que malgré l'évolution des choses on n'avait pas bien avancé et pas très vite.
L'écriture est magnifique, les personnages sont tantôt poignants tantôt haïssables. Et l'histoire est tellement scandaleuse qu'il n'y a même pas de moraline.
L'on assiste au destin tragique d'une esclave domestique, d'un jazzman malade, de domestiques manipulés puis de musiciens. On peut être amusé par le point de vue Kierkegaardien sur l'artiste qui est déroulé dans la dernière nouvelle par l'un des personnages. Pas de morale binaire tous les blancs n'étaient pas affreux mais les belles personnes ne faisaient définitivement pas le poids.
mots-clés : #nouvelle #racisme
Hanta- Messages : 1596
Date d'inscription : 03/12/2016
Age : 36
Re: Langston Hughes
merci Hanta, un sujet intéressant d'autant comme tu le notes "je me suis dit que malgré l'évolution des choses on n'avait pas bien avancé et pas très vite."
Dernière édition par Bédoulène le Mer 5 Sep - 10:16, édité 1 fois
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21020
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Langston Hughes
J'ai entendu parler de lui via le jazz, il a un poeme mis en musique, connu , accompagné par Charles Mingus.
Ton commentaire est beau, merci, il faut que je le lise un jour.
Ton commentaire est beau, merci, il faut que je le lise un jour.
Nadine- Messages : 4832
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 48
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