Peter Schneider
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Peter Schneider
Peter Schneider (né le 21 avril 1940 à Lübeck) est un écrivain allemand.
Il est le fils d'un compositeur et chef d'orchestre. Il passe son enfance à Kaliningrad et en Saxe puis de 1945 à 1950 à Grainau, près de Garmisch-Partenkirchen, ensuite à Fribourg-en-Brisgau. Après son abitur en 1959, il étudie dans les universités de Fribourg et Munich l'allemand, l'histoire et la philosophie. En 1962, il rejoint l'université libre de Berlin. Durant les élections fédérales de 1965, il a travaillé avec un certain nombre d'écrivains connus dans le "bureau de campagne" du SPD et rédige des discours dans l'équipe de campagne de Willy Brandt.
Il se radicalise ensuite et se fait l'un des organisateurs des mouvements sociaux de 1968 en Allemagne et Europe de l'Est. Par la suite, il devient un temps ouvrier dans les usines Bosch. Plus tard, il enseigne dans une école privée et travaille comme employé d'une radio indépendante. À cause de ses activités politiques, le rectorat de Berlin lui refuse en 1973 un poste d'enseignant, une mesure abrogée en 1976 par une décision du tribunal administratif de Berlin.
Il se consacre alors à l'écriture et travaille à côté comme pigiste. Son roman Lenz, sorti en 1973 connaît un certain succès. Il revient sur ses années de militantisme et décrit sa vie après l'échec de l'utopie et la révolte. En 1979, il reçoit une bourse pour la Villa Massimo.
Peter Schneider écrit depuis romans, nouvelles et scénarios sur ce même sujet au fil du temps à Berlin et après la réunification. Il est également un essayiste influent. Il séjourne à plusieurs reprises en tant que professeur invité à l'université Stanford et de l'université de Princeton aux États-Unis. Il vit à Berlin.
wikipédia
Œuvres en français
Te voilà un ennemi de la Constitution : comment le dossier du professeur Kleff s'est gonflé d'une manière inattendue, Flammarion, 1976
Lenz, Flammarion, 1978
Le Couteau dans la tête, scénario, 1979.
Le Sable aux souliers de Baader : et autres essais pour une décennie de paix, Flammarion, 1980
Le Sauteur de mur, 1983, rééd. 2000
Cet homme-là, 1987 : Page 1
L'Allemagne dans tous ses états, 1991
La Ville des séparations, 1994
Chute libre à Berlin, 2000
Encore une heure de gagnée : comment un musicien juif survécut aux années du nazisme, 2002 : Page 1
La Fête des malentendus, nouvelles, 2004
Pour l'amour de Scylla, 2006
Les Amours de ma mère, 2015 : Page 1
màj le 3/11/2017
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8382
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Re: Peter Schneider
Les amours de ma mère
Ce n'est que sexagénaire, suite à une rupture de son couple, que Peter Schneider a enfin osé ouvrir la boîte qui l'a consciencieusement suivi toute sa vie, la boîte des lettres de sa mère. Sa mère, morte prématurément à 38 ans alors qu'il n'avait que huit ans, qu'il a si peu connue, négligée peut-être, emporté dans ses propres féeries protectrices. Prise dans la tourmente des bombardements de l'Allemagne, sautant de train en train, puis affrontant la faim et l'indigence de l'après-guerre, femme exilée au Sud d'un chef d'orchestre retenu par ses obligations professionnelles ou militaires, le seul être humain qui soit là et qui reste, elle a traîné, protégé, éduqué ses quatre enfants, dépassée mais toujours là.
Seulement, Peter Schneider découvre que cette tourmente était aussi intérieure, cette femme à la fois étayée et détruite par le devoir maternel était une passionnée, une amoureuse spécialiste du ménage à trois, de la confidence-déballage conjugale, de la confession épistolaire sans dissimulation.
C'est l'occasion pour le lecteur de rencontrer un mode de vie rarement raconté, celui des civils pendant la défaite et l'après-guerre allemande; c'est l'occasion pour Peter Schneider de découvrir certaines clés de son histoire familiale et de sa quête personnelle.
L'arrière-fond historique donne une puissance prégnante à ce magnifique portrait de femme dont on ne sait (et l'auteur avec nous) si elle est résolument moderne et sans tabou, ou totalement perdue, écartelée entre un homme-refuge incarnation de la fidélité, et un amour sublime mais totalement insatisfaisant. Au delà de l'histoire intime, les parents de Peter Schneider ont vécu pendant la guerre , ont fréquenté des nazis ou sympathisants, et ainsi l'auteur interroge le pardon que les allemands doivent (ou refusent d') accorder à leurs ascendants : le subtil mélange de la sphère intime et de la sphère publique rend son message universel.
mots-clés : #biographie #famille
Ce n'est que sexagénaire, suite à une rupture de son couple, que Peter Schneider a enfin osé ouvrir la boîte qui l'a consciencieusement suivi toute sa vie, la boîte des lettres de sa mère. Sa mère, morte prématurément à 38 ans alors qu'il n'avait que huit ans, qu'il a si peu connue, négligée peut-être, emporté dans ses propres féeries protectrices. Prise dans la tourmente des bombardements de l'Allemagne, sautant de train en train, puis affrontant la faim et l'indigence de l'après-guerre, femme exilée au Sud d'un chef d'orchestre retenu par ses obligations professionnelles ou militaires, le seul être humain qui soit là et qui reste, elle a traîné, protégé, éduqué ses quatre enfants, dépassée mais toujours là.
C'est un siècle de merde, et pour les femmes un travail d'esclave - rien d'autre !
Seulement, Peter Schneider découvre que cette tourmente était aussi intérieure, cette femme à la fois étayée et détruite par le devoir maternel était une passionnée, une amoureuse spécialiste du ménage à trois, de la confidence-déballage conjugale, de la confession épistolaire sans dissimulation.
lettre à son mari a écrit:Chez moi, c'est le caractère passionné qui façonne la vie et la détruit. Passion, tu n'as pas e droit d'interpréter ce mot de travers, lde e tordre. Ce sont les braises qui nous font croître au-delà de nous-mêmes, qui nous conduisent à nos limite. C'est pour cette raison que je continue à m'y rendre, parce que je sens qu'on vit seulement là où est hors de portée de soi-même.
C'est l'occasion pour le lecteur de rencontrer un mode de vie rarement raconté, celui des civils pendant la défaite et l'après-guerre allemande; c'est l'occasion pour Peter Schneider de découvrir certaines clés de son histoire familiale et de sa quête personnelle.
L'arrière-fond historique donne une puissance prégnante à ce magnifique portrait de femme dont on ne sait (et l'auteur avec nous) si elle est résolument moderne et sans tabou, ou totalement perdue, écartelée entre un homme-refuge incarnation de la fidélité, et un amour sublime mais totalement insatisfaisant. Au delà de l'histoire intime, les parents de Peter Schneider ont vécu pendant la guerre , ont fréquenté des nazis ou sympathisants, et ainsi l'auteur interroge le pardon que les allemands doivent (ou refusent d') accorder à leurs ascendants : le subtil mélange de la sphère intime et de la sphère publique rend son message universel.
mots-clés : #biographie #famille
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8382
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Localisation : Roanne
Re: Peter Schneider
Ça m'a l'air intéressant. Il cite des lettres de sa mère ou il s'agit de reconstruction littéraire ?
(j'ai toujours un petit doute sur ma capacité à endurer les 'confessions' d'un être...)
(j'ai toujours un petit doute sur ma capacité à endurer les 'confessions' d'un être...)
shanidar- Messages : 1592
Date d'inscription : 02/12/2016
Re: Peter Schneider
Oui c’est très intéressant : le mystère des relations de ces êtres, dont Peter Schneider n'a que l'image donnée par les correspondances sauvées. La confrontation à une histoire qui contredit les images qu'il avait et interroge: par les faits privés d'une part (pas si habituel ce mode de vie à ce moment là) et par la relation avec l'histoire (quel lien réel avec le pouvoir nazi). Sur ces deux sujets , quel droit de juger pour le fils?
Et aussi cette femme qui fuit sous les bombardements, de ville en ville, d'un hébergement familial ou amical à l'autre, promiscuité imposée, et repart, ses quatre enfants sous le bras, et cherche à les nourrir, fait de vagues travaux de couture, tat absorbée par cet aspect matériel à assumer et par ses espoirs amoureux, qu'elle ne les voit pas dériver vers des jeux diaboliques (lesquels les empêche eux-même de la voir dériver vers un désespoir mortifère...)
Le texte est parsemé de citations des lettres, en italique. Mes citations sont des textes de lettres. Mais l'essentiel du texte est produit par l'auteur. Il a mis plusieurs années, aidé par une amie, à tout déchiffrer, décrypter, mettre en relation.
Elle écrit à son amant pour capter une attention intermittente. Elle écrit à son mari-confident-point fixe (également ami de l'amant, c'est compliqué) et lui raconte tout avec une impudeur incroyable (une impudeur de sentiment, je veux dire). Elle écrit à sa meilleure amie qui partage la même passion. Cela a l'air vaudevillesque raconté comme ça, mais il n'en est rien. Ce sont des individus que la passion déchire. C'est réellement un témoignage incroyable que Peter Schneider s’est trainé dans cette boite toute sa vie avant d'oser l'ouvrir.
Emportée par mon élan, j'allais te dire que je peux te l'envoyer... et puis je réalise que c'est un livre de la médiathèque ! .
Et aussi cette femme qui fuit sous les bombardements, de ville en ville, d'un hébergement familial ou amical à l'autre, promiscuité imposée, et repart, ses quatre enfants sous le bras, et cherche à les nourrir, fait de vagues travaux de couture, tat absorbée par cet aspect matériel à assumer et par ses espoirs amoureux, qu'elle ne les voit pas dériver vers des jeux diaboliques (lesquels les empêche eux-même de la voir dériver vers un désespoir mortifère...)
Le texte est parsemé de citations des lettres, en italique. Mes citations sont des textes de lettres. Mais l'essentiel du texte est produit par l'auteur. Il a mis plusieurs années, aidé par une amie, à tout déchiffrer, décrypter, mettre en relation.
Elle écrit à son amant pour capter une attention intermittente. Elle écrit à son mari-confident-point fixe (également ami de l'amant, c'est compliqué) et lui raconte tout avec une impudeur incroyable (une impudeur de sentiment, je veux dire). Elle écrit à sa meilleure amie qui partage la même passion. Cela a l'air vaudevillesque raconté comme ça, mais il n'en est rien. Ce sont des individus que la passion déchire. C'est réellement un témoignage incroyable que Peter Schneider s’est trainé dans cette boite toute sa vie avant d'oser l'ouvrir.
Emportée par mon élan, j'allais te dire que je peux te l'envoyer... et puis je réalise que c'est un livre de la médiathèque ! .
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8382
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Peter Schneider
Encore une heure de gagnée : Comment un musicien juif survécut aux années du nazisme
On peut lire ça comme un "simple" roman d'aventure haletant. Konrad Latte , ce jeune pianiste juif, l'un des derniers Juifs dans Berlin qui n'ait pas émigré ou n'ait pas été déporté, survit dans Berlin, de cache en cache, sans baisser la tête, malgré l'absence d'argent, de logement, de papiers et de cartes d'alimentation. Il gagne sa vie comme organiste dans les différentes églises de la ville, puis part sur le front Est diriger un orchestre dans le but de distraire et encourager les soldats, car où est-on le mieux caché que dans la gueule du loup?
C'est tout à fait extraordinaire et palpitant.
Mais Peter Schneider l'a surtout voulu comme un hommage aux Justes qui l'ont aidé, un peu ou beaucoup, une cinquantaine de personnes au moins. Il prend le soin de nommer tous ceux qui sont identifiables et de décrire leur destin. Une seule a été punie pour cela : celle qui lui a donné deux tickets de rationnement-textile pour s'acheter des lacets...
Et c’est là que Peter Schneider insiste : contrairement à ce qu'on a tant dit pour racheter les consciences, cette attitude de solidarité et de résistance était possible.
Passionnant de bout en bout.
mots-clés : #communautejuive #deuxiemeguerre #biographie
On peut lire ça comme un "simple" roman d'aventure haletant. Konrad Latte , ce jeune pianiste juif, l'un des derniers Juifs dans Berlin qui n'ait pas émigré ou n'ait pas été déporté, survit dans Berlin, de cache en cache, sans baisser la tête, malgré l'absence d'argent, de logement, de papiers et de cartes d'alimentation. Il gagne sa vie comme organiste dans les différentes églises de la ville, puis part sur le front Est diriger un orchestre dans le but de distraire et encourager les soldats, car où est-on le mieux caché que dans la gueule du loup?
C'est tout à fait extraordinaire et palpitant.
Mais Peter Schneider l'a surtout voulu comme un hommage aux Justes qui l'ont aidé, un peu ou beaucoup, une cinquantaine de personnes au moins. Il prend le soin de nommer tous ceux qui sont identifiables et de décrire leur destin. Une seule a été punie pour cela : celle qui lui a donné deux tickets de rationnement-textile pour s'acheter des lacets...
Et c’est là que Peter Schneider insiste : contrairement à ce qu'on a tant dit pour racheter les consciences, cette attitude de solidarité et de résistance était possible.
Passionnant de bout en bout.
mots-clés : #communautejuive #deuxiemeguerre #biographie
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topocl- Messages : 8382
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Peter Schneider
Oh la la, j'ai l'impression que tu as découvert une nouvelle pépite, topocl !! (et aucun Peter Schneider à la médiathèque -je l'ai inscrit dans le cahier des achats-)...
shanidar- Messages : 1592
Date d'inscription : 02/12/2016
Re: Peter Schneider
J'en ai encore deux en réserve !
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8382
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Peter Schneider
De quoi nous faire saliver !!
shanidar- Messages : 1592
Date d'inscription : 02/12/2016
Re: Peter Schneider
Cet homme-là
Pas vraiment aimé/compris ce petit livre qui a fait polémique en Allemagne, dit l'éditeur. Cela raconte la confrontation d'un fils qui va rendre visite des années après à son père, qu'il ' a pas connu, ancien criminel de guerre réfugié à Sao Polo.
Le Atropos n’est pas très clair, on ne situe pas toujours le positionnement de chacun. Difficile de savoir ce qui revient à l'auteur ou au traducteur.
Assez obscur.
Mais je ne désespère pas de Peter Schneider pour autant.
Pas vraiment aimé/compris ce petit livre qui a fait polémique en Allemagne, dit l'éditeur. Cela raconte la confrontation d'un fils qui va rendre visite des années après à son père, qu'il ' a pas connu, ancien criminel de guerre réfugié à Sao Polo.
Le Atropos n’est pas très clair, on ne situe pas toujours le positionnement de chacun. Difficile de savoir ce qui revient à l'auteur ou au traducteur.
Assez obscur.
Mais je ne désespère pas de Peter Schneider pour autant.
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8382
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Peter Schneider
Pourtant le sujet semble intéressant (encore mémoriel et historique...) !!
shanidar- Messages : 1592
Date d'inscription : 02/12/2016
Re: Peter Schneider
Encore une heure de gagnée : Comment un musicien juif survécut aux années du nazisme
Des historiens ont estimé qu'entre cinq et dix mille Juifs allemands ont opté pour la clandestinité, et la moitié environ est restée à Berlin. Parmi eux, à peu près deux mille ont survécu à la terreur nazie. Mais même ceux qui, devenus clandestins, furent trahis, découverts et arrêtés, n'auraient pas pu oser cette tentative s'ils n'avaient pas compté sur des amis et des gens de leur connaissance.
(...)
Combien de Berlinois en tout eurent la dignité et le courage de protéger leurs concitoyens juifs des sbires nazis, on ne le saura jamais. Dix mille ? Vingt mille ? Il n'est cependant pas nécessaire de le savoir pour témoigner du respect à cette minorité nullement représentative, mais digne d'admiration.
La vie de Konrad Latte, jeune musicien juif qui parvint à passer la guerre au cœur même de Berlin, est proprement incroyable. Comme l'a très justement dit topocl, son histoire pourrait se lire comme un roman d'aventures haletant. Toujours sur le fil, Konrad a survécut aux raffles et aux dénonciations, vaquant à ses occupations au nez et à la barbes des sbires du IIIème Reich. Mais rien n'aurait été possible sans l'aide de dizaines de Berlinois.
La force de ce texte est de battre en brèche l'idée communément admise selon laquelle il était impossible en Allemagne de résister à la terreur nazie. Car certains l'ont fait. Pour un jour, pour une une nuit, ou même durant des années. Parmi eux, de vrais héros, mais aussi des gens ordinaires qui, une nuit, n'ont pas fermé leur porte à un homme en détresse. Et c'est à tous ces êtres auxquels il doit la vie que Konrad Latte a tenu à rendre hommage.
Ce récit, passionnant de bout en bout, éclaire un pan peu connu de l'histoire allemande. Certains passages sont proprement édifiants, à tel point qu'inclus dans un roman, ils ne seraient guère crédibles. Pourtant, telle fut la vie de Konrad Latte... Je laisse ainsi aux futurs lecteurs le soin de découvrir comment il échappa à la déportation grâce à la pusillanimité du régime bureaucratique nazi...
Un grand merci à topocl de m'avoir fait découvrir découvrir ce texte poignant, qui rend justice à des hommes de l'ombre trop souvent oubliés, et qui montre que, même en plein Berlin, certains ont eu le courage de dire non à la fatalité...
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"Et au plus eslevé trone du monde, si ne sommes assis, que sus notre cul." (Michel de Montaigne)
Armor- Messages : 4589
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 42
Localisation : A l'Aise Breizh
Re: Peter Schneider
Armor a écrit:Un grand merci à topocl de m'avoir fait découvrir découvrir ce texte poignant, qui rend justice à des hommes de l'ombre trop souvent oubliés, et qui montre que, même en plein Berlin, certains ont eu le courage de dire non à la fatalité...
Oui, et un certain nombre ont du le payer très cher....
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8382
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Peter Schneider
merci pour le rappel !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 20994
Date d'inscription : 02/12/2016
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Localisation : En Provence
Re: Peter Schneider
topocl a écrit:Armor a écrit:Un grand merci à topocl de m'avoir fait découvrir découvrir ce texte poignant, qui rend justice à des hommes de l'ombre trop souvent oubliés, et qui montre que, même en plein Berlin, certains ont eu le courage de dire non à la fatalité...
Oui, et un certain nombre ont du le payer très cher....
C'est certain. Ce qui est d'ailleurs d'autant plus incroyable dans l'histoire de Konrad Latte, c'est qu'hormis la jeune femme qui fit de la prison pour lui avoir offert deux tickets de rationnement, personne n'a été inquiété. C'est proprement édifiant !
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Armor- Messages : 4589
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 42
Localisation : A l'Aise Breizh
Re: Peter Schneider
Pendant des années, l'écrivain allemand Peter Schneider s'est déplacé de maison en maison. Et partout il a emmené avec lui la correspondance de sa mère.
Cette mère, il ne l' a pas vraiment connue, elle est morte à 41 ans alors que lui n'en avait que 7.
Un jour, alors que la vieillesse approche, il se décide enfin à lire ses lettres avec une amie qui se prend au jeu au point de s'identifier à l'épistolière.
Il découvre alors avec stupeur qu' elle était une femme stupéfiante.
Mère de 4 enfants qu'elle trimbalait sous les bombardements (on était en 1944).
Qu'elle était aussi une amoureuse incroyable. Une de ces amoureuses qu'aucun homme ne pourra jamais satisfaire.
Et certainement pas son amant, indécis, timoré. Mais à qui elle prête des qualités imaginaires qui suffisent à la faire rêver.
Elle est même de celles qui pensent qu'il n' est pas besoin de la réciprocité pour aimer.
Et puis elle aurait voulu écrire -et là est sans doute l'explication majeure- elle écrit magnifiquement et elle souhaite de toutes ses forces qu'un de ses enfants sera écrivain.
C'est ainsi que l'auteur/narrateur découvre quel etre de flamme et de beauté était
sa mère.
Découverte hautement romanesque évidemment et qui va lui inspirer le livre de sa vie.
In extremis.
Je n' en suis qu' au début, mais je suis bien accroché. Et merci à Topocl !
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Peter Schneider
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8382
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Peter Schneider
Waouh, ça a l'air ..!
Quasimodo- Messages : 5461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 28
Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains européens de langue allemande
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