Mike Leigh
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Mike Leigh
Formation
Ce sont les salles obscures de Salford, petite ville proche de Manchester, qui font aimer le cinéma à Mike Leigh. A dix-sept ans, il fait un passage à la Royal Dramatic School of Acting, avant d'entrer à la Camberwell School of Art, où il étudie la peinture, puis à la Central Art School. Avec The box play, en 1965, il entame une carrière de dramaturge et de metteur en scène, tout en participant aux recherches de théâtres expérimentaux pour la Royal Shakespeare Company. Son premier long métrage, Bleak Moments, en 1971, est suivi d'une période de dix-sept ans où il ne tourne que pour la télévision et continue d'écrire et de monter des pièces de théâtre.
Carrière au cinéma
Avec Bleak moments, en 1971, Mike Leigh filme des êtres incapables de communiquer et s'inscrit dans la tradition de la "small time England", l'Angleterre de tous les jours. C'est la toile de fond des films suivants, à commencer par High hopes (1988), qui traite de la vieillesse et de la communication entre générations. Mike Leigh travaille toujours selon la même méthode, qui a contribué au succès de la pièce Abigail's party (1977) : jamais de scénario écrit au départ, juste quelques grands thèmes et des ébauches de personnages. Les acteurs, des comédiens professionnels, répètent pendant des mois avant le tournage et développent une intimité avec leur rôle tout en donnant forme au scénario. C'est ainsi que se créent des personnages justes, complexes et marquants, comme le "skinhead" - tout droit sorti des années 1980 - de Life is sweet (1990). Cet intérêt pour l'univers petit-bourgeois et la "working class" de l'Angleterre de Mrs. Thatcher marque moins un désir de faire du cinéma réaliste que de dépeindre les absurdités et les angoisses de la vie moderne. C'est dans cette réalité concrète que peut naître l'humour, préoccupation majeure de Mike Leigh. C'est donc une qualité qu'il exige de ses acteurs, ainsi qu'un sens social aigu nécessaire à l'expression des rapports de classes. Dans Naked (1993), Johnny, le personnage principal - un loubard philosophe, froid et cynique, caractérisé par son ambivalence sociale - dénonce l'opportunisme occidental. Certains thèmes reviennent avec régularité, comme la frustration. La stérilité féminine est traitée dans Secrets et mensonges, Palme d'Or à Cannes en 1996, tout comme dans Abigail's party et High hopes. Après Career girls (1997), Mike Leigh prouve qu'il peut aussi s'atteler à la fresque historique burlesque, avec Topsy-Turvy (1999), l'histoire des débuts de l'opérette à Londres à la fin du XIXe siècle. Il s'inscrit donc dans la veine du réalisme anglais, privilégiant les thématiques universelles.
Autres activités
Mike Leigh a accordé beaucoup d'importance au théâtre, mais aussi à la télévision, qui constitue son unique activité entre 1971 et 1988. Ses oeuvres télévisées traitent des mêmes thèmes que ses films de cinéma, tel Grown ups (1980) sur les frustrations familiales, avec des dialogues d'une grande finesse, résultat d'un travail approfondi sur le langage.
Source : bifi.fr
Filmographie (longs métrages/réalisateur) :
1971 Bleak Moments
1988 High Hopes
1990 Life Is Sweet
1992 Naked
1995 Secrets and Lies / Secrets et mensonges
1996 Career Girls / Deux filles d'aujourd'hui
1998 Topsy-Turvy
2001 All or Nothing
2004 Vera Drake
2007 Happy-Go-Lucky / Be Happy
2009 Another Year
2013 Mr. Turner
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Re: Mike Leigh
Un réalisateur dont le Meantime m'avait profondément marqué et que je découvre en quelque sorte sur le tard (tard de "génération intermédiaire" !) mais avec un très grand plaisir. Juste, émouvant, drôle, chaleureux, jamais méchant ?
Avant de reprendre quelques souvenirs (assez récents donc) je commence avec le dernier que j'ai vu :
Secrets & Lies
(Vu recadré d'ailleurs ? merci le DVD ?). Après le décès de sa mère une jeune femme se met en quête de sa mère biologique... femme un peu paumée avec une autre fille jeune famille et un frère photographe qui s'est éloigné bien que habitant la même ville. Ce qu'il faut d'humour pour attaquer de front des manies comportementales qui sont autant d'artifices pour surmonter des traumatismes, quelques faiblesse... Du pathétique mais au bon sens du terme traité avec humour et sérieux. Quelques instants précieux...
Et on peut dire qu'on a un vrai beau film pour parler de deuils finalement et de famille. Presque un feel good movie. Mike Leigh et ses actrices et acteurs (Brenda Blethyn et Timothy Spall en tête) ont un don pour rendre l'insupportablement agaçant nécessaire et mieux que pardonnable.
En plus ce n'est pas moche du tout, le soucis du détail et des confrontations d'images (associées à des catégories sociales) est sensible.
Avant de reprendre quelques souvenirs (assez récents donc) je commence avec le dernier que j'ai vu :
Secrets & Lies
(Vu recadré d'ailleurs ? merci le DVD ?). Après le décès de sa mère une jeune femme se met en quête de sa mère biologique... femme un peu paumée avec une autre fille jeune famille et un frère photographe qui s'est éloigné bien que habitant la même ville. Ce qu'il faut d'humour pour attaquer de front des manies comportementales qui sont autant d'artifices pour surmonter des traumatismes, quelques faiblesse... Du pathétique mais au bon sens du terme traité avec humour et sérieux. Quelques instants précieux...
Et on peut dire qu'on a un vrai beau film pour parler de deuils finalement et de famille. Presque un feel good movie. Mike Leigh et ses actrices et acteurs (Brenda Blethyn et Timothy Spall en tête) ont un don pour rendre l'insupportablement agaçant nécessaire et mieux que pardonnable.
En plus ce n'est pas moche du tout, le soucis du détail et des confrontations d'images (associées à des catégories sociales) est sensible.
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Re: Mike Leigh
Faut que je pense à dire au panda qu'on a enfin un fil Mike Leigh...
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15559
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Re: Mike Leigh
De quoi ?
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Tristram- Messages : 15559
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Re: Mike Leigh
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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Bédoulène- Messages : 21020
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Re: Mike Leigh
Pour la peine.
Meantime (1984)
Meantime je l'avais pris en cours de route lors d'une diffusion tv qui ne date plus d'hier. Le film identifié, il restait à le revoir.
Film de la catégorie "social anglais" ça ne suinte pas franchement la joie et l'optimiste. Un portrait d'Angleterre populaire par le biais d'une famille : papa, maman et les deux gamins plus tout à fait ados et tous sans emploi. On a aussi la tante-sœur qui s'en est mieux sortie et son mari façon classe moyenne standard qui "croit que"... ajouter les jeunes paumés du coin, comme Coxy le skinhead (Gary Oldman).
Le portrait de misère social et le constat de problème est flagrant, mais le film plutôt que de s'orienter sur un discours critique attendu s'attarde plutôt sur les complexes états de désarrois, luttes, résignation mais aussi affection. L'événement est la tentative par la tante de faire bosser le plus jeune des deux fils qui a l'air "à la masse" ou pas dégourdi du tout, Colin (Tim Roth) pour redécorer sa baraque.
Le geste est à la fois sympa et intéressé car c'est du travail au noir à un tarif plancher, le grand frère est peut-être un peu jaloux mais il est aussi choqué et protecteur. Et la pression au milieu des habituelles réactions agressive en famille ou de marginalisation avec le plus ou moins pote skin qui joue à faire peur s'accumule sur Colin jusqu'à...
Pas de grand drame scénaristique, le drame est plus quotidien, profond, désenchanté au possible. Et toutes les mauvaises réactions, les égarements, réflexes, indifférences, usures si elles sont finalement assez cruelles sont avant tout subies, donc ça fait mal. La force de certains liens, surtout le lien fraternel, est particulièrement poignante.
De petites pointes d'humour dans la familiarité des tracasseries et piques en famille, mais d'abord un film qui sonne juste et qui laisse les tensions et les ambivalences faire leur jeu.
Marquant une deuxième fois.
Meantime (1984)
Meantime je l'avais pris en cours de route lors d'une diffusion tv qui ne date plus d'hier. Le film identifié, il restait à le revoir.
Film de la catégorie "social anglais" ça ne suinte pas franchement la joie et l'optimiste. Un portrait d'Angleterre populaire par le biais d'une famille : papa, maman et les deux gamins plus tout à fait ados et tous sans emploi. On a aussi la tante-sœur qui s'en est mieux sortie et son mari façon classe moyenne standard qui "croit que"... ajouter les jeunes paumés du coin, comme Coxy le skinhead (Gary Oldman).
Le portrait de misère social et le constat de problème est flagrant, mais le film plutôt que de s'orienter sur un discours critique attendu s'attarde plutôt sur les complexes états de désarrois, luttes, résignation mais aussi affection. L'événement est la tentative par la tante de faire bosser le plus jeune des deux fils qui a l'air "à la masse" ou pas dégourdi du tout, Colin (Tim Roth) pour redécorer sa baraque.
Le geste est à la fois sympa et intéressé car c'est du travail au noir à un tarif plancher, le grand frère est peut-être un peu jaloux mais il est aussi choqué et protecteur. Et la pression au milieu des habituelles réactions agressive en famille ou de marginalisation avec le plus ou moins pote skin qui joue à faire peur s'accumule sur Colin jusqu'à...
Pas de grand drame scénaristique, le drame est plus quotidien, profond, désenchanté au possible. Et toutes les mauvaises réactions, les égarements, réflexes, indifférences, usures si elles sont finalement assez cruelles sont avant tout subies, donc ça fait mal. La force de certains liens, surtout le lien fraternel, est particulièrement poignante.
De petites pointes d'humour dans la familiarité des tracasseries et piques en famille, mais d'abord un film qui sonne juste et qui laisse les tensions et les ambivalences faire leur jeu.
Marquant une deuxième fois.
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Re: Mike Leigh
Vu Secrets & Lies. Ça valait l'ouverture d'un fil, ce reportage sur l'Angleterre profonde (et pas que l'Angleterre) : très bien traité (et joué), sans concession.
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15559
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Mike Leigh
ah. je n'ai pas complètement oublié, on continue :
Life Is Sweet (1991)
Bienvenue dans la petite vie qui va comme elle va d'une famille de banlieusard et de leurs improbables amis. Tout le monde avec des styles très early 90's... mais pas tout le monde au chômage. En plus c'est une comédie. Quand même, et avec la petite musique qui va bien avec.
Certes il faut bien un peu de galères et surtout des envies de rebondir qui se baladent au point mort. Et de l'alcool et des clopes, et les blagues en dessous de la ceinture de la mère.
Humour désenchanté mais franchement beau portrait de famille lambda avec ses coups durs de fond, avec la fille anorexique et un peu paumée dans le mur. Encore de beaux portraits de chaleur familiale primaire, adossés au mur de la chambre ou en pudique glandouille au fond du jardin. Jamais on ne perd de vue, derrière la routine, la puissance et la souffrance latente ou non qui habite les personnages. Bonnes pâtes oui, mais beaux personnages.
Mélange étonnant et émouvant, pince sans rire, un peu téléphoné sans que ça pose problème. Vrai feel good movie de l'improbable quotidien ?
Bande-annonce avec la petite musique :
(Récup).
Life Is Sweet (1991)
Bienvenue dans la petite vie qui va comme elle va d'une famille de banlieusard et de leurs improbables amis. Tout le monde avec des styles très early 90's... mais pas tout le monde au chômage. En plus c'est une comédie. Quand même, et avec la petite musique qui va bien avec.
Certes il faut bien un peu de galères et surtout des envies de rebondir qui se baladent au point mort. Et de l'alcool et des clopes, et les blagues en dessous de la ceinture de la mère.
Humour désenchanté mais franchement beau portrait de famille lambda avec ses coups durs de fond, avec la fille anorexique et un peu paumée dans le mur. Encore de beaux portraits de chaleur familiale primaire, adossés au mur de la chambre ou en pudique glandouille au fond du jardin. Jamais on ne perd de vue, derrière la routine, la puissance et la souffrance latente ou non qui habite les personnages. Bonnes pâtes oui, mais beaux personnages.
Mélange étonnant et émouvant, pince sans rire, un peu téléphoné sans que ça pose problème. Vrai feel good movie de l'improbable quotidien ?
Bande-annonce avec la petite musique :
(Récup).
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Re: Mike Leigh
Mr Turner
Dickensien dans les rapports à l'establishment ou les saillies du peintre aux splendides marines (entr'autres thèmes), avec de superbes vues d'ailleurs du lumineux environnement qui l'inspira, et des acteurs formidables, c'est un film qu'on ne regrette pas d'avoir vu (et qui ramène justement à l'oeuvre extraordinaire du sujet, dans la continuation de Gellée et le Lorrain).
Fort humain, sa grommelante silhouette ovoïde...
Dickensien dans les rapports à l'establishment ou les saillies du peintre aux splendides marines (entr'autres thèmes), avec de superbes vues d'ailleurs du lumineux environnement qui l'inspira, et des acteurs formidables, c'est un film qu'on ne regrette pas d'avoir vu (et qui ramène justement à l'oeuvre extraordinaire du sujet, dans la continuation de Gellée et le Lorrain).
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Tristram- Messages : 15559
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Mike Leigh
Qui ne font qu'unTristram a écrit: dans la continuation de Gellée et le Lorrain.
ArenSor- Messages : 3366
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: Mike Leigh
J'ai l’œil, quand même ! (moi qui pensais confondre parfois certains couchers de soleil de Turner ou de Gellée ou Le Lorrain!)
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Tristram- Messages : 15559
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Mike Leigh
Il m'avait un peu gonflé l'acteur à faire que grogner !
Petit instant potins : lu récemment que selon Charlotte Gainsbourg, ou Monica Bellucci, j'sais plus, ce Mike Leigh était un vrai goujat dans la vie !
Je sais pas pourquoi j'écris ça d'ailleurs.
Petit instant potins : lu récemment que selon Charlotte Gainsbourg, ou Monica Bellucci, j'sais plus, ce Mike Leigh était un vrai goujat dans la vie !
Je sais pas pourquoi j'écris ça d'ailleurs.
Invité- Invité
Re: Mike Leigh
J'avais bien aimé aussi son Mr. Turner. Des effets numériques mais qui passent, un personnage excessif... et frustrant mais qui passe aussi. Frustrant car frustré ? On retrouve des problèmes de communicabilité qui ici trouvent la lumière et la peinture comme dérivatif, comme exutoire. Et puis une frustration et un génie créatif qui ont aussi une origine dans de violentes oppositions de condition.
(Quand il a une idée en tête il ne doit pas lâcher l'affaire facilement ce Mike Leigh ?)
(Quand il a une idée en tête il ne doit pas lâcher l'affaire facilement ce Mike Leigh ?)
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Re: Mike Leigh
soit, mais pas avec tout le monde (comme son père, sur la vue que justement tu postes).Animal a écrit:problèmes de communicabilité
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Tristram- Messages : 15559
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Mike Leigh
probable oui. j'ai perdu des morceaux dans ma mémoire. c'est le genre de différentiel très concret qui apporte de la complexité au caractère ? Doublé d'un idéalisme en lien avec le travail de la peinture ?
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Re: Mike Leigh
Il était plutôt entier et avait ses têtes (voir les brefs rapports aigre-doux avec sa sèche épouse et ses deux filles). On le devine sensible dans ses relations avec la logeuse _ mais pas expansif pour un sou hors de la toile. On comprend qu'il avait de l'humour et de l'humeur (reprises de tableaux sur le vif lors d'expositions).
La personne de Turner n'est finalement pas très investiguée ; le bonhomme fonçait dans son truc, c'est tout (et on ne s'en plaindra pas a posteriori je pense).
Il semble que Leigh ait regroupé (fidèlement) ce qu'on sait de sa vie (point de vue assez externe donc).
La personne de Turner n'est finalement pas très investiguée ; le bonhomme fonçait dans son truc, c'est tout (et on ne s'en plaindra pas a posteriori je pense).
Il semble que Leigh ait regroupé (fidèlement) ce qu'on sait de sa vie (point de vue assez externe donc).
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Tristram- Messages : 15559
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Mike Leigh
Arturo a écrit:Il m'avait un peu gonflé l'acteur à faire que grogner !
Personnellement j'ai trouvé la prestation de cet acteur tout simplement splendide! Puis, je me suis demandé d'où je connaissais cet acteur? Et voilà: c'est le personnage du frère plutôt "riche", mais si attentif et bien avec sa soeur dans "Secrets et mensonges". Là, il est d'une douceur- à ne pas croire qu'il s'agit du même acteur!
Très impressionnant!
tom léo- Messages : 1353
Date d'inscription : 04/12/2016
Localisation : Bourgogne
Re: Mike Leigh
J'ai regardé Another Year aussi, et c'est à croire que Leigh ne filme que pour présenter les performances des acteurs (ici surtout l'actrice centrale) !
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Tristram- Messages : 15559
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Mike Leigh
All or Nothing (2001)
Une petite famille et ses voisins dans des immeubles pourris de la banlieue de Londres. Elle est caissière et il est chauffeur Uber avant l'heure, la fille fait le ménage dans une maison de retraite, le gamin tape dans un ballon dehors.
Résignation, lassitude, les fins de mois difficiles pèsent sur le moral et la vie de famille. Le quotidien est d'ennui et de demi-engueulades rituelles. Dans l'appart d'à côté l'alcool est trop présent, dans un autre on fait contre mauvaise fortune bon cœur...
Pas très réjouissant mais il y a la rassurante beauté "normale" des vagues espoirs, d'une douce combativité et de l'incapacité à affirmer un lien essentiel. Jusqu'à quoi ? A un changement, à un événement qui force l'ouverture.
Le genre de film qui fait paradoxalement du bien et évite tout racolage. Et il ne manque pas non plus d'humour.
(Et Marie cette scène de repas en famille tu en trouves quoi ?)
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