Robert Guédiguian
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Robert Guédiguian
Robert Guédiguian
(Né en 1953)
(Né en 1953)
né le 3 décembre 1953 à Marseille, Prix Louis Delluc 1997 pour "Marius et Jeannette"
Sur ce réalisateur Marseillais je ne puis m'empêcher d'apporter mon opinion personnelle, et je m'en excuse d'avance car elle est trés orientée, Guédiguian est un de mes cinéastes préféré, je suis un inconditionnel, bien que je ne partage pas toutes ses idées. C'est un homme qui à l'égal d'Yves Robert (aidé par Pagnol) et si ce n'est beaucoup mieux a su rendre l'âme Marseillaise perceptible aux gens du noord..Guédiguian c'est le cinéaste des petites gens, des ouvriers, des personnes qui subissent et souffrent de l'évolution de la société, du modernisme et si l'on me permet de me servir d'un terme chimique : de la dénaturation des sentiments et de l'ordre du monde, de l'ordre d'un monde avec d'un côté les patrons, de l'autre les ouvriers, d'un côté le mal de l'autre le bien. Guédiguian avec un oeil de chirurgien trifouille là où ca fait mal, perturbe les bourgeois avec "Marius et Jeannette" mais rend mal à l'aise une certaine vision politique qui ronronnait bien à l'aise dans ses pantoufles avec la certitude d'être du bon côté de la faucille avec "Les neiges du Kilimandjaro"...Guédiguian c'est Marseille et Marseille (mais surtout l'Estaque) c'est Guédiguian. Ah oui ne pas oublier ses acteurs fétiches : Ariane Ascaride, Jean Pierre Darroussin, Gérard Meylan, et bien d'autres, Guédiguian c'est le cinéma entre "collègues"...
Filmographie :
1980 : Dernier Été
1985 : Rouge Midi
1985 : Ki lo sa ?
1991 : Dieu vomit les tièdes
1993 : L'argent fait le bonheur
1995 : À la vie, à la mort !
1997 : Marius et Jeannette
1998 : À la place du cœur
2000 : À l'attaque !
2000 : La ville est tranquille
2002 : Marie-Jo et ses deux amours
2004 : Mon père est ingénieur
2005 : Le Promeneur du Champ-de-Mars
2006 : Le Voyage en Arménie
2008 : Lady Jane
2009 : L'Armée du crime
2011 : Les Neiges du Kilimandjaro
2014 : Au fil d'Ariane
2015 : Une histoire de fou (d'après le roman La Bombe de José Antonio Gurriarán)
Marius et Jeannette
Chamaco- Messages : 4279
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Chamaco- Messages : 4279
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Re: Robert Guédiguian
vu "Marius et Jeannette" et Marie-Jo et ses deux amours (mais je compte en voir d'autres)
merci Chamaco !
merci Chamaco !
_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21020
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Re: Robert Guédiguian
Les neiges du Kilimandjaro
Chamaco- Messages : 4279
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Re: Robert Guédiguian
c'est noté Chamaco !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
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Bédoulène- Messages : 21020
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Re: Robert Guédiguian
Je ne regarde jamais la télévision, et hier soir, j'ai eu la chance de voir une émission consacrée à ce réalisateur que j'apprécie énormément : il y parle, à un moment , de Tchékov et m'a donné une folle envie de découvrir cet écrivain que j'avoue ne pas connaitre. Il en a dit son admiration.
Invité- Invité
Re: Robert Guédiguian
La Villa
Pour ce film le réalisateur Robert Guédiguian fait tourner sa bande d'acteurs vieillissants avec lui physiquement, mais pour le mental le compte n'y est pas. Le début du film est un constat, l'occasion de faire le point en filigrane de la scène de théatre antique qu'est le cadre de la calanque méjean d'une beauté époustouflante, Guédiguian est le cinéaste-peintre de Marseille. Dans ce cadre antique digne des premiers grecs deux frères et une soeur se retrouvent au chevet de leur père en fin de vie mais resistant comme le roc de la calanque à laquelle il est fixé comme un fruit de mer.
Chacun d'entre eux apporte l'écume d'une vie qui ne les a pas épargnés, le lien de cette rencontre est Armand le frère qui tient le restaurant, poumon de la calanque,joué par Gérard Meylan, le pilier de la famille qui expie la culpabilité de la mort de sa petite nièce la fille de sa soeur Angèle (Ariane Ascarides) et en même temps se dévoue à son père pour le garder à domicile.
L'autre frère, Joseph, est le révolutionnaire, l'idéaliste, celui qui voyage avec son discours, et trimbale avec lui une jeunette qu'il a conquis lors de réunions sur les bancs de la fac, mais son aura s'épuise et la jeunette commence à regarder ailleurs, facilitant la prise de conscience de Joseph qu'une page est tournée et qu'un retour aux racines apparaît possible.
Angèle est actrice de film et de théatre apparement, elle est consciente des dégâts de l'âge sur sa personne, elle porte le deuil de sa petite fille et se referme sur elle même comme une coquille d'huitre, jusqu'à ce que....
Autour de ces trois on retrouve des personnages secondaires aperçus dans d'autres films de Guédiguian, secondaires mais qui n'en sont pas moins importants pour fixer le cadre, l'atmosphère de l'histoire, aider à comprendre la fin d'une époque, une époque finissante à l'image de cette calanque désertée en automne par les propriétaires qui n'en voient plus que le moyen de louer à de bons prix en été et désertent les lieux aux premiers frimas, laissant les habitants du restaurant et l'unique pêcheur du coin seuls devant la vie qui s'écoule, qui s'écroule lentement dans ce cadre somptueux.
Dans ce film où les idées de Guédiguian sont sous-jacentes à l'action lente et déliquescente du scénario on pourrait être poussé à sortir souvent le mouchoir ou se retrouver au bord du suicide si une lueur d'espoir en la personne de trois jeunes enfants (une soeur et deux frères, quelle coïncidence?) ne venaient s'échouer sur les rochers arides, porteurs de sève et de renouveau, trois petits rescapés (miraculeux? comme ces ex-votos des siècles passés) qui ne demandent qu'à vivre..
Dans ce film aucun dialogue n'est inutile, les choses sont dites sans insistance, c'est du grand Guédiguian, avec des acteurs au top et mention spéciale à Robinson Stevenin dans son rôle de pêcheur, Robinson Stevenin la future graine du cinéma (loin d'être fini) de Guédiguian???
Pour ce film le réalisateur Robert Guédiguian fait tourner sa bande d'acteurs vieillissants avec lui physiquement, mais pour le mental le compte n'y est pas. Le début du film est un constat, l'occasion de faire le point en filigrane de la scène de théatre antique qu'est le cadre de la calanque méjean d'une beauté époustouflante, Guédiguian est le cinéaste-peintre de Marseille. Dans ce cadre antique digne des premiers grecs deux frères et une soeur se retrouvent au chevet de leur père en fin de vie mais resistant comme le roc de la calanque à laquelle il est fixé comme un fruit de mer.
Chacun d'entre eux apporte l'écume d'une vie qui ne les a pas épargnés, le lien de cette rencontre est Armand le frère qui tient le restaurant, poumon de la calanque,joué par Gérard Meylan, le pilier de la famille qui expie la culpabilité de la mort de sa petite nièce la fille de sa soeur Angèle (Ariane Ascarides) et en même temps se dévoue à son père pour le garder à domicile.
L'autre frère, Joseph, est le révolutionnaire, l'idéaliste, celui qui voyage avec son discours, et trimbale avec lui une jeunette qu'il a conquis lors de réunions sur les bancs de la fac, mais son aura s'épuise et la jeunette commence à regarder ailleurs, facilitant la prise de conscience de Joseph qu'une page est tournée et qu'un retour aux racines apparaît possible.
Angèle est actrice de film et de théatre apparement, elle est consciente des dégâts de l'âge sur sa personne, elle porte le deuil de sa petite fille et se referme sur elle même comme une coquille d'huitre, jusqu'à ce que....
Autour de ces trois on retrouve des personnages secondaires aperçus dans d'autres films de Guédiguian, secondaires mais qui n'en sont pas moins importants pour fixer le cadre, l'atmosphère de l'histoire, aider à comprendre la fin d'une époque, une époque finissante à l'image de cette calanque désertée en automne par les propriétaires qui n'en voient plus que le moyen de louer à de bons prix en été et désertent les lieux aux premiers frimas, laissant les habitants du restaurant et l'unique pêcheur du coin seuls devant la vie qui s'écoule, qui s'écroule lentement dans ce cadre somptueux.
Dans ce film où les idées de Guédiguian sont sous-jacentes à l'action lente et déliquescente du scénario on pourrait être poussé à sortir souvent le mouchoir ou se retrouver au bord du suicide si une lueur d'espoir en la personne de trois jeunes enfants (une soeur et deux frères, quelle coïncidence?) ne venaient s'échouer sur les rochers arides, porteurs de sève et de renouveau, trois petits rescapés (miraculeux? comme ces ex-votos des siècles passés) qui ne demandent qu'à vivre..
Dans ce film aucun dialogue n'est inutile, les choses sont dites sans insistance, c'est du grand Guédiguian, avec des acteurs au top et mention spéciale à Robinson Stevenin dans son rôle de pêcheur, Robinson Stevenin la future graine du cinéma (loin d'être fini) de Guédiguian???
Chamaco- Messages : 4279
Date d'inscription : 02/12/2016
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Localisation : Corse du sud
Re: Robert Guédiguian
Ah, je me doutais que ça allait te plaire !
Bon, ce n'était pas l'enfer, quand même , mais c'était pavé de bonnes intentions... et terriblement théâtral.
J'aimais bien Guédiguian, avant
(Quand à l'espoir incarné par les trois enfants, et bien, je ne vois pas leur avenir si rose que ça)
Bon, ce n'était pas l'enfer, quand même , mais c'était pavé de bonnes intentions... et terriblement théâtral.
J'aimais bien Guédiguian, avant
(Quand à l'espoir incarné par les trois enfants, et bien, je ne vois pas leur avenir si rose que ça)
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
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Localisation : Roanne
Re: Robert Guédiguian
Je serai toujours un éternel optimiste,(va falloir que je prenne un peu de recul avec le forum ) ce qui chagrine mes enfants eux qui pensent que l'avenir sera sombre, trop de pessimisme amène le pessimisme (c'est vrai que le film manquait un peu d'humour, pourtant il y avait matière, et le seul passage que je puis qualifier de théatral est la scène entre Angèle et le pêcheur, mais c'était tellement gros qu'il ne fallait pas le prendre au premier degré)
donc tu n'as pas aimé ?
donc tu n'as pas aimé ?
Dernière édition par Chamaco le Jeu 7 Déc - 8:38, édité 1 fois
Chamaco- Messages : 4279
Date d'inscription : 02/12/2016
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Localisation : Corse du sud
Re: Robert Guédiguian
merci Chamaco !
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Bédoulène- Messages : 21020
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Robert Guédiguian
Non, je n'ai pas aimé. j'ai trouvé cette accumulation de faits extraordinaires tristement pathétique.
Quand à l'aspect théâtral, c’est au niveau des mouvements des personnages au sein des groupes, et pour les dialogues, tellement "profonds" qu'ils ne sonnent jamais naturels à mon oreille.
(mais j'ai adoré ton bouquet de fleurs, merci!)
Quand à l'aspect théâtral, c’est au niveau des mouvements des personnages au sein des groupes, et pour les dialogues, tellement "profonds" qu'ils ne sonnent jamais naturels à mon oreille.
(mais j'ai adoré ton bouquet de fleurs, merci!)
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Robert Guédiguian
pour l'accumulation je ne l'ai pas ressentie comme cela, on est à un moment où ces gens ont une decision à prendre par rapport à leur fin de vie, la décrépitude de leur père est l'élément déclancheur, lorsque l'on est en présence de la mort proche d'un familier ce genre de situation peut se produire
A voir pour le prochain Guediguian, content que mes fleurs t'aient plu, je les ai choisies parfumées et subtiles mais sans excès.
- Spoiler:
- perso à la mort de mon père j'ai décidé de prendre ma retraite et de profiter de la vie, c'était il y a 14 ans et je ne regrette pas...C'est pas du théatre cela mi amiga....
A voir pour le prochain Guediguian, content que mes fleurs t'aient plu, je les ai choisies parfumées et subtiles mais sans excès.
Chamaco- Messages : 4279
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 77
Localisation : Corse du sud
Re: Robert Guédiguian
Oui, mais
Mais ce n'est pas nouveau qu'on n'a pas forcément les mêmes goûts !
- Spoiler:
- pendant cette même semaine de remise en question, les voisins se suicident, leur fils trouve l'amour, et ils récupèrent des enfants migrants (qu'ils n'hésitent pas à faire manger dans la véranda au vu de tout le monde alors que les militaires passent régulièrement).
Quant à l’histoire d'amour de Robinson Stevenin, elle est un peu rocambolesque à mon gout
Mais ce n'est pas nouveau qu'on n'a pas forcément les mêmes goûts !
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Robert Guédiguian
après tout peut être ai-je un penchant pour les accumulations..???
Chamaco- Messages : 4279
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 77
Localisation : Corse du sud
Re: Robert Guédiguian
Petite vidéo sur l'Estaque de Guédiguian :
c'est ici
c'est ici
Chamaco- Messages : 4279
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 77
Localisation : Corse du sud
Re: Robert Guédiguian
avec des amis, nous avons mangé la soupe au pistou, sous le viaduc, sur les rochers
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Bédoulène- Messages : 21020
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Robert Guédiguian
Des supers instants de vie
Chamaco- Messages : 4279
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 77
Localisation : Corse du sud
Re: Robert Guédiguian
J'ai vu Marius et Jeannette, dans mon enfance / adolescence, plus tellement de souvenirs si ce n'est l'accent méridional.
Plus récemment, Le voyage en Arménie. Très beau film sur le retour aux racines, l'introspection, la quête identitaire dans le monde moderne, les différences d'attente entre les Occidentaux et les Arméniens, et une envie d'aller visiter l'Arménie et le Caucase.
Encore plus récemment : Gloria Mundi,
On prend les mêmes acteurs principaux, et on part sur autre chose, cette fois une vision beaucoup plus sombre de notre époque, sur l'ubérisation de nos vies, les promesses non tenues d'un mode de vie annoncé pour les nouvelles générations, perdues dans l'individualisme, l'argent pour rêver ou survivre, le sexe et la drogue pour pimenter un quotidien peu reluisant, des vies totalement vides dès qu'on creuse ; là où les anciennes générations ont aussi leurs problèmes mais font davantage preuve de solidarité. Tout ceci semble un peu caricatural, mais tout de même le tableau d'une époque, la nôtre. Les trois acteurs principaux semblent avoir pris un bon coup de vieux, et sont toujours un peu dans le même registre : Darroussin en mari et père effacé mais au grand coeur, Meylan toujours le marginal dur au grand coeur, et Ascaride la force tranquille.
Plus récemment, Le voyage en Arménie. Très beau film sur le retour aux racines, l'introspection, la quête identitaire dans le monde moderne, les différences d'attente entre les Occidentaux et les Arméniens, et une envie d'aller visiter l'Arménie et le Caucase.
Encore plus récemment : Gloria Mundi,
On prend les mêmes acteurs principaux, et on part sur autre chose, cette fois une vision beaucoup plus sombre de notre époque, sur l'ubérisation de nos vies, les promesses non tenues d'un mode de vie annoncé pour les nouvelles générations, perdues dans l'individualisme, l'argent pour rêver ou survivre, le sexe et la drogue pour pimenter un quotidien peu reluisant, des vies totalement vides dès qu'on creuse ; là où les anciennes générations ont aussi leurs problèmes mais font davantage preuve de solidarité. Tout ceci semble un peu caricatural, mais tout de même le tableau d'une époque, la nôtre. Les trois acteurs principaux semblent avoir pris un bon coup de vieux, et sont toujours un peu dans le même registre : Darroussin en mari et père effacé mais au grand coeur, Meylan toujours le marginal dur au grand coeur, et Ascaride la force tranquille.
Invité- Invité
Re: Robert Guédiguian
Arturo a écrit:
Encore plus récemment : Gloria Mundi,
On prend les mêmes acteurs principaux, et on part sur autre chose, cette fois une vision beaucoup plus sombre de notre époque, sur l'ubérisation de nos vies, les promesses non tenues d'un mode de vie annoncé pour les nouvelles générations, perdues dans l'individualisme, l'argent pour rêver ou survivre, le sexe et la drogue pour pimenter un quotidien peu reluisant, des vies totalement vides dès qu'on creuse ; là où les anciennes générations ont aussi leurs problèmes mais font davantage preuve de solidarité. Tout ceci semble un peu caricatural,
Ah, tiens, tu trouves ? Je n'ai pas eu ce sentiment mais tout dépend de son parcours. Ce film, c'est pourtant la vie de beaucoup : des couples qui ont des boulots qui permettent à peine de finir les mois, des femmes qui travaillent la nuit pour être mieux payées, des employées qu'on ne garde que la période d'essai parce que financièrement c'est plus rentable, et ceux qui vivent sur la détresse des autres et qui les humilient, en prime.
J'ai connu des femmes obligées de prendre le dernier métro, d'attendre l'heure d'embauche en salle de repos parce que'il n'y avait pas de transports publics pour cet horaire pour faire un travail à la chaîne dans des conditions physiques pénibles... Elles méritent qu'on parle d'elles !
Terrible la phrase de Gérard Meylan, à un moment du film : quelque chose comme "dehors ou dedans c'est la même chose pour moi." en parlant de la prison...
Invité- Invité
Re: Robert Guédiguian
Pour le côté caricatural, je pensais surtout aux jeunes individualistes, accros au sexe, à la tromperie pour se sentir exister, à la cocaïne, tandis que les anciens se serrent les coudes. Je ne dis pas que ça n'existe pas, mais c'est l'effet que ça m'a donné. Après le tableau global correspond en effet à des réalités.
Invité- Invité
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Des Choses à lire :: Discussions arts divers :: Cinéma, TV et radio :: Réalisateurs
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