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Éric Laurrent

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amour - Éric Laurrent Empty Éric Laurrent

Message par Tristram Jeu 28 Mar - 23:02

Éric Laurrent
né en 1966

amour - Éric Laurrent Eric-l10

Éric Laurrent est un romancier français né en 1966 à Clermont-Ferrand. Il vit à Paris.
Son œuvre, entamée en 1995 avec Coup de foudre, se distingue1 d'autres œuvres de la génération postmoderne par un style que l'on pourrait qualifier de maniériste ou de baroque. Comme d'autres auteurs postmodernes, Éric Laurrent pratique abondamment l'intertextualité, utilisant chacun de ses romans non comme une réécriture d'une œuvre classique, mais bien davantage comme un hommage burlesque au patrimoine littéraire mondial. Ainsi, par exemple, le cocasse roman d'espionnage Les atomiques, son deuxième roman, joue sur une relecture de la Divine Comédie de Dante. L'intertextualité peut, dans certains cas, relever davantage de l'intermédialité, comme dans le cas de son premier roman, construit autour de la présence en creux du tableau la Naissance de Vénus de Botticelli.

Œuvres

• Coup de foudre, roman (Minuit, 1995) – Prix Fénéon
• Les Atomiques, roman (Minuit, 1996)
• Liquider, roman (Minuit, 1997)
• Remue-ménage, roman (Minuit, 1999)
• Dehors, roman (Minuit, 2000)
• Ne pas toucher, roman (Minuit, 2002)
• À la fin, roman (Minuit, 2004)
• Clara Stern, roman (Minuit, 2005)
• Renaissance italienne, roman (Minuit, 2008)
• Les Découvertes, roman (Minuit, 2011) – Prix Wepler
• Berceau, récit (Minuit, 2014)
• Un beau début, roman (Minuit, 2016) Prix Alexandre-Vialatte

Toutes ces infos proviennent de Wikipédia...

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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
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Message par Tristram Jeu 28 Mar - 23:15

Renaissance italienne

amour - Éric Laurrent Renais10

Présenté comme une suite de Clara Stern (roman que j’ai lu, ce qui m’a peu servi dans celui-ci au vu de ce que je m’en ramentois), c’est l’histoire du narrateur, écrivain et correcteur (de français), sinon libertin et jouisseur, cherchant l’oubli de ladite femme en Italie, et y rencontrant une autre. Topos : la Toscane et les peintres de la Renaissance ; marivaudage et langue classique.
Il y a du proustien dans le style, de l’homme à femmes dans la suffisance, c’est à la fois brillant et laborieux, sur le mode plaisant ou de la prouesse littéraire ; virtuosité du langage certes, mais aussi artificialité et complaisance, permettant quand même de revisiter un lexique autrement délaissé. Ainsi, sonnant comme anglicismes, le pourtant naturel « incrédible », le « recordable » qui est un vieux rappel au su par cœur, tout cela comme « une légère brume palpabilisait l’air »…
« Pareille à cette masse de sons confus qu’on entend monter de la fosse d’un orchestre juste avant l’ouverture d’un opéra, une rumeur s’élevait en moi dans le même temps, grosse d’une multitude de phrases entremêlées, indistinctes, qui semblaient lutter les unes contre les autres pour s’imposer à ma conscience, comme si chacune eût voulu me révéler quelque chose : "Saisis-moi au passage si tu en as la force, me disaient-elles, et tâche à résoudre l’énigme du bonheur que je te propose." Et soudain je compris : c’était l’idée d’un livre qui éclosait en moi, dont ce magma de mots formait les prémices. »

« "Non, me fut-il opposé, je ne te demande pas de me résumer ton livre, mais de me raconter l’histoire telle que tu l’as vraiment vécue." C’est alors que je m’avisai que j’en étais proprement incapable, pour la raison que la plupart des faits qui me revenaient à l’esprit ne se présentaient pas tels qu’ils s’étaient déroulés, ou, plus exactement, tels que je me les étais rappelés avant que d’en tirer matière, mais bien tels que je les avais racontés par écrit – ou, pour être plus juste, tels que je les avais affabulés, la nature fatalement lacunaire du souvenir, ainsi que l’efficacité et la cohérence narratives du récit dans lequel je les avais insérés (et aussi la volonté de préserver l’intimité des personnes existantes que je mettais en scène, dont Clara Stern en premier lieu), m’ayant contraint de leur faire subir de substantielles transformations, elles-mêmes, au reste, précédées par celles, plus insensibles, plus graduelles, mais non moins insignes, que le temps leur avait imprimées (car, on le sait, il n’est aucune trace mnésique fixe) –, et cela, qui plus est, sans qu’il me fût loisible de retrouver leur forme originelle, celle-ci ayant été sinon entièrement effacée, à tout le moins grandement estompée par leur version romancée, exactement comme l’est la première écriture d’un palimpseste par celle qui la recouvre. Et ce phénomène, je le mesurais soudain, n’affectait pas seulement les souvenirs de mon histoire avec Clara Stern, mais tout bonnement l’ensemble des éléments autobiographiques que j’avais placés au cœur de mes précédents ouvrages, si bien que, dans une proportion non négligeable, et qui, je le sentais, ne pourrait qu’aller croissant, la mémoire que j’avais de ma propre existence était en partie une mémoire inventée ou recréée, livresque, pourrait-on dire, d’autant plus que, au fil des ans, étaient venus s’y agréger les épisodes purement fictifs que mes romans relataient, épisodes que mon esprit avait en effet fini par assimiler exactement comme s’ils eussent émané de la réalité objective et que j’en eusse été l’acteur ou le témoin, au lieu que le simple démiurge, de sorte qu’il m’était désormais presque impossible, sauf au prix d’un effort intellectuel, de dissocier parmi mes souvenirs ce qui ressortissait à l’univers imaginaire de mes romans de ce qui provenait de ma propre vie. C’est ainsi que le romancier que j’étais devenu avait métamorphosé, remodelé, voire fabriqué pour une bonne part l’être que j’avais été, non seulement, donc, en travestissant son passé, mais, livre après livre, en lui en inventant un autre, ou, plus exactement, d’autres – autant, en fait, que j’avais créé de personnages, dont, pour chacun, la vie s’était tout simplement fondue dans la mienne. De là ce sentiment soudain d’être sinon en dehors de moi, à tout le moins de n’être plus tout à fait moi, sans que je susse toutefois s’il me fallait en la circonstance parler d’extension ou de dissolution de mon identité. »

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Message par topocl Ven 29 Mar - 8:21

Tu ne me fais pas vraiemnt envie. Je m'étais dit : ah! né à Clermont-Ferrand, on va sortir du parisianisme et garder les pieds sur terre (mes préjugés de provinciale, je vous laisse juges)! eh, bien non apparemment!

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Message par Tristram Ven 29 Mar - 12:00

Y aurait-il formatage des Rastignac aux portes de Paris ? Faut-il cheminer sous les fourches caudines pour s'y place ?
Pour les amateurs de lexique rare et d'élocution choisie...

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Message par bix_229 Ven 29 Mar - 12:11

amour - Éric Laurrent Laurre10

Dans ce roman, le narrateur nous est présenté avec une ironie autodérisoire, comme snob, pédant (Il utilise couramment l'imparfait  du subjonctif et un langage désuet et chantourné).
Un peu sot, mais conscient de l'être. Obsédé sexuel, à cause d'un milieu social et familial confit en bigoterie.

Longtemps frustré sexuellement, il renonce à présenter ses amies  à ses parents. Du coup, ils pensent qu'il est homo. Ils le convoquent un jour pour le sommer de leur expliquer son comportement. Après moult "euphémismes et circonlocutions."

Il considère l'érotisme -pas celui de Bataille ni de Mishima- comme un art- et un corps de femme comme une oeuvre d'art à contempler et un objet de désir à consommer !
Et vice versa...

Bref, il est prêt pour une histoire d' amour ! Une vraie !

C'est un livre vraiment très drôle, très réussi. Meme si l'auteur est frappé du "syndrome de Minuit" -qui consiste à aligner des mots et des phrases allant au grand galop jusqu' à un point[.] éloigné dans l'espace/temps.
Mais il en tire le meilleur parti.

Meux vaut ne pas citer de phrases, très drôles dans le contexte mais qui pourraient passer pour pédantes. Ce qui n'est pas du tout le cas.

Récupéré



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Message par Tristram Ven 29 Mar - 12:17

Héhé. Rolling stone amassant de la mousse telle une boule de neige.

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Message par Bédoulène Ven 29 Mar - 14:34

merci à vous deux ; vos commentaires sont tentant !

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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia



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