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Marcus Zusak

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Message par chrysta Lun 30 Avr - 17:57

Marcus Zusak
Né le 23 juin 1975

Marcus Zusak M-zusa10

Markus Zusak est un auteur australien de romans jeunesse.

Il est le plus jeune des quatre enfants d'un père autrichien et d'une mère allemande.

En 1998 paraît son premier livre et son premier succès "The Underdog", acclamé en Australie, publié en Europe, aux États-Unis et traduit dans de nombreuses langues.

En 2002, a paru de "The Messenger" (Le Messager) qui remporte le 2003 CBC Book Of the Year Award et le 2003 NSW Premier’s Literary Award.
"La voleuse de livres" (The Book Thief) a été publié en septembre 2005 en Australie. Il figure depuis son lancement sur les listes des meilleures ventes en France, en mars 2007, et a reçu le Prix national du livre juif de la littérature jeunesse.

Son adaptation cinématographique est sorti sur les écrans en 2013, réalisé par Brian Percival avec Geoffrey Rush, Emily Watson et Sophie Nélisse.

Il vit avec sa famille à Sydney où il écrit et enseigne l'anglais à l'Université de Sydney.

Oeuvres

Série Underdogs
- (en) The Underdog, 1999
- Combat de frères, Hachette Jeunesse, 2003 ((en) Fighting Ruben Wolfe, 2000)
- (en) When Dogs Cry, 2001

Romans indépendants
- Le Messager, Kéro, 2014 ((en) The Messenger, 2002)
- La Voleuse de livres, Oh ! Éditions, 2007 ((en) The Book Thief, 2005)
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Message par chrysta Lun 30 Avr - 18:00

Marcus Zusak 51wf0r10

La voleuse de livres

Leur heure venue, bien peu sont ceux qui peuvent échapper à la Mort. Et, parmi eux, plus rares encore, ceux qui réussissent à éveiller Sa curiosité.
Liesel Meminger y est parvenue.
Trois fois cette fillette a croisé la Mort et trois fois la Mort s'est arrêtée.
Est-ce son destin d'orpheline dans l'Allemagne nazie qui lui a valu cet intérêt ? Ou sa force extraordinaire face aux événements ? À moins que ce ne soit son secret... Celui qui l'a aidée à survivre et a même inspiré à la Mort ce joli surnom : la Voleuse de livres...

" Best-seller international, cette fable singulière envoûte par son audace et son originalité. " Questions de femmes

" Ironique et paradoxal, La Voleuse de livres appartient à ce genre hybride d'ouvrages destinés à la fois aux adolescents et aux adultes. " Le Monde des Livres


« L’Allemagne nazie est un lieu merveilleux », pense Liesel après avoir trouvé une pièce et pu avec cela acheter un sucre d’orge. Nous sommes à ce moment dans les prémisses de la seconde guerre dont la petite rue Himmel est jusque-là épargnée si ce n’est par les premières retombées économiques. On perçoit aussi les débuts des troubles qui ont amenée la mère de Liesel à la confier à un couple, ce car elle était communiste, en tous les cas c’est ce que Liesel supposera plus tard.

Peu à peu, avec le regard de l’enfant qui grandit, et de ce qu’elle comprend du monde des adultes, on entre plus avant dans la guerre, et la montée de l’antisémitisme. Petit à petit, le monde merveilleux se transforme au fil des ans, de la guerre qui avance et du regard de Liesel qui murit.

C’est un livre qui se passe en période de guerre, il y en a eu beaucoup, et pour autant celui-ci a l’originalité de livrer le vécu d’une famille peu aisée dans l’Allemagne nazie, et même plus puisque c’est un peu la vie d’un quartier, et de traiter la guerre de leur point de vue, et plus précisément du point de vue d’une enfant que nous suivons de ses 9 à ses 14 ans. Aux côtés de Hans, Rosa, Rudy, et autres, on perçoit l’impact progressif des idéaux hitlériens sur la vie quotidienne, les jeunesses hitlériennes, les antipathies envers les juifs, etc. ON perçoit aussi comment chacun fait avec cela et tente de faire malgré tout ce qui semble juste, comme dans l’accueil que Hans fait à Max en cette période où héberger un juif est synonyme de mort.

L’histoire, c’est la Mort qui la narre, parfois en étant assez présente, parfois pas, à tel point que longtemps et souvent au fil des pages j’en ai oublié que c’est la Mort qui racontait tant cela donnait juste la sensation d’une narration externe. Et parfois, la Mort se rappelle à nous, elle se nomme plus, est plus présente, parle de ce qu’elle voit, vit, en tant que Mort, dans cette période tourmentée qui l’a amenée à un surcroit de travail. Et elle, la Mort, est souvent plus humaine que ces humains qui peuvent être si détestables et si admirables en même temps. Il y a tant de bon que de mauvais en l’homme, et cette singularité fait que les humaines intriguent a Mort et lui font tout en même temps peur.

Dans mon premier bout de commentaire après lecture de la moitié du livre, j’avais souligné mon intérêt en amont de la lecture pour le choix de l’auteur de faire de la Mort le narrateur, et j’avais dit avoir été un peu déçue de trop souvent la confondre avec un narrateur externe peu personnalisé car elle n’apparaissait que peu en tant qu’elle-même, ou en tous les cas j’avais vite fait de l’oublier tant le ton pouvait être celui de n’importe quel narrateur, ce à l’exception de brefs passages. Elle apparaît de plus au plus dans la seconde partie, et pour cause, c’est aussi la partie où la guerre vient vraiment s’inviter dans Molching, après n’avoir été pour les habitants qu’une idée lointaine, qui, certes, venait peu à peu les priver de leurs ressources, leur donnait de l’inquiétude pour leurs enfants partis combattre, mais dont ils ne vivaient pas les affres des bombardements et autre.  Or, peu à peu, la guerre et ses horreurs s’invite dans leur quotidien, les frappant de jour comme de nuit pour les amener à se cacher, leur montrant le visage du traitement des juifs, de comment les aider serait préjudiciable pour chacun

Et la Mort s’invite de plus en plus dans chaque page, plus humaine que bien des hommes et femmes. Fatiguée de son travail, elle livre sur les hommes un regard non dénué d’émotion. Elle livre comment elle est touchée de ce qui se passe, des douches, et de comment elle peut faire preuve de douceur, de compassion, pour emmener les âmes.

Et au plus la Mort s’invite, au plus on sort du monde de l’enfance. C’est comme un parallèle entre Liesel qui grandit et qui perçoit également de plus en plus de choses, elle ne les explique plus avec son âme et son regard d’enfant

Ce livre, je l’ai traversé sans trop être touchée ou émue comme je l’aurai pensé, ce du fait du point de vue adopté qui fait souvent imaginer sans trop dire ou trop montrer, ce aussi certainement car la mort narre comme un constat et rarement avec des émotions, ce aussi car les mauvais côtés sont aussi transformés par le regard d’enfant qui ne voit pas toute la gravité de ce qui se déroule et continue tant que faire se peut de penser un monde plus beau que ce qu’il est.  Et puis il y a aussi les mécanismes de défenses individuels qui font que j’entre dans ce type de lecture en me blindant un peu, autant que faire se peut.

En tous les cas, j’ai apprécié cette lecture commune qui peut (sans que cela soit un jugement négatif) être à mon sens proposée à de jeunes ados pour toucher un peu du doigt la guerre d’une manière moins abrupte que par d’autres œuvres. Celle-ci reste tout de même du côté d’une forme de fable, avec des bons côtés, même si l’on perçoit l’horreur en toile de fond.

Ce que j’ai, je pense, le plus apprécié dans ce roman, ce sont les relations humaines qui se tissent , des relations plus ou moins fortes mais riches de ce qu’elles nous montrent. J’ai aussi été très touchée par tout ce qui peu à peu prend forme entre Max et la famille qui l’accueille, entre Max et Liesel, ainsi que le risque qu’elle prendra, déconnectée qu’elle semble petre de ce qui se passe, ou n’ayant plus envie de penser à ce qu’lele peut perdre, quand elle le voit dans cette « marche des juifs »

Ce qui est dingue c’est que ce livre, si on le creuse, est horrible dans ce qu’il nous montre et nous dit, et pour autant, la vie continue à s’écouler, et les quelques éléments d’horreur s’y diluent. D’une certaine manière, il me fait penser à cette « banalité du mal » qu’évoque Hanna Arendt, et ce même si au milieu de tout cela il y a eu, y aura toujours, des gens formidables qui risqueront beaucoup pour ne pas plier.

Une belle découverte, j’envisage de tenter le film.



mots-clés : #antisémitisme #deuxiemeguerre #mort
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Message par Bédoulène Mar 1 Mai - 8:17

merci Chrysta, ce livre est dans ma PAL, au vu de ton commentaire je pense le lire.

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Message par topocl Mar 1 Mai - 17:51

La voleuse de livres

Marcus Zusak 51wf0r10

C'est une histoire somme toute assez connue : Liesel, une orpheline de 10 ans dans l'Allemagne nazie, particulièrement douée pour la vie . Elle est recueillie par un couple de Munichois qui vont peu à peu révéler leurs grandes qualités humaines. On est au cœur de l'enfance : des heures de joyeuse insouciance alternent avec des moments pathétiquement douloureux, bercés par l’amour de ses parents adoptifs. Des histoires qu'on a entendues cent fois : de juifs cachés, de bombardements, de faim et de peur . Il n'empêche que le roman prend au cœur et on passe par tout un arc-en-ciel d'émotions allant de la pure joie à l'horreur la plus complète grâce à l'original talent de conteur de Markus Zusac

J'ai été assez gênée dans la première moitié du roman par ce choix de l'auteur d'écrire un roman pour « jeunes adultes» : des phrases qui ne dépassent pas deux lignes, des chapitres très courts, des encarts écrits en gras pour couper la lecture avec un côté ludique. Cela fait un peu gadget et m'a irritée au début. Mais Markus Zusak use d’un procédé assez prodigieux dans le récit : c'est la Mort qui raconte, la mort à elle-même. Non pas cette faucheuse sordide qu'on nous présente habituellement, mais une mort pleine de compassion et d ‘humour, qui fait son travail parce que c'est le sien, mais le fait avec une douceur et une attention touchante aux âmes qu'elle emporte, une mort débordée par la tâche dans cette tranche si douloureuse du XXe siècle, mais qui sait aller chercher dans chacun ce qui a fait de lui justement un humain, un être unique. Elle nous livre cette histoire d’un quartier pauvre de Munich sous le nazisme avec une ironie tendre et mélancolique, sans minimiser la noirceur qui rôde. Son histoire totalement réaliste, frise souvent avec la poésie, avec le merveilleux, sans vraiment nuire à la crédibilité de l'histoire. Et en plus de cette histoire d'une petite fille prise dans la guerre, il y a son amour des mots, son amour des livres, de la transmission, qui évidemment ne peut que nous toucher, nous, lecteurs.

Je me suis donc laissée emporter par cette histoire que j'ai crue un peu trop simple au départ, et qui est devenue, au fil des pages, touchante, drôle et  tragique à la fois.

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Message par Bédoulène Mer 2 Mai - 0:26

confirmation que je le lirai ! merci topocl

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Message par tom léo Jeu 23 Mai - 7:59

La voleuse de livres

Marcus Zusak La-vol10


Je ne savais pas ce qui m’attendait avec cette lecture n’ayant pas lu les recensions et commentaires, à vrai dire le titre et l’apparence ne m’attirait pas trop. Mais le livre me fut recommandé par une amie, donc…on y va !

Il m’a plu comment Zusak raconte une histoire attachante entre des enfants et quelques adultes autour. Certains (vu après lecture dans un forum allemand) – à mon grand étonnement – réduisent alors le livre à une histoire sans ancrage dans la grande Histoire. Pourtant il me semble évident qu’on ne peut pas faire abstraction du cadre historique : la montée du nazisme, l’encadrage par des organisations, l’antisémitisme, les camps de concentration, aussi les bombardements de villes (allemands). Comment l’auteur lie ici alors une histoire avec l’Histoire est très parlante : il montre les effets du nazisme et de la guerre dans la vie quotidienne de ses héros.

Derrière un langage apparemment « léger »  et pourtant aussi poétique ; il raconte plus qu’une histoire romantique. Ce livre pourrait bien servir aussi – à coté du plaisir de lecture – d’introduction à l’histoire du III Reich, voir, de dictatures…

Par la dédicace et des informations sur le Web j’ai bien compris que Zusak travaille aussi à partir des expériences de ses parents, allemand et autrichien, respectivement.

Ce qui m’a un peu dérangé c’était la multitude de petits chapitres, certains introductions un peu trop « légères », voir laconiques. Et pourtant cela fait aussi le charme de ce livre : Il raconte une histoire terrible, et quand même il y a un certain humour. La mort semble inévitable, et n’a pas seulement une face effroyable…

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