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Gertrudis Gómez de Avellaneda

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Message par Chamaco Mer 7 Déc - 0:20

Gertrudis Gómez de Avellaneda (1814-1873)

Gertrudis Gómez de Avellaneda Gertru10

Une grande poétesse cubaine née à Cuba à Camaguey (aux portes de l'Oriente cubain) en 1814, et qui vécut une grande partie de sa vie hors de son pays (surtout en Espagne), elle mourut en Espagne à Madrid en 1873.
C'est le plus grand et le premier poéte romantique de l'île comme le disait le "Papel periódico" le premier journal cubain créé en 1790, et qui la publia comme il publia Manuel de Zequeira y Arango, Manuel Justo Rubalcava, Tomás Romay, José Agustín Caballero, et José María de Heredia (parent de notre poéte français du même nom).
A l'âge de 22 ans elle quitta sa patrie pour l'Espagne et rédigea un poéme célèbre à Cuba : "Al partir" dont je vais rechercher des vers pour les apposer ici. Sa vie fut tres mouvementée, ponctuée de nombreux mariages et de pertes d'êtres chers qui alimenta sa verve poétique...Elle retourna vivre cinq années à Cuba sur le tard et fut proclamée poétesse nationale, le décés de son second mari precipita son nouveau départ de Cuba, de retour en Espagne elle vécut jusqu'à l'âge de 59 ans...



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Al partir

¡Perla del mar! ¡Estrella de Occidente!
¡Hermosa Cuba! Tu brillante cielo
la noche cubre con su opaco velo
como cubre el dolor mi triste frente.

¡Voy a partir!...La chusma diligente
para arrancarme del nativo suelo
las velas iza, y pronto a su desvelo
la brisa acude de tu zona ardiente.

¡Adiós, patria feliz, edén querido!
¡Doquier que el hado en su furor me impela,
tu dulce nombre halagará mi oído!

¡Adiós¡... Ya cruje la turgente vela…
El ancla se alza... el buque,
estremecido,
las olas corta y silenciosa vuela!



Un autre poème : Las contradicciones

No encuentro paz, ni me permiten guerra;
De fuego devorado, sufro el frío;
Abrazo un mundo, y quédome vacío;
Me lanzo al cielo, y préndeme la tierra.

Ni libre soy, ni la prisión me encierra;
Veo sin luz, sin voz hablar ansío;
Temo sin esperar, sin placer río;
Nada me da valor, nada me aterra.

Busco el peligro cuando auxilio imploro;
Al sentirme morir me encuentro fuerte;
Valiente pienso ser, y débil lloro.

Cúmplese así mi extraordinaria suerte;
Siempre a los pies de la beldad que adoro,
Y no quiere mi vida ni mi muerte.

Voici un extrait de "Sab" le roman de Gertrudis Gómez de Avellaneda, j'affectionne tout particulièrement ce passage pour l'avoir personnellement vécu et ressenti :
"Celui qui voudrait faire l'expérience, dans toute sa plénitude, de ces émotions indescriptibles, qu'il voyage parmi les champs de Cuba avec la personne aimée. Qu'il traverse avec elle ses monts gigantesques, ses immenses savanes, ses prairies pittoresques ; qu'il monte ses collines vallonnées couvertes d'une verdure luxuriante et qui ne flétrit jamais ; qu'il écoute dans la solitude de ses forêts le bruit de ses ruisseaux et le chant de ses oiseaux-moqueurs. Il sentira alors cette vie puissante, immense que n'ont jamais connue ceux qui habitent sous le ciel nébuleux du Nord; alors il faudra jouir pendant quelques heures d'une symphonie d'émotions... Mais qu'il n'essaie pas de les retrouver plus tard dans le ciel et dans la terre d'autres pays. Ils ne seront plus pour lui ni le ciel ni la terre."
Gertrudis Gómez de Avellaneda Sab10110


"Sab" de Gertrudis Gómez de Avellaneda publié à Madrid en 1841, a été considéré par certains critiques comme le premier roman écrit par un auteur hispanoaméricain depuis « El periquillo » de José Joaquin Fernandez de Lizardi, également comme le premier roman abolitionniste de la littérature hispanoaméricaine et comme un des premiers romans féministes en langue espagnole, dans lequel pour une partie est dénoncé la soumission des esclaves dans le Cuba colonial et d’autre part la soumission des femmes au patriarcat. Ansi Gertrudis Gómez de Avellaneda a été comparée à notre George Sand…
Chamaco
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