Leslie Kaplan
Page 1 sur 1 • Partagez
Leslie Kaplan
Leslie Kaplan
(née en 1943)
(née en 1943)
Biographie a écrit:Leslie Kaplan, née à New York en 1943, est une écrivaine française.
Élevée en France, Leslie Kaplan écrit en français. Elle suit des études de philosophie, de psychologie et d'histoire. Elle participe, depuis l'usine, au mouvement de Mai 68.
Depuis 1982, elle publie des récits, des romans, des essais, du théâtre.
Son premier livre a été salué par Marguerite Duras (voir l'entretien "Usine" publié dans le livre "Les Outils", et par Maurice Blanchot (voir le texte "L'Excès-l'usine" ou l'infini morcelé dans les "Écrits politiques" de Maurice Blanchot, éditions Lignes).
Son travail a souvent été adapté pour le théâtre (Claude Régy, Frédérique Lolliée, Elise Vigier, Marcial Di Fonso Bo...) et ses livres sont traduits dans une dizaine de langues.
Dans ses livres Leslie Kaplan met en scène des personnages d'aujourd'hui qui cherchent comment vivre dans le monde tel qu'il est. Son écriture veut tenir compte de la complexité du monde, et de l'inconscient comme dimension constitutive de l'humain. Elle montre l'inconscient au travail dans les séances avec un psychanalyste (voir son roman Le Psychanalyste), dans les relations d'amour et d'amitié, dans les rapports de chacun avec l'Histoire et sa propre histoire, dans les relations de transmission réussies ou manquées qui sont la matière de tous ses romans (Fever, Millefeuille), mais aussi à travers l'importance du langage et de la parole, des mots et de la possibilité qu'ils offrent de déplacer, de transformer, de « bondir », comme l'a écrit Kafka, « hors du rang des meurtriers ».
Leslie Kaplan est membre du conseil de la revue de cinéma Trafic, fondée par Serge Daney.
Bibliographie :
Romans :
L’Excès-l’usine
Le Livre des ciels
Le Criminel
Le Pont de Brooklyn
L’Épreuve du passeur
Le Silence du diable
Les Mines de sel
Depuis maintenant, miss Nobody Knows
Les Prostituées philosophes
Le Psychanalyste
Les Amants de Marie
Les Outils
Fever
Toute ma vie j’ai été une femme
Mon Amérique commence en Pologne
L'Enfer est vert
Louise, elle est folle
Les Mots
Millefeuille
Déplace le ciel
Mathias et la Révolution
Hanta- Messages : 1596
Date d'inscription : 03/12/2016
Age : 36
Re: Leslie Kaplan
Millefeuille
Un roman qui arrive à point dans ma vie pour de multiples raisons. Déjà une réussite en soi.
Ce livre nous laisse toujours en suspens, dans l'attente de quelque chose, d'une explication comme s'il y avait besoin d'une explication.
J'ai d'abord cru à une folie du héros dont on ne dit pas le nom, une maladie de vieillesse tellement actuelle, un isolement complet faisant intervenir des hallucinations tant le personnage présente deux facettes antagonistes, personnage joyeux, charismatique, altruiste et curieux d'un côté, mesquin, égoïste, peureux et triste de l'autre.
Un personnage cultivé pour discourir de Shakespeare mais ignare pour donner son avis sur le chapitre écrit par un ami. La dualité est très contrastée et le mystère demeure très longtemps dans le récit.
Pour le reste, le dénouement je ne dis rien.
Le style est agréable, on ne peut pas dire qu'il soit simpliste, mais épuré, fluide, pas de chichi, j'ai personnellement apprécié que la narration soit à la troisième personne (tellement de livres narrés à la première à notre époque).
Le rythme des phrases est assez rapide même si l'auteur prend son temps pour des descriptions utiles. On reconnaît bien l'atmosphère particulière de Paris.
Un petit bémol pour le chapitrage, les chapitres sont à mon avis trop nombreux et courts, cela rend le récit saccadé, cela a son utilité pour exprimer l'humeur oppressé du héros ainsi que la dualité entre les deux personnalités si je puis dire qui l'habitent mais un chapitrage un peu moins découpé aurait pu être plus agréable. Je chipote ceci dit.
J'ai aimé, cela m'a changé de mes habitudes de lecture, comme toute lecture réussie change son lecteur cela m'a changé aussi en ce sens.
mots-clés : #solitude #vieillesse
Un roman qui arrive à point dans ma vie pour de multiples raisons. Déjà une réussite en soi.
Ce livre nous laisse toujours en suspens, dans l'attente de quelque chose, d'une explication comme s'il y avait besoin d'une explication.
J'ai d'abord cru à une folie du héros dont on ne dit pas le nom, une maladie de vieillesse tellement actuelle, un isolement complet faisant intervenir des hallucinations tant le personnage présente deux facettes antagonistes, personnage joyeux, charismatique, altruiste et curieux d'un côté, mesquin, égoïste, peureux et triste de l'autre.
Un personnage cultivé pour discourir de Shakespeare mais ignare pour donner son avis sur le chapitre écrit par un ami. La dualité est très contrastée et le mystère demeure très longtemps dans le récit.
Pour le reste, le dénouement je ne dis rien.
Le style est agréable, on ne peut pas dire qu'il soit simpliste, mais épuré, fluide, pas de chichi, j'ai personnellement apprécié que la narration soit à la troisième personne (tellement de livres narrés à la première à notre époque).
Le rythme des phrases est assez rapide même si l'auteur prend son temps pour des descriptions utiles. On reconnaît bien l'atmosphère particulière de Paris.
Un petit bémol pour le chapitrage, les chapitres sont à mon avis trop nombreux et courts, cela rend le récit saccadé, cela a son utilité pour exprimer l'humeur oppressé du héros ainsi que la dualité entre les deux personnalités si je puis dire qui l'habitent mais un chapitrage un peu moins découpé aurait pu être plus agréable. Je chipote ceci dit.
J'ai aimé, cela m'a changé de mes habitudes de lecture, comme toute lecture réussie change son lecteur cela m'a changé aussi en ce sens.
mots-clés : #solitude #vieillesse
Hanta- Messages : 1596
Date d'inscription : 03/12/2016
Age : 36
Re: Leslie Kaplan
Désordre
Ca coûte 7 € avec un bandeau attrape-nigauds, et ça se lit en une demi-heure avec, pour ma part un début d’amusement très embryonnaire qui est resté sur sa faim. Je veux bien qu'il faut que les éditeurs, les auteurs et toute la chaîne du livre vivent, mais il faut aussi que le lecteur s'y retrouve… J'ai eu la chance de ne payer que par mes impôts locaux puisque je l’ai emprunté en médiathèque, mais, bon, ça sent quand même un peu le foutage de gueule.
Dans une époque qui n'est pas la nôtre tout en étant la nôtre, soudain, des « crimes de classe » (au sens de la lutte des classe) se multiplient, constituant une expression(de quoi, nul ne le sait) spontanée, sans caractère de mouvement. Leslie Kaplan prend un plaisir à énumérer les diverses crimes sur des résumés de deux à huit lignes, qu’elle intercale avec la réaction médusée et interrogative des médias et de la population. Le final est un retournement de situation qui n'apporte pas grand-chose à la sauce, un espèce de queue de poisson.
C'est une nouvelle, donc, et ce n'était par conséquent pas forcément pour me plaire, mais il me semble que, si c’est agréablement écrit, c’est bâclé, à partir d'une seule petite idée d'origine, qui n'a pas du tout été creusée.Que le cocasse aurait pu être plus cocasse, le politique plus politique, la réflexion plus réfléchie.
Mots-clés : #absurde #nouvelle
Ca coûte 7 € avec un bandeau attrape-nigauds, et ça se lit en une demi-heure avec, pour ma part un début d’amusement très embryonnaire qui est resté sur sa faim. Je veux bien qu'il faut que les éditeurs, les auteurs et toute la chaîne du livre vivent, mais il faut aussi que le lecteur s'y retrouve… J'ai eu la chance de ne payer que par mes impôts locaux puisque je l’ai emprunté en médiathèque, mais, bon, ça sent quand même un peu le foutage de gueule.
Dans une époque qui n'est pas la nôtre tout en étant la nôtre, soudain, des « crimes de classe » (au sens de la lutte des classe) se multiplient, constituant une expression(de quoi, nul ne le sait) spontanée, sans caractère de mouvement. Leslie Kaplan prend un plaisir à énumérer les diverses crimes sur des résumés de deux à huit lignes, qu’elle intercale avec la réaction médusée et interrogative des médias et de la population. Le final est un retournement de situation qui n'apporte pas grand-chose à la sauce, un espèce de queue de poisson.
C'est une nouvelle, donc, et ce n'était par conséquent pas forcément pour me plaire, mais il me semble que, si c’est agréablement écrit, c’est bâclé, à partir d'une seule petite idée d'origine, qui n'a pas du tout été creusée.Que le cocasse aurait pu être plus cocasse, le politique plus politique, la réflexion plus réfléchie.
Mots-clés : #absurde #nouvelle
_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Leslie Kaplan
c'est clair, j'aime tes critiques négatives !
_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21020
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains européens francophones
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|