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Francisco Coloane

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Message par Nadine Lun 21 Oct - 21:08

Francisco Coloane
(1910-2002)

Francisco Coloane Coloan10

Photo Paulo Coloane  "clic"

Francisco Coloane est un écrivain chilien né à Quemchi, Chiloé, le 19/07/1910 et mort à Santiago le 05/08/2002.
Son père Juan Agustín qui décède, vaincu par le diabète, alors que Francisco n'a même pas dix ans, était capitaine du Yelcho, le premier baleinier du Chili. Sa mère, Humiliana Cárdenas, était agricultrice.
En 1923, il fait son premier voyage sur l'océan pour rejoindre Punta Arenas, à l'extrême sud du pays. Il s'y installe avec sa mère et fait ses études au séminaire de Ancud. Mais comble de malheur, sa mère décède à son tour en 1925.
A l'âge de 16 ans, Francisco abandonne le collège pour gagner sa vie. Il fait son service militaire et multiplie les expériences professionnelles : éleveur de moutons, dresseurs de chevaux, ouvrier agricole, baleinier, etc. Ces expériences lui permettent de côtoyer la population des régions arctiques où se mêlent marins, chasseurs de phoques, chercheurs d'or, contrebandiers, trafiquants et aventuriers mais aussi de connaître le mode de vie des Indiens dont il sera un grand défenseur.

Il écrit son premier conte intitulé "Chiens, chevaux, hommes", imitant l'œuvre de Ferdinand Ossendowski ("Bêtes, hommes et dieux").
C'est pendant un voyage à bord du navire école General Baquedano, qu'il a l'idée d'écrire "Le Dernier Mousse", publié en 1941 et qui sera lu par deux générations de chiliens. Le livre conte les aventures du jeune Alejandro Silva Cáceres qui s'embarque clandestinement à bord du Baquedano, une corvette de la marine dont c'est le dernier voyage et qui sera désarmée lors de son retour au port.

Il exerce la fonction d'inspecteur du travail à Punta Arenas, ce qui lui permet d'observer les rapports entre patron et employé, constatant tous les abus et les désarrois.
En 1936, il repart pour Santiago et occupe un poste au Service Culturel au Ministère du Travail. Il s'y lie d'amitié avec Pablo Neruda, Nicómedes Guzmán, Oreste Plath et d'autres écrivains empêtrés dans la bureaucratie pour pouvoir survivre.
En 1941, il reçoit le Prix du concours Zig-Zag pour "Le Dernier Mousse". En 1964, il reçoit le Prix National de Littérature, et en 1966 il est élu Président de la Société des Écrivains du Chili. En 1980, il devient membre de l'Académie chilienne de la Langue. En 1997, il est fait Chevalier des Arts et des Lettres en France.

Œuvre (traduite en français) :

Romans
• Antartida (Los conquistadores de la Antártica, 1945), Phébus, 1999
• Le Sillage de la baleine (El camino de la ballena, 1962) Phébus,  1998
• El Guanaco (Rastros del guanaco blanco, 1980), Phébus,  1995

Recueils de contes ou nouvelles
• Cap Horn (Cabo de Hornos, 1941), Phébus 1994 ; recueil de 14 nouvelles
• Le Golfe des peines, (Golfo de Penas, 1945), Phébus, 1997, recueil de 4 textes
• Tierra del Fuego (Tierra del Fuego, 1956), Phébus, 1993 ; recueil de 8 nouvelles

Ouvrage de littérature d'enfance et de jeunesse
• Le Dernier Mousse (El último grumete de la Baquedano, 1941), Phébus, 1996

Récits de voyage
• Naufrages (Naufragios : reflexiones y ficciones, 2002), Phébus, 2002 ; recueil de récits de voyages réels et imaginaires

Mémoires
• Le Passant du bout du monde (Los pasos del hombre, 2000), Phébus, 2000

Entretiens
• Entretiens avec Francisco Coloane : souvenirs du bout du monde (Testimonios de Francisco Coloane, 2003), Terre de brume, 2004
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Message par Nadine Lun 21 Oct - 21:09

Je vais entamer la lecture de "Cap Horn" cette semaine.
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Message par Bédoulène Mar 22 Oct - 14:09

très bon souvenir de "Tierra del fuego" (conseillé par un ancien d'ailleurs)

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Message par Tristram Mar 22 Oct - 16:58

Tu m'as mis un doute, Bédoulène, et...
« La végétation avait acquis à mes yeux une valeur mystérieuse. Je ne voyais plus la mousse comme une herbe verdâtre qui poussait sur l’écorce terrestre, mais comme un élément plus vital et plus étrange qui accompagnait mon existence, tel que mon cheval ou mon chien. De la sourde angoisse qu’éveillaient en moi les ombres de la nuit jusqu’au chant des oiseaux des premières lueurs de l’aube, tout n’était que pure présence et je n’avais plus besoin, de regarder, d’écouter, de réfléchir. »
Francisco Coloane, « Terres d’oubli », in « Tierra del Fuego »

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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
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Message par Bédoulène Mer 23 Oct - 8:21

il me faudrait le relire et revenir à l'auteur d'ailleurs.

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Message par Nadine Mer 23 Oct - 9:09

Merci Bédoulène, je crois que tu as ajouté la bibliographie, j'avais oublié de le faire. En tous cas l'extrait de Tristam me donne envie, quelle belle prose.J'ai pas commencé , encore, Cap Horn.
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Message par Tristram Ven 27 Déc - 23:03

Cap Horn

Francisco Coloane Cap_ho10

Quatorze nouvelles sur la brutalité de l’existence pour les animaux (y compris l’homme) en Patagonie, que ce soit dans les estancias magellanes, dans la pampa ou en mer. Ou plutôt de brefs récits, rapportés par un narrateur comme autant de témoignages, ce qu’ils sont au moins en partie.
Le dernier texte, qui donne son nom au recueil, résume bien l’ensemble : des hommes tuent les bébés phoques où ils sont mis au monde, puis s’entretuent.

« Le couteau était pour Denis comme une prolongation de lui-même, un sens supplémentaire grâce auquel il recevait de secrètes et agréables vibrations. Il l’avait toujours en main, coupant des longes de cuir, amincissant des lanières, effilant les fines veines de guanaco qui servent de fil à coudre. » (La voix du vent)

« Denis était-il un criminel-né ? Ou bien ses vingt années de dépeçage avaient-elles fait de lui un homme accoutumé à son lot quotidien de victimes ? » (La voix du vent)

« Nous étions à la mi-décembre et la nuit, sous ces latitudes, est presque inexistante ; les jours se mordent la queue, car à peine le crépuscule commence-t-il à étendre ses ombres que la clarté laiteuse de l’aurore les efface. » (L’iceberg de Kanasaka)

« Puis nous donnâmes à manger aux chiens et nous nous assîmes autour du feu pour boire le maté et goûter ce calme indicible, mélancolique et parfois angoissant qui s’installe la nuit dans les déserts et les pampas fuégiennes, où nul oiseau ni insecte ne viennent troubler la solitude et le silence. » (Une nuit dans le Páramo, III)

« C’est la vie, compagnons ! Nous finirons tous de la même manière, comme les moutons que nous conduisons de l’estancia à la chambre froide ; à la différence près que les capones [moutons châtrés], on les engraisse et que la viande part en Europe dans des boîtes de conserve de toutes les couleurs, tandis que nous, on se serre la ceinture, on nous roule dans la farine et on nous marche sur les pieds ! Et au bout du compte nos pauvres carcasses s’en vont pourrir dans la boue, ou parfois, histoire de changer, on nous envoie, sans prendre la peine de nous engraisser, dans ces charniers humains que les riches creusent entre les frontières ! D’ailleurs, il n’est pas impossible qu’on finisse bientôt là-bas ! J’ai entendu dire que toutes ces bêtes étaient prévues pour une guerre prochaine. » (Chiens, chevaux, hommes)

Mots-clés : #aventure #nature #nouvelle #solitude

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Message par Bédoulène Sam 28 Déc - 7:55

j'aime la dernière citation mais supporterai-je la tuerie des BB phoques ?

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