Joëlle Zask
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Joëlle Zask
Joëlle Zask
Biographie a écrit:Joëlle Zask est une philosophe française, spécialiste de philosophie politique et du pragmatisme, maître de conférences HDR à l'Université de Provence.
Traductrice de John Dewey, elle a publié plusieurs ouvrages qui questionnent les formes démocratiques de la participation. Elle travaille par ailleurs sur les enjeux politiques des pratiques artistiques contemporaines ainsi que sur les questions liées à la crise écologique.
Principales Publications
- L'opinion publique et son double; Livre I: L'opinion sondée; Livre II: John Dewey, philosophe du public
- Art et démocratie
- Participer : Essai sur les formes démocratiques de la participation
- Outdoor Art. La sculpture et ses lieux
- Introduction à John Dewey
- La démocratie aux champs
- Quand la place devient publique, Le Bord de l'eau
- Quand la forêt brûle. Penser la nouvelle catastrophe écologique
Traductions
- John Dewey, Ecrits politiques
- John Dewey, Experience et nature
- John Dewey, Le public et ses problèmes
Dernière édition par Hanta le Jeu 9 Jan 2020 - 14:14, édité 1 fois
Hanta- Messages : 1596
Date d'inscription : 03/12/2016
Age : 36
Re: Joëlle Zask
Quand la forêt brûle
Un ouvrage important d'une philosophe importante en France. J'éprouve une fierté certaine à avoir été son élève et l'avoir eu pour directrice de recherche.
Lire ce livre alors qu'il se passe ce qu'il se passe en Australie induit nécessairement une sorte d'urgence à s'informer et une certaine atmosphère lors de la lecture.
Je ne suis pas écologiste au sens où on l'entend politiquement, avec un militantisme revendicatif forcené. J'essaye de m'informe du mieux possible notamment sur l'agriculture, sur la biodiversité d'un point de vue scientifique et j'avoue ne jamais m'être posé de question sur le sujets des feux de forêts jusqu'à la connaissance des méga-feux.
J'ai donc lu cet ouvrage pour deux raisons. La première est parce qu'il provient d'une personne qui a beaucoup compté dans mes études en philosophie et la seconde est par rapport à mon implication politique.
J'avoue avoir été très intéressé par cet ouvrage.
Tout d'abord parce que le style de Joëlle Zask s'y prête. Le propos est clair, le style est simple, sans fioriture et concis. Il n'y a pas de prétention ni de volonté de gloser, simplement de partager et d'avertir non dans un catastrophisme effréné mais avec la patience de la démonstration philosophique et des connaissances scientifiques.
Il ne sert à rien de s'attarder sur l'émotion sinon pour comprendre les causes de cette émotion et notre rapport singulier au feu constructeur et destructeurs d'environnements, d'espaces et de sociétés. Rappeler que le feu nous a permis de bâtir nos techniques et nos civilisations n'est pas une mince affaire à une époque où l'ultra préservationnisme et l'interventionnisme exagéré laissent peu de place à la nuance quant à notre rapport avec le monde et la Nature.
Nous rappeler à l'humilité également en remarquant que la technologie ne nous permet pas de lutter contre les méga feux et préciser aussi que la course à la vente de cette technologie au motif qu'il s'agit d'une guerre contre le feu (dont on peut également interroger la pertinence puisque le feu est le seul élément qui place notre relation dans le champ lexical de la guerre.) ne sert à rien contre les méga feux et que bien souvent les éléments naturels résolvent la situation.
Mentionner l'information selon laquelle nous nous servons du feu depuis des millénaires et depuis homo erectus pour aménager l'espace et que bien souvent cet aménagement lorsqu'il est équilibré renforce le développement des espaces naturels. Mais pour cela il convient d'être à nouveau capable d'interactions sociales avec la Nature afin d'en comprendre la temporalité. Et de prendre en compte le fait que la Nature vierge n'existe pas, qu'elle est déjà sujette depuis longtemps à nos volontés d'aménagement et aux évolutions successives.
Réaffirmer le rôle du réchauffement climatique et du cercle vicieux généré par les Méga feux producteurs immenses de CO2 et destructeur d'espaces végétaux producteurs eux d'oxygène.
Interroger notre culture du feu ainsi et notre rapport à lui, nos sentiments à son égard, le traumatisme vécu quand il est hors de contrôle, et réintroduire le concept de paysage comme point d'ancrage de notre relation à notre environnement.
C'est un retour aux sources social, politique, et finalement le principe premier de l'écologie que souhaite nous communiquer Joëlle Zask et ce à travers l'archétype du méga feu véritable révélateur des tensions qui se jouent entre nos sociétés et la Nature. Confirmer la nécessité d'un retour aux paysages et du coup à la paysannerie qui n'est pas seulement l'agriculture mais un mode de vie équilibré entre la vie social et la vie au sein d'espaces naturels. Car la vie sociale est aussi aux champs, elle l'a d'abord été.
Un livre indispensable pour tout citoyen et toute formation politique qui dépasse les idéologies en demeurant factuel et en essayant de répondre à des problématiques complexes mais nécessaires.
Mots-clés : #essai #nature #philosophique
Un ouvrage important d'une philosophe importante en France. J'éprouve une fierté certaine à avoir été son élève et l'avoir eu pour directrice de recherche.
Lire ce livre alors qu'il se passe ce qu'il se passe en Australie induit nécessairement une sorte d'urgence à s'informer et une certaine atmosphère lors de la lecture.
Je ne suis pas écologiste au sens où on l'entend politiquement, avec un militantisme revendicatif forcené. J'essaye de m'informe du mieux possible notamment sur l'agriculture, sur la biodiversité d'un point de vue scientifique et j'avoue ne jamais m'être posé de question sur le sujets des feux de forêts jusqu'à la connaissance des méga-feux.
J'ai donc lu cet ouvrage pour deux raisons. La première est parce qu'il provient d'une personne qui a beaucoup compté dans mes études en philosophie et la seconde est par rapport à mon implication politique.
J'avoue avoir été très intéressé par cet ouvrage.
Tout d'abord parce que le style de Joëlle Zask s'y prête. Le propos est clair, le style est simple, sans fioriture et concis. Il n'y a pas de prétention ni de volonté de gloser, simplement de partager et d'avertir non dans un catastrophisme effréné mais avec la patience de la démonstration philosophique et des connaissances scientifiques.
Il ne sert à rien de s'attarder sur l'émotion sinon pour comprendre les causes de cette émotion et notre rapport singulier au feu constructeur et destructeurs d'environnements, d'espaces et de sociétés. Rappeler que le feu nous a permis de bâtir nos techniques et nos civilisations n'est pas une mince affaire à une époque où l'ultra préservationnisme et l'interventionnisme exagéré laissent peu de place à la nuance quant à notre rapport avec le monde et la Nature.
Nous rappeler à l'humilité également en remarquant que la technologie ne nous permet pas de lutter contre les méga feux et préciser aussi que la course à la vente de cette technologie au motif qu'il s'agit d'une guerre contre le feu (dont on peut également interroger la pertinence puisque le feu est le seul élément qui place notre relation dans le champ lexical de la guerre.) ne sert à rien contre les méga feux et que bien souvent les éléments naturels résolvent la situation.
Mentionner l'information selon laquelle nous nous servons du feu depuis des millénaires et depuis homo erectus pour aménager l'espace et que bien souvent cet aménagement lorsqu'il est équilibré renforce le développement des espaces naturels. Mais pour cela il convient d'être à nouveau capable d'interactions sociales avec la Nature afin d'en comprendre la temporalité. Et de prendre en compte le fait que la Nature vierge n'existe pas, qu'elle est déjà sujette depuis longtemps à nos volontés d'aménagement et aux évolutions successives.
Réaffirmer le rôle du réchauffement climatique et du cercle vicieux généré par les Méga feux producteurs immenses de CO2 et destructeur d'espaces végétaux producteurs eux d'oxygène.
Interroger notre culture du feu ainsi et notre rapport à lui, nos sentiments à son égard, le traumatisme vécu quand il est hors de contrôle, et réintroduire le concept de paysage comme point d'ancrage de notre relation à notre environnement.
C'est un retour aux sources social, politique, et finalement le principe premier de l'écologie que souhaite nous communiquer Joëlle Zask et ce à travers l'archétype du méga feu véritable révélateur des tensions qui se jouent entre nos sociétés et la Nature. Confirmer la nécessité d'un retour aux paysages et du coup à la paysannerie qui n'est pas seulement l'agriculture mais un mode de vie équilibré entre la vie social et la vie au sein d'espaces naturels. Car la vie sociale est aussi aux champs, elle l'a d'abord été.
Un livre indispensable pour tout citoyen et toute formation politique qui dépasse les idéologies en demeurant factuel et en essayant de répondre à des problématiques complexes mais nécessaires.
Mots-clés : #essai #nature #philosophique
Hanta- Messages : 1596
Date d'inscription : 03/12/2016
Age : 36
Re: Joëlle Zask
merci Hanta, ton commentaire me parait montrer l' équilibre nécessaire dans la position et les critiques de l'auteure pour une compréhension de son propos. (j'espère être compréhensible)
et de partager avec nous ta connaissance de cette philosophe
et de partager avec nous ta connaissance de cette philosophe
_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21020
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Joëlle Zask
S'interroger sur la culture des feux, alors que les incendies ravagent la planète
est sans doute utile.
Mais la nécessité de les éteindre prime. Et plus encore tenter de les enrayer
pour empecher un surcroit de CO2 dans l'atmosphère.
Et évidemment les pertes humaines et animales.
Et cette autre nécessité des arbres à planter et entretenir.
Ce que savaient faire les aborigènes d'Australie.
est sans doute utile.
Mais la nécessité de les éteindre prime. Et plus encore tenter de les enrayer
pour empecher un surcroit de CO2 dans l'atmosphère.
Et évidemment les pertes humaines et animales.
Et cette autre nécessité des arbres à planter et entretenir.
Ce que savaient faire les aborigènes d'Australie.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Joëlle Zask
Oh Hanta ! Je viens ce matin d'écouter un pod cast où elle intervient ! Bon hasard !
Nadine- Messages : 4832
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 48
Re: Joëlle Zask
(Tu l'as peut -être déjà évoqué sur le site, mais puis je te demander , Hanta, quel était le sujet de ta thèse , en gros, en tous cas, si tu ne tiens pas à ce qu'on te trace ? Juste une curiosité de sympathie)
Nadine- Messages : 4832
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 48
Re: Joëlle Zask
Nadine a écrit:(Tu l'as peut -être déjà évoqué sur le site, mais puis je te demander , Hanta, quel était le sujet de ta thèse , en gros, en tous cas, si tu ne tiens pas à ce qu'on te trace ? Juste une curiosité de sympathie)
C'était un mémoire de recherche. J'ai refusé finalement de faire une thèse. C'était sur la notion de hiérarchie en entreprises. C'était de la philosophie politique. J'ai eu la chance d'avoir une excellente note et ai eu des propositions de publications en revue. Mais j'ai refusé également.
Hanta- Messages : 1596
Date d'inscription : 03/12/2016
Age : 36
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