James Lee Burke
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James Lee Burke
Né le 5 décembre 1936 à Houston au Texas, James Lee Burke est un écrivain américain de romans policiers. Lauréat de nombreux prix littéraires, il est particulièrement connu pour sa série mettant en scène le shérif Dave Robicheaux.
Burke est issu d'une famille pauvre : son père, comme celui de son personnage Dave Robicheaux, est ouvrier dans une raffinerie. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il fréquente l'école catholique, où il découvre sa vocation d'écrivain. Il poursuit ses études à l'Université de Louisiane du Sud-Ouest ainsi qu’à l’Université du Missouri-Columbia d’où il sort diplômé d'un baccalauréat en arts puis d'une maîtrise en arts dans les domaines de la littérature et du journalisme. À l'université, Burke rencontre Pearl, native de Pékin qui a fui le communisme, et ils se marient en 1960.
Après l'université, Burke a pratiqué plusieurs métiers : ouvrier du pétrole, routier, journaliste, assistant social, garde forestier, topographe, enseignant d'anglais. Dans les années 1980, il enseigne l'écriture créative à l'Université d'État de Wichita (Kansas).
Actuellement Burke et sa femme Pearl partagent leur temps entre l'État du Montana et la Louisiane. Leur fille, Alafair Burke, est également autrice de romans policiers.
Œuvre (publiée en français chez Payot & Rivages, coll. « Rivages/Thriller »)
Série Dave Robicheaux
1. Légitime défense, également traduit sous le titre La pluie de néon en 1996 (The Neon Rain (1987)
2. Prisonniers du ciel (Heaven's Prisoners, 1988)
3. Black Cherry Blues (Black Cherry Blues, 1989)
4. Une saison pour la peur (A Morning for Flamingos, 1990)
5. Une tache sur l'éternité (A Stained White Radiance, 1992)
6. Dans la brume électrique avec les morts confédérés (In the Electric Mist with Confederate Dead, 1993)
7. Dixie City (Dixie City Jam, 1994)
8. Le brasier de l'ange (Burning Angel, 1995)
9. Cadillac Jukebox (Cadillac Jukebox, 1996)
10. Sunset Limited (Sunset Limited, 1998)
11. Purple Cane road (Purple Cane Road, 2000)
12. Jolie Blon's Bounce (Jolie Blon's Bounce, 2002)
13. Dernier tramway pour les Champs-Elysées (Last Car to Elysian Fields, 2003)
14. L'Emblème du croisé (Crusader's Cross, 2005)
15. La Descente de Pégase (Pegasus Descending, 2006)
16. La Nuit la plus longue (The Tin Roof Blowdown, 2007)
17. Swan Peak (Swan Peak, 2008)
18. L'Arc-en-ciel de verre (The Glass Rainbow, 2010)
19. Creole Belle (Creole Belle, 2012)
20. Lumière du monde (Light of the World, 2013)
21. Robicheaux (Robicheaux, 2018)
22. New Iberia Blues (The New Iberia Blues, 2019)
23. Une cathédrale à soi (A Private Cathedral, 2020)
- Plus :
- Série Billy Bob Holland
1. La rose de Cimarron (Cimarron Rose, 1997)
2. Heartwood (Heartwood, 1999)
3. Biterroot (Bitterroot, 2001)
4. In The Moon of Red Ponies (2004)
Série Hackberry Holland
1. Déposer glaive et bouclier (Lay Down My Sword and Shield, 1971)
2. Dieux de la pluie (Rain Gods, 2009)
3. La Fête des fous (Feast Day of Fools, 2011)
Saga famille Holland
1. Wayfaring Stranger (2014)
2. La maison du soleil levant (House of the Rising Sun, 2015)
3. The Jealous Kind (2016)
4. Another Kind of Eden (2021)
5. Every Cloak Rolled in Blood (sortie U.S. prévue le 24 mai 2022)
Autres romans
• La moitié du paradis (Half of Paradise, 1965)
• Vers une aube radieuse (To The Bright and Shining Sun, 1970)
• Texas Forever (Two for Texas ou Sabine Spring, 1982)
• Le Boogie des rêves perdus (The Lost Get-Back Boogie, 1986)
• White Doves at Morning (2002)
Recueil de nouvelles
• Le Bagnard (The Convict, 1985)
• Jésus prend la mer (Jesus Out to Sea, 2007)
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
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Re: James Lee Burke
Prisonniers du ciel
Le narrateur est un ancien officier de police à La Nouvelle-Orléans, et le roman commence par une description de la nature en Louisiane aussi inattendue que bienvenue dans un polar ; suivra une belle évocation du Vieux Carré, le quartier français, idem pour Key West.
Dave Robicheaux est Cajun, descendant des Acadiens, et vit avec sa femme Annie de la pêche touristique près de New Iberia, jusqu’au jour où un petit avion s’âbime près d’eux (on est en 1987) ; il parvient à sauver une enfant, Alafair, jeune Sud-Américaine qu’ils recueillent. Mais l’administration fédérale, les services de l’immigration en l’occurrence (à propos des clandestins ou « dos-mouillés »), dissimule la présence d’un des morts dans l’épave ; Robicheaux enquête.
\Mots-clés : #polar
Le narrateur est un ancien officier de police à La Nouvelle-Orléans, et le roman commence par une description de la nature en Louisiane aussi inattendue que bienvenue dans un polar ; suivra une belle évocation du Vieux Carré, le quartier français, idem pour Key West.
Dave Robicheaux est Cajun, descendant des Acadiens, et vit avec sa femme Annie de la pêche touristique près de New Iberia, jusqu’au jour où un petit avion s’âbime près d’eux (on est en 1987) ; il parvient à sauver une enfant, Alafair, jeune Sud-Américaine qu’ils recueillent. Mais l’administration fédérale, les services de l’immigration en l’occurrence (à propos des clandestins ou « dos-mouillés »), dissimule la présence d’un des morts dans l’épave ; Robicheaux enquête.
Robicheaux, également vétéran du Vietnam, alcoolique repenti – et violent –, est pris à partie par la pègre, et le moins qu’on puisse dire c’est que sa vie est chamboulée. C’est malheureusement aussi le sempiternel remake du poor lonesome justicier viril qui se substitue à l’administration bureaucratique et/ou malveillante, poncif largement d’origine états-unienne… Mais l’originalité, c’est le regard cajun, la barbe espagnole et les genoux des cyprès sur le bayou : le Sud. Et aussi un bel exposé de culpabilité déchirante, qui fait que ce polar mérite de surnager.« Pourquoi certaines personnes, qui s’étaient donné le mal de dégager un corps de la carcasse d’un avion naufragé pour ensuite mentir à la presse (avec succès, d’ailleurs), seraient-elles assez imprudentes pour laisser derrière elles la chemise du cadavre afin qu’un marchand d’appâts pour la pêche mît la main dessus ? Réponse facile. Menteurs, escrocs-joueurs, manipulateurs et voleurs sont habituellement ce qu’ils sont, simplement parce qu’ils n’ont pas assez de cervelle et de capacité à prévoir pour réussir dans leurs entreprises d’une autre manière. »
« Peut-être parce que la mise en place d’une pierre sur une tombe est un acte d’atavisme qui ne sert que ses propres intérêts. (Tout comme les peuples primitifs de jadis, nous écrasons les morts et leur mémoire bien à l’abri sous la terre.) »
« Je n’ai jamais été très doué pour les tâches administratives ou paperassières, essentiellement parce que j’ai toujours éprouvé le sentiment qu’elles n’avaient pas grand-chose à voir avec le boulot en cours et qu’elles étaient destinées aux gens dont la seule ambition était de faire du surplace leur unique carrière, le cul vissé sur une chaise. Et comme la plupart des quadragénaires qui entendaient l’horloge de leur vie égrener le temps qui passe, j’en étais arrivé à ressentir bien plus de désagrément d’un gâchis ou d’un vol de mon temps que d’un vol de mes biens ou de mon argent. »
« Mais j’avais déjà tué, à la guerre, comme membre des services de police de La Nouvelle-Orléans, et je savais ce que cela fait à un homme. Pareil au chasseur, on se sent une poussée d’adrénaline et de plaisir mêlés à avoir usurpé le domaine de Dieu. Celui qui dit le contraire est un menteur. Mais la réaction émotionnelle qui se forme par la suite varie selon les individus. Certains vont conserver leur remords à vif et le nourrir comme gargouille vivante afin de se confirmer eux-mêmes dans leur humanité propre ; d’autres la justifieront au nom de causes multiples par centaines, et à ces moments où leur apparaîtront leur propre médiocrité, leur sentiment d’insuffisance et d’échec, ils retourneront en mémoire pour venir frôler à nouveau ces formes flamboyantes qui avaient fait de leur vie amoindrie, d’une certaine manière, quelque chose d’historiquement significatif.
Mais j’avais toujours eu peur pour moi-même d’une conséquence bien plus grave. Un jour vient où une lumière bizarre meurt dans le regard. L’endroit pur et sans tache où Dieu a jadis agrippé notre âme se salit à jamais. Un oiseau niché au fond du cœur prend son envol à tire-d’aile et ne revient plus jamais. »
« Mais j’avais appris depuis bien longtemps déjà que la résolution ne se suffit pas à elle-même ; nous sommes ce que nous faisons, et non ce que nous pensons et ressentons. »
\Mots-clés : #polar
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Tristram- Messages : 15559
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Re: James Lee Burke
J'en ai lu quelques uns. Comme tu le dis, c'est le regard cajun et l'omniprésence du bayou qui ajoutent quelque chose par rapport aux autres polars du même acabit.
Par contre, si j'ai bien aimé les 2 premiers que j'avais lus, j'ai abandonné l'année dernière Nex Iberia blues au bout de 150 pages car l'intrigue trainait vraiment en longueur. Après, il est aussi possible que j'aie juste été mal lunée à ce moment-là.
Par contre, si j'ai bien aimé les 2 premiers que j'avais lus, j'ai abandonné l'année dernière Nex Iberia blues au bout de 150 pages car l'intrigue trainait vraiment en longueur. Après, il est aussi possible que j'aie juste été mal lunée à ce moment-là.
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Armor- Messages : 4589
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Re: James Lee Burke
Je vais tenter aussi Dans la brume électrique avec les morts confédérés : j'imagine que, sur le nombre, certains de ses livres se détachent du lot (autrement dit, tout ne doit pas être absolument à lire) : à suivre donc.
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Tristram- Messages : 15559
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