William Shakespeare
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Re: William Shakespeare
J'aime beaucoup aussi , et je rêve de le lire dans le texte. Rien que les "thou", pour you, "tis" pour it is , qui donnent comme l'image de cette flamme du verbe, j'adore. La vitesse du dire.
Quand je le lis en français, à la mesure de mes moyens, j'adore cette espèce de rapidité énonciative. J'ai , quand j'ai découvert, trouvé que c'était une langue très proche de nous (c'était dans les années 90) et comme un idéal sans âge : argot et verve mêlée.
J'ai vu "La nuit des rois" au palais de Chaillot, plus de 20 acteurs sur scène, fabuleux, et en lecture (car sinon c'était cinéma) j'ai lu Macbeth à la fac en litterature comparée (une prof passionnée, je la vois encore commenter les choeurs des sorcieres, là, avec sa voix douce et habitée) et adulte j'ai lu Othello et reste éblouie par la finesse de cette scène :
acte IV scene 2
(les derniers mots. Qui imaginés résument toute la violence de l'amere jalousie d'Othello, encerclant dans un noeud gordien toute issue pour Desdémone. "wotch"
)
Quand je le lis en français, à la mesure de mes moyens, j'adore cette espèce de rapidité énonciative. J'ai , quand j'ai découvert, trouvé que c'était une langue très proche de nous (c'était dans les années 90) et comme un idéal sans âge : argot et verve mêlée.
J'ai vu "La nuit des rois" au palais de Chaillot, plus de 20 acteurs sur scène, fabuleux, et en lecture (car sinon c'était cinéma) j'ai lu Macbeth à la fac en litterature comparée (une prof passionnée, je la vois encore commenter les choeurs des sorcieres, là, avec sa voix douce et habitée) et adulte j'ai lu Othello et reste éblouie par la finesse de cette scène :
acte IV scene 2
(les derniers mots. Qui imaginés résument toute la violence de l'amere jalousie d'Othello, encerclant dans un noeud gordien toute issue pour Desdémone. "wotch"

DESDÉMONA. - J'espère que mon noble maître m'estime Vertueuse.
OTHELLO. - Oh ! oui, autant qu'à la boucherie ces mouches d'été qui
engendrent dans un bourdonnement !... ô fleur sauvage, si adorablement
belle et dont le parfum si suave enivre douloureusement les sens !... je
voudrais que tu ne fusses jamais née !
DESDÉMONA. - Hélas ! quel péché ai-je commis à mon insu ?
OTHELLO. - Quoi ! cette page si blanche, ce livre si beau, étaient-ils
faits pour la plus infâme inscription ? Ce que tu as commis ! ce que tu
as commis, à fille publique ! si je le disais seulement, mes joues
deviendraient des forges qui brûleraient toute pudeur jusqu'à la cendre !
Ce que tu as commis ! Le ciel se bouche le nez et la lune se voile à tes
actions ; la lascive rafale qui baise tout ce qu'elle rencontre
s'engouffre dans les profondeurs de la terre pour ne pas les entendre...
Ce que tu as commis !... Impudente prostituée !
DESDÉMONA. - Par le ciel ! vous me faites outrage.
OTHELLO. - Est-ce que vous n'êtes pas une prostituée ?
DESDÉMONA. - Non ! aussi vrai que je suis une chrétienne. Si préserver
pour mon mari ce vase pur de tout contact illégitime n'est pas l'acte
d'une prostituée, je n'en suis pas une.
OTHELLO. - Quoi ! vous n'êtes pas une putain ?
DESDÉMONA. - Non ! aussi Vrai que je serai sauvée.
OTHELLO. - Est-il possible ?
DESDÉMONA. - Oh ! que le ciel ait pitié de nous !
OTHELLO. - J'implore votre pardon alors. Je vous prenais pour cette
rusée putain de Venise qui a épousé Othello.
Nadine- Messages : 3541
Date d'inscription : 02/12/2016
Re: William Shakespeare
Merci Nadine !
Othello est sans doute la pièce qui m'a le plus scotché, je ne pouvais pas lâcher ma lecture, quelle intensité !
Othello est sans doute la pièce qui m'a le plus scotché, je ne pouvais pas lâcher ma lecture, quelle intensité !
Arturo- Messages : 3112
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 33
Localisation : Par-delà le bien et le mal
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