Olivier Guez

Olivier Guez  est un journaliste, essayiste et écrivain français.
Fils d'un gynécologue et d'une pédiatre, il a grandi à Strasbourg. Après des études à Sciences-Po Strasbourg puis à la London School of Economics et au Collège d'Europe de Bruges, il travaille comme journaliste indépendant pour plusieurs grands médias internationaux, dont le New York Times, Le Monde, le Frankfurter Allgemeine Zeitung, Le Figaro Magazine, L'Express, Le Point, Politique Internationale, Der Freitag, Der Tages Anzeiger, Das Magazin et Il Foglio.

Entre 2000 et 2005, il travaille comme reporter au service Economie Internationale de La Tribune. Enquêtes et reportages sur l'Europe centrale, l'Amérique latine, le Moyen-Orient, l'Union européenne, la géopolitique du pétrole. C'est de cette époque que date son premier ouvrage, écrit en collaboration avec Frédéric Encel, La Grande Alliance.

Œuvres :

Essais
La Grande Alliance. De la Tchétchénie à l'Irak, un nouvel ordre mondial (avec Frédéric Encel), 2003  
L’Impossible Retour. Une histoire des Juifs en Allemagne depuis 1945, 2007
La Chute du mur (avec Jean-Marc Gonin), 2009
American Spleen, 2012
Éloge de l’esquive, 2014

Romans
Les Révolutions de Jacques Koskas, 2014
La Disparition de Josef Mengele, 2017 (prix Renaudot)

Scénario
Fritz Bauer, un héros allemand, 2015

Wikipedia

La disparition de Josef Mengele
Prix Renaudot 2017



De 1949 à sa mort en 1979, Olivier Guez rapporte les péripéties de l'exil de Josef Mengele en Amérique du Sud, la période faste en Argentine, où il n'intéresse pas encore grand monde, puis la fuite et la déchéance quand les peuples, les individus et les Etats se réveillent et décident de lui demander des comptes.

Est ce un docu-fiction des plus ordinaires,  égrenant les rebondissement de cette cavale peu ordinaire, mêlant  de façon indiscernable et donc très dérangeante fiction et faits authentiques? Est-ce un long article grand public (il faut se rappeler que le Prix Renaudot a été fondé par des journalistes) ? Il est difficile de trancher. en tout cas ce n’est certainement pas un roman, cela n'en a ni les qualités littéraires , ni l'incarnation des personnages, ni le suspense attendu, ni le souffle épique. C'est très documenté, certes, mais un peu vainement, et instructif pour moi qui ne connaissais pas cette "histoire". . Mais il faut concéder à Olivier Guez qu'arriver  à faire un truc pas passionnant sur ce sujet est un réel tour de force - qui laisse d’amer regrets.

Pourtant il semble y avoir mis ses tripes, le pauvre:

Wikipedia a écrit:Pour l'écriture de son roman biographique La Disparition de Josef Mengele, paru en 2017 (récompensé par le prix Renaudot), il se documente et travaille durant trois années sur Josef Mengele (1911 -1979), officier allemand de la Schutzstaffel (SS), criminel de guerre qui exerça comme médecin dans le camp d'extermination d'Auschwitz durant la Seconde Guerre mondiale. Il déclare à ce propos au journal Le Monde en 2017 : « Je vivais avec lui, avec ce personnage abject, d’une médiocrité abyssale. Je montais sur le ring. Je l’affrontais. Les six premiers mois, il m’arrivait de crier son nom la nuit. »

Tout ça pour ça...

mots-clés : #biographie #exil #historique

C'est ce que je redoutais malheureusement...
Il semble bien incarner la somme de préjugés que j'ai contre ce genre de romans, et dont on avait un peu parlé sur le fil Vuillard.

La posture de l'écrivain hanté par son œuvre, ça fait un peu rire quand on lit ton commentaire L'expression est un peu plate non ? Il écrit comme ça ?

Oui, l'expression est plate, c'est tout à fait ça.
(Mais pour Vuillard, au moins, il a une écriture personnelle)

J'ai cru comprendre pour Vuillard. C'est un peu par hasard que ce soit tombé sur son fil !

Bon, il n'est pas très engageant ce Renaudot. Mais j'essaierai bien au moins des passages, pour mieux me rendre compte.

dommage, avec un médecin de l'enfer on aurait pu s'attendre à un livre brûlant et si je comprends c'est très tiède !

En tout cas ce roman pourrait faire la trame d'un biopic facile. A suivre?

Il me faisait envie depuis sa sortie, car en effet le sujet avait l'air passionnant. Je vais passer mon tour....

J'ai du mal, sur ce type de sujet, avec le mélange fiction-réalité, sans qu'on puisse démêler le vrai du faux. Bien sûr, le romancier a sa liberté, on est tous d'accord là-dessus, mais dans ces circontances particulières, j'attends d'avoir au moins à la fin du livre quelques notes explicatives, histoire de démêler un peu les choses.
C'est très déroutant de ne pas savoir si certains faits importants sont réels ou fictifs.