One-Shot DVD, VOD, ...

The Bedford Incident / Aux postes de combat (1965)

Un film de sous-marin qui se passe sur un bateau et un film de guerre froide qui use du genre pour illustrer son propos. Réalisé par James B. Harris qui a produit plusieurs films de Kubrick et produit par Richard Widmark qui endosse le rôle principal.

Film typé et très resserré sur une chasse au sous-marin par un destroyer de la marine américaine au bord duquel on embarque aux côtés d'un médecin réserviste (Martin Balsam) et d'un journaliste (Sidney Poitier) qui se font hélitreuiller sur le bateau. L'exercice supposé se transforme instantanément en vraie traque dans les eaux du Groenland.

Le film c'est la tension, suspens solide, et la machine à l'oeuvre, le professionnalisme extrême. L'idéologie est maintenue à distance avec quand même ce cocktail du journaliste noir, d'un ancien capitaine de sous-marin allemand présent pour son expertise, de ce militaire mais pas complètement de médecin autour de cet extrême capitaine très américain.

On est donc bien dans la pose l'image plus que la réflexion, l'utilitarisme aveugle (et attendre qu'un sous-marin remonte à bout d'air frais pour le coincer c'est très sympa comme idée, brrrr... ), de l'image cinématographique et de genre qui devient à double tranchant dans un noir et blanc qui préfère l'ombre.

Petite faiblesse dans une scène d'interview mais Richard Widmark envahissant, cabotin mais pas trop, juste assez pour assurer son emprise. Rien de trop grand, pas de discours démesuré, de perspectives géopolitiques à tiroirs, juste le suspens tendu et les ombres concrètes et humaines d'un esprit guerrier dans l'ombre d'une guerre qui fait froid dans le dos.

Redoutablement efficace et pas à court d'arguments, à voir en essayant de ne pas penser que c'est un film de saison...

Baxter (1989)

Et nous voilà dans la tête d'un bull terrier. Une bête a l'air sympathique dont la race implique malgré tout un certain degré de méfiance ? D'ailleurs la première maîtresse que nous rencontrons avec lui en a d'abord peur. Suivront un jeune couple puis un enfant aux fascinations morbides.

Sur fond de qui est le plus mauvais de l'animal ou du maître le film joue assez bien sa partition sur les humains solitaires ou isolés et isolants, le chien (et pas que ?) se retrouvant à chercher sa place et son bonheur avec les moyens du bord.

Je l'avais vu ado ce film et ce n'est pas un film qui s'oublie complètement, à le revoir j'ai apprécié sa sobriété, pas d'attaques sanglantes la bave au lèvre à chaque dérapage de bipède mais la drôle de veine psychologique, typée exploitation mais dérangeante.

Un tantinet malsain ou justement déstabilisant, à vous de voir !

Ou à voir pour les super pouvoirs d'une voix off à hauteur de quatre pattes (feuilles mortes incluses)...

Husbands (1970)



Je suis moyennement convaincu à faire un fil pour John Cassavetes.
J'attends de voir autre chose, qui me motive un peu plus.
Y a eu des bons moments dans ce Husbands, mais j'ai un peu bâillé sur une partie de l'affaire.
Un film de potes, on dirait. Qui finit par lasser.

La maman et la putain (1973)

Film de Jean Eustache, qui marque une époque. La fin de mai 68, et des idéaux peut-être bien. Avec cette jeunesse désabusée, qui se cherche dans l'amour.
Un film de 3h30, que j'ai visionné en 2 fois. La qualité de l'image était pitoyable, le film est difficile à trouver.
La mise en scène est presque digne d'un documentaire.
Mais alors, des dialogues formidables. C'est à couper le souffle, et parfois ça vous scotche devant l'écran. Tant de verve et de lucidité.
Jean Pierre Léaud est assez dingue. Et les deux actrices sont aussi géniales.

Je ne sais pas si c'est bien la place, mais je viens de regarder La Glace et le Ciel, documentaire de Luc Jacquet retraçant le travail de Claude Lorius sur les enseignements à tirer de la glace polaire en matière d'évolution du climat. Beau mais un peu réfrigérant, surtout question avenir...

Tu développerais un peu sur la façon dont c'est présenté ?

On ne saurait faire autrement, surtout après avoir fait pression pour obtenir des commentaires...
C’est déjà un film aux images superbes sur l’Antarctique, par  Luc Jacquet (voir le fameux La Marche de l'empereur).
Le film superpose des images de Claude Lorius, 80 ans à ce jour (2015), et du même lors de ses expéditions à la base Charcot dans les années cinquante et à la base Vostok dans le cadre de l'année géophysique internationale, grâce à des images d’archive restaurées. L’effet est saisissant, surtout quand on voit les conditions extrêmes de ces exploits (on frôle les -90°C à un moment ; à un autre, deux des quatre avions disponibles sur la planète pour aller rechercher l'équipe se crashent au décollage sur la banquise). Je ne connaissais pas ce glaciologue français ‒ ça fait un peu cocorico & co, bien qu’il insiste sur la coopération internationale, notamment états-unienne et russe en pleine guerre froide (sic).
Ça fait vintage de voir ces explorateurs fumer et picoler de la vodka ‒ c’est d’ailleurs en mettant un morceau de carotte glaciaire dans le whisky que Lorius s’avise que des bulles d’air "antique" s’en dégagent. Il y a en fait deux découvertes majeures : d’abord le fait que les cristaux de neige fixent deux isotopes d’oxygène dans une proportion qui correspond directement à la température ambiante à l’époque de leur prise en glace ‒ la calotte glacière est donc un livre où se superposent les pages des chutes de neige, sauvegardant ainsi l’histoire climatique sur 400 000 ans. Ensuite on y trouve des bulles d'air incluses qui permettent de suivre la concentration de CO² dans l’atmosphère, soit l’évolution de l’effet de serre, avec un impact humain évident à l’anthropocène, l’amenant à déclarer que le bouleversement climatique actuel est dû à l'homme, quoiqu’en disent les industriels climatosceptiques et autres négationnistes du changement climatique...

Merci !

Tristram a écrit: c’est d’ailleurs en mettant un morceau de carotte glaciaire dans le whisky que Lorius s’avise que des bulles d’air "antique" s’en dégagent

C"est poétique

anthropocène

J'apprends des mots .
Dommage que je ne retienne rien .
Passoire je suis .

Dommage pour toi, parce que ça fait classe et branchouille je trouve sur les forum...
Je viens de regarder, anthropocène n'est même pas dans mon gros Robert ! Balaize, non !?
Trop cool, les mots qu'on comprend même pas ce qu'on dit !

Ah mais non Tristam ,c'est trop bien d'apprendre des choses comme ça mais alors dès que ça aborde le scientifique , même si ça m'intéresse beaucoup ça ne s'imprime pas ! C'est râlant .

One Million Years B.C. / Un million d'années avant J.C. (1966)

Les dialogues sont un peu sommaires dans cette fresque initiatique aux tendances hallucinatoires. Tumak est le deuxième fils du chef de sa tribu, les deux frères bouillonnent sous l'autorité paternelle et suite à un diner qui tourne mal il doit faire ses bagages... ce qui est vite fait.

Mais voyager léger n'est pas chose aisée dans un monde hostile et c'est écroulé sur une plage qu'il se fait ramasser par Raquel/Loana et ses ami(e)s, échappant au passage au destin de repas pour tortue géante.

La blonde tribu est plus civilisée mais à peine remis il est toujours bouillant et cette fois les deux doivent plier bagage, toujours vite fait mais on gagne une lance. Quelques péripéties plus loin les deux tribus s'affrontent avant que ne tremble la terre.

Il y a des temps morts mais le côté dépaysant est indéniable, un rien naïf peut-être, rudimentaire sans doute mais pas pire que d'autres films cette vision synthétique de civilisation se débestialisant. La femme en furkini (bikini en fourrure si vous préférez) y incarne des valeurs positives et n'est probablement pas plus potiche que dans certaines production civilisée de notre ère.

L'outil et le progrès civilisationnel sont présents et les grands doutes métaphysiques sont incarnés au naturel "géant"...

Mieux que 2001 (sans oublier le bon point musique et effets sonores) ?

Essayé, pas pu suivre _ perte d'habitude des navets ? Et Raquel en blonde, c'est pas ça.

Je viens de voir Zelig, de Woody Allen, et je n'ai pas trouvé le fil du réalisateur !? Ce film en particulier m'a beaucoup fait rire, même si j'estime à 20% ma part d'allusions saisies (en VO), et aussi époustouflé par toutes les perspectives qu'il ouvre sur l'incrustation dans les documents d'époque, le besoin de reconnaissance de l'homme-caméléon et surtout l'être et le paraître en société, en un mot le conformisme, dans un vrai-faux documentaire.

eh bien, il ne te reste plus qu'à lui créer son fil !

J'aime bien Woody, surtout les anciens. Mais je sais que certains ne l'aiment pas sur le forum !

Je suis trop inculte en cinéma ; de plus, rendre compte de cet important cinéaste demanderait une étude approfondie, sans parler de se pencher objectivement sur ce qui lui est reproché...

The lost city of Z (2016, de James Gray) :

L’histoire vraie de Percival Harrison Fawcett, un des plus grands explorateurs du XXe siècle.
Percy Fawcett est un colonel britannique reconnu et un mari aimant. En 1906, alors qu’il s’apprête à devenir père, la Société géographique royale d'Angleterre lui propose de partir en Amazonie afin de cartographier les frontières entre le Brésil et la Bolivie. Sur place, l’homme se prend de passion pour l’exploration et découvre des traces de ce qu’il pense être une cité perdue très ancienne. De retour en Angleterre, Fawcett n’a de cesse de penser à cette mystérieuse civilisation, tiraillé entre son amour pour sa famille et sa soif d’exploration et de gloire…

J'avais hésité à le voir au ciné à l'époque, et j'aurais peut-être bien dû. ça doit donner pas mal sur grand écran !
Un bon petit moment de cinéma, sympa. On sent bien sûr l'influence de l'inégalable et génial Aguirre, de Herzog. Avec cette interminable exploration amazonienne, et l'omniprésence du fleuve.
Apparemment tiré d'une histoire vraie, cette recherche de la cité perdue Z. J'ai bien aimé la conclusion du film, un peu mystérieuse, toute comme cette cité rêvée.

vu récemment aussi !

j'ai bien aimé l' approche avec les tribus dans le premier voyage, la Nature. Le 2ème voyage qui révèle beaucoup des sentiments humains.
Le dernier voyage et la fin, mais y-a-t-il une fin ?