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Murasaki Shikibu

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Message par bix_229 Sam 17 Déc - 20:06

Murasaki-Shikibu

Murasaki Shikibu  Murasa10


Murasaki Shikibu(紫式部?) (v. 973–v. 1014 ou 1025) est le surnom d'une dame de la cour du milieu de l'époque de Heian (xe-xie siècle), connue pour son roman le Dit du Genji (源氏物語, Genji monogatari?).

Fille de Fujiwara no Tametoki, dignitaire de la cour, épouse Nobutaka Fujiwara ; devenue veuve assez tôt, elle est introduite par Fujiwara no Michinaga à la Cour de Heian où elle entre au service de Shōshi, l'une des deux impératrices-consort de l'empereur Ichijō. Certains pensent que Fujiwara no Michinaga cherche par là le moyen de lui offrir une sinécure propre à la rédaction de son œuvre, Le Dit du Genji. Dans un passage de son journal intime, elle déclare même que le régent a fait irruption dans ses appartements pour s'emparer du dernier chapitre de son œuvre.

Son œuvre principale, généralement considérée comme un chef-d'œuvre de la littérature japonaise, est Le Dit du Genji. Elle a en outre laissé un journal de Murasaki Shikibu et un recueil de poèmes qui lui vaut d'être considérée comme l'un des trente-six grands poètes de l'époque.

Murasaki Shikibu s'est à l'origine appelée Tō-shikibu  (Tō étant la lecture chinoise (on'yomi) du caractère « glycine » qui commence le nom des Fujiwara, qui signifie « champ de glycines »).
Murasaki qui veut dire « pourpre », vient d'un sobriquet qu'on lui donne à la cour, d'après un personnage du Dit du Genji.
Selon une autre légende ce nom de Murasaki fait référence à l'attachement qu'aurait conçu pour sa mère l'empereur Ichijō dont elle fut une des nourrices. Celui-ci appela sa fille Murasaki en souvenir du poème :
Lorsque l'herbe pourpre est en pleine couleur,
On voit à peine les autres plantes qui poussent dans le champ !
Quant à Shikibu, cela fait référence à la situation de son père, shikibu-taijō dans la hiérarchie de la cour.

source :Wikipédia
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Message par bix_229 Lun 19 Déc - 18:00

Murasaki Shikibu  Le_dit10

Murasaki Shikibu : Le Dit du Genji. - Verdier
Édition complète. Traduit et présenté par René Sieffert
1 472 p.

Dit du Genji, ce grand classique de la littérature universelle dont Borges disait qu’il n’a jamais été égalé, fut écrit au début du onzième siècle par dame Murasaki, une aristocrate qui vécut à la cour impériale de Heian-kyô (l’actuelle Kyôto).
Cependant, écrit René Sieffert qui a travaillé à sa traduction près de vingt ans, « pas un instant je n’ai eu le sentiment d’un véritable dépaysement, ni dans le temps ni dans l’espace, mais au contraire me hantait l’impression constante d’être engagé dans une aventure mentale étonnament moderne. Il m’a semblé découvrir des situations, des analyses, des dialogues qui pouvaient avoir été imaginés hier, si ce n’est demain. »
Ce « roman-fleuve », qui retrace le destin politique et la riche vie amoureuse d’un prince, le Genji, vaut autant par la vigueur de la narration que par l’évocation d’un climat, une atmosphère, un état d’âme, les accords d’une cithare ou le parfum d’un prunier en fleur – illustration parfaite de l’impermanence de ce monde et de la vanité ultime de toute entreprise humaine.

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Message par ArenSor Jeu 29 Déc - 13:56



J'ai abandonné le Genji au bout d'une quinzaine de chapitres, noyé que j'étais pas les noms qui changent au fur et à mesure des récits. Le gros problème avec cette version (la seule disponible) est qu'elle ne comporte aucune note, ni tableau permettant de repérer les différents protagonistes et les relations qu'ils entretiennent entre-eux. Dreep l'a lu, peut-être Bix, d'autres ici ? (m'étonnerais pas que ce soit le cas pour Tristram Very Happy )
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Message par bix_229 Jeu 29 Déc - 15:04

Je crois que le nombre considérable des personnages, c' est aussi le problème avec les grands romans chinois : Le Voyage en Occident, Le Reve dans le pavillon rouge, Au bord de l' eau...
En tout cas pour les lecteurs français.
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Message par ArenSor Jeu 29 Déc - 18:07

bix_229 a écrit:Je crois que le nombre considérable des personnages, c' est aussi le problème avec les grands romans chinois : Le Voyage en Occident,  Le Reve dans le pavillon rouge, Au bord de l' eau...
En tout cas pour les lecteurs français.
Oui, à la différence - je prends pour exemple "Au bord de l'eau" que j'ai lu - que les éditions sont accompagnées d'un appareil critique. Et si je me souviens bien, en ce qui concerne ce cas précis, d'une liste des personnages qui permet de s'y retrouver.
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Message par Tristram Jeu 29 Déc - 20:57

ArenSor a écrit:(m'étonnerais pas que ce soit le cas pour Tristram Very Happy )
Bien vu.
Personnellement, la multitude de personnages du Dit du Genji ne m'a pas dérangé (dans cette vieille édition de La Pléiade _ mais il y avait un index, si je me souviens bien ??) C'est peut-être à rapprocher de ma lecture des polars sans se soucier de l'intrigue, mais ne pas savoir qui est qui ne m'empêche pas du tout de baigner dans le livre et de dire bonjour à tout le monde. Vieille lecture, du premier roman mondial si je me souviens bien. Se laisser emporter par le (roman-)fleuve, en souhaitant que cela ne s'arrête pas (comme la vie, qui a aussi un fin paraît-il). J'outrance un peu : on reconnaît certains personnages (pas aux noms, tous similaires ou ne nous parlant guère), mais au type : il me semble qu'on identifie le fils en ce qu'il se rapproche du père, à l'aura (bon, j'invente peut-être légèrement, avec le recul...). En tout cas, ce fut une lecture marquante en ce qui me concerne.

Cao Xueqin, Le Rêve dans le pavillon rouge : lecture plus récente, mais tout aussi mémorable ; la longueur du texte y est pour beaucoup (de l'importance des formes roman, novella, nouvelle, et de leur adéquation au projet de l'auteur : beaucoup à dire là-dessus) ; le dépaysement compte aussi énormément :

« Le sol était là, de terre battue couverte de mousse. Mais au milieu de la cour sinuait, comme les boyaux d’un mouton, l’allée d’honneur pavée de pierre. »
« Les boîtes de victuailles, pour la beuverie de tout à l’heure, sont-elles garnies ? »
Cao Xueqin, « Le Rêve dans le pavillon rouge », Récit XL
« _ Est-ce également dans de l’eau de pluie de l’an dernier que fut infusé ce thé ? demanda la sœurette Lin.
_ Pour une personne de votre qualité, répondit la jeune prieure avec un petit rire froid, c’est au fond se montrer bien vulgaire, de ne pas même savoir goûter l’eau. Celle-ci est l’eau de la neige qu’il me fut donné, voilà cinq ans, de recueillir sur les fleurs des pruniers des frimas, alors que je séjournais sur le Mont du Tombeau de Xuan, dans le Monastère des Volutes d’Encens. J’en obtins tout juste de quoi remplir cette potiche du même bleu que la face d’un démon. Ne pouvant me résoudre à en boire, j’avais enfoui la potiche dans le sol. Je ne l’ouvris que cette été, et ne bus de l’eau qu’une seule fois. C’est aujourd’hui la deuxième que j’en use. Comment ne la reconnaissez-vous pas à son goût ? De l’eau de pluie datant de l’année dernière pourrait-elle avoir une saveur si délicate et si pure ? Comment consentir à en boire ? »
Cao Xueqin, « Le Rêve dans le pavillon rouge », Récit XLI
« À ces mots, Couple de Sarcelles se redressa de toute sa taille, face à sa belle-sœur, lui cracha de toute ses forces, au visage, toute la salive de sa bouche, puis dardant sur elle, en pointe, l’index et le majeur de sa main droite, éclata en invectives :
"Hâte-toi de fermer ta conasse de gueule et de décamper d’ici ! [… »
Cao Xueqin, « Le Rêve dans le pavillon rouge », Récit XLVI
« Lorsque je me récite le dernier de ces vers, je crois sentir, dans ma bouche, le vert d’une grosse olive. »
Cao Xueqin, « Le Rêve dans le pavillon rouge », Récit XLVIII
« Remarquant que son petit-fils était vêtu d’une robe à manches d’archer, en fin drap couleur de litchi, doublée de ventres de corsac, et couvert d’une tunique de feutre écarlate à broderies multicolores, rehaussées de filés d’or, bordée de satin vert de roche, dont le bas était orné de franges, l’Aïeule lui demanda :
"Neige-t-il donc ? »
Cao Xueqin, « Le Rêve dans le pavillon rouge », Récit LII
« La nuit passa. Rien à en dire. »
Cao Xueqin, « Le Rêve dans le pavillon rouge », Récit LXXXV

(dans ma nouvelle signature, mais au risque de nuire à son exotisme, il convient de rappeler qu'à l'époque les manches servaient de poches)

_________________
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Message par ArenSor Ven 30 Déc - 13:41

Tristram a écrit: (dans cette vieille édition de La Pléiade _ mais il y avait un index, si je me souviens bien ??)
Soit tu confonds le Genji avec un roman chinois paru dans la Pléiade, soit tu vis dans une autre dimension Very Happy Il est effectivement prévu une édition dans cette collection, avec une nouvelle traduction, mais je ne sais trop quand elle sortira.
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Message par Tristram Ven 30 Déc - 14:11

Alors ce n'était pas dans la Pléiade ?! Encore un tour de ma mémoire... Lu dans une autre existence peut-être ? Je n'ai plus que le journal de Murasaki-Shikibu (et pas dans l'édition où je l'avais d'abord lu)...

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Message par Dreep Ven 18 Aoû - 19:39

Oui, par contre, Le Dit du Genji c'est japonais, pas chinois.

Je crois qu'il fait partie des livres les plus exigeants pour le lecteur, sur le plan du temps. C'est pas seulement qu'il fait près de 1500 pages, mais chacun de ses chapitres est un roman. En effet, c'est aussi un univers qui est dur à pénétrer pour la multitude de personnages : où leur qualité transcende presque leur personne. L'envers de l'Homme sans qualités, en quelque sorte. Et le roman se concentre essentiellement sur des rites et sur la contemplation, sans être pour autant contemplatif, car le caractère impermanent de toutes choses se charge de briser tout cela.
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Message par Invité Ven 18 Aoû - 19:50

ArenSor a écrit:

J'ai abandonné le Genji au bout d'une quinzaine de chapitres, noyé que j'étais pas les noms qui changent au fur et à mesure des récits. Le gros problème avec cette version (la seule disponible) est qu'elle ne comporte aucune note, ni tableau permettant de repérer les différents protagonistes et les relations qu'ils entretiennent entre-eux. Dreep l'a lu, peut-être Bix, d'autres ici ? (m'étonnerais pas que ce soit le cas pour Tristram Very Happy )

Oui, comme le mentionne Dreep, il faudrait un peu corriger ce fil.
C'est LE roman classique japonais.

enfin, j'ai été comme toi Arensor, noyé en cours de route.

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Message par Armor Ven 18 Aoû - 19:52

Ah oui dis-donc, merci, j'avais râté ça ! C'est corrigé.

Je regrette toujours qu'il n'y ait pas de traduction abordable (et facilement manipulable) du Dit de Genji… Ca manque !
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