Sei Shonagon
Page 1 sur 1 • Partagez
Sei Shonagon
Sei Shonagon (vers 965- vers 1013)
source : Wikipédia et GallimardDame Sei Shōnagon est une femme de lettres japonaise, auteur des Notes de chevet, l'un des deux chefs-d'œuvre de la littérature japonaise de l'époque de Heian (ixe – xiie siècles).
Sei Shōnagon est née vers 965 dans le clan Kiyohara. On ne connaît pas avec certitude son nom de naissance, qui est peut-être Kiyohara Nagiko. Sei Shōnagon est son nom nyōbō : Sei (清) est le premier élément du nom de son clan (清原), et shōnagon était le titre d'un poste gouvernemental.
Fille de Kiyohara no Motosuke, elle appartient à la cour de l'empereur Ichijō et elle devient en 991 dame de compagnie de l'impératrice Fujiwara no Teishi /Sadako. Après la mort en couches de celle-ci en 1001, elle quitte la cour impériale. On ne sait rien de certain de sa vie ultérieure. Elle meurt après 1013.
Composées dans les premières années du XIe siècle, au moment de la plus haute splendeur de la civilisation de Heian, à l'époque où Kyôto s'appelait Heiankyô, c'est-à-dire «Capitale de la Paix», les Notes de chevet appartiennent au genre sôshi, c'est-à-dire «écrits intimes». Avec Les heures oisives de Urabe Kenkô et les Notes de ma cabane de moine de Kamo no Chômei, les Notes de chevet de Sei Shônagon proposent, sous forme de tableaux, de portraits, d'historiettes, de récits, une illustration du Japon sous les Fujiwara.
Avec l'auteur du Roman de Genji, Noble Dame Murasaki, Sei Shônagon est une des plus illustres parmi les grands écrivains féminins du Japon. Si l'auteur du Roman de Genji est constamment comparé, dans son pays, à la fleur du prunier, immaculée, blanche, un peu froide, Sei Shônagon est égalée à la fleur rose, plus émouvante, du cerisier.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Sei Shonagon
Notes de chevet
Originale: Makura no Sôshi (Japonais, ca. 1000 AD)
(Il y a des éditions illustrées, introduites…, très belles)
CONTENU :
Hachette a écrit:Les Notes de chevet sont l'un des plus beaux livres de la littérature japonaise. Composées dans les premières années du XIe siècle, au moment de la plus haute splendeur de la civilisation de Heian, par une dame d'honneur, Sei Shonagon, attachée à la princesse Sadako. Ces notes intimes proposent, sous forme de tableaux, de portraits, de récits, une illustration du Japon sous les Fujiwara. Les impressions sur le vif de l'auteur, abordent tour à tour les choses qu elle aime ou déteste voir, écouter, manger et boire, ainsi que des historiettes au sein de la cour impériale, des poésies et quelques avis sur ses contemporains.
L'oeuvre invite le lecteur à découvrir la manière japonaise de sentir le monde, la nature partie indissociable de la vie affective et intime au Japon, de se former à l'écoute des mille détails du quotidien et d en goûter les beautés simples qu il offre.
REMARQUES :
Le titre renvoie à une remarque de Sei Shonagon qu'il s'agit ici de notes qu'elle aurait seulement confié à son « chevet », son oreiller. Donc expression qu'elle laisse libre cours à sa personnalité et à la parole. Pour nous, ces notes peuvent devenir « de chevet », cat elles invitent à être lues lentement, reparties dans le temps, se trouvant peut-être sur notre commode à coté du lit...
Les notes ont une multitude de sujets qui se relaient. Donc le livre consiste de beaucoup de petits chapitres, parfois à peine dépassant une demie-page et allant jusqu'à sept pages (dans mon édition allemande). Donc des petites unités, se laissant repartir en petites doses de lecture.
Au début les sujet me semblaient un peu naïfs, et puis il y aura aussi des réflexions plus mûres. Et ce qui peut nous étonner alors c'est comment on se trouve d'un coup dans une forme de communion en sentiments et pensées avec des êtres, morts depuis longtemps. On découvre une proximité, une parenté avec des gens d'autres temps et cultures.
Pas mal de réflexions de nature très esthètisante, marquées par une forme de néccessité vers la beauté, une régularité, harmonie. Ceci ne me dérange pas, mais quelques fois l'auteur se perd là-dedans un peu, négligeant des aspects qui pourraient nous sembler plus importants.
Bien sûr il y a des parties marquées par la hierarchie ambiante de l'époque, de lignes de démarcation entre groupe et couches sociales, d'étiquettes de comportements presque incompréhensibles pour nous aujourd'hui. On n'a pas besoin d'être toujours d'accord. Mais il est reste intéressant de recevoir une impression vivante comment des gens ont vécu et pensé dans ces circonstances.
Là par contre où elle parle d'une façon lyrique, poètique ou de l'amour – nous trouverons un monde sans temps, commun à nous tous.
Intéressant et autre.
mots-clés : #journal
tom léo- Messages : 1353
Date d'inscription : 04/12/2016
Localisation : Bourgogne
Re: Sei Shonagon
Aujourd'hui, la journée avait l'éclat et la douceur du printemps...
Enfin presque...
Sei Shonagon, dame de Cour de l' Empereur, vivait au Japon au 11e siècle, et elle aimait ces surprises saisonnières.
Et elle les notait.
Elle avait probablement l'oeil bien ouvert et l'oreille pointue ! -
Un peu sorcière un peu fée aussi sans doute ...
Choses qui méritent d'être contées
- Des moineaux qui nourrissent leurs petits.
- Passer devant un endroit où l'on fait jouer des petits enfants.
- Se coucher seule dans une chambre délicieusement parfumée d' encens.
- S'apercevoir que son miroir de Chine est un peu terni.
- Un bel homme arretant sa voiture, dit quelques mots pour annoncer sa visite.
- Se laver les cheveux, puis faire sa toilette, et mettre des habits tout embaumés de parfum. meme quand personne ne nous voit, on se sent heureuse, du fond du coeur.
- Une nuit où l'on attend quelqu'un. Tout à coup, on est surpris par le bruit de l'averse que le vent jette contre la maison.
SEI SHONAGON - Notes de chevet. - Gallimard / Connaissance de l' Orient.
Récupéré
Enfin presque...
Sei Shonagon, dame de Cour de l' Empereur, vivait au Japon au 11e siècle, et elle aimait ces surprises saisonnières.
Et elle les notait.
Elle avait probablement l'oeil bien ouvert et l'oreille pointue ! -
Un peu sorcière un peu fée aussi sans doute ...
Choses qui méritent d'être contées
- Des moineaux qui nourrissent leurs petits.
- Passer devant un endroit où l'on fait jouer des petits enfants.
- Se coucher seule dans une chambre délicieusement parfumée d' encens.
- S'apercevoir que son miroir de Chine est un peu terni.
- Un bel homme arretant sa voiture, dit quelques mots pour annoncer sa visite.
- Se laver les cheveux, puis faire sa toilette, et mettre des habits tout embaumés de parfum. meme quand personne ne nous voit, on se sent heureuse, du fond du coeur.
- Une nuit où l'on attend quelqu'un. Tout à coup, on est surpris par le bruit de l'averse que le vent jette contre la maison.
SEI SHONAGON - Notes de chevet. - Gallimard / Connaissance de l' Orient.
Récupéré
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Sei Shonagon
Notes de chevet
Par une étrange coïncidence, le manuscrit des Notes de Chevet comme celui du Dit du Genji de Murasaki Shikibu, ont été volé à leurs auteurs respectifs. Dans le cas du premier texte, c'est ce qui a occasionné sa publication, nous dit Sei Shônagon ; il n'aurait jamais été lu autrement. Comment savoir si ces vols sont des légendes qu'on s'est plu à raconter, comme d'autres ont raconté que leurs écrits ont été seulement trouvés par eux, ou si c'est une réalité ? C'est plausible, les vols de lettres et poèmes ― à Heian, tout le monde s'envoie tout le temps des poèmes ― auraient été monnaie courante.
En tout cas, cet ensemble de notes, listes et récits semble bien avoir été composé d'une main très libre. Au début, j'ai trouvé ça déconcertant ; ma lecture en était laborieuse. Certes, de nombreuses choses qu'elle liste existent toujours, d'autres choses, inévitablement, nous échappent. Mais petit à petit, le fragment d'un temps ancien se révèle à nous avec une précision prodigieuse. Si Murasaki Shikibu trouvait qu'elle ne raconte que des futilités, je suis devenu pour ma part avide de ses détails, non pas un par un, mais bien dans leur multiplicité. Ce qui rend la lecture plus aisée et encore plus plaisante c'est que Sei Shônagon développe plusieurs anecdotes en récits : des anecdotes qui la touchent ou qui ne sont que le fruit d'une observation constante de ses contemporains. Je me sens reconnaissant qu'elle m'ait rendu la vie de cette cour un peu plus intelligible.
Sei Shônagon a écrit:Tout en songeant ainsi, nous allions, quand le vent se mit à souffler violemment. La mer, agitée soudainement par la tempête, devint mauvaise. Nous étions sans pensée ; vraiment, à voir les vagues bondir par-dessus le bateau pendant tout le temps que nous mîmes à gagner, en forçant de rames, l'endroit où nous devions aborder, on n'aurait jamais cru que c'était là cette mer si tranquille un instant auparavant.
Dreep- Messages : 1539
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 31
Re: Sei Shonagon
Bravo Dreep, une lecture au long cours d' une dame de cour !
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Sei Shonagon
Ce livre a atteri par une curieuse incidence sous la rubrique "Chine". Il s'agit bien du Japon... Merci de corriger!
tom léo- Messages : 1353
Date d'inscription : 04/12/2016
Localisation : Bourgogne
Re: Sei Shonagon
C'est fait, merci tom léo !
_________________
"Et au plus eslevé trone du monde, si ne sommes assis, que sus notre cul." (Michel de Montaigne)
Armor- Messages : 4589
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 42
Localisation : A l'Aise Breizh
Re: Sei Shonagon
Les écrivains et peintres japonais sont attachés à la nature, aux saisons et à leurs changements.
Et en feuilletant Sei Shonagon, on trouve ceci :
En automne, c' est le soir. Le soleil couchant darde ses brulants rayons, s' approche de la crète des montagnes.
Alors les corbeaux s' en vont dormir, et en les voyant passer par trois, par quatre, par deux, on se sent délicieusement triste. Et puis la longue file d' oies sauvages paraissent toutes petites, c' est encore plus joli.
Puis après que le soleil a disparu, le bruit du vent et la musique des insectes ont une mélancolie qui me ravit.
Sei Shonagon. - Notes de chevet
Et en feuilletant Sei Shonagon, on trouve ceci :
En automne, c' est le soir. Le soleil couchant darde ses brulants rayons, s' approche de la crète des montagnes.
Alors les corbeaux s' en vont dormir, et en les voyant passer par trois, par quatre, par deux, on se sent délicieusement triste. Et puis la longue file d' oies sauvages paraissent toutes petites, c' est encore plus joli.
Puis après que le soleil a disparu, le bruit du vent et la musique des insectes ont une mélancolie qui me ravit.
Sei Shonagon. - Notes de chevet
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Sei Shonagon
Truman Capote parle avec beaucoup d'admiration de ces Notes de chevet, du coup, je les piste, depuis pour découvrir.
Merci du partage !
Merci du partage !
Invité- Invité
Re: Sei Shonagon
Une sorte de livre de chevet. D'ailleurs, je ne l'ai pas terminé.kashmir a écrit:Truman Capote parle avec beaucoup d'admiration de ces Notes de chevet, du coup, je les piste, depuis pour découvrir.
Merci du partage !
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Sei Shonagon
Oui, Truman Capote le présente comme cela, également mais pour lui c'était une relecture si je me souviens bien.
Invité- Invité
Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains d'Asie
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|