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Colin Niel

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Message par Tristram Jeu 13 Oct - 13:25

Colin Niel
(Né en 1976)

Colin Niel Colin_10

Colin Niel, né le 16 décembre 1976 à Clamart, est un romancier français, auteur de romans noirs.
Ingénieur agronome, ingénieur du génie rural et des eaux et forêts, diplômé d'études approfondies en biologie de l'évolution et écologie, Colin Niel a travaillé pendant douze ans dans la préservation de la biodiversité. Il a vécu plusieurs années en Guyane française, où il a notamment été chef de mission pour la création du parc amazonien de Guyane, mais aussi à Paris, à Lille, à Montpellier, en Guadeloupe où il fut directeur adjoint du parc national de la Guadeloupe.
Sa série guyanaise multiprimée, Les Hamacs de carton (2012), Ce qui reste en forêt (2013), Obia (2015) et Sur le ciel effondré (2018), met en scène le personnage d’André Anato, un gendarme noir-marron à la recherche de ses origines. En 2019, il signe avec le photographe guyanais Karl Joseph La Guyane du capitaine Anato, un livre-photo dans lequel on retrouve plusieurs personnages de ces 4 romans à travers 12 nouvelles inédites.
En 2017, il publie Seules les bêtes, un roman qui ne fait pas partie de cette série, et qui plonge le lecteur dans la solitude du monde rural sur les causses, roman lui aussi plusieurs fois récompensé et adapté pour le cinéma par le réalisateur Dominik Moll.
Le 2 septembre 2020 parait Entre fauves, thriller choral entre désert de Namibie et vallées pyrénéennes, qui explore les relations entre hommes et grands prédateurs, et l'instinct de chasse niché en chaque être humain.
Son dernier roman, Darwyne, est en librairie depuis le 24 août 2022. Ancré "en Amazonie", il raconte l'histoire d'un enfant "qui ferait tout pour que sa mère l'aime".

Œuvre
Romans

Série guyanaise
1. Les Hamacs de carton, Le Rouergue, coll. « Rouergue noir », 2012, 288 p.
2. Ce qui reste en forêt, Le Rouergue, coll. « Rouergue noir », 2013, 384 p.
3. Obia, Le Rouergue, coll. « Rouergue noir », 2015, 496 p.
4. Sur le ciel effondré, Le Rouergue, coll. « Rouergue noir », 2018, 503 p.
Autres romans
• Seules les bêtes, Le Rouergue, coll. « Rouergue noir », 2017, 224 p.
• Entre fauves, Le Rouergue, coll. « Rouergue noir », 2020, 256 p.
• Darwyne, Le Rouergue, coll. « Rouergue noir », 2022, 288 p.

Livre photo
• Colin Niel (textes) et Karl Joseph (photographies), La Guyane du capitaine Anato, Le Rouergue, 2019, 256 p.

Collectif
• Belles Rencontres / photographies Xavier Hacquard, Vincent Loison, préf. de J.-B. Pouy. Paris : Éd. de la Grange Batelière, 03/2021, p. 72-73.

(Wikipédia)
(Son nom apparaît aussi dans divers articles parlant de la nature guyanaise, notamment la chasse.)

J’ai déjà lu Ce qui reste en forêt, dont je ne garde aucun souvenir.

_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
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Message par Tristram Jeu 13 Oct - 13:53

Darwyne

Colin Niel Darwyn10

Darwyne, « petit pian », dix ans, vit avec « la mère », Yolanda Massily, qu’il vénère, dans leur petit carbet de Bois Sec, un misérable bidonville en bordure de forêt amazonienne (on reconnaît la Guyane). Mais les « beaux-pères » se succèdent, et un signalement fait entrer dans sa vie Mathurine, une éducatrice spécialisée du service des évaluations sociales en protection de l’enfance, quadragénaire désirant être mère qui suit un protocole de fécondation in vitro. Tous deux sont passionnés par la forêt, et c’est par elle qu’ils parviennent à communiquer.
Darwyne est « un peu sauvage », et possède une connaissance aussi intime qu’inexplicable de la sylve ; il a les pieds déformés de naissance, et semble laisser des « empreintes inversées » de pieds retournés, qui pourraient égarer ceux qui le suivent dans la forêt (c’est la légende du Maskilili en Guyane, gnome facétieux et inquiétant à l’apparence d’enfant qui fourvoie les chasseurs suivant ses traces de pieds à l’envers).
Jhonson, le dernier « beau-père » en date, constate que la végétation croît sans cesse dans leur petit terrain, et que des animaux sauvages rendent visite à Darwyne, qu’il n’apprécie guère (et réciproquement) ; un malaise puis la peur le prennent peu à peu, alors que ses prédécesseurs ont tous disparus… Yolanda avoue ne pas aimer cet enfant, qu’elle considère comme « animal » et maltraite de façon insidieuse.
« Mais si Mathurine en sait beaucoup plus qu’elles qui n’ont jamais observé un singe hors de l’enceinte d’un zoo, elle est surtout consciente de l’immensité de son ignorance. Qu’elle ne détecte qu’une infime partie de ce qui se trame en ces lieux. Qu’elle passe à côté de bien des espèces, trop discrètes pour se laisser entrevoir, de bien des traces dans l’humus noir ou sur les troncs suintants. Sans parler de tous ces dialogues chimiques qui, paraît-il, relient les arbres entre eux. C’est peut-être ce qu’elle aime le plus, d’ailleurs : cette impression d’être dépassée par le monde qui l’entoure. Cette certitude que, quoi qu’elle fasse, quoi qu’elle apprenne, l’Amazonie conservera sa part d’inconnu. Sa part de magie, quand tout ailleurs est devenu si rationnel et maîtrisé. »

« Se dit qu’en vérité, il y a quelque chose de terrible dans cette coupure entre ces jeunes et l’immensité du monde vivant qui les entoure. Que c’est l’un des grands drames de l’humanité moderne, que plus personne ne soit capable de mettre un nom sur le moindre volatile. Que c’est cette ignorance qui pousse les humains à détruire cette part du monde qu’à présent ils appellent nature, qui au fil des siècles leur est devenue étrangère. »

« Beaucoup plus que de se faire piquer par un insecte ou un serpent, s’il y a bien un danger en forêt amazonienne c’est celui-là : se perdre. »

« Mais à défaut d’être silencieuse, la forêt est muette. »
Yolande se perdra en forêt après le glissement de terrain qui emporte Bois Sec (autre actualité guyanaise récente, avec l’immigration clandestine).
La partie fantastique du livre restera suggérée ; je m’interroge sur la prégnance si partagée de l’imaginaire mythique (et de la perte en forêt) dans les évocations de la sylve amazonienne, y compris chez ce scientifique habitué à la Guyane… (À ce propos, les allobates, les adénomères et les dendrobates sont des amphibiens).

\Mots-clés : #contemythe #nature #social

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Message par Bédoulène Jeu 13 Oct - 15:51

je suis tentée ! merci Tristram

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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia



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Message par Tristram Sam 25 Mar - 11:28

Entre fauves

Colin Niel Entre_10

Trois narrateurs, aux récits croisés comme leurs destins : Martin, garde du parc national des Pyrénées (où le dernier ours, Cannellito, semble disparu) est aussi un ardent militant antichasseurs qui expose les chasseurs de trophées sur les réseaux sociaux. Apolline est une chasseuse à l’arc que son père emmène en Namibie. Kondjima est un jeune pasteur himba, dont Charles, un lion du désert solitaire, a massacré le cheptel de chèvres dans le bush en proie à la sécheresse. Le gouvernement a donné à un chasseur professionnel la mission de prélever cet « animal problématique » du Kaokoland, trophée destiné à Apolline, sur laquelle enquête Martin.
Ce thriller, avec ses rebondissements à la limite du vraisemblable, vise moins les excès de la chasse que ceux des « escrolos », et met en lumière notre atavisme de violence.
« Cet instinct qui, des millénaires après, continue de nous hanter, jamais vraiment éteint. »
Les titres des chapitres sont les dates où ont eu lieu les évènements rapportés, leur chronologie étant légèrement modifiée par l’ordre de lecture ; l’ouvrage est divisé en cinq parties, Identifier sa proie, L’approche, La traque, La mise à mort et Le rituel.
Apprécié le vocabulaire issu de l’occitan, comme cagner, ronquer, mouner (bouder ?), tute (grotte ?), arrèc, encore plus que le namibien.
Dans le même ordre d’idées, anti- et pro-chasse, je renvoie à Le Trophée de Gaea Schoeters, et surtout L'animal et la mort – Chasses, modernité et crise du sauvage de Charles Stépanoff (dont un commentaire est disponible sur votre forum préféré).

\Mots-clés : #ecologie #nature #thriller #violence

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Message par Bédoulène Lun 27 Mar - 13:40

merci Tristram (intéressant pour le volet psychologique ?)

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Message par Tristram Lun 27 Mar - 17:12

Pas plus que ça : moins un rendu qu'une abstraction, m'a-t-il semblé.

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