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Simon Leys

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essai - Simon Leys  Empty Simon Leys

Message par bix_229 Mar 20 Déc - 21:06

Simon Leys (1935-2014)

essai - Simon Leys  Leys10

Simon Leys, de son vrai nom Pierre Ryckmans est un écrivain, essayiste, critique littéraire et sinologue belge, de langue française et anglaise. Il est né le 28 septembre 1935 à Bruxelles.

Son œuvre porte notamment sur la Chine, la littérature et la mer. Petit-fils d'un bourgmestre d'Anvers, il étudie le droit et l'histoire de l'art à l'Université catholique de Louvain. En 1955, à l'âge de dix-neuf ans, il participe au voyage d'une délégation de jeunes Belges invités durant un mois en Chine. À partir de 1959, il poursuit des études de langue, littérature et art chinois à Taïwan, Singapour et Hong Kong. Il acquiert pendant cette période une science profonde du monde chinois en plus d'une expérience quotidienne de réalité de la Chine à cette époque.

En 1964, Simon Leys épouse une Chinoise, Hanfang, qui devient belge par son mariage. Le couple a quatre enfants, dont des jumeaux, Marc et Louis, né en 1967 à Hong Kong[. La famille s'installe en Australie en 1970, mais garde cependant la nationalité belge.

En 1971, sur les conseils de son éditeur, il décide de prendre un pseudonyme avant de publier les Habits neufs du président Mao, pour ne pas risquer de devenir persona non grata en République populaire de Chine. Il choisit comme nom « Leys », référence au personnage du roman de Victor Segalen, René Leys, publié en 1922 ; et comme prénom « Simon », référence au nom originel de l'apôtre Pierre.

Pierre Ryckmans enseignait la littérature chinoise à Canberra, puis les études chinoises à l'université de Sydney de 1987 à 1993.

Il est mort à Canberra en aout 2014.
source : Wikipedia

Œuvres publiées sous le nom de Simon Leys

• Essais sur la Chine, 1998 [comprend la plupart des essais, articles et chroniques ayant trait à la Chine, en particulier : Les Habits neufs du président Mao (1971), Ombres chinoises (1974), Images brisées (1976), La Forêt en feu (1983), L’Humeur, l’honneur, l’horreur (1991)].
• Orwell ou l’horreur de la politique, 1984
• La Mort de Napoléon, 1986
• L’Ange et le Cachalot, 1998
• Protée et autres essais, 2001 [recueil d’articles].
• Les Naufragés du Batavia, suivi de Prosper, 2003
• La Mer dans la littérature française, anthologie : vol. I : de François Rabelais à Alexandre Dumas ; vol. II : de Victor Hugo à Pierre Loti, Paris, Plon, 2003.
• Les Idées des autres idiosyncratiquement compilées par Simon Leys, 2005.
• Le Bonheur des petits poissons. 2008 [recueil de chroniques].

Source : Textyles. Revue des lettres belges de langue française.
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Message par bix_229 Mar 20 Déc - 21:15

C' est lui qui a osé dire la vérité sur la Chine de Mao et sur la pseudo Révolution culturelle.
Et ça lui a fait des ennemis ausssi bien à gauche qu' à droite.
Tout le monde à l' époque écrivait des livres ineptes et délirants sur le Grand Timonier, de Maria Antonietta Machiochi, maoiste italienne à Peyrefitte, ministre gaulliste.
La révolution cul leur permit au moins de se faire de l' argent facile sans connaitre le sujet.

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Message par bix_229 Mar 20 Déc - 21:19

essai - Simon Leys  Captur36

LE BONHEUR DES PETITS POISSONS

Lire Simon Leys est un plaisir constant. Celui que nous procure un homme très intelligent, très cultivé, sans être pour cela pédant ou abstrait. Au contraire le plaisir et la curiosité qui motivent sa vie, Simon Leys parvient à nous les communiquer, à stimuler ce qu'on appelle notre "matière grise".

Dans Le Bonheur des petits poissons, à partir de ses connaissances sur la Chine, il nous montre ce qui différencie profondément la culture chinoise de la culture occidentale. Il cite Le savant sinologue Joseph Needham, "un des très rares ouvrages que les chinois prennent au sérieux."

La civilisation chinoise, écrit Needham, présente l'irrésistible fascination de ce qui est totalement autre, et seul ce qui est totalement autre peut inspirer l'amour le plus profond en même temps qu'un puissant désir de le connaître."

Leys montre que la découverte de la culture chinoise par les occidentaux et réciproquement, est assez récnte, et que beaucoup se sont cassés les dents à essayer de la comprendre. A commencer par Malraux et Segalen.

Simon Leys, montre ailleurs,comment les peintres chinois pratiquent leur art. Les Chinois, écrit-il, considèrent que "peindre est surtout difficile avant de peindre", car "l'idée doit précéer le pinceau." Dans la peinture occidentale, en effet, il est relativement rare que l'oeuvre constitue la simple projection d'une vison intérieure préexistante ; bien plus souvent, la peinture résulte d'un dialogue, voire même d' un corps à corps que l'artiste engage avec sa toile... Le peintre travaillant d' après nature se sert de la "mémoire primaire", utilisant les images qui ne durent qu'un instant, le temps qu' il met pour tranférer son regard du modèle à la toile.

A cette "mémoire primaire", Leys oppose "la mémoire secondaire ou éidétique : l'esprit emmagasine les images comme le ferait une caméra, et il se les projette sur un écran mental où elle apparaissent dans toute leur complexité.... L'imagination éidétique se rencontre souvent à l'état spontané chez les enfants, mais on peut aussi les cultiver méthodiquement.

L'étude et l'exercice de l'écriture idéographique ont probablment favorisé le développement de cette faculté chez les peintres chinois, de même que la pratique de la méditation enseignée par le taoïsme et le bouddhisme chan. Ajoutez à cela toute la technique de la peinture chnoise : la nature même de ses instruments -encre et pinceau-, ne tolérant ni hésitations ni repentirs, exclut largement la possibilité de travailler à partir des images de la "mémoire primaire" (d'après nature) et exige au contraire une exécution instantanée, exempte de retouches. Pour l' artiste, il s'agit en effet de restituer d' un jet l'image qu'il s' était formée dans l' esprit avant de prendre le pinceau...

Plus loin, Simon Leys, parle de la litote et l'art de suggérer plutot que dire, répéter, décrire comme le font trop souvent des créateurs comme Balzac.

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mots-clés : #creationartistique #essai
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Message par Armor Mer 21 Déc - 0:01

Intéressant !

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Message par tom léo Mer 21 Déc - 7:13

essai - Simon Leys  41fjsu11

Prosper


2003

CONTENU :
Récit d'une « marée » sur un des derniers voiliers thoniers bretons.

REMARQUES :
Avant d'embarquer à la fin des années 50 pour l'Asie et sa Chine aimée, Simon Leys, alias Pierre Ryckmans, se rend sur la côte bretonne pour y participer à une « marée », la sortie d'un thonier pour une durée de trois, quatre semaines, en haute mer. Il s'agit d'un des derniers voiliers de l'époque, encore en activité pour la pêche, la « Prosper ». Ce récit a alors l'âge respectable de 45 ans quand Leys le trouvera dans ses documents lors de rangement dans les années 2000. Il retouche légèrement et publie le texte, ensemble avec le récit du Nauffrage de la Batavia (voir plus bas).

Il décrit d'une façon précise et empathique les caractères de différentes personnes de l'équipage (le capitain, sept marins et deux hôtes). Il les montre dans leur originalité, alliant une certaine dureté (extérieure) et une propre façon de grande humanité, le compagnonnage et le fait d'être isolé sur un bateau dans un « huis-clos ». La bouteille n'est jamais trop loin, mais dans leur état des fois mi-ivre, ces marins ne perdent jamais leurs capacités étonnantes et un certain sens d'équilibre. Le jeune étudiant qu'est Leys les admire sensiblement et à sa manière.

On accompagne la Prosper dans cette sortie, et on apprend sur les différentes postes sur le bateau et les responsablités d'un tel et d'un tel. Quand on croise au large les autoroutes maritimes des grands paquebots et des géants de la mer, cela ouvre à des réflexions sur la place de cet « ancien monde et mode » dans un environnement changeant. Cela devient alors ici la description d'un monde perdu, avec les gestes, les capacités et la beauté qui lui étaient propres.

mots-clés : #voyage
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Message par bix_229 Mer 21 Déc - 14:55

Tiens ! Je ne connaissais pas ce titre. Merci Tom Leo !
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Message par tom léo Mer 21 Déc - 15:59

bix_229 a écrit:Tiens ! Je ne connaissais pas ce titre. Merci Tom Leo !

Bix,

il est possible que Prosper soit seulement parue ensemble avec Les Naufragés du Batavia. Mais j'en ai fait deux récensions différentes... Voici donc pour l'autre pièce dans l'édition:

essai - Simon Leys  41fjsu11

Les Naufragés du Batavia
Anatomie d'un massacre


2003

Première publication : « La Revue des Deux Mondes », N° 2486

CONTENU :

Dans ce récit d'une longeur d'environ 70 pages, l'auteur nous raconte les circonstances du voyage et du naufrage de la Batavia en 1629. Elle avait devié de la route maritime entre la Hollande et les colonies sur Java, et s'est échoué sur un archipel d'îlots au latge de la côte australienne. Leys se concentre alors dans sa description sur la survie des 300 passagers et marins qui seront peu à peu manipulés, isolés, voir massacrés par un psychopathe jusqu'à ce que de l'aide arrive. Comment a-t-on pu y arriver ?

REMARQUES :
On aura la chair de poule quand on lira de ce naufrage, et plus encore, de la terreur qu'un homme manipulateur exerçait via l'art du discours et une stratégie maléfique pour s'emparer du « pouvoir », voir des trésors échoués. Et le lecteur, avec les expériences du XXième siècle et ses dictatures de terreurs, ne peut que se poser des questions similaires : Comment a-t-on pu arriver là ? Qui resistera, et comment ? Où commence, où se termine la culpabilité et la co-culpabilité ? Etc...

Et ainsi Leys souligne aussi qu'à l'époque déjà le récit de ce voyage a trouvé un écho immédiat. A sa façon, ce naufrage aurait même eu plus d'influence sur l'imaginaire de l'époque que celui de la Titanic dans son temps !

Selon l'introduction, Leys a rassemblé (et on le sent) à travers des années des documents sur ce sujet, mais il mentionne que récemment Mike Dash a écrit une œuvre maîtresse sur le sujet et son propre livre ne peut que humblement diriger le lecteur vers celui de Dash : Batavia's Graveyard: The True Story Of The Mad Heretic Who Led History's Bloodiest Mutiny.

L'auteur belge essaie d'analyser les facteurs multiples qui ont pu conduire au desastre. Par exemple déjà en soi le voyage claustrophobe et sous des conditions à bord difficiles sur ce trois mats de la VOC pendant sept mois ! Les tensions internes à bord, les caractères des personnages principaux et leurs histoires. L'ambiance environnante dans laquelle certains ont grandi (surtout le grand guide, Jeronimus Cornelisz). Et ainsi de suite. Puis la survie, et la systématique procèdure de Cornelisz...

C'est d'un coté une maîtrise des documents, l'assemblage d'informations d'une façon très convaincante, mais aussi une interrogation constante autour du pourquoi, qui anime Leys. Il allie objectivité et une certaine interrogation personnelle. Les liens avec des questionnements modernes (après les horreurs du Xxième siècle) me semble évidents. Donc « une étude du mal », qui était bien présent déjà dans le passé...

Terrible, , informativ, néccessaire !


mots-clés : #historique #violence #voyage
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Message par shanidar Mer 21 Déc - 16:14

Ça a l'air totalement effrayant et attirant ! hop je note !
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Message par bix_229 Jeu 2 Mai - 16:54

Soulignant le role de l' magination, Simon Leys écrit que le romancier, par exemple, si génial soit-il, peut etre dépassé par ce qu' imaginera son lecteur. S' il en a l' envie et l' occasion. Tout le propos de "Le Bonheur des petits poissons" est d' exalter l' imagination.

C' est par un saut de l' imagination que l'on saisit la vérité. C' est vrai non seulement pour la pensée scientifique, mais aussi pour la réflexion philosophique...
L' Histoire, n' enregistre pas les évenements. Elle enregistre seulement les échos des évènements, ce qui est fort différent ; et pour ce faire, elle s' appuie sur l' imagination. Livrée à elle-meme, la mémoire ne peut qu' accumuler des données dénuée d' objet et de signification....

Il ne suffit pas à l' artiste d' avoir la vision de son sujet. Pour restituer cette vision dans toute son intensité ; il doit la suggérer par la litote, notamment. Balzac, par exemple possédait la vision mais ignorait la litote à un point qui a souvent exaspéré ses meilleurs lecteurs. Ainsi Stevenson confiait à un intime : "Balzac est une espèce de Shakespeare balbutiant, écrasé sous un excès de détails forcés mais faibles. Il est ahurissant de voir combien il peut etre parfois mauvais et faux, et ennuyeux - mais aussi, bien sur, superbe et puissant dès qu' il s' abandonne à son tempérament. Mais meme alors, jamais simple ni clair. Il ne pouvait rien laisser sous-entendu... Ah, il n' y a qu' un art : l' art d' omettre."



C'est aussi ce que j'ai toujours éprouvé en lisant Balzac.
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Message par Tristram Jeu 2 Mai - 17:07

Cela fait écho aussi à l'émission "Henry James et Robert Louis Stevenson : Une amitié littéraire" qui passe actuellement sur France Culture, Bix.

_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
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Message par Invité Jeu 2 Mai - 18:50

bix_229 a écrit:


C'est aussi ce que j'ai toujours éprouvé en lisant Balzac.

C'est ce que je me suis dit aussi en lisant ce passage !

Sinon :

Quand on lit certains ouvrages de sociologie, de sciences politiques ou de théorie littéraire, on souscrirait volontiers à cette suggestion jadis formulée par un de mes collègues : de même que les gouvernements de certains pays hyperdéveloppés paient de temps en temps leurs paysans pour qu'ils ne produisent pas de beurre ou de maïs, ne pourrait-on pas subsidier certains universitaires pour qu'ils cessent d'écrire des livres ?

Spoiler:

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Message par bix_229 Jeu 2 Mai - 19:46

Sur l'art de la litote et de la suggestion, Mallarmé écrit :

« Nommer un objet, Stéphane Mallarmé, c'est supprimer les trois quarts de la jouissance du poème qui est faite de deviner peu à peu : le suggérer, voilà le rêve... Il doit y avoir toujours énigme en poésie, et c'est le but de la littérature,  il n'y en a pas d'autres,  d'évoquer les objets. »



C'est aussi un modèle d'expression pour moi, un modèle à atteindre dans la formulation.
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