Nos lectures en décembre 2016

Avadoro a écrit:A tombeau ouvert (Bernard Chambaz)

Je l'avais réservé et je viens de recevoir un avis de la médiathèque comme quoi il est arrivé.

églantine a écrit:J'ai terminé Dix heures et demie du soir en été de Marguerite Duras : à moins d'être une inconditionnelle , je déconseillerais de commencer par cet ouvrage qui garde une grande part de mystère dans son opacité : de l'art de brouiller les cartes , là elle excelle jusqu'à éloigner son lecteur .
Mais bien sûr , je me suis quand même régalée : l'univers Duras envoûtant et thèmes obsessionnels sont bien là !

Elle était dans une période passablement alcoolique quand elle a écrit ce roman mais il est d'une rigueur formelle assez impressionnante quand on sélectionne certains thèmes et qu'on cherche leurs occurrences dans le texte (l'alcool - la pluie et l'orage - le temps - l'attente - les toits de la ville, etc.). Je l'avais trouvé particulièrement envoûtant, ce roman.

bix_229 a écrit:Je lis peu et mal, et pourtant Hotel Nomade de Nooteboom est un livre d' une rchesse et d' une
beauté qu' on retrouve dans toute l' oeuvre de l' auteur.
Je tenterai de vous sélectionner quelques passages.

C' est un livre pour toi Shanidar !

je note !

je lis Les brutes en blanc de Martin Winckler, un essai qui a beaucoup irrité le corps médical à sa sortie, et c'était d'ailleurs ce qu'il voulait. On ne peut pas dire qu'il fasse dans la nuance, Martin Winckler. Cela fait plusieurs livres qui font que je m'éloigne de lui peu à peu. Snif!

terminé confiteor de Jaume Cabré

en attendant d'aller mardi à la bibliothèque chercher les 6 livres demandés, je poursuis Mailer Norman

topocl a écrit:je lis Les brutes en blanc de Martin Winckler, un essai qui a beaucoup irrité le corps médical à sa sortie, et c'était d'ailleurs ce qu'il voulait. On ne peut pas dire qu'il fasse dans la nuance, Martin Winckler. Cela fait plusieurs livres qui font que je m'éloigne de lui peu à peu. Snif!

c'est le livre qui parle de la maltraitance ? il me semble avoir vu une interwiew

oui, c'est bien ça.

Lesage : Crispin rival de son maître. Savoureux !

Les vies de papier, Rabih Alameddine,

J'ai fait beaucoup de relectures aujourd'hui : Ciels transitoires de Clara B.-Turcotte, La vie sauve de Jonathan Lamy et Tantales d'Olyvier Leroux-Picard. En outre, j'ai continué à lire Moments de parcs d'André Carpentier et Nous sommes les rêveurs de la poétesse autochtone du Canada anglais, Rita Joe.

Je continue Travelingue, qui est drôle,

mais je suis en train, surtout, d'essayer de situer en quoi ce style m'empêche de situer l'auteur.

Ce texte est très différent de La table aux crevés, lu précédemment, déjà,
et ensuite il y a une case de mon cerveau, toujours actualisée lorsque je découvre un auteur, qui n'arrive pas à s'enclencher, du type "catalogage", ou "personnalisation des intentions de l'auteur". Il ne répond pas tout à fait aux clichés nombreux dont j'use à fin personnelle, ma petite cuisine de ratio, quoi.
C'est bizarre parce que pendant La table aux crevés, elle fonctionnait cette tambouille. A suivre.

Je n'ai toujours pas réussi à m'y mettre, à Oates…

Je lis un roman découvert grâce à tom léo : Fiançailles, de Jhaverchand Meghani, roman indien (traduit du gujarâtî !) paru à l'origine sous forme de feuilleton dans un journal local.
On sent d'emblée que, contrairement à d'autres, ce roman n'a pas du tout été écrit pour les lecteurs occidentaux en mal d'exotisme. La lecture est parfois un peu déroutante, mais très intéressante et agréable.

Tout espoir n'est donc pas perdu ! (Ceux que j'ai feuilletés à la médiathèque ont vite retrouvé leur étagère…)

J'ai bientôt fini Fuentes ! c'était looong...

shanidar a écrit:J'ai bientôt fini Fuentes ! c'était looong...

C'est à dire ? Ennuyeux ?

ArenSor a écrit:

shanidar a écrit:J'ai bientôt fini Fuentes ! c'était looong...

C'est à dire ? Ennuyeux ?

J'espère que je ne vais pas me perdre dans cette explication qui va m'obliger à réfléchir un peu... Alors long : oui, ennuyeux : non et un peu oui. Long : 540 pages écrites en tout petit ; mais Terra Nostra fait le double et je ne m'y suis pas ennuyée une seconde, ni trouvé le temps long. Pourquoi ? Ici, Fuentes tente de raconter l'histoire du Mexique de 1900 à 1950 en passant de chapitre en chapitre à l'aide de portraits ; première difficulté : le nombre monstrueux de personnages (et pour ma part la difficulté à en différencier deux importants : Rodrigo Pola et Federico Robles a d'autant plus compliqué la lecture, du coup j'étais un peu perdue ; deuxième difficulté : le recours au portrait casse la continuité narrative, impose des fixations sur telle ou telle figure à l'exclusion des autres et je dois dire que certaines ne m'ont pas toujours passionnée ; troisièmement : alors que Terra Nostra semble totalement déstructuré, l'histoire est en réalité extrêmement bien construite et travaillé, dans La plus limpide région j'ai eu l'impression que sans être totalement incompréhensible il manquait un soutènement fort à l'ensemble, quatrièmement : j'ai trouvé moins d'excitation intellectuelle à la lecture de ce roman qu'aux précédents (Terra Nostra et La tête de l'hydre)...

Plus complexe, moins tenu de bout en bout, moins instructif (ce n'est pas très beau dit comme ça mais bon), parfois légèrement didactique (à la manière de La montagne magique de Mann) dans ses développements politiques et philosophiques ; je n'ai pas toujours été au maximum de ma concentration et de mon intérêt mais ce n'est pas non plus un livre à jeter, c'est juste qu'il a été pour moi moins séduisant, moins galvanisant que les autres.

Donc, plutôt commencer par Terra Nostra?