Robert Louis Stevenson
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Re: Robert Louis Stevenson
merci pour vos commentaires (j'ai lu stevenson quand j'étais jeune mais je ne me souviens plus quels livres) mais certainement que je pourrais l'apprécier encore
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21080
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bix_229- Messages : 15439
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Re: Robert Louis Stevenson
Le cas étrange du Dr. Jekyll et de M. Hyde (1885)
L'avantage c'est qu'on peut se passer de résumé ! Ca permet de passer tout de suite à la forme, exercice de style ? La présentation du texte dans le GF pas cher souligne bien cet aspect avec les courts chapitres qui se répondent avant d'aboutir enfin à la confession. Et même si on sait avant de (re)lire le livre ce qu'il en est, le mystère fonctionne. Histoire d'atmosphère et de narration. Et de jeu de miroirs.
Le ressort principal étant peut-être celui des tentations et de la curiosité avec... ou opposé à celui des convenances, apparences et satisfactions peut-être factices des "bons" de l'histoire qui ne reconnaissent pas si facilement ces penchants ? Le personnage et la fameuse confession, l'effet de double font beaucoup penser à la psychanalyse (dans les grandes lignes pour le grand public et de façon communément admise) mais on peut aussi se demander le regard biographique et les projections familiales qui pourraient aussi s'y nicher ? (Ca ne serait certainement pas moins convaincant que la recherche de connotations homosexuelles rappelées dans la présentation).
Si c'est à re-relire ce sera en VO ou dans une autre traduction. Pas forcément qu'elle soit mauvaise mais avec l'édition dans l'ensemble, la présentation ?, je suis un brin réservé.
Mots-clés : #fantastique #xixesiecle
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Re: Robert Louis Stevenson
Nouvelles mille et une nuits
Le personnage de Pendragon, dans Histoire d’un carton à chapeau, premier texte de Le Diamant du Rajah (1878), m’a ramentu ce même nom dans La sagesse du père Brown (1914). Sur le fil de Chesterton, je notais :
D’ailleurs :
Mots-clés : #nouvelle #polar
Le personnage de Pendragon, dans Histoire d’un carton à chapeau, premier texte de Le Diamant du Rajah (1878), m’a ramentu ce même nom dans La sagesse du père Brown (1914). Sur le fil de Chesterton, je notais :
Il paraît évident que Chesterton renvoie à Stevenson, et de toute manière ces récits sont de la même veine.Curiosité : le nom de Pendragon, dans Les naufragés des Pendragon, se retrouve dans L’étrange crime de John Boulnois ‒ mais aussi l’épée qui sort de la haie… En fait, c’est le contraire, puisque Les naufragés des Pendragon est paru dans la presse presque un an après L’étrange crime de John Boulnois !
On goûte le même bizarre plaisir un peu suranné qu’à la lecture de son contemporain Arthur Conan Doyle ‒ ou à celle de cet autre, Maurice Leblanc, qui répondit au Sir en créant le personnage d’Herlock Sholmès, ennemi juré de son Arsène Lupin ‒ ou encore à celle de Gaston Leroux, et de leur prédécesseur à tous, Émile Gaboriau…
D’ailleurs :
« ‒Vous me mettez dans l'embarras, dit l'étranger ; j'avoue n'avoir pas grande idée de l'utilité des livres, sauf comme amusement pendant un voyage en chemin de fer. Il existe toutefois, je suppose, quelques traités très exacts sur l'astronomie, l'agriculture et l'art de faire des fleurs en papier. Sur les emplois secondaires de la vie, je crains que vous ne trouviez rien de véridique. Cependant, attendez, ajouta-t-il ; avez-vous lu Gaboriau ? »
Mots-clés : #nouvelle #polar
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15596
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Re: Robert Louis Stevenson
Tout plein de bons souvenirs... ça va jusqu'où dans ton édition la liste des nouvelles ?
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Re: Robert Louis Stevenson
Jusqu'à Aventure du prince Florizel et d'un agent de police ; il me manque Le Pavillon sur la lande,
Un logis pour la nuit, La Porte du Sire de Malétroit et La Providence et la guitare : c'est un numérique (domaine public).
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Tristram- Messages : 15596
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Re: Robert Louis Stevenson
OK. (J'adore les nouvelles de Stevenson. J'adore, j'adore, j'adore).
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Re: Robert Louis Stevenson
Le Roman Du Prince Othon (Prince Otto)
Curieux roman paru entre L'Île au trésor et L'Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde, généralement ignoré des lecteurs, et qui paraît-il comptait parmi les préférés de l’auteur (d’après le traducteur, un de ses contemporains anglais, Egerton Castle)…
Le prince Othon, principicule d’une minuscule principauté germanique et imaginaire, est un homme faible, peu fiable ou fait pour son poste, qui le sait et s’en désintéresse. Séraphine sa jeune épouse est plus ambitieuse, accointée au premier ministre, le baron de Gondremark, qui la manipule à son avantage. Et la révolution gronde...
Curieux roman paru entre L'Île au trésor et L'Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde, généralement ignoré des lecteurs, et qui paraît-il comptait parmi les préférés de l’auteur (d’après le traducteur, un de ses contemporains anglais, Egerton Castle)…
Le prince Othon, principicule d’une minuscule principauté germanique et imaginaire, est un homme faible, peu fiable ou fait pour son poste, qui le sait et s’en désintéresse. Séraphine sa jeune épouse est plus ambitieuse, accointée au premier ministre, le baron de Gondremark, qui la manipule à son avantage. Et la révolution gronde...
C’est une sorte de parodie de roman historique, de plaisant marivaudage ; mais je me demande si beaucoup de choses ne m’ont pas échappé… N’y-a-t-il pas contradiction dans le personnage du prince, présenté comme passionné de chasse à courre… et de minauderie courtoise avec les dames ? D’autres incohérences parsèment le récit ; il y a des intervenants dont je ne comprends pas la raison d’être, tel que le voyageur anglais, sir John Crabtree…« Le prince régnant, Othon Jean-Frédéric, un jeune homme d’une éducation imparfaite, d’une bravoure douteuse, sans la moindre étincelle de capacité, est tombé dans le mépris public le plus complet. »
Mais je garderai cette phrase, d’inspiration shakespearienne :« C’est parce que vous êtes prince régnant que je ne puis me battre avec vous, et c’est pour la même raison que j’ai le droit de critiquer vos actions et votre femme. En toute chose vous êtes une créature publique ; chair et os vous appartenez au public. Vous avez pour vous la loi, les fusils de l’armée, les yeux des espions. Nous, de notre côté, n’avons qu’une arme : la vérité. »
« Tous les hommes, tous, sont essentiellement inutiles. La nature les tolère, elle n’en a pas besoin, elle ne s’en sert point : fleurs stériles ! Tous… jusqu’au rustre suant dans la fange, et que les imbéciles vous citent comme l’exception, tous sont inutiles ; tous tressent leur corde de sable, ou bien, tels qu’un enfant soufflant sur une vitre, écrivent et effacent de vains mots. Ne me parle plus de cela ! C’est là, te dis-je, que réside la folie. »
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Tristram- Messages : 15596
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Re: Robert Louis Stevenson
déjà terminé, tu as lu toute la nuit Tristram !
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Bédoulène- Messages : 21080
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Re: Robert Louis Stevenson
En partie, effectivement, Bédoulène ; mais c'est un texte relativement bref, et pas une lecture ardue...
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Tristram- Messages : 15596
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Re: Robert Louis Stevenson
Et donc ne l'as-tu pas aimé ?
Gnocchi- Messages : 965
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Re: Robert Louis Stevenson
A mes yeux, c'est nettement moins bien que ses autres ouvrages !
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Tristram- Messages : 15596
Date d'inscription : 09/12/2016
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Re: Robert Louis Stevenson
Il a beaucoup -trop ?- écrit Stevenson et tout n'est pas également bon.
Fiez vous aux nouvelles déjà, à Le Maitre de Ballantrae, Ceux de
Falesa, L'Ile au trésor, Les Aventures de David Balfour (Le Serpent
à plumes a regroupé Enlevé et Catriona) ou à des écrits voyageurs comme La Route de Silverado.
Fiez vous aux nouvelles déjà, à Le Maitre de Ballantrae, Ceux de
Falesa, L'Ile au trésor, Les Aventures de David Balfour (Le Serpent
à plumes a regroupé Enlevé et Catriona) ou à des écrits voyageurs comme La Route de Silverado.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Robert Louis Stevenson
Je continue à tenir "The Merry Men" pour une des toutes meilleures nouvelles qu'il m'a été donné de lire, tous auteurs et toutes époques confondus.
NB: les Joyeux Lurons, les Gais Lurons, La Chaussée des Merry Men suivant les diverses traductions en français.
Ici, en compagnie d'autres nouvelles en langue originale.
NB: les Joyeux Lurons, les Gais Lurons, La Chaussée des Merry Men suivant les diverses traductions en français.
Ici, en compagnie d'autres nouvelles en langue originale.
Aventin- Messages : 1984
Date d'inscription : 10/12/2016
Re: Robert Louis Stevenson
Il y a aussi la variante Les Gais Compagnons :
J'aime aussi ses récits de voyage, comme Voyage avec un âne dans les Cévennes.It was plain the castaway had heard indifferent accounts of our island hospitality; and indeed, about this time, the people farther north had a sorry reputation.
'Why,' I said, 'the man is black!'
Probablement cet abandonné n’avait pas entendu vanter l’hospitalité de notre île ; et de fait, à cette époque, les Écossais du rivage, un peu plus au nord que nous, avaient une triste réputation.
— Tiens ! m’écriai-je, cet homme est noir.
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Tristram- Messages : 15596
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Robert Louis Stevenson
Ce que je trouve bien c'est qu'il m'en reste à lire et que je pourrais aussi tenter les relectures mais en VO. Les nouvelles de Stevenson c'est le pied !
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Re: Robert Louis Stevenson
Catriona
Grâce à Bix, j’ai lu la seconde partie des Aventures de David Balfour !
Homme de parole, d’honneur et de scrupule, comme on n’en trouve plus guère (il semble que ce ne soit pas un caractère dominant de survie dans la sélection naturelle), David Balfour dans un premier temps s’obstine à mettre sa vie en danger pour un innocent (quand la politique prime sur la justice), et dans un second, par excès de délicatesse s’acharne à compromettre son amour partagé pour Catriona. Est-ce si loin, l’Écosse ‒ et le XIXe ?
Mots-clés : #aventure
Grâce à Bix, j’ai lu la seconde partie des Aventures de David Balfour !
Homme de parole, d’honneur et de scrupule, comme on n’en trouve plus guère (il semble que ce ne soit pas un caractère dominant de survie dans la sélection naturelle), David Balfour dans un premier temps s’obstine à mettre sa vie en danger pour un innocent (quand la politique prime sur la justice), et dans un second, par excès de délicatesse s’acharne à compromettre son amour partagé pour Catriona. Est-ce si loin, l’Écosse ‒ et le XIXe ?
« Tout à coup son visage me revint à la mémoire, tel que je l’avais vu d’abord, avec les lèvres entrouvertes. »
« En somme on ne vit jamais deux pauvres fous se rendre plus malheureux par un pire malentendu. »
« Je me mis à marcher vivement et au hasard, ne connaissant plus rien qu’un désir de mouvement, d’air et de larges horizons. »
Mots-clés : #aventure
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Tristram- Messages : 15596
Date d'inscription : 09/12/2016
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Localisation : Guyane
Re: Robert Louis Stevenson
merci Tristram ton commentaire invite à la lecture !
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Bédoulène- Messages : 21080
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Robert Louis Stevenson
Catriona
"C'est en vain que l'on tend le filet sous les yeux des oiseaux", dit l’Écriture. Eh bien, les oiseaux sont sans doute plus sages que les hommes, car je vis le piège, et j'y tombai néanmoins."
Lorsque Stevenson commence à écrire Les Aventures de David Balfour,
son intention était de faire bouillir la marmite.
Sinspirant d'un fait historique écossais, il envisageait un roman d'aventures
à la Walter Scott (le Dumas de là bas).
Mais il se prit au jeu et s'enflamma pour sa propre histoire.
Et c'est tant mieux pour nous.
C'est une histoire cavalcadante du début à la fin.
Le début c'est quand son propre oncle tente de la faire assassiner.
A la fin, il recouvre son patrimoine et son titre de laird.
Mais l'interet principal réside dans la rivalité amicale qui lie David à Alan
Breck, un personnage historiqument réel.
Une amitié ombrageuse et leurs aventures, fuites et combats.
La captation de l'action par des personnages obéissant à leur propre logique
a des conséquences heureuses.
La fin de Kidnapép est abrupte et frustrante pour le lecteur.
Peut etre Stevenson l'a-t-il ressenti aussi. Et puis il y avait la pression
amicale de Henry James, lecteur attentif et enthousiaste du roman.
Sept ans plus tard, Stevenson donne une suite à. Kidanppé, Catriona.
Un livre d'une tonalité différente, plus romantique et plus sage.
Pourtant David, fidèle à son ami Breck, remet sa vie et son destin en jeu
pour le tirer du mauvais pas où il s'est mis et qui a fait de lui un proscrit.
Voilà de nouveau David parcourant la lande, de fuites en rendez-vous secrets.
Au milieu de guerres claniques et de manigances politiques qui le visent.
Surtout, surtout, il a une motivation personnelle toute neuve.
David est amoureux, un amour débutant et passionné, mais plein de gaffes,
de maladresses, de scrupules et de naiveté.
Je pense que cette intrigue est un peu languissante.
Mais, à la décharge de Stevenson, le livre était livré en feuilleton, et donc
il fallait faire durer.
Heureusement, Stevenson est un grand conteur et il nous tient en haleine.
Malgré...
Dernière édition par bix_229 le Dim 16 Fév - 20:22, édité 2 fois
bix_229- Messages : 15439
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Re: Robert Louis Stevenson
Je m’étais ennuyé à la lecture de L'Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde. En revanche j’aimerais lire Voyage avec un âne dans les Cévennes. Quand l’être humain me fatigue je m’imagine vivre dans les Cévennes. Élever des moutons et avoir des sabots.
Romain- Messages : 102
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