Robert Louis Stevenson
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Re: Robert Louis Stevenson
bix_229 a écrit:
Fiez vous aux nouvelles déjà
Justement, je me posais la question de l'intérêt des nouvelles de Stevenson
ArenSor- Messages : 3366
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Re: Robert Louis Stevenson
Olalla
Le narrateur est un jeune officier écossais qui part en convalescence dans l’austère residencia, à l’écart dans la sierra espagnole, d’une famille de « Grands ». Les rejetons tarés de cette race (le topos de l’aristocratie génétique, et donc dégénérescente, donne à plein) sont au nombre de trois : le fils, innocent et hyperactif, la mère, stupide et satisfaite, puis la fille, Olalla.
Alfred Jarry, le traducteur, s’est un peu lâché :
Mots-clés : #amour #famille
Le narrateur est un jeune officier écossais qui part en convalescence dans l’austère residencia, à l’écart dans la sierra espagnole, d’une famille de « Grands ». Les rejetons tarés de cette race (le topos de l’aristocratie génétique, et donc dégénérescente, donne à plein) sont au nombre de trois : le fils, innocent et hyperactif, la mère, stupide et satisfaite, puis la fille, Olalla.
Mais le narrateur s’éprend à la première vue de la belle Olalla, qui elle ne manque pas d’esprit et d’âme, décidant immédiatement d’en faire sa femme ‒ un vrai coup de foudre :« Le sang de la famille avait été appauvri, peut-être par longue non-génération, que je savais être une erreur commune parmi les orgueilleux et les exclusifs. »
Le pivot de cette novella reste l’hérédité dilemmatique d’une « race d’élite des Espagnols » « à son déclin » génique.« Je tendis les bras et l’appelai par son nom ; et elle bondit vers moi et se cramponna à moi. Les collines tremblèrent autour de nous, la terre faiblit. Une secousse comme d’un coup reçu me traversa et me laissa aveugle et étourdi. Et le moment d’après, elle m’avait repoussé, s’était échappée brutalement de mes bras, et s’enfuyait avec la vitesse d’un daim parmi les chênes-lièges. »
Alfred Jarry, le traducteur, s’est un peu lâché :
J’ai jeté un coup d’œil sur la notice dans Wikipédia ; le narrateur y relève d’une tuberculose, alors qu’il a été blessé au combat dans la version que j’ai lue… On savait déjà les quatrièmes de couverture souvent douteuses : généralement elles ne sont pas conformes à ce qu’on perçoit comme linéaments du livre (ou de son début) ; je note de plus en plus fréquemment des inexactitudes dans l’encyclopédie libre (et notamment en matière de littérature, où il se trouve des articles constituant de vraies promotions sans objectivité, la généralisation d’avis individuels, des commentaires disproportionnés, cet ouvrage ne respectant par ailleurs aucune pondération des sujets d’un même domaine), avec parfois un français fautif. Le pire est que Wikipédia est devenu une référence reprise partout sur la Toile et au-delà. Que ferions-nous sans Des Choses à lire ?!« Un rauque roucoulement de colombes rôdait aux gouttières. »
Mots-clés : #amour #famille
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15559
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Re: Robert Louis Stevenson
Merci Tristram ! Glaçante et magnifique nouvelle que cette Olalla, esthétique aboutie, n'as-tu pas trouvé ?
Aventin- Messages : 1984
Date d'inscription : 10/12/2016
Re: Robert Louis Stevenson
Hé bien, Aventin, à franchement écrire, cette histoire d'amour malheureux basée sur un monceau d'inepties raciales et génétiques ne m'a pas vraiment conquis ! Un peu l'impression de baigner dans les ragots de la crédulité la plus inculte, à laquelle on n'échappe toujours pas, et qui m'a gâché le reste. Là je suis dans Will du moulin, autre histoire d'amour malheureux, et j'en dirai aussi un mot.
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Tristram- Messages : 15559
Date d'inscription : 09/12/2016
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Re: Robert Louis Stevenson
Will du moulin
Le moulin où vit Will, orphelin recueilli par le meunier, est sis dans une vallée à l’écart du monde (un pays imaginaire, en amont de « Underteck »), au bord d’une rivière qui passe vers la vie en aval.
J’ai été infiniment plus réceptif à cette sensibilité qu’à Olalla…
Le moulin où vit Will, orphelin recueilli par le meunier, est sis dans une vallée à l’écart du monde (un pays imaginaire, en amont de « Underteck »), au bord d’une rivière qui passe vers la vie en aval.
Will rêve de ce monde, n’entreprend pourtant pas d’aller le découvrir, et lorsqu’il rencontre Marjory, choisit de ne pas combler son désir en l’épousant, mais préfère qu’ils restent amis.« …] l’eau courante emportait ses désirs avec elle lorsqu’il rêvait à ses flots fugitifs [… »
Puis il vieillit avec philosophie.« La vue de toute chose attrayante et inaccessible excitait son plaisir, disait-il ; »
Une philosophie de non-possession, voire non-action, un peu ce que Char appelait « l'amour réalisé du désir demeuré désir » ?« Celui qui a vécu longtemps ne se soucie plus de vivre davantage. »
J’ai été infiniment plus réceptif à cette sensibilité qu’à Olalla…
Mots-clés : #nouvelle« …] maints autres de ces petits détails qui n’ont l’air de rien pour autrui et qui sont néanmoins pour chacun le vrai fin mot de l’existence [… »
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Tristram- Messages : 15559
Date d'inscription : 09/12/2016
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Localisation : Guyane
Re: Robert Louis Stevenson
merci Tristram !
je ne dois pas avoir vécu assez longtemps pour cette philosophie !
"« Celui qui a vécu longtemps ne se soucie plus de vivre davantage. »"
je ne dois pas avoir vécu assez longtemps pour cette philosophie !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21018
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Re: Robert Louis Stevenson
Evidemment Bédoulène : c'est pour les vrais vieux, pas comme nous.
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15559
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Re: Robert Louis Stevenson
Le Naufrageur (Le Trafiquant d'épaves)
Loudon Dodd, un Américain de Muskegon, raconte ses aventures à son ami Havens, de son séjour à Paris pour étudier la sculpture, durant lequel il rencontre Jim Pinkerton, à comment il entre en affaires avec ce dernier à San Francisco, où ils achètent aux enchères une épave échouée dans le Pacifique Nord.
D’entrée, m’a incommodé le milieu des suffisants mercantis ‒ Dodd, Havens, Pinkerton ‒, hommes d’affaire formés à profiter sans scrupule de toute opportunité (y compris d’opium de contrebande, de moyen de chantage, etc.), et qui ne semblent pas même soupçonner leur immoralité intrinsèque ‒ mais ce n’était sans doute pas le propos de l’auteur qui, cynique humoriste, mettait en place son roman (on devient bien moraliste quand, lecteur confiné, on vit par contumace).
Mais la promesse d'évasion n'est pas tenue. L’intrigue m’a paru narrée de façon confuse et dispersée, sans même prendre en compte le pensum des techniques d’enchères et de boursicotage. Les épisodes maritimes, malheureusement peu nombreux, sont quant à eux évocateurs et captivants, quoique bizarrement rendus.
Ouvrage loué par Borges, Aventin, Animal, Henry James et autres pointures, j’ai dû manquer quelque chose : je dois avouer que ce roman m’a déçu, sans doute à cause de sa traduction. Je me suis penché sur l’historique des translations de The Wrecker (écrit par Stevenson avec la collaboration de son beau-fils Lloyd Osbourne, ce qui n'est pas un gage de qualité d'après mes précédentes lectures), et là aussi c’est fort embrouillé, presque énigmatique… Mais des versions récentes sont disponibles, et vraisemblablement à préférer.
Mots-clés : #aventure
Loudon Dodd, un Américain de Muskegon, raconte ses aventures à son ami Havens, de son séjour à Paris pour étudier la sculpture, durant lequel il rencontre Jim Pinkerton, à comment il entre en affaires avec ce dernier à San Francisco, où ils achètent aux enchères une épave échouée dans le Pacifique Nord.
D’entrée, m’a incommodé le milieu des suffisants mercantis ‒ Dodd, Havens, Pinkerton ‒, hommes d’affaire formés à profiter sans scrupule de toute opportunité (y compris d’opium de contrebande, de moyen de chantage, etc.), et qui ne semblent pas même soupçonner leur immoralité intrinsèque ‒ mais ce n’était sans doute pas le propos de l’auteur qui, cynique humoriste, mettait en place son roman (on devient bien moraliste quand, lecteur confiné, on vit par contumace).
Ce n’est pas loin du milieu du livre que Loudon appareille enfin pour chercher la cargaison secrète du mystérieux Ondée volante (pour Flying scud dans ma déplorable traduction de 1906), brick anglais échoué sur un récif des îles Midway alors qu’il se rendait de Hong-Kong à San Francisco.« ‒ Grand César ! toute spéculation n’implique-t-elle pas un risque ? Est-ce que les plus honnêtes armateurs ne risquent pas des vies d’hommes ? »
« Il connaissait toutes les ruses employées depuis Tonga jusqu’aux îles de l’Amirauté et savait mentir dans les dialectes des natifs. »
« …] c’est un cuisinier de premier ordre et il vaut toujours mieux avoir affaire à des natifs. Ceux-ci ne vous quittent pas, vous pouvez en faire ce que vous voulez ; ils n’en savent pas assez long pour soutenir leurs droits. »
Mais la promesse d'évasion n'est pas tenue. L’intrigue m’a paru narrée de façon confuse et dispersée, sans même prendre en compte le pensum des techniques d’enchères et de boursicotage. Les épisodes maritimes, malheureusement peu nombreux, sont quant à eux évocateurs et captivants, quoique bizarrement rendus.
Ouvrage loué par Borges, Aventin, Animal, Henry James et autres pointures, j’ai dû manquer quelque chose : je dois avouer que ce roman m’a déçu, sans doute à cause de sa traduction. Je me suis penché sur l’historique des translations de The Wrecker (écrit par Stevenson avec la collaboration de son beau-fils Lloyd Osbourne, ce qui n'est pas un gage de qualité d'après mes précédentes lectures), et là aussi c’est fort embrouillé, presque énigmatique… Mais des versions récentes sont disponibles, et vraisemblablement à préférer.
Mots-clés : #aventure
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Tristram- Messages : 15559
Date d'inscription : 09/12/2016
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Localisation : Guyane
Re: Robert Louis Stevenson
ta traduction est de qui Tristram ?
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Bédoulène- Messages : 21018
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Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Robert Louis Stevenson
C'est de Louise Zeys, aussi auteur, que je ne connais pas autrement que par cette traduction.
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Tristram- Messages : 15559
Date d'inscription : 09/12/2016
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Localisation : Guyane
Re: Robert Louis Stevenson
oui j'ai la même donc, vu que la couverture n'était pa la même j'ai cru avoir une autre traduction.
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Bédoulène- Messages : 21018
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Re: Robert Louis Stevenson
Le Reflux
Trois gratte-plage (sobriquet désignant normalement les ramasseurs de coquillages et autres herpes marines, mais que je trouve heureux en l’occurrence de la part du traducteur, Théo Varlet) errent sur la grève de Tahiti : Robert Herrick, alias Hay, un jeune incapable, malchanceux et scrupuleux, John Davis, alias Brown, capitaine qui perdit navire et passagers par ivrognerie, et le commis Huish, alias Hay également (ou Tomkins), « cockney vulgaire et perverti ». D’aventure, ils succèdent aux officiers, morts de la petite vérole et que personne d’autre n’accepte de remplacer par crainte de la contagion, du Farallone, « frété de San Francisco pour Sydney, avec du champagne de Californie ». Espérant vendre à leur compte la cargaison qui s’avère être factice pour l’essentiel, ils faillissent chavirer par impéritie du capitaine soûl à son habitude, et manquent des vivres gaspillés lorsqu’ils découvrent à propos une île mystérieuse, inconnue des cartes. C’est le domaine de l’aristocrate Attwater, qui récolte les perles…
Ce dernier, ferme commandeur d’hommes, a une curieuse façon de s’attribuer une majuscule quasi divine :
Demeurent de beaux accents (notamment sur la navigation à voile), mais la narration pèche par incohérences et autres faiblesses : dans ce dernier roman, écrit en collaboration avec Lloyd Osbourne, le lecteur ne retrouve pas le Stevenson génial des œuvres précédentes, plus abouties.
\Mots-clés : #aventure #culpabilité
Trois gratte-plage (sobriquet désignant normalement les ramasseurs de coquillages et autres herpes marines, mais que je trouve heureux en l’occurrence de la part du traducteur, Théo Varlet) errent sur la grève de Tahiti : Robert Herrick, alias Hay, un jeune incapable, malchanceux et scrupuleux, John Davis, alias Brown, capitaine qui perdit navire et passagers par ivrognerie, et le commis Huish, alias Hay également (ou Tomkins), « cockney vulgaire et perverti ». D’aventure, ils succèdent aux officiers, morts de la petite vérole et que personne d’autre n’accepte de remplacer par crainte de la contagion, du Farallone, « frété de San Francisco pour Sydney, avec du champagne de Californie ». Espérant vendre à leur compte la cargaison qui s’avère être factice pour l’essentiel, ils faillissent chavirer par impéritie du capitaine soûl à son habitude, et manquent des vivres gaspillés lorsqu’ils découvrent à propos une île mystérieuse, inconnue des cartes. C’est le domaine de l’aristocrate Attwater, qui récolte les perles…
Ce dernier, ferme commandeur d’hommes, a une curieuse façon de s’attribuer une majuscule quasi divine :
Le thème principal est les déchirements moraux d’Herrick, avec en parallèle ceux de Davis qui balance entre son influence et celle de Huish, aidé par l’alcool.« Eh bien, On a fait la loi à sa façon, dit Attwater. »
Ce texte constitue un témoignage marquant sur l’attitude des Occidentaux face aux « naturels » (Canaques de l’équipage, habitants des îles), tantôt ainsi que transparents, tantôt comparses effarouchés, toujours inférieurs aux Blancs, qui peuvent se montrer bénévolents. C’est en fait part d’un système hiérarchique, bien perceptible dans l’écart souligné entre le cockney et l’aristocrate. Plus qu’une question de couleur, c’est celle de l’origine qui range les hommes dans la catégorisation verticale. (Je me souviens que lorsque j’étais en Arabie, un Syrien valait moins qu’un Libanais mais plus qu’un Palestinien, un Français était nettement moins qu’un Américain, mais plus qu’un Italien…)« Il s’était abandonné au reflux dans les affaires d’autrui, et le reflux l’avait emporté vers le large [… »
Demeurent de beaux accents (notamment sur la navigation à voile), mais la narration pèche par incohérences et autres faiblesses : dans ce dernier roman, écrit en collaboration avec Lloyd Osbourne, le lecteur ne retrouve pas le Stevenson génial des œuvres précédentes, plus abouties.
\Mots-clés : #aventure #culpabilité
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Tristram- Messages : 15559
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Re: Robert Louis Stevenson
j'aime bien "gratte-plage" !
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Bédoulène- Messages : 21018
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Localisation : En Provence
Re: Robert Louis Stevenson
Saint-Yves ‒ Aventures d’un prisonnier français en Angleterre
Ce sont les aventures du vicomte Anne de Keroual de Saint-Yves, soldat napoléonien engagé sous le nom de Champdivers et prisonnier des Britanniques : il s’évade, tombe amoureux, hérite d’une fortune malgré l’opposition d’un cousin haineux, va et vient entre l’Angleterre et l’Écosse, puis les Etats-Unis, enfin la France, et affronte toutes sortes de mésaventures avec son jeune valet, Rowley.
Ce roman ayant été laissé inachevé par Stevenson, il a été terminé par Arthur Quiller-Couch (d’après les notes laissées par l’auteur originel, et à partir de la troisième partie, chapitre VII). Quoique ce ne soit pas le meilleur livre d’un écrivain par ailleurs fort inégal, ce fut une lecture plaisante, ne serait-ce que par de telles observations :
\Mots-clés : #aventure
Ce sont les aventures du vicomte Anne de Keroual de Saint-Yves, soldat napoléonien engagé sous le nom de Champdivers et prisonnier des Britanniques : il s’évade, tombe amoureux, hérite d’une fortune malgré l’opposition d’un cousin haineux, va et vient entre l’Angleterre et l’Écosse, puis les Etats-Unis, enfin la France, et affronte toutes sortes de mésaventures avec son jeune valet, Rowley.
Ce roman ayant été laissé inachevé par Stevenson, il a été terminé par Arthur Quiller-Couch (d’après les notes laissées par l’auteur originel, et à partir de la troisième partie, chapitre VII). Quoique ce ne soit pas le meilleur livre d’un écrivain par ailleurs fort inégal, ce fut une lecture plaisante, ne serait-ce que par de telles observations :
De façon un peu inattendue de prime abord, ce roman est pour Stevenson non pas l’occasion de critiquer les Français, mais les Anglais ; par contre, le héros m’a déplu par un petit côté calculateur…« Une petite neige humide tombait avec somnolence, s’arrêtant, et tombant de nouveau ; elle semblait perpétuellement commencer à tomber et perpétuellement s’arrêter ; et l’obscurité était profonde. » II, VII
« La jeune fille en rose était une grande et majestueuse personne, avec une abondance de dents, un déploiement considérable d’yeux et d’épaules, et un branle-bas ininterrompu de conversation. » III, IV
\Mots-clés : #aventure
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Tristram- Messages : 15559
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Re: Robert Louis Stevenson
et c'est un pavé pour y faire rentrer tout ça ?
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Keep on keeping on...
Re: Robert Louis Stevenson
merci pour ces extraits Tristram !
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Bédoulène- Messages : 21018
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Robert Louis Stevenson
Je l'ai lu sur liseuse/ wikisource ; ce n'est pas bref, mais se lit rapidement !
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Tristram- Messages : 15559
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Re: Robert Louis Stevenson
Bédoulène a écrit:j'aime bien "gratte-plage" !
Ce Reflux, je l'avais lu sous le titre "Le creux de la vague", le tire original étant Ebb-Tide.
Celui-ci fut écrit à quatre mains avec son beau fils Lloyd Osbourne lesdits "gratte-plage" étaient dénommés laisses-de mer. Je crois que le terme en langue originale, celui utilisé par Stevenson, est wrack, mais ça demande confirmation.
Entre autres, j'avais beaucoup apprécié le très singulier (euphémisme !) personnage d'Attwater. Nouvelle à laquelle je suis revenu à plusieurs reprises après la lecture initiale.
Aventin- Messages : 1984
Date d'inscription : 10/12/2016
Re: Robert Louis Stevenson
Il a beaucoup -trop ?- écrit Stevenson et tout n'est pas également bon.
Fiez vous aux nouvelles déjà, à Le Maitre de Ballantrae, Ceux de
Falesa, L'Ile au trésor, Les Aventures de David Balfour (Le Serpent
à plumes a regroupé Enlevé et Catriona) ou à des écrits voyageurs comme La Route de Silverado.
Fiez vous aux nouvelles déjà, à Le Maitre de Ballantrae, Ceux de
Falesa, L'Ile au trésor, Les Aventures de David Balfour (Le Serpent
à plumes a regroupé Enlevé et Catriona) ou à des écrits voyageurs comme La Route de Silverado.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
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Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains européens de langues anglaise et gaéliques
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