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Franz Kafka

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Message par Hanta Mar 27 Déc - 12:35

Franz Kafka
(1883-1924)


Franz Kafka 5542_k10

Biographie a écrit:Franz "Anshel" Kafka est un écrivain tchèque de langue allemande et de confession juive, né le 3 juillet 1883 à Prague et mort le 3 juin 1924 à Kierling. Il est considéré comme l'un des écrivains majeurs du xxe siècle. Surtout connu pour ses romans Le Procès (Der Prozeß) et Le Château (Das Schloß), ainsi que pour les nouvelles La Métamorphose (Die Verwandlung) et La Colonie pénitentiaire (In der Strafkolonie), Franz Kafka laisse cependant une œuvre plus vaste, caractérisée par une atmosphère cauchemardesque, sinistre, où la bureaucratie et la société impersonnelle ont de plus en plus de prise sur l'individu. Kafka lui-même et ses biographes décrivent son père, qui entretient des relations difficiles avec son fils, comme dominant et prétentieux. Après son baccalauréat (1901), Kafka décide d'étudier le droit. En 1902, il fait la connaissance du poète Max Brod, qui sera son ami le plus influent. En 1906, il est reçu docteur en droit. En 1909, il publie ses premiers essais de prose dans le magazine munichois Hyperion. En juillet 1908, il entre au service de l’Institution d'assurance pour les accidents des travailleurs du royaume de Bohême, où il travaille jusqu'à sa retraite prématurée en 1922. À côté de son travail, Kafka continue d'écrire, et il suit pour ce faire un programme journalier particulier, du matin jusqu’à tard dans la nuit. C'est pendant l'une de ces nuits que, « comme ivre », il rédige le récit Das Urteil (Le Verdict).

Kafka entretient des relations compliquées avec les femmes. En 1912, il rencontre la Berlinoise Felice Bauer. Durant les cinq années qui suivent, une correspondance intense se développe entre Kafka et Felice. Petit à petit, il se rend compte à quel point une vie maritale traditionnelle est impossible avec Felice, beaucoup plus terre à terre. Cela conduit à la fin de leur relation en 1917. En 1919, Kafka se fiance avec Julie Wohryzek, mais leur relation se termine la même année. Au début des années 1920, une relation de courte durée, mais très intense, se développe entre Kafka et la journaliste et écrivaine anarchiste tchèque Milena Jesenská. De toutes les femmes de sa vie, Milena a peut-être le mieux compris cet écrivain hypersensible. En 1923, il rencontre Dora Diamant. Elle devient la compagne de Kafka à Berlin et exerce une influence sur son intérêt croissant pour le Talmud. C'est auprès d'elle qu'il goûte finalement un peu de bonheur conjugal, alors qu'il ne le croyait plus possible. Ensemble, ils envisagent d'émigrer en Palestine. Sioniste convaincu, il avait vu la haine grandir contre les Allemands et les juifs (« Juifs et Allemands sont des exclus »). C'est à cette époque que Kafka « se fait le défenseur d'un humanisme libéral ».

Kafka rédige toutes ses œuvres en allemand, si ce n'est quelques lettres rédigées en tchèque qu'il adresse à sa maîtresse Milena Jesenská. Durant sa vie, Kafka n'a publié que quelques courts récits, ainsi que les nouvelles La Métamorphose (Die Verwandlung) et Le Verdict, donc une toute petite partie de son œuvre. Certains des textes publiés sont des fragments d'une œuvre plus longue qui demeure inachevée et inédite à sa mort comme Le Château (Das Schloß). En 1917, il commence à souffrir de tuberculose. Kafka est admis au sanatorium de Kierling, près de Vienne, où il meurt à l'âge de 40 ans le 3 juin 1924. Max Brod fait connaître cet auteur qui, de son vivant, n'avait pas attiré l'attention des critiques. Ses éditions de Brod sont plutôt contestées Kafka étant décédé avant d'avoir pu préparer ses manuscrits pour la publication. Quelques-unes de ses œuvres sont inachevées, dont Le Château qui se termine en plein milieu d'une phrase, de même que Le Procès, dont les chapitres ne sont pas numérotés et qui est incomplet. Il semble que Brod ait pris des libertés pour adapter l'œuvre de Kafka à son goût : il déplace quelques chapitres, modifie des phrases et des mots et modifie la ponctuation dans certains passages. Les éditions par Brod de l'œuvre de Kafka ne sauraient être considérées comme des éditions définitives. C'est l'écrivain Alexandre Vialatte qui révèle le génie de Kafka au public français. Après avoir découvert Le Château en 1925, il entreprend de traduire en français Le Procès, La Métamorphose ainsi que les Lettres à Milena. Ce sont ses traductions qui, avec celles de Claude David, font autorité dans l'édition de la Pléiade de ses œuvres.

Source : Wikipédia

Bibliographie en français :

1912 - Regard
1913 - Le Soutier , Le Verdict
1915 – La Métamorphose ; Page 1
1919 – La Colonie Pénitentiaire , Un médecin de campagne
1922 - Un champion de jeûne

Posthume
1925 – Le Procès : Page 1
1926 – Le Château :Page 1
1927 – L’Amérique
1931 – Le Terrier
1937 – Journal intime
1945 – Paraboles
2002 - Lettre au père : Page 1
2009 -  Cahiers in octavo (1916-1918)
2010 - Les Aphorismes de Zürau
2015 - A Milena (correspondance) : Page 3

màj le 12/10/2021
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Message par Hanta Mar 27 Déc - 12:49

Franz Kafka Le-pro10

Le procès

Une des lectures les plus marquantes de toute ma vie. Un roman existentialiste directement inspiré de l'oeuvre de Kierkegaard où la place de l'individu au sein du monde, de la société, est interrogée. La nature du monde et la nature de l'homme sont convoquées. Le procès de cet homme c'est aussi le procès de nos conditions, de nos essences c'est un cri de l'âme qui hurle pourquoi. On ressent bien l'oeuvre existentialiste des différents stades du philosophe danois. C'est également une critique des sociétés totalitaires qui ne se justifient que par leur propre existence, c'est aussi le questionnement sur la justice qui nécessite un équilibre pour exister. Tous ces prismes d'analyse et de problématique ont l'existence pour objet principal. On peut aussi y voir un parallèle avec Perceval de Chrétien de Troyes où Perceval ne posant pas la bonne question au bon moment voit le Graal lui échapper lors de la scène avec le maître pêcheur. Joseph K ne posera jamais la bonne question, son pourquoi est universel et ne peut trouver de réponse, sa situation ne peut s'améliorer. Le ressort tragique de la condition humaine quasi Goethéen trouve toute la puissance du signifiant dans cette exacerbation de l'individu au détriment de son identité contrastant avec l'effacement total des autres sujets qui demeurent même anonymes pour beaucoup. Plus d'ontologie juste des fonctions et une annihilation de l'être qui n'a plus de place. En termes de style c'est brillant. Le phrasé est rythmé de façon assez lente ce qui laisse transparaître une grande mélancolie, un certain désespoir aussi. Le vocabulaire est simple, peu ampoulé mais efficace, chaque mot a sa place et ne peut être usurpé comme chaque virgule et chaque point que l'on craint finale à chaque fois. On demeure aussi prisonnier que le héros, on vit pour lui, à travers lui et on craint pour notre propre identité. J'ai pleuré pour ce livre, j'ai pleuré pour cette fin, pour ce héros et pour son pathétique qui est finalement le mien aussi. J'ai pleuré pour un chef d'oeuvre cela m'a finalement refait naître en partie et grâce à tous ces questionnements et toutes ces émotions j'existe un peu plus.
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Message par Quasimodo Mar 27 Déc - 13:33

Merci ! Tu exprimes tout ce que j'ai ressenti et que je n'aurais pas su dire. Le lien que tu fais avec Perceval me semble particulièrement juste. Les deux histoires me font éprouver la même émotion, un mélange de frustration et de tristesse beaucoup plus légère. Une douleur sourde; comme tu le dis, une grande mélancolie.

Je vais sûrement en relire quelques passages.
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Message par topocl Mar 27 Déc - 13:53

Lettre au père

Franz Kafka 519pkc10

Curieuse lettre d'abord, qui ne fut jamais adressée et qui, sans doute, n'aurait jamais été lue, écrite à 36 ans par un homme « faible, anxieux, hésitant, inquiet », parue à titre posthume. Et qui n'a pas le caractère spontané et fluide qu'une vraie lettre pourrait avoir, mais relève au contraire d 'une construction scrupuleuse, dense, raisonnée,tournant autour d 'un thème : la destruction , non par un manque d'amour, mais par une éducation pervertie. Ce n'est pas un règlement de compte (car Kafka  aime profondément cet homme qu'il déteste, tout serait presque simple sinon), mais plutôt un état des lieux, une analyse rigoureuse, au terme de laquelle surgit  un appel à une certaine réconciliation  puisqu'il finit ainsi :

il me semble que nous sommes parvenus malgré tout à un résultat qui approche d'assez près la vérité pour nous apaiser un peu et nous rendre à tous deux la vie et la mort plus faciles.

C'est  une longue plainte devant ce qui est , ce qui a été et pas été, sur l’échec d'un homme, le père - inapte à tendre la main, ayant rendu ses enfants de toute façon inaptes à la saisir- et sur le prix à payer par ses enfants. Issu d'un milieu rural pauvre, ayant réussi dans le commerce grâce  son énergie, sa détermination, sa sûreté de soi, il veut transmettre cela à ses enfants. Maladroit, ayant sans doute mal assimilé sa propre ascension sociale, il ne vit qu'à travers elle et loupe sa famille, sa relation à ses enfants, et il souffre, ayant cru trouver une clé, l'ayant même forgée grâce à sa propre énergie,  de voir qu’elle n'a pas suffi à ouvrir la porte du royaume de la béatitude.

Ce qui frappe, c'est l'absence totale de résilience en Kafka le fils. Ce constat d'écorché vif,  de l'échec d'une relation avec un père pourtant adulé, de l'emprise négative de celle-ci, de l'incapacité à en sortir, soit en améliorant cette relation, soit en construisant lui-même un autre royaume : réussite scolaire vécue comme un échec, métier mal approprié, hypochondrie, tentatives de mariages naufragées , écriture qu n’est évoquée que par le biais des périodes infertiles .

( et  cela  pose ainsi quelques questions : Que doit le monde littéraire à Monsieur Kafka Père ? Ne troquons nous pas allégrement, nous lecteurs, la souffrance d'un homme contre son œuvre de génie?)


(commentaire récupéré)


mots-clés : #correspondances #famille

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Message par animal Mar 27 Déc - 21:55

C'est depuis Minsk-les-Ciflorettes qu'on m'avait fait lire Le Chateau :

Franz Kafka 97820710

L'histoire d'un homme ni trop jeune ni trop vieux qui arrivent dans un village que gouverne un bien étrange château à travers de bien mystérieuses institutions... Le texte est d'une apparence dense, il contient peu de retours à la ligne (même les dialogues sont à la file) si on exclut les transitions entre les chapitres qui, nous informe les traducteurs, étaient marquées par de simples traits au milieu des pages du manuscrit original. Ce que vous aurez le plus souvent sous les yeux c'est donc de la double page intégralement remplie. La lecture est dense elle aussi mais le récit est alerte et progresse beaucoup, ça se lit bizarrement bien... le seul moment qui m'a paru un peu long est la papote à rallonge avec Olga dans la deuxième moitié du livre tout en gardant à l'esprit qu'un trop plein de travail a cassé mon rythme de lecture... ça progresse beaucoup, et c'est très curieux... on s'accrocherait même malgré soi.

Le type K. arrive au village en tant qu’arpenteur, mais l'est il vraiment ? et que veux-t-il à se foutu château ? questions de décor... il semble. Pour s'approcher du dit Château, K. s'appuie sur les gens du villages qui l'aident ou s'opposent à lui, ouverts ou méfiants, ou l'inverse... tout se complique. Se complique en un prenant «roman de l'à côté», de l'à côté de l'intrigue, regorgeant d'apparences trompeuses. A ne plus savoir qui est sympathique et qui ne l'est pas, voire qui est plus ou moins timbré avec les folles proportions que prennent les rapports des administrés aux Château et ses Messieurs. La légèreté saugrenue et provocante de l'ouverture s’alourdit au fur et à mesure des rencontres et des discussions, des suppositions sur un état des faits et des caractères en une spirale de la projection dans un futur très peu palpable. La relation passionnée et doit-on croire fondamentale que K. entretien avec une serveuse du village semble irrémédiablement froide si ce n'est utilitaire... ça ne fait qu'empirer, c'est un tourbillon d'apparences aussi convaincues et convaincantes que mouvantes. Étrange. La fascination mi-amusée mi agacée s'enrichit du doute, un doute qui penche lentement vers le pessimisme ou le désespoir. A la fin je ne savais plus si les passages qui avaient l'air beau n'étaient pas des monuments de noirceur désillusionnée. Un constat impitoyable d' "à côté" auquel personne n'échappe. K. s'avoue plus faible au fil des pages et son arrogance (un peu au moins ?) finit en quelque sorte noyée dans celle des autres. Le décor de Château, d'administration et la sorte de violence sociale acceptée, surtout en dehors des questions de hiérarchie, est assez atroce quand on y pense. Bien que ça se lise facilement. Au moins comme on peut se lever tous les jours... Froid mais captivant et un peu effrayant ce livre. À voir aussi avec un goût d'ambitions forcément non réalisées, malgré des efforts sans fin... Ca mérite d'être lu (si vous hésitez, faites l'expérience).

Commentaire rapatrié et parcimonieusement retouché.

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Message par bix_229 Mar 27 Déc - 22:27

N'oubliez pas le Journal.
Quasiment rien de factuel, mais quand meme...
Et puis sa  correspondance avec Milena. C'est plus concret.
Et, natuellement la Lettre au père, dont parle Topocl, et qu'il n'envoya jamais. Mais qui nous en apprend beaucoup sur lui.
Et sur son rapport avec le paternel.
Manque de chaleur et de compréhension.  Sans doute réciproque. Trop de différences...
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Message par ArenSor Jeu 29 Déc - 13:27

Il faudrait que je creuse la relation Kafka-Brod. Le premier aurait demandé au second, si je ne me trompe, de brûler ses écrits après sa mort. J'ignore si nous avons encore les manuscrits de Kafka ou si nous sommes contraints de nous baser sur la version de Brod ?












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Message par Mordicus Ven 30 Déc - 9:16


Kafka !

Le château !

Quelle torture à lire. Quel plaisir à la fin de la lecture.
J'ai bien du mettre 10 ans avant de "gérer" Kafka.
Surtout Le château.

Pfffiou.

(A lire en lecture comparée avec Borges et L'Aleph)

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Message par Ouliposuccion Ven 27 Jan - 16:29

En parlant du château !

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"Et cependant nous sommes heureux. Ah ! que le bonheur peut ressembler au suicide !"

Dans le château , Franz Kafka fait la jonction de l'administration et du tout puissant , démontre l’impossibilité d'atteindre le divin par la métaphore de la haute administration , tout aussi illusoire à appréhender pour le commun des mortels.
A l'instar de la tour de Babel , le château est une citadelle fantasmagorique , symbole du pouvoir et de l'arrogance mettant à distance toute ébauche de compréhension , restant un symbole sibyllin à la voix céleste. Kafka adopte l'incongruité tout au long de ce roman inachevé révélant en surface la stupidité humaine enfermée dans la forteresse de la soumission postée en contrebas des élites sociales.
Critique du système mais grande question existentielle pressentie , cette œuvre abrite multitudes de questionnements , de la manipulation influente à l'humiliation d'une condition , et c'est par les faux semblants d'une société qui vit au quotidien dans le leurre assommant et fastidieux qu'est l'existence, que se débat le fidèle adepte de la domination absconse.
Constat affligeant et oppressant , j'ai lu dans un brouillard insaisissable et flottant les interrogations ambiguës de Kafka , de l'étrange château ressort une œuvre admirable qui force au respect tout en nous éloignant de la dévotion...

Les fonctionnaires sont des gens très capables, mais dans une seule spécialité ; quand une question est de leur ressort, il leur suffit d’un mot pour saisir toute une série de pensées, mais s’il s’agit d’une chose qui sort de leur rayon on peut passer des heures à la leur expliquer, ils remuent la tête poliment mais ils ne comprennent pas un mot. Et c’est bien naturel ; vous n’avez qu’à chercher à comprendre les petites questions administratives qui vous concernent personnellement, des affaires de rien du tout qu’un fonctionnaire règle d’un haussement d’épaules, cherchez à les comprendre à fond, vous aurez trouvé du travail pour toute votre vie et vous n’en viendrez pas à bout.


Jamais encore K. n'avait vu son existence et son service aussi intimement mêlés; ils l'étaient si bien que parfois K. pouvait croire que l'existence était devenue service et le service existence.


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Message par Dreep Lun 25 Sep - 23:39

ArenSor a écrit:Il faudrait que je creuse la relation Kafka-Brod. Le premier aurait demandé au second, si je ne me trompe, de brûler ses écrits après sa mort. J'ignore si nous avons encore les manuscrits de Kafka ou si nous sommes contraints de nous baser sur la version de Brod ?

Je crois que Brod était tellement admiratif de Kafka qu'il a tout publié.
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Message par Tristram Mar 26 Sep - 1:54

Hanta a écrit: j'existe un peu plus
Eh bien moi, à la lecture de Kafka, j'existe encore un peu moins.
Et à cette lecture, on est plombé par une atmosphère, une ambiance, un mode mental parfaitement reconnaissable, et presque aussi peu dicible (le fameux "kafkaïen", un monde de limites invisibles sur lesquelles on bute illassablement), qu'on retrouve dans beaucoup d'autres lectures (et pas que dans les livres, en toute société notamment).
Comme le naïf Perceval effectivement, on ne sait même pas trop qu'il faut trouver la bonne question avant d'espérer une réponse (un des fondements de la philosophie ou de la mathématique pourtant : la base de la résolution elle-même).
Kafka est un condensé de doute existentiel. Et on ne peut pas faire sans : la vie est inévitable.

« Mais moi, je flotte dans les hauteurs, ce n'est malheureusement pas la mort, ce sont les éternels tourments du trépas. »
Franz Kafka, « Journaux », 6 août 1914

« le monde est notre égarement [… »
Franz Kafka, « Journaux », 5 février 1918

Et si quelqu'un mérite une commémoration, c'est bien Max Brod...

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Message par bix_229 Mar 26 Sep - 16:21

Les doutes existentiels ? Ils faisaient partie intégrante de Kafka.
Mais ils ne persécutent pas également la plupart des vivants.
Heureusement ?
Les doutes ? Il en est de pires, mais tous n' engendrent pas une telle vie et
une telle oeuvre.
Proust pensait -avec envie ?- qu' il y avait une différence fondamentale
entre les écrivains "malades" et ceux qui sont "en bonnes santé".
Il préférait évidemment les premiers.
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Message par ArenSor Mar 26 Sep - 19:39

Hasard et coïncidence, j'ai trouvé samedi sur une brocante le livre de Max Brod sur Kafka Smile
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Message par Tristram Ven 17 Nov - 0:00

Lettre au père

Franz Kafka Lettre10


Cette lettre (quand même une centaine de pages), rédigée à l’âge adulte et jamais transmise au père (bien qu’il en ait eu l’intention, dans un esprit de mise à plat et de réconciliation), expose leurs rapports conflictuels et en étudie soigneusement les causes, apparemment avec honnêteté, en tout cas avec une lucidité frappante.
Le père du point de vue du fils : autoritaire, violent, écrasant, méfiant, rancunier, accusateur ‒ despote ‒, certain de ses valeur et supériorité personnelles, méprisant, humiliant ; Kafka fils nuance son propos, lui trouve des excuses, devine même un amour paternel malheureux, déçu (et sans trop le dire l’admire comme un modèle de force, de santé, de puissance). Jusqu’à l’apitoiement sur soi du père, ses accusations d’ingratitude, enfoncent le fils dans une situation sans dénouement possible. Ce père incontournable, c’est surtout l’autorité, qui impose une loi qu’elle ne suit pas elle-même, intrinsèquement, fondamentalement injuste.
Le fils vu par lui-même : faible, sans défense, totalement sous l’emprise du pouvoir paternel ‒ inadapté à son père qui enfant l’effrayait. Inapte à comprendre la situation et à se conformer aux règles imposées, dérouté par l’ambivalence paternelle, il culpabilise : c’est lui qui a failli. Condamné à la honte et à l’angoisse, il en devient incapable de parler :

« Tu disais : "Pas de réplique !" voulant amener par là à se taire en moi les forces qui t’étaient désagréables, mais l’effet produit était trop fort, j’étais trop obéissant, je devins tout à fait muet, je baissai pavillon devant toi et n’osai plus bouger que quand j’étais assez loin pour que ton pouvoir ne pût plus m’atteindre, au moins indirectement. Mais tu restais là et tout te semblait une fois de plus être "contre", alors qu’il s’agissait simplement d’une conséquence naturelle de ta force et de ma faiblesse. »

Il y a aussi la mère aimante, souffrant d’être prise entre le mari et les enfants (qui seront tous marqués de cette « pédagogie »), les employés (« ennemis payés ») du commerçant bafouant son personnel. Également nombre de justes observations psychologiques :

« L’avarice, en effet, est l’un des signes les plus sûrement révélateurs d’une profonde détresse ; tout était si précaire pour moi que je ne possédais effectivement que ce que j’avais déjà dans les mains ou dans la bouche ou ce qui, tout au moins, était en chemin pour y parvenir. »

C’est encore un contre-exemple de tout modèle d’éducation, mais rien non plus d’extraordinaire dans ces rapports étouffants (généralement limités aux séances à table, qui ne paraîtront pas extraterrestres à certains) :

« À table, on ne devait s'occuper que de manger, mais toi, tu te curais les ongles, tu te les coupais, tu taillais des crayons, tu te nettoyais les oreilles avec un cure-dent. Je t'en prie, père, comprends-moi bien, toutes ces choses étaient des détails sans importance, elles ne devenaient accablantes pour moi que dans la mesure où toi, qui faisais si prodigieusement autorité à mes yeux, tu ne respectais pas les ordres que tu m'imposais. »

Le détachement du père, la fuite hors de son empire lui sont à jamais impossibles ; il en est hanté à vie :

« Plus encore si possible, ce sont mes rapports avec les gens du dehors qui en ont souffert. […]
…] par ta faute, j’avais perdu toute confiance en moi, j’avais gagné en échange un infini sentiment de culpabilité (en souvenir de cette infinité, j’ai écrit fort justement un jour au sujet de quelqu’un : "il craint que la honte ne lui survive"). Je ne pouvais pas me transformer subitement quand je rencontrais d’autres personnes […]
…] cette méfiance [du père] s’est transformée en défiance de moi-même et en peur perpétuelle des autres. »

Impuissant à s’émanciper (même le mariage est domaine paternel), à vivre autrement qu’en parasite aux dépens du père, le fils doute de lui-même jusqu’à l’hypocondrie, le désœuvrement solitaire, se voue d’avance à l’échec (dont le père est "le" responsable), tout particulièrement dans ses tentatives d’indépendance, d’« essai de fuite ».

« Tels que nous sommes, le mariage m’est interdit parce que c’est ton domaine le plus personnel. Il m’arrive d’imaginer la carte de la terre déployée et de te voir étendu transversalement sur toute sa surface. Et j’ai l’impression que seules peuvent me convenir pour y vivre les contrées que tu ne recouvres pas ou celles qui ne sont pas à ta portée. Étant donné la représentation que j’ai de ta grandeur, ces contrées ne sont ni nombreuses ni consolantes, et surtout, le mariage ne se trouve pas parmi elles. »

Évidemment, ce texte éclaire l’œuvre de son auteur, et n’explique rien. Restent le gâchis des fautifs irréconciliés ‒ et cette œuvre bouleversante du fils.

« …] ce terrible procès qui est en suspens entre toi et nous et dans lequel tu prétends sans cesse être juge [… »

Ce document m’a paru assez difficilement récupérable par la psychanalyse (mais je la sous-estime très certainement).
J’ai retiré plus qu’attendu de cette lecture ; et elle enrichira mes autres lectures de Kafka (j’ai maintenant l’envie de lire les lettres à Milena).
Au fait, je considère cette lettre comme un très beau texte littéraire en soi, et comme une singulière déclaration d’amour :

« Dans mes livres, il s’agissait de toi, je ne faisais que m’y plaindre de ce dont je ne pouvais me plaindre sur ta poitrine. »

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Message par Invité Ven 17 Nov - 7:33

Merci Tristram. Je n'aurai pas le temps de partager ce we ce qu'Alice Miller a tiré de cette lettre mais dès que je peux je le fais.

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Message par Marie Ven 17 Nov - 17:50

Je serais intéressée également de lire ce qu'en disait Alice Miller, merci Héloïse!

Je rapatrie, c'est un texte qui m'avait..sidérée par sa justesse!

C'est une lettre dont chaque page, chaque mot, même, du fait de la concision du texte, serait à détailler, et il y aurait tant à en dire.....Mais cette concision même fait la beauté de ce texte,sans doute.
C'est un texte qui démarre sur le mot "peur" ,et c'est un texte encore habité par la peur, du moins au début . En effet, Franz Kafka commence par le disculper, ce père. "Absolument innocent". Ben voyons......Oui, dans un sens, bien sûr. Si le père est ce qu'il est, c'est qu'on a fait de lui ce qu'il est. C'est l'éternelle répétition de l'histoire.....Donc, une histoire familiale où l'on note une réussite sociale manifeste, un père donc qui a travaillé tôt et qui pense qu'il suffit de délivrer ses propres enfants( car cette lettre ne concerne pas que le fils, les filles-les soeurs- sont évoquées aussi, et même la nièce) des difficultés matérielles qu'il a endurées, lui, pour qu'ils lui soient reconnaissants....Que du classique.

Mais très vite, le réquisitoire démarre sur une phrase magnifique du père: " Je t'ai toujours aimé et quand même je ne me serais pas comporté extérieurement avec toi comme d'autres pères ont coutume de le faire, justement car je ne peux pas feindre comme d'autres" . C'est un typique exemple du double discours si déstructurant : je t'aime et si je ne te le montre pas, c'est que je ne sais pas feindre..........Sans commentaires. Il aime qui, là? L'enfant tel qu'il est, ou celui qu'il aurait voulu avoir, c'est à dire lui renouvelé? Tout est dit. Tout ce qui est à même de détruire la personnalité d'un enfant , une logique de mort dont peu réchappent, d'ailleurs:
- l'écrasement et l'humiliation physique ( la cabine de douche) et spirituel , une seule vision des choses est acceptable, et ce jusque dans l'inconséquence ( très vite notée par les enfants, ça....) et le manque de logique.
- la remise en cause par l'ironie, la moquerie de toutes les paroles, les sentiments, les émotions de l'enfant , ce qui fait qu'il n'a plus qu'une alternative, tout cacher ..
- l'encore classique " fais ce que je te dis, ne fais pas ce que je fais" ( le repas, la religion) , ma loi est pour toi, elle n'est pas pour moi, comment dès lors comprendre cette loi?
- la peur entretenue de la violence physique ( avec l'excellent exemple du pendu), qui même si elle est rare, est toujours suggérée et entretient la même et constante terreur....
- l'ambivalence avec de temps en temps une éclaircie qui entretient l'amour ( même les enfants les plus maltraités aiment leurs parents..): le regard inquiet du père à l'enfant malade, par exemple. Après, il attend d'autres signes, et c'est reparti...
-la tyrannie appliquée dans tout l'univers proche ,qui s'étend aux employés et s'arrête complètement à l'extérieur de ces deux cadres, familial et professionnel. Le désarroi que peut ressentir un enfant devant cette complète transformation de son père dans un cadre différent, le secret qu'il doit garder, la culpabilité qu'il ressent par assimilation
- l'emprise, ce que Kafka quelque part nomme "amour" en parlant de la jalousie du père pour ses amis, mais qui n'est pas du tout de l'amour, mais un besoin de possession totale
- le chantage à la maladie, le surmenage, etc
-et enfin, la mère........Je ne sais pas si vous avez vu un film australien qui s'appelait Shine. Dans lequel un père détruit son fils, pianiste virtuose, et le rend fou. C'est un peu la même chose, la mère n'est qu'évoquée. Et pourtant......quel rôle important a la mère dans ces drames familiaux. Là, Kafka le dit aussi, la mère aime plus son mari que ses enfants. Et c'est ce qui complète le tableau, elle a une position très ambivalente qui est juste suggérée, mais qui n'a pas du aider un fils à véritablement faire ce qu'il avait à faire, c'est à dire ou se révolter, ou au moins fuir.....
Cela aboutit donc fatalement à un personnage qui par définition rate tout...Normal, pour le personnage le plus important de sa vie,ce père pervers (avec lequel il ne cesse d'entretenir une relation d'un masochisme assumé d'ailleurs, faut être deux pour que ça continue, ce genre de relations......) , dans tout ce qu'il fait, dit, ressent, exprime, il n'y a jamais rien eu à admirer. Et il le constate avec une une lucidité admirable. La fin de cette lettre, les réflexions sur son incapacité à fonder sa propre famille et les propos prêtés au père sont un miracle d'intelligence et d'introspection.....

Ce texte devrait être plus lu, à mon avis,tant il est puissant et intelligent, mais il ne peut parler, je crois, qu'à une certaine catégorie de lecteurs, ceux qui ont vécu d'une manière ou d'une autre ce que Kafka décrit. Qu'ils aient pu -un peu- dépasser ce genre d'enfance, ou pas encore. C'est d'ailleurs à mon avis un texte qui pourrait en aider beaucoup à ce que l'on nomme maintenant la résilience.
Je ne pense pas que ce texte soit vain parce qu'il n'a pas été envoyé. A mon sens, il ne servait à rien de l'envoyer, car son destinataire ,tel que décrit ( et je n'ai aucun doute quant au réalisme du portrait) n'était pas à même de le recevoir. Enfin, intellectuellement et affectivement, non. Ce genre de personnage ne peut se permettre une telle déstabilisation, tant son identité tient justement dans les tares reprochées. S'il les admet, il n'est plus rien.....Mais cette analyse, de par sa lucidité , aurait pu être le début d'une autre étape dans la vie de Kafka, lui permettre de repérer les situations dans lesquelles il se remettait lui-même dans la même position qu'on l'avait contraint à adopter dans l'enfance. Il avait tout compris........un peu tard. Or, pour se sortir ( plus ou moins...) des ornières ( à savoir rejeter tous le malheur de sa vie sur l'enfance vécue, même si elle a été tragique) , il faut impérativement, et le plus tôt possible, comprendre ce que l'on a vécu . Ni oublier, ni utiliser, pour avancer et ne pas répéter, il faut comprendre .
Maintenant, c'est évident que cette enfance dramatique, et l'incapacité de la dépasser, cette pure création -quasi expérimentale ( et pourtant si fréquente..) -d'une névrose majeure d'angoisse , a permis l'oeuvre de Kafka. Qui n'est qu'angoisse....
Après, c'est tout le problème de la souffrance nécessaire-ou non- à la création.
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Message par Bédoulène Ven 17 Nov - 21:14

merci Marie  je comprends, tes mots me parlent je vais noter !

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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
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Message par bix_229 Mer 22 Nov - 15:40

Très convaincant, Marie !
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Message par Chamaco Mer 22 Nov - 16:12

La métamorphose :

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je me souviens de ce livre lu à l'adolescence, une lecture passionnante et repoussante à la fois, le long calvaire d'un jeune homme se transformant en cafard,  et des relations avec les membres de sa famille, chacun ayant une réaction particulière à sa vue. Ouvrage écrit en 1912 à la veille de la guerre. A cette époque au réveil je m'empressais de sortir de mon lit, on ne sait jamais dit-on.?, Laughing
Vous aurez compris que le thème principal est le rejet des personnes différentes, de même que les dégâts de la solitude.
J'ai lu ce livre d'une traite à l'époque.
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Message par Quasimodo Mer 22 Nov - 20:40

Ah oui ! La métamorphose. Un de mes premiers livres de "grand" Wink Je l'ai lu à plusieurs époques de ma vie, il m'a toujours autant touché. La pomme jetée sur sa carapace me faisait presque aussi mal qu'à Gregor... comme me faisait mal le petit poisson à qui on refusait une écaille, dans Arc-en-ciel.
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