Aslı Erdoğan
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Aslı Erdoğan
" romancière turque, journaliste et une militante pour les droits de l'homme arrêtée depuis le 17 août 2016 et emprisonnée depuis dans la prison Barkirköy d'Istanbul1,2 et lauréate du prix Tucholsky 2016."
Remise en liberté provisoire ce 29/12/16
Homonyme du Président Turc
Oeuvres traduites en français :
L'Homme écorce, 1993
Le Mandarin miraculeux
Le Bâtiment de pierre, 2009, sur le monde carcéral
Chamaco- Messages : 4286
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Re: Aslı Erdoğan
De l'éditeur :
Au coeur de l’onirisme, à la frontière du visible et de l’invisible, entre mémoire, rêve et cris, une femme se souvient du Bâtiment de pierre. Dans cette prison, des militants politiques, des intellectuels récalcitrants à la censure, des gosses des rues – petits voleurs de misère – se retrouvaient pris au piège.
De ce monde de terreur véritable, la narratrice de ce récit est pourtant revenue et sa voix, en une étrange élégie, se fait l’écho d’un ange, un homme qui s’est éteint dans cette prison en lui laissant ses yeux.
Ce livre est un chant dont la partition poétique autorise le motif en lui donnant parfois une douceur paradoxalement inconcevable. Un texte rare sur l’un des non-dits de la vie en Turquie.
---Sans nul doute, une de mes futures lectures...
Chamaco- Messages : 4286
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Re: Aslı Erdoğan
- Spoiler:
- Physicienne de formation, Aslı Erdogan a travaillé au Centre européen de recherches nucléaires de Genève. Elle est l'une des voix les plus importantes de la littérature turque contemporaine. Ses livres sont traduits en Europe comme aux États-Unis.
Dans l’un de ses derniers livres parus en France, Aslı Erdoğan évoquait déjà ce lieu effrayant entre tous, le “Bâtiment de pierre” – autrement dit la prison de Bakırköy à Istanbul. Or voici qu’en août 2016, à la suite de la tentative de coup d’État de juillet, la romancière turque est arrêtée et s’y trouve incarcérée. Son délit : avoir écrit dans un journal pro-kurde (Özgür Gündem) pour clamer son indignation et dénoncer toutes les atteintes à la liberté d’opinion. Depuis lors, la situation en Turquie s’aggrave et Aslı Erdoğan – entre autres intellectuels, journalistes et universitaires – encourt une condamnation aussi infondée qu’inacceptable.
Ce volume rassemble quelques-unes des chroniques qui lui ont valu cette accusation. Le lecteur y retrouvera l’exigence poétique d’Aslı Erdoğan, son amour de la liberté, sa lucidité et la beauté de sa langue.
Que ce livre puisse briser l’étau du silence : tel est désormais le voeu de ses éditeurs, en France et à l’étranger, partout où son oeuvre a droit de cité.
extrait :
"Nous sommes tombés au 151eme rang de 180 pays sur la liste pour la liberté de la presse établie par Reporters sans frontières, nous sommes dans une situation encore plus grave que beaucoup de pays d'Asie et d'Afrique.
Défendre laliberté et la paix, non le crime ni l'héroïsme est notre devoir... Plus que de les défendre, restaurer la signification sacrée que ces mots ont perdue... Autant que nous pouvons...Quant à ne pas être complices de ces meurtres, plus qu'un droit et qu'un devoir, c'est le sens même de notre existence...Ceci est la "pierre" que nous soulevons et aimons autant que nous pouvons, notre destin."
Livre acheté aujourd'hui, commentaire suivra...
Chamaco- Messages : 4286
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Re: Aslı Erdoğan
"Le silence même n'est plus à toi"
Asli Erdogan a connu les prisons de Turquie, elle a senti la chappe de plomb qui s'est abattue sur son pays qu'elle compare à l'Allemagne ou la Pologne de l'époque nazie.
Journaliste elle a couvert les évènements depuis 2010, les horreurs que le reste du monde se refuse à voir notamment l'ONU, par peur ? par connivence, par indifférence ? par bêtise ? . Journaliste, elle en a fait la relation dans un journal d'opposition, son livre "le silence même n'est plus à toi" reproduit certains de ses articles qui lui ont valu son incarcération dans la sinistre prison de Bakirköy à Istanbul, car exprimer son opinion est un crime en Turquie, comme au Vénézuela et à Cuba, des pays qui dessinent le visage de la dictature, un visage qui partout a les mêmes traits, un visage qui gène tout juste dans le reste du monde où il est plus "aisé" de fermer les yeux, de se boucher les oreilles par confort et commodité alors qu'il est encore temps de voir et d'écouter avant que la pensée unique s'installe et ferme les grilles, grilles de fer, qui enferment et détruisent à petit feu. Dépêchons nous de lire ce livre tant que nous avons un cerveau, un esprit critique d'autant que cette femme courageuse a une belle écriture, preuve qu'heureusement l'espoir n'a toujours pas été abattu.
mots-clés : #autobiographie #regimeautoritaire
Chamaco- Messages : 4286
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Re: Aslı Erdoğan
merci Chamaco ! je note !
_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21080
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Re: Aslı Erdoğan
Merci Chamaco !
Heureusement qu' il y a des gens comme Asli Erdogan en Turquie.
Mais on traite le dictateur du meme nom avec beaucoup d' indulgence en France.
Heureusement qu' il y a des gens comme Asli Erdogan en Turquie.
Mais on traite le dictateur du meme nom avec beaucoup d' indulgence en France.
bix_229- Messages : 15439
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Re: Aslı Erdoğan
Le bâtiment de pierre.
Bon, alors là, je suis hyper emmerdée. Parce que c'est le genre de femme, de livre, de sujet, où on imagine mal pouvoir être critique. Où l'on aurait plaisir à s'enthousiasmer.
Seulement, voilà, je n'y ai rien compris, parfois deux ou trois pages de suite ça revenait, et puis ça retombait dans un discours obscur, poético-intellectuel qui me laissait totalement égarée. Mais bien sûr, là, je ne peux pas blâmer. Je peux juste me dire qu'il y a là un hermétisme élitiste qui s'adresse à d'autres publics que moi, mais qui va malheureusement limiter la diffusion de ce propos, pourtant indispensable, à quelques lecteurs initiés.
Très, très dommage. peut être pas pour la littérature, il ne me revient pas de juger, mais pour la transmission de l'information et donc la défense de la cause, sûrement.
Bon, alors là, je suis hyper emmerdée. Parce que c'est le genre de femme, de livre, de sujet, où on imagine mal pouvoir être critique. Où l'on aurait plaisir à s'enthousiasmer.
Seulement, voilà, je n'y ai rien compris, parfois deux ou trois pages de suite ça revenait, et puis ça retombait dans un discours obscur, poético-intellectuel qui me laissait totalement égarée. Mais bien sûr, là, je ne peux pas blâmer. Je peux juste me dire qu'il y a là un hermétisme élitiste qui s'adresse à d'autres publics que moi, mais qui va malheureusement limiter la diffusion de ce propos, pourtant indispensable, à quelques lecteurs initiés.
Très, très dommage. peut être pas pour la littérature, il ne me revient pas de juger, mais pour la transmission de l'information et donc la défense de la cause, sûrement.
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8407
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Re: Aslı Erdoğan
ce n'était peut-être pas le meilleur livre pour faire sa connaissance ?
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Bédoulène- Messages : 21080
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Re: Aslı Erdoğan
dès que je peux je met des extraits pour se faire une idée...Bédoulène a écrit:merci Chamaco ! je note !
Chamaco- Messages : 4286
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Re: Aslı Erdoğan
topocl a écrit:
Très, très dommage. peut être pas pour la littérature, il ne me revient pas de juger, mais pour la transmission de l'information et donc la défense de la cause, sûrement.
Tu auras essayé Topocl, c'est cent fois mieux que l'indifférence, "élitisme" je ne crois pas, connaissance des évènements plutôt, après tout je comprend que ce ne soit pas le genre de livre auquel on s'adresse pour faire une rencontre. Des répétitions, oui cela arrive, dans son livre suivant elle a aussi employé ce procédé, peut être pour dramatiser les propos, à moi cela ne me dérange pas trop, cela peut en effet être dommage et nuire à l'information, mais vu les atrocités dont elle parle comment rendre compte de l'horreur tout en ne faisant pas fuir le lecteur..? Bonne soirée
Chamaco- Messages : 4286
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Re: Aslı Erdoğan
Chamaco, as-tu lu Le bâtiment de pierre? En lisant plus haut, je vois que tu as noté un résumé de l'œuvre, mais pas commenté encore...?
Jack-Hubert Bukowski- Messages : 2490
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Re: Aslı Erdoğan
Jack-Hubert Bukowski a écrit:Chamaco, as-tu lu Le bâtiment de pierre? En lisant plus haut, je vois que tu as noté un résumé de l'œuvre, mais pas commenté encore...?
exact, j'avais noté que ce serait surement une de mes prochaines lectures, mais le jour où j'ai été à la librairie il n'y etait pas, per contre j'ai trouvé l'autre bouquin que j'ai commenté, mais c'est partie remise
Chamaco- Messages : 4286
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 77
Localisation : Corse du sud
Re: Aslı Erdoğan
L'important est de cheminer au gré de nos lectures, Chamaco. Tu nous en feras part avec tes lumières, et bonne suite de séjour à Paris...
Jack-Hubert Bukowski- Messages : 2490
Date d'inscription : 04/12/2016
Age : 42
Localisation : Montréal
Re: Aslı Erdoğan
Chamaco, je voudrais bien ton avis en effet. je me demande si elle écrit pareil dans ses deux livres. Ce ne sont pas ses répétitions qu me gênent, ça, je comprends parfaitement : l'obsession de la souffrance, l'univers bouché qui se traduisent par ces phrases leit-motiv. Effet assez beau, je le reconnais.
Ce qui m' a gênée, c'est l'opacité du texte, ces pages entières à ne pas comprendre ce qu'elle veut dire.
Quand je dis élitisme, je ne dis pas qu'elle cherche à faire pour un certain public. Mais je constate qu'elle e sera accessible qu'à un certain public. Je sais que j'ai mes limites, mais je sais à peu près lire, quand même , et ce livre est pour moi, pour ma sensibilité, pour mon rationalisme complètement obscur.
Sur internet on ne lit que des louanges, certes. mais c'est toujours difficile de critiquer, et encore plus ce genre de livre. Et ce n'est pas facile de confesser qu'on est idiot.
Ce qui m' a gênée, c'est l'opacité du texte, ces pages entières à ne pas comprendre ce qu'elle veut dire.
Quand je dis élitisme, je ne dis pas qu'elle cherche à faire pour un certain public. Mais je constate qu'elle e sera accessible qu'à un certain public. Je sais que j'ai mes limites, mais je sais à peu près lire, quand même , et ce livre est pour moi, pour ma sensibilité, pour mon rationalisme complètement obscur.
Sur internet on ne lit que des louanges, certes. mais c'est toujours difficile de critiquer, et encore plus ce genre de livre. Et ce n'est pas facile de confesser qu'on est idiot.
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8407
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Re: Aslı Erdoğan
Beuh non, pourquoi idiot..? Oui, bien sur je vais acheter l'autre et comparer, no problemo, je vais voir en rentrant au village (qui me manque, je ne suis plus fait pour la vie à Paris, trop fatigante pour un vioc comme moi )
Chamaco- Messages : 4286
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Age : 77
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Re: Aslı Erdoğan
Commandé le "bâtiment de pierres" ce matin..
Chamaco- Messages : 4286
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Age : 77
Localisation : Corse du sud
Re: Aslı Erdoğan
j'ai le livre et j'en ai lu la moitié
premières impressions : je comprend que l'on soit dérouté pas évident de la suivre alors qu'elle ne prend pas la peine de s'expliquer, à mon sens pour la comprehension il eût été necessaire de lire en premier " le silence même n'est plus à toi" qui relate ses articles journalistiques qui l'on menée en prison ce "bâtiment de pierre" dont elle parle dans l'ouvrage éponyme...La 4° de couverture de ce livre relate son parcours, elle nous parle aussi de l'"ange" cet homme décédé en prison après lui avoir "laissé ses yeux" (entendre par là sans doute "celui qui lui a ouvert les yeux" sur les exactions et le "mal" que représente le régime en place).
Pour moi ce livre est un cri se terminant en de longues plaintes qui se joignent à celles d'autres prisonniers de droit commun et politiques dans ces prisons turques qui n'ont rien à envier à "Midnight express". C'est des bleus et du sang rouge, la certitude d'être en vie à cause de la douleur qui devient conscience. La souffrance issue des tortures se répète en effet frequemment, dans la vie de ces prisonniers sujets à la violence, aux coups, à la destruction de leurs corps et de leurs âmes.
à suivre
.
premières impressions : je comprend que l'on soit dérouté pas évident de la suivre alors qu'elle ne prend pas la peine de s'expliquer, à mon sens pour la comprehension il eût été necessaire de lire en premier " le silence même n'est plus à toi" qui relate ses articles journalistiques qui l'on menée en prison ce "bâtiment de pierre" dont elle parle dans l'ouvrage éponyme...La 4° de couverture de ce livre relate son parcours, elle nous parle aussi de l'"ange" cet homme décédé en prison après lui avoir "laissé ses yeux" (entendre par là sans doute "celui qui lui a ouvert les yeux" sur les exactions et le "mal" que représente le régime en place).
Pour moi ce livre est un cri se terminant en de longues plaintes qui se joignent à celles d'autres prisonniers de droit commun et politiques dans ces prisons turques qui n'ont rien à envier à "Midnight express". C'est des bleus et du sang rouge, la certitude d'être en vie à cause de la douleur qui devient conscience. La souffrance issue des tortures se répète en effet frequemment, dans la vie de ces prisonniers sujets à la violence, aux coups, à la destruction de leurs corps et de leurs âmes.
à suivre
.
Chamaco- Messages : 4286
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Aslı Erdoğan
L'homme coquillage
L'héroïne-narratrice ressemble à Asli Erdogan :une très belle femme très sombre, révoltée, farouche. Physicienne de haut niveau égarée dans le monde des physiciens, ces scientifiques mâles et blancs qui ne peuvent être qu'insensibles à la beauté, à l'art et à la joie, axés sur le seul exercice de leur profession quand elle s'essaie à l'écriture.
Ils participent à une quinzaine de travail aux Caraïbes, où elle va faire diverses rencontres avec des autochtones, rencontres se plaçant initialement sous l'emprise de la peur, cette peur qui la ronge en tout , mais aussi réaction typique de l'occidentale qu'elle est face à ce qui est étranger. Ils s’avèrent finalement bienveillants, notamment avec ce curieux Homme coquillage, un homme couvert de cicatrices(physiques et morale, on l'aura compris), d'un laideur repoussante, mais dont le passé tout aussi douloureux que celui de l'héroïne va lui permettre une compréhension intuitive. L'amour s'impose entre eux, quoique platonique, pendant les 4 jours qui leur sont accordés par l'emploi du temps du congrès. Cette rencontre, cette reconnaissance entre deux souffrances, va permettre à la jeune femme de reprendre un certain pied dans la vie qui l'avait abandonnée jusque là.
C'est très pathétique, très exalté, la souffrance est déchirante, et la joie lumineuse. C'est aussi assez simpliste : les vilains hommes blancs scientifiques ne sont qu'un paquet de types sans intérêt et sans scrupules, les Noirs miséreux n'ont pas été pervertis par la "civilisation" et l'éducation (même si un peu par la criminalité et la délinquance, mais passons). Et cet homme coquillage se voit prêter une part de féminité (donc d'humanité) par cette dénomination "poétique". Il n’est guère étonnant qu'il s'agisse d'un premier roman, il y a un côté "adolescent" dans cette démarche, cette leçon de vie pleine d'autant de noirceur que de candeur.
mots-clés : #initiatique #solitude
L'héroïne-narratrice ressemble à Asli Erdogan :une très belle femme très sombre, révoltée, farouche. Physicienne de haut niveau égarée dans le monde des physiciens, ces scientifiques mâles et blancs qui ne peuvent être qu'insensibles à la beauté, à l'art et à la joie, axés sur le seul exercice de leur profession quand elle s'essaie à l'écriture.
Ils participent à une quinzaine de travail aux Caraïbes, où elle va faire diverses rencontres avec des autochtones, rencontres se plaçant initialement sous l'emprise de la peur, cette peur qui la ronge en tout , mais aussi réaction typique de l'occidentale qu'elle est face à ce qui est étranger. Ils s’avèrent finalement bienveillants, notamment avec ce curieux Homme coquillage, un homme couvert de cicatrices(physiques et morale, on l'aura compris), d'un laideur repoussante, mais dont le passé tout aussi douloureux que celui de l'héroïne va lui permettre une compréhension intuitive. L'amour s'impose entre eux, quoique platonique, pendant les 4 jours qui leur sont accordés par l'emploi du temps du congrès. Cette rencontre, cette reconnaissance entre deux souffrances, va permettre à la jeune femme de reprendre un certain pied dans la vie qui l'avait abandonnée jusque là.
C'est très pathétique, très exalté, la souffrance est déchirante, et la joie lumineuse. C'est aussi assez simpliste : les vilains hommes blancs scientifiques ne sont qu'un paquet de types sans intérêt et sans scrupules, les Noirs miséreux n'ont pas été pervertis par la "civilisation" et l'éducation (même si un peu par la criminalité et la délinquance, mais passons). Et cet homme coquillage se voit prêter une part de féminité (donc d'humanité) par cette dénomination "poétique". Il n’est guère étonnant qu'il s'agisse d'un premier roman, il y a un côté "adolescent" dans cette démarche, cette leçon de vie pleine d'autant de noirceur que de candeur.
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8407
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Re: Aslı Erdoğan
Merci Toploc, est ce que ce livre t'a plu..?
Chamaco- Messages : 4286
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Re: Aslı Erdoğan
j'aime bien l'esprit de synthèse du dernier paragraphe.
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Keep on keeping on...
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Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains du Proche et Moyen Orient
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