Déborah Lévy-Bertherat
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Déborah Lévy-Bertherat
Déborah Lévy-Bertherat vit à Paris, dans le quartier de Montparnasse.
Elle enseigne la Littérature comparée à l’École normale supérieure (Ulm).
Elle a édité et traduit Un héros de notre temps de Lermontov et les Récits de Pétersbourg de Gogol chez GF-Flammarion.
Oeuvres
Romans
Les voyages de Daniel Ascher , Rivages, 2013.
Les Fiancés,Rivages, 2015.
Le châle de Marie Curie, Rivages, mai 2017
Essais
- L’Artifice romantique, de Byron à Baudelaire, Paris, Klincksieck, collection "Bibliothèque de l’âge romantique", 1994.
- Le Père dépossédé, délire et théâtralité : Sénèque, Shakespeare, Strindberg, Opéra-SEDES, “Cahiers de littérature générale”, 1994.
- Le Double, l’ombre, le reflet, : Chamisso, Dostoïevski, Maupassant, Nabokov, Opéra-SEDES, “Cahiers de littérature générale”, 1995.
- Le Jaloux, lecteur de signes : Proust, Svevo, Tolstoï, avec Béatrice Didier et Gwenhaël Ponnau, Opéra-SEDES, “Cahiers de littérature générale”, 1996.
- Poétiques du néant : Leopardi, Baudelaire, Pessoa, avec Béatrice Didier et Gwenhaël Ponnau, Opéra-SEDES, “Cahiers de littérature générale”, 1997.
- J’ai tué : représentations de la violence extrême dans la guerre au XXème siècle, avec Pierre Schoentjes, Genève, Droz, 2010.
- Enfants sauvages : savoirs et représentations, ouvrage codirigé avec Mathilde Lévêque. Éditions Hermann, 2017
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8407
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Déborah Lévy-Bertherat
Les voyages de Daniel Ascher
Au départ, rien de bien original. Hélène, sage étudiante en archéologie, à cet âge où l'on se croit déjà entré dans l'âge adulte , mais où on a encore un, voire deux pieds dans l'enfance, s’installe à Paris où elle va découvrir son grand-oncle Daniel et des secrets cachés, le premier étant que celui-ci est un enfant juif adopté.
C'est assez drôle, car Daniel est l'auteur d'une série pour adolescents, La Marque Noire, dont Hélène, un peu bougonne , recevait un exemplaire à chaque Noël, mais dont elle n'a jamais dépassé le début du premier tome. Et que toute sa bande de copains, à la fac, est fan de cette fameuse Marque Noire, a lu et relu les 23 opus, en sait des passages entiers par cœur... Et qu’évidemment ces romans en apparence anodins ne sont que le reflet des tourments existentiels de l'auteur, un homme aussi fantasque que secret.
Cela donne un roman qui, parlant de choses graves, avec un œil précis et attentif, presque doux, est souvent gai, joyeux en même temps que d'une légèreté sérieuse. Évidemment cette Marque Noire remue en nous des relents de Club des Cinq et de Six Compagnons, cet homme nous paraît donc proche comme s'il avait peuplé notre propre enfance de merveilleux. Le montage du livre, dans son enquête qui ne se prend pas au sérieux, avec ce qu'il faut de fausses pistes, de trappes, d'indices cachés et de révélations, n’est pas sans rappeler celui de ces romans de notre jeunesse. Le rapport aux livres, que ce soit celui de l’écrivain ou du lecteur est un des moteurs de ce roman, et j'ai beaucoup aimé la part d'enfance acceptée ou cachée, qui reste au cœur de chaque personnage.
Le dernier chapitre prend un tour réellement bouleversant : dans une sombre scénographie poétique et voyageuse, il parle avec une pudeur déchirante de l'impossible deuil des survivants, et de la façon d'en parler ou de n'en pas parler.
Un réel coup de cœur.
(commentaire récupéré de 2014)
Au départ, rien de bien original. Hélène, sage étudiante en archéologie, à cet âge où l'on se croit déjà entré dans l'âge adulte , mais où on a encore un, voire deux pieds dans l'enfance, s’installe à Paris où elle va découvrir son grand-oncle Daniel et des secrets cachés, le premier étant que celui-ci est un enfant juif adopté.
C'est assez drôle, car Daniel est l'auteur d'une série pour adolescents, La Marque Noire, dont Hélène, un peu bougonne , recevait un exemplaire à chaque Noël, mais dont elle n'a jamais dépassé le début du premier tome. Et que toute sa bande de copains, à la fac, est fan de cette fameuse Marque Noire, a lu et relu les 23 opus, en sait des passages entiers par cœur... Et qu’évidemment ces romans en apparence anodins ne sont que le reflet des tourments existentiels de l'auteur, un homme aussi fantasque que secret.
Cela donne un roman qui, parlant de choses graves, avec un œil précis et attentif, presque doux, est souvent gai, joyeux en même temps que d'une légèreté sérieuse. Évidemment cette Marque Noire remue en nous des relents de Club des Cinq et de Six Compagnons, cet homme nous paraît donc proche comme s'il avait peuplé notre propre enfance de merveilleux. Le montage du livre, dans son enquête qui ne se prend pas au sérieux, avec ce qu'il faut de fausses pistes, de trappes, d'indices cachés et de révélations, n’est pas sans rappeler celui de ces romans de notre jeunesse. Le rapport aux livres, que ce soit celui de l’écrivain ou du lecteur est un des moteurs de ce roman, et j'ai beaucoup aimé la part d'enfance acceptée ou cachée, qui reste au cœur de chaque personnage.
Le dernier chapitre prend un tour réellement bouleversant : dans une sombre scénographie poétique et voyageuse, il parle avec une pudeur déchirante de l'impossible deuil des survivants, et de la façon d'en parler ou de n'en pas parler.
Un réel coup de cœur.
(commentaire récupéré de 2014)
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Flore Vasseur
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Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Déborah Lévy-Bertherat
Le châle de Marie Curie
Elles sont deux réunies par le hasard, à partager une nuit, celle d'avant leur opération. Elsa, une jeune illustratrice juive, solitaire, a un cancer du sein. Sa voisine, Kahina, mère de 19 enfants, très entourée, est venue directement de Kabylie pour un simple kyste, croit-elle.
Ces deux qui "n'auraient jamais dû" se rencontrer, s'observent, s’apprivoisent, se confient pudiquement, partagent des souvenirs et des espoirs. Elles concoctent un petit moment de folie douce et complice, que seules les circonstances peuvent expliquer, puis reviennent sagement dans leurs lits. Elles se séparent à l'entrée du bloc.
Il y a une attention à ces deux êtres tout à la fois fragiles et forts, symboles de l'universalité de l’humanité face à la maladie, une douceur, qui rendent ce livre très attachant.
Mots-clés : #pathologie
Elles sont deux réunies par le hasard, à partager une nuit, celle d'avant leur opération. Elsa, une jeune illustratrice juive, solitaire, a un cancer du sein. Sa voisine, Kahina, mère de 19 enfants, très entourée, est venue directement de Kabylie pour un simple kyste, croit-elle.
Ces deux qui "n'auraient jamais dû" se rencontrer, s'observent, s’apprivoisent, se confient pudiquement, partagent des souvenirs et des espoirs. Elles concoctent un petit moment de folie douce et complice, que seules les circonstances peuvent expliquer, puis reviennent sagement dans leurs lits. Elles se séparent à l'entrée du bloc.
Il y a une attention à ces deux êtres tout à la fois fragiles et forts, symboles de l'universalité de l’humanité face à la maladie, une douceur, qui rendent ce livre très attachant.
Mots-clés : #pathologie
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Flore Vasseur
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