Jostein Gaarder
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Jostein Gaarder
Il enseigne la philosophie et l'histoire des idées, dans la région de Bergen en Norvège. Il mène parallèlement ses activités d'enseignant et sa carrière littéraire, les deux lui apparaissant indissociables. En tant qu'écrivain, il se sent en effet investi d'une mission pédagogique au meilleur sens du terme. Pour Jostein Gaarder, enseigner la philosophie aux enfants et aux jeunes gens est une nécessité urgente. C'est seulement si nous situons nos brèves vies dans la perspective globale de l'humanité que nous pouvons supporter l'idée de la mort. Il tente de combattre cette idéologie qui consiste à juger les gens sur ce qu'ils font plutôt que sur ce qu'ils sont. Il connaît, dans son pays, un succès unanime pour une oeuvre d'une profonde originalité. Mais c'est le 'Monde de Sophie' qui l'a définitivement consacré auprès de la critique et du grand public, en Norvège et à l'étranger. C'est son premier ouvrage traduit en français. Dans tout les pays où il est déjà traduit - Allemagne (plus de 800 000 exemplaires vendus en un an), Suède, Italie, USA ..., - le 'Monde de Sophie' est un succès retentissant. En 1997 Jostein Gaarder crée une Fondation et un prix, le Prix Sophie dont l’objectif est de promouvoir et récompenser ceux et celles qui oeuvrent à un "monde meilleur", en s’attaquant notamment aux problèmes du développement et de l’écologie.
(source Evene)
Bibliographie
Le Monde de Sophie Prix des libraires du Québec : Page 1
La Fille du directeur de cirque
La Belle aux oranges : Page 1
Le Mystère de la patience
Maya
Vita brevis
Le Petit frère tombé du ciel
Dans un miroir, obscur
Le Château des Pyrénées
L'héritage d'Anna
màj le 28/09/2018
Ouliposuccion- Messages : 377
Date d'inscription : 14/01/2017
Localisation : ubiquiste
Re: Jostein Gaarder
Le monde de Sophie
C’est une grande affinité entre Sophie et le monde du discernement et de l’intellect, un enchaînement de références sur les plus grands penseurs de ce monde. Jostein Gaarder fait exister ou renaître aux yeux de tous les bases de la raison, de la vie, de la réflexion et met en avant cette existence, la nôtre, bien loin de cette surface lisse qu’est l’ignorance de notre histoire. C’est avec enchantement que nous revisitons l’histoire de la philosophie en voyageant à travers le temps, en partant de la naissance de celle-ci, à l’antiquité, où les mythes laissent place aux divers mouvements de pensée ( Socrate , Aristote , Platon )puis à la période hellénistique, berceau du stoïcisme ( Zénon) , épicurisme (Épicure), platonisme , cynisme (fondée par Aristophane et ayant à sa tête Diogène) et durant laquelle la connaissance et le savoir étaient à leur apogée.
Nous continuons au travers de Sophie et de ses cours de philo notre voyage initiatique en passant par l’esprit du Moyen-âge (période d’un peu après 1000 ans) bien loin de la philosophie et laissant place à l’église toute puissante, puis à la Renaissance, la deuxième naissance de l’humanisme antique, du Baroque (Descartes, Spinoza, Locke, Hume…) où l’homme est considéré comme individu éphémère , d’où la littérature de renoncement de Shakespeare (To be or not to be) et Calderon de la Barca ( la vie est un songe)pour en arriver au siècle des lumières (Kant ) où les libertés individuelles sont mises en avant ainsi que les principes et les idéaux d’une société , comme les droits de l’homme. Arrive alors le romantisme philosophique et culturel, dernier mouvement à définir un mode de vie, sous les pensées d’Hegel, Kierkegaard, Marx, Darwin, Freud à notre époque contemporaine.
Ce livre, d’une grande érudition, est une grande source d’inspiration, une bible pour chaque personne voulant appréhender les fondements et les bases de la philosophie aisément et une bonne remise à niveau pour les plus connaisseurs. Vous l’aurez compris, malgré l’aspect romancé et une trame des plus originales, Le monde de Sophie est à proscrire si la philo n’a pas vos faveurs. Un très bon moment de lecture.
«Qui es-tu ? », « D’où vient le monde? » D’une façon insolite, Sophie s’initie au questionnement métaphysique. L’histoire de la philosophie à travers le quotidien d’une adolescente.
«Qu'est-ce qu'il y a de plus important dans la vie ?
Tous les hommes ont évidemment besoin de nourriture. Et aussi d'amour et de tendresse. Mais il y a autre chose dont nous avons tous besoin : c'est de savoir qui nous sommes et pourquoi nous vivons.»
C’est une grande affinité entre Sophie et le monde du discernement et de l’intellect, un enchaînement de références sur les plus grands penseurs de ce monde. Jostein Gaarder fait exister ou renaître aux yeux de tous les bases de la raison, de la vie, de la réflexion et met en avant cette existence, la nôtre, bien loin de cette surface lisse qu’est l’ignorance de notre histoire. C’est avec enchantement que nous revisitons l’histoire de la philosophie en voyageant à travers le temps, en partant de la naissance de celle-ci, à l’antiquité, où les mythes laissent place aux divers mouvements de pensée ( Socrate , Aristote , Platon )puis à la période hellénistique, berceau du stoïcisme ( Zénon) , épicurisme (Épicure), platonisme , cynisme (fondée par Aristophane et ayant à sa tête Diogène) et durant laquelle la connaissance et le savoir étaient à leur apogée.
Nous continuons au travers de Sophie et de ses cours de philo notre voyage initiatique en passant par l’esprit du Moyen-âge (période d’un peu après 1000 ans) bien loin de la philosophie et laissant place à l’église toute puissante, puis à la Renaissance, la deuxième naissance de l’humanisme antique, du Baroque (Descartes, Spinoza, Locke, Hume…) où l’homme est considéré comme individu éphémère , d’où la littérature de renoncement de Shakespeare (To be or not to be) et Calderon de la Barca ( la vie est un songe)pour en arriver au siècle des lumières (Kant ) où les libertés individuelles sont mises en avant ainsi que les principes et les idéaux d’une société , comme les droits de l’homme. Arrive alors le romantisme philosophique et culturel, dernier mouvement à définir un mode de vie, sous les pensées d’Hegel, Kierkegaard, Marx, Darwin, Freud à notre époque contemporaine.
Ce livre, d’une grande érudition, est une grande source d’inspiration, une bible pour chaque personne voulant appréhender les fondements et les bases de la philosophie aisément et une bonne remise à niveau pour les plus connaisseurs. Vous l’aurez compris, malgré l’aspect romancé et une trame des plus originales, Le monde de Sophie est à proscrire si la philo n’a pas vos faveurs. Un très bon moment de lecture.
Ouliposuccion- Messages : 377
Date d'inscription : 14/01/2017
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Re: Jostein Gaarder
Sans doute n'irais-je pas vers cet auteur, mais voilà qui devrait plaire ici.
Merci pour cette ouverture de fil, Ouliposuccion.
Merci pour cette ouverture de fil, Ouliposuccion.
Aventin- Messages : 1984
Date d'inscription : 10/12/2016
Re: Jostein Gaarder
J'en garde un très bon souvenir, de le monde de Sophie. Très astucieux équilibre entre le récit/conte et les enseignements philosophiques, avec si je me souviens bien une présentation qui fait qu'on peut y retourner aisément après pour retrouver une information sur tel philosophe ou tel mouvement.
Mieux qu'une simple "philo pour les nuls", en fait.
Mieux qu'une simple "philo pour les nuls", en fait.
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
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Re: Jostein Gaarder
on peut y retourner aisément après pour retrouver une information sur tel philosophe ou tel mouvement.
Mieux qu'une simple "philo pour les nuls", en fait.
Ça a été mon ressenti effectivement , et je me suis toujours dit que c'était un bon support pour une première approche de la philo sans que ce soit trop indigeste.
Ouliposuccion- Messages : 377
Date d'inscription : 14/01/2017
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Re: Jostein Gaarder
Quel beau commentaire @Ouliposuccion! J'ai eu le même ressenti lors de ma lecture qui remonte à des lustres... Du coup je suis passé ensuite à la version des Nuls beaucoup moins attrayante mais au final plus facile si on veut avoir un rapide résumé d'un concept, d'une école de pensée ou d'un philosophe... J'ai tenté à une certaine époque de faire partager cette lecture mais sans aucun succès ... Littérature un peu trop à part et peut-être pas le bon choix du lecteur je pense... Dans une même veine, j'avais apprécié Le Théorème du perroquet de Denis Guedj où, sous couvert d'enquête policière, on découvre l'histoire et l'évolution des mathématiques... Mais cela remonte également à des lustres... De Gaarder, j'ai lu également La fille du directeur de Cirque qui m'a un peu déçu car je n'ai pas réussi à retrouver cette simplicité lumineuse de son monde de Sophie ... Et j'ai du lire aussi son Maya mais je ne suis même pas sûr de l'avoir fini car, dans mon souvenir, cela me semblait totalement nébuleux... Gaarder a fait partie des auteurs dont la lecture d'une première oeuvre donne envie de découvrir le reste et qui, à force de décevoir, on laisse de côté... Euh... Je crois me rappeler que la lecture d'un livre en rapport avec des oranges avait donné lieu à une suite fantaisiste et débridée sur un ancien site, non ?
Re: Jostein Gaarder
hum. j'ose à peine récupérer mon commentaire, je m'étais amusé avec, ce qui compensait plus ou moins le désastre de la lecture. le genre de lecture qui fait faire un blocage avec un auteur. et comme vous n'êtes pas congelés par les vôtres de lectures, j'ai des scrupules !
_________________
Keep on keeping on...
Re: Jostein Gaarder
Et j'ai du lire aussi son Maya mais je ne suis même pas sûr de l'avoir fini car, dans mon souvenir, cela me semblait totalement nébuleux ... Gaarder a fait partie des auteurs dont la lecture d'une première oeuvre donne envie de découvrir le reste et qui, à force de décevoir, on laisse de côté ....
Maya est un de ses livres que je souhaite vraiment lire , alors je garde en tête ton court commentaire qui donnera à redire après une prochaine approche avec cet auteur me concernant
hum. j'ose à peine récupérer mon commentaire, je m'étais amusé avec, ce qui compensait plus ou moins le désastre de la lecture. le genre de lecture qui fait faire un blocage avec un auteur. et comme vous n'êtes pas congelés par les vôtres de lectures, j'ai des scrupules !
Nous sommes là pour échanger des points de vue , non ? (bis)
Ouliposuccion- Messages : 377
Date d'inscription : 14/01/2017
Localisation : ubiquiste
Re: Jostein Gaarder
Je n'ai lu que Maya (jusqu'au bout) que j'ai trouvé très mauvais. Si ça peut décomplexer !
shanidar- Messages : 1592
Date d'inscription : 02/12/2016
Re: Jostein Gaarder
ok ok, devant la foule en délire... je commence par les fracassantes citations (qui ne sont pas loin de se suffire à elles-mêmes) :
finesse finesse :
Le pire c'est que si j'étais foutu de retrouver le bouquin je pourrais faire mieux que ce copier-coller ? Je garde les images pour égailler :
Mais non, je ne comprenais toujours pas en quoi le télescope orbital pouvait avoir un rapport avec la Belle aux oranges.
(citation).
Les <dir> d'un vieil ordinateur correspondent à ce qu'on appelle des "dossiers" sur les ordinateurs modernes.
(autre citation).
J'ai entendu combien je m'exprimais de manière adulte et solennelle. J'étais adulte maintenant.
(citation wa-ouh.)
Un lemming terrorisé file entre les planches de l'abri de Fjellstolen. Un phoque bien en chair fait un plat en plongeant d'une île près de Tonsberg.
(citation again)
finesse finesse :
Maintenant elle sourit franchement. Nous nous remettons en route. Je ne crois pas qu'il lui déplaise que je continue de marcher à ses côtés. Je n'en suis pas tout à fait sûr, mais je crois que ça lui plaît. Je vois les contours de deux oranges qu'elle a cachées sous son manteau noir. Elles sont de taille et de rondeur parfaitement égales. Elles me rendent nerveux. Elles m'embarrassent. Je commence à être hypersensible aux formes rondes.
Le pire c'est que si j'étais foutu de retrouver le bouquin je pourrais faire mieux que ce copier-coller ? Je garde les images pour égailler :
Mais non, je ne comprenais toujours pas en quoi le télescope orbital pouvait avoir un rapport avec la Belle aux oranges.
(citation).
Les <dir> d'un vieil ordinateur correspondent à ce qu'on appelle des "dossiers" sur les ordinateurs modernes.
(autre citation).
J'ai entendu combien je m'exprimais de manière adulte et solennelle. J'étais adulte maintenant.
(citation wa-ouh.)
Un lemming terrorisé file entre les planches de l'abri de Fjellstolen. Un phoque bien en chair fait un plat en plongeant d'une île près de Tonsberg.
(citation again)
Et elle arriva,
Georg.
Il était sept heures et demie
et
elle apparut
soudain
sur la plaza
de la
Alianza !
Georg.
Il était sept heures et demie
et
elle apparut
soudain
sur la plaza
de la
Alianza !
Dernière édition par animal le Lun 23 Jan - 20:47, édité 1 fois
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Re: Jostein Gaarder
après relecture, j'assume encore le commentaire sur ce cadeau empoisonné :
La belle aux oranges c'est un père mort qui raconte son histoire d'amour avec sa femme à leur fils. La lettre est lue bien longtemps après le décès du père par ce fils devenu adolescent. ça se passe en Norvège ce qui est hormis les noms de quartier est dans l'ensemble insignifiant. Le livre est destiné au(x) jeune(s) et s'adresse à sa cible dans une langue simple, surtout il se doit d'apprendre la vie et de rassurer, d'apaiser les tourments existentiels du jeune : Love et Mal de vivre. Il y a quand même un léger décalage entre la simplicité proche du plancher et la jeunesse qui n'est plus enfantine dont s'occupe l'auteur. Très vite plombant. Et puis comme c'est un dialogue on se sent un peu tutoyé, ce qui est bien quand on est en phase mais plus difficile quand le courant ne passe pas. Et comme le jeune est débile et a une mémoire de demi poisson rouge il faut récapituler toutes les cinq pages les éléments clés de l'intrigue : le doute, l'attente de cette histoire cousue de fil blanc (le rose est réservé à BC), et les trois blagues. Calcul rapide : ça fait environ 40 récapitulatif dans le livre, et du même coup un exemple d'humour proche de celui de l'auteur.
Il ne se passe pas grand chose donc pour conserver l'attention du jeune lecteur en plus du récapitulatif il y a l'alternance des mots du père et de ceux du fils : un coup italique, un coup pas, ça remplace les chapitres. Ensuite pour ne pas résumer le livre à une bluette, lui donner des ailes métaphysico-mentales : il faut de l'espace et de l'univers et une profonde penser sur la vie : c'est dur mais c'est beau et vaut le coup d'être vécu, si possible propre, crocky-love et ptet un peu croyant et socialement légèrement au dessus, avec un peu de goût. L'essentiel étant d'être capable de s'émerveiller. Mais ceci n'est donc que l'emballage. C'est éducatif, il y a donc processus éducatif (gras) et analyse : analyse des sentiments du jeune amoureux : doute, jalousie, impatience et ... c'est tout. les motivations se cherchent encore, à part les oranges, hin hin. La manière dont le processus agit sur le fils double du lecteur devenant adulte est royale de bêtise. avis personnel.
Je ne sais pas si c'est fondamentalement mal d'écrire pour les jeunes. Je crois que pas forcément. Par contre les prendre pour des abrutis pour leur apprendre non pas la vie mais une vie, une vie simplifiée même représente un choix plus délicat. Ce bouquin est abyssalement vide, d'une pauvreté à crever, il n'y a rien de rien de rien à se mettre sous la dent. L'amour est une esquisse contrefaite de clichés qu'il soit parental/filial ou de couple. Les grandes pensées qui suscitent la réflexion ne mettent rien non plus sous la dent, complètement aseptisé et formaté, un putain de cauchemar. On va jusqu'à devoir passer un weekend à l'autre bout de l'europe pour prêter aux gens une existence.... ???? L'approche est donc assez prétentieuse et la réalisation indigente et indigeste, voire malhonnête. A croire que la philo ne paye pas non plus en Norvège en tout cas.
C'est pire que du BC, je maintiens et en connaissance de cause. Au moins dans un BC ou un Cussler il y a les excuses du genre, une écriture presque plus riche (mais si !) et plus de relief dans les caractères avec au moins un peu de méchanceté pittoresque pour faire semblant de se réveiller. La guimauve de fond et l'image sociale normative est certes la même, m'enfin... Pourquoi ne pas dire que je pense qu'avant tout, bien qu'il colle le mot conte toutes les dix pages, c'est une négation du livre (quant à la littérature...) par sa médiocrité choisie et travestie. Une love story entre deux parpaings dans un terrain vague doit être plus sensuelle que ce bazar en plus. Excessivement antipathique.
Voici un extrait qui frôle la surchauffe :
Bilan récapitulatif : en plus d'être mauvais c'est sans doute malhonnête en tout cas malsain (je trouve). Ne lisez pas ce livre. Ne le faites pas lire. Dissuadez n'importe qui de le lire, mettez autre chose dans les mains de la victime potentielle (et il y a l'embarras du choix pour le remplacement n'est ce pas ?).
La belle aux oranges c'est un père mort qui raconte son histoire d'amour avec sa femme à leur fils. La lettre est lue bien longtemps après le décès du père par ce fils devenu adolescent. ça se passe en Norvège ce qui est hormis les noms de quartier est dans l'ensemble insignifiant. Le livre est destiné au(x) jeune(s) et s'adresse à sa cible dans une langue simple, surtout il se doit d'apprendre la vie et de rassurer, d'apaiser les tourments existentiels du jeune : Love et Mal de vivre. Il y a quand même un léger décalage entre la simplicité proche du plancher et la jeunesse qui n'est plus enfantine dont s'occupe l'auteur. Très vite plombant. Et puis comme c'est un dialogue on se sent un peu tutoyé, ce qui est bien quand on est en phase mais plus difficile quand le courant ne passe pas. Et comme le jeune est débile et a une mémoire de demi poisson rouge il faut récapituler toutes les cinq pages les éléments clés de l'intrigue : le doute, l'attente de cette histoire cousue de fil blanc (le rose est réservé à BC), et les trois blagues. Calcul rapide : ça fait environ 40 récapitulatif dans le livre, et du même coup un exemple d'humour proche de celui de l'auteur.
Il ne se passe pas grand chose donc pour conserver l'attention du jeune lecteur en plus du récapitulatif il y a l'alternance des mots du père et de ceux du fils : un coup italique, un coup pas, ça remplace les chapitres. Ensuite pour ne pas résumer le livre à une bluette, lui donner des ailes métaphysico-mentales : il faut de l'espace et de l'univers et une profonde penser sur la vie : c'est dur mais c'est beau et vaut le coup d'être vécu, si possible propre, crocky-love et ptet un peu croyant et socialement légèrement au dessus, avec un peu de goût. L'essentiel étant d'être capable de s'émerveiller. Mais ceci n'est donc que l'emballage. C'est éducatif, il y a donc processus éducatif (gras) et analyse : analyse des sentiments du jeune amoureux : doute, jalousie, impatience et ... c'est tout. les motivations se cherchent encore, à part les oranges, hin hin. La manière dont le processus agit sur le fils double du lecteur devenant adulte est royale de bêtise. avis personnel.
Je ne sais pas si c'est fondamentalement mal d'écrire pour les jeunes. Je crois que pas forcément. Par contre les prendre pour des abrutis pour leur apprendre non pas la vie mais une vie, une vie simplifiée même représente un choix plus délicat. Ce bouquin est abyssalement vide, d'une pauvreté à crever, il n'y a rien de rien de rien à se mettre sous la dent. L'amour est une esquisse contrefaite de clichés qu'il soit parental/filial ou de couple. Les grandes pensées qui suscitent la réflexion ne mettent rien non plus sous la dent, complètement aseptisé et formaté, un putain de cauchemar. On va jusqu'à devoir passer un weekend à l'autre bout de l'europe pour prêter aux gens une existence.... ???? L'approche est donc assez prétentieuse et la réalisation indigente et indigeste, voire malhonnête. A croire que la philo ne paye pas non plus en Norvège en tout cas.
C'est pire que du BC, je maintiens et en connaissance de cause. Au moins dans un BC ou un Cussler il y a les excuses du genre, une écriture presque plus riche (mais si !) et plus de relief dans les caractères avec au moins un peu de méchanceté pittoresque pour faire semblant de se réveiller. La guimauve de fond et l'image sociale normative est certes la même, m'enfin... Pourquoi ne pas dire que je pense qu'avant tout, bien qu'il colle le mot conte toutes les dix pages, c'est une négation du livre (quant à la littérature...) par sa médiocrité choisie et travestie. Une love story entre deux parpaings dans un terrain vague doit être plus sensuelle que ce bazar en plus. Excessivement antipathique.
Voici un extrait qui frôle la surchauffe :
Un chevreuil surgit soudain du bois, il te regarde intensément pendant une seconde, puis disparaît. Quelle est donc l'âme qui met cet animal en mouvement ? Quelle est donc l'insondable énergie qui pare la terre de fleurs de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel et orne le ciel nocturne d'une somptueuse dentelle d'étoiles étincelantes ?
Bilan récapitulatif : en plus d'être mauvais c'est sans doute malhonnête en tout cas malsain (je trouve). Ne lisez pas ce livre. Ne le faites pas lire. Dissuadez n'importe qui de le lire, mettez autre chose dans les mains de la victime potentielle (et il y a l'embarras du choix pour le remplacement n'est ce pas ?).
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Keep on keeping on...
Re: Jostein Gaarder
Ouahh ... Mais c'est un brûlot ton commentaire !
Tu les passes à la mécanique les pauvres oranges
Et merci pour le rapatriement
Tu les passes à la mécanique les pauvres oranges
Et merci pour le rapatriement
Re: Jostein Gaarder
et bien il est vivant ce fil au moins !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21020
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Jostein Gaarder
Allez, j'assume.
J'avais bien aimé La Fille du directeur de cirque et Le Mystère de la patience. j'avais trouvé ça astucieux. Mais c'est loin , très loin (et j'étais jeune, très jeune)
J'avais bien aimé La Fille du directeur de cirque et Le Mystère de la patience. j'avais trouvé ça astucieux. Mais c'est loin , très loin (et j'étais jeune, très jeune)
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Jostein Gaarder
J'ai bien aimé et tout comme toi j'assume, au risque de se prendre une orange au coin du museautopocl a écrit:Allez, j'assume.
J'avais bien aimé La Fille du directeur de cirque et Le Mystère de la patience. j'avais trouvé ça astucieux. Mais c'est loin , très loin (et j'étais jeune, très jeune)
Un petit tour à Binche
Re: Jostein Gaarder
Et bien justement revenons aux oranges, parce que je ne comprends pas le titre (à moins qu'il ne s'agisse de quelque chose de profondément érotique ?) La belle aux oranges ? hum hum !
shanidar- Messages : 1592
Date d'inscription : 02/12/2016
Re: Jostein Gaarder
Moi non plus .... Hum hum !shanidar a écrit:Et bien justement revenons aux oranges, parce que je ne comprends pas le titre (à moins qu'il ne s'agisse de quelque chose de profondément érotique ?) La belle aux oranges ? hum hum !
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Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains de Scandinavie
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