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Alain Mabanckou

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Message par simla Sam 6 Aoû - 6:41

Alain Mabanckou

Né en 1966

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Alain Mabanckou est un écrivain et enseignant franco-congolais, né le 24 février 1966 à Pointe-Noire (république du Congo). Il remporte en 2006 le prix Renaudot pour son roman (littérature) Mémoires de porc-épic. Finaliste en 2015 du Man Booker International Prize et du Premio Strega Europeo, il a notamment été récompensé en 2012 par l'Académie française (Grand prix de littérature Henri-Gal) et en 2013 par la Principauté de Monaco (prix littéraire Prince Pierre de Monaco pour l'ensemble de son œuvre).

Alain Mabanckou, né le 24 février 1966 à Pointe-Noire (république du Congo), a été élevé par sa mère, Pauline Kengué, vendeuse de bananes au marché, et Roger Kimangou, un père adoptif réceptionniste dans un hôtel. Son père biologique a quitté sa mère lorsqu'elle était enceinte. Alain a pris le nom de son oncle René Mabanckou. Alain Mabanckou passe son enfance dans la ville côtière de Pointe-Noire, plus précisément dans le quartier de Tié-Tié6. Il découvre la lecture d'abord à travers les San Antonio et SAS abandonnés par les coopérants français, que son père lui ramène de l'hôtel.

Il obtient un baccalauréat en lettres et philosophie au lycée Karl-Marx. Il s'oriente alors vers le droit, sa mère souhaitant qu’il devienne magistrat ou avocat. Après un premier cycle de droit privé à l'université Marien-Ngouabi à Brazzaville (République du Congo), il obtient une bourse d’études et s'envole pour la France à l'âge de 22 ans. Il emmène déjà dans ses affaires quelques manuscrits, des recueils de poèmes pour la plupart, qu'il commencera à publier trois ans plus tard. Il étudie à l'université de Nantes, puis à Paris XII et à Paris-Dauphine.

Il travaille une dizaine d'années dans le groupe Suez-Lyonnaise des Eaux, mais se consacre de plus en plus à l'écriture avec la parution de son premier roman Bleu-Blanc-Rouge publié aux éditions Présence Africaine en 1998 et qui lui vaut le Grand prix littéraire d'Afrique noire.

Écrivain en résidence en 2002, il enseigne la littérature francophone à Ann Arbor (Michigan USA) pendant trois ans avant d'être embauché en 2006 par l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) où il est jusqu'à ce jour professeur titulaire (Full Professor) de littérature francophone. Sur proposition d'Antoine Compagnon, il est élu comme professeur invité au Collège de France à la Chaire de Création artistique pour l'année universitaire 2015-2016, devenant ainsi le premier écrivain à occuper ce poste depuis sa création en 2004. Le 17 mars 2016, il y prononce sa leçon inaugurale intitulée Lettres noires : des ténèbres à la lumière, devant des invités comme la ministre des Outre-Mer George Pau-Langevin, la ministre de la Culture Audrey Azoulay, la secrétaire générale de la francophonie Michaëlle Jean, l’écrivain et diplomate Henri Lopes ainsi que l’écrivain et académicien Dany Laferrière.

Depuis 2021, il dirige la collection Points Poésie chez Éditions Points. Il est également chroniqueur à L'Obs. En 2021, il devient un de 12 inaugural Royal Society International Writers.

Bibliographie

1998 : Bleu-Blanc-Rouge, Paris/Dakar, Présence africaine  
2001 : Et Dieu seul sait comment je dors, Paris/Dakar, Présence africaine
2002 : Les Petits-fils nègres de Vercingétorix Le Serpent à plumes, , 2002
2003 : African Psycho, Paris, Le Serpent à plumes
2005 : Verre cassé, Paris, Seuil ; réédition coll. « Points » , 2006
2006 : Mémoires de porc-épic, Paris, Seuil ; 2007 ; réédition 2017  - Prix Renaudot
2009 : Black Bazar, Paris, Seuil  ; réédition, Paris, Points
2010 : Demain j'aurai vingt ans, Gallimard, coll. « Blanche »  ; réédition 2012
2012 : Tais-toi et meurs (roman policier),, coll. « Vendredi 13 », 2012
2013 : Lumières de Pointe-Noire, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Fiction & Cie », 2013  ; réédition, Paris, Points
2015 : Petit Piment, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Fiction & Cie », 2015  ; réédition, Paris, Points
2018 : Les Cigognes sont immortelles, Éditions du Seuil, coll. « Fiction & Cie », 2018
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Message par simla Sam 6 Aoû - 7:11

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"À Pointe-Noire, dans le quartier Voungou, la vie suit son cours. Autour de la parcelle familiale où il habite avec Maman Pauline et Papa Roger, le jeune collégien Michel a une réputation de rêveur. Mais les tracas du quotidien (argent égaré, retards et distractions, humeur variable des parents, mesquineries des voisins) vont bientôt être emportés par le vent de l'Histoire. En ce mois de mars 1977 qui devrait marquer l'arrivée de la petite saison des pluies, le camarade président Marien Ngouabi est brutalement assassiné à Brazzaville. Et cela ne sera pas sans conséquences pour le jeune Michel, qui fera alors, entre autres, l'apprentissage du mensonge."

"Ce matin Papa Roger ne veut pas écouter La Voix de la Révolution Congolaise, il s'est branché sur La Voix de l'Amérique. Il pense que seuls les Américains savent tout ce qui se passe dans le monde. Quand vous croyez être au courant des informations avant eux, ils éclatent de rire parce qu'ils ont des magnétophones minuscules comme des graines de maïs qu'ils cachent dans les résidences des présidents africains qui vont être assassinés. Donc ça ne m'étonne pas qu'aujourd'hui ils donnent plein de détails que nos journalistes congolais ne peuvent pas posséder parce qu'ils n'ont pas de magnétophones minuscules comme des graines de maïs. La Voix de la Révolution Congolaise attend encore que le Comité Militaire du Parti lui souffle ce qu'elle doit dire en direct sur la façon dont notre camarade président Marien Ngouabi a été liquidé le 18 mars dernier à 14h 30, à une heure où normalement les gens font la sieste parce que c'est la chaleur partout."

Beaucoup de camions de l'Armée Nationale Populaire prenaient la direction de la base militaire, du côté du quartier Bloc-55. Les militaires avaient leur arme pointée sur les gens qu'ils croisaient, mais ceux-ci avaient surtout peur de leurs lunettes noires. Moi je me disais : Ils ont fini le couvre-feu, ils vont se reposer un peu à la base militaire, et ils vont revenir tout frais dans nos quartiers à partir de dix-neuf heures pour continuer à bien nous effrayer. Je me disais aussi que s'ils avaient des lunettes noires c'est parce qu'ils fument trop le chanvre, et quand ils n'ont plus ça, ils cassent les cartouches de leur PMAK, récupèrent la poudre qui est dedans, la versent dans leur café qui devient très fort et les rend méchants comme s'ils avaient bu du Johnnie Walker Red Label que les capitalistes noirs donnent à leurs bouledogues pour effacer la pitié dans leur coeur.



Voici la boutique "Au cas par cas" de Mâ Moubobi, située à deux pas de l'avenue de l'Indépendance. Elle n'est pas bien rangée, c'est tout petit, ça sent le poisson salé et la pâte d'arachide. Les prix ne sont pas fixés pour de bon, ça dépend de si vous connaissez ou pas Mâ Moubobi, voilà pourquoi la boutique s'appelle "Au cas par cas".

Une radio ne doit pas mentir, surtout si elle a coûté très cher et que les piles sont encore neuves.


Maman Pauline dit souvent que lors qu'on sort il faut penser à mettre des habits propres car les gens critiquent en premier ce que nous portons, le reste on peut bien le cacher , par exemple un caleçon gâté ou des chaussettes trouées .


Mon père avait dit à ma maman : "Mademoiselle Miss Pointe-Noire, vous êtes tout l'or du monde, et quand je suis à côté de vous je me sens aussi comme de l'or, je brille..."

Très bien ce roman, avec le ton faussement naïf du jeune narrateur, la vie d'un quartier, le quotidien, et le changement brutal que provoque au sein de la famille l'assassinat du président Marien Ngouabi....c'est poétique, intéressant....bref, j'ai beaucoup aimé.
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Message par Bédoulène Sam 6 Aoû - 7:51

merci Simla ! la boutique "au cas par cas" m'a fait sourire

_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia



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Message par Tristram Sam 6 Aoû - 8:43

De Mabanckou j'ai retenu Verre cassé et Mémoires d'un porc-épic, qui rendent un peu la mentalité populaire de l'Afrique subsaharienne de langue française.
« …] les filles black de Paris, il dit au passage que les Congolaises, faut même pas en parler, elles sont dépendantes à mort, elles jouent aux intellectuelles, il dit que les Camerounaises, y a pas pire qu’elles, elles sont tellement matérialistes et intéressées qu’on les appelle les Cameruineuses, il dit que les Nigérianes, mon Dieu, elles passent leur temps à se battre pour avoir une place sur le trottoir de la rue Saint-Denis, il dit que les Gabonaises, c’est encore une autre paire de manches, elles sont laides comme des morpions, il dit que les Ivoiriennes, c’est incroyable, elles sont des cuisses légères qui passent leur temps à remuer leur derrière, [… »
Alain Mabanckou, « Verre Cassé »

« …] mais pour simplifier les choses et ne pas te polluer l’esprit, je dirai que les romans sont des livres que les hommes écrivent dans le but de raconter des choses qui ne sont pas vraies, ils prétendent que cela vient de leur imagination, […] je t’assure que les êtres humains s’ennuient tellement qu’il leur faut ces romans pour s’inventer d’autres vies [… »
Alain Mabanckou, « Mémoires de porc-épic »

_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
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Message par simla Sam 6 Aoû - 9:54

Merci Tristram pour le partage....si je trouve, je prends Wink
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Message par simla Sam 6 Aoû - 9:58

Bédoulène, c'est vrai qu'il a dépeint certaines particularités de sa ville d'une façon très amusante. J'ai été (évidemment) chercher des infos sur l'assassinat de ce président, tout est exact..j'ai même regardé une vidéo de son fils présent ce jour là....il a témoigné, visiblement ému, a relaté les faits (repris en totalité dans le roman)....et, hélas, il a été assassiné quelques années plus tard à Brazzaville..... Crying or Very sad
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Message par topocl Dim 25 Sep - 16:31

Le commerce des Allongés

Liwa est mort le jour de la fête due l’indépendance dans des circonstances (décevantes) qu’on apprendra au dernier chapitre.

Au cimetière des pauvres dit du Frère-Lachaise, il rencontre divers de ses congénères morts qui lui racontent chacun·e son histoire, avec la petite touche couleur locale que cela implique
Mais il décide de retourner incognito parmi les vivants histoire d‘assister à son enterrement, dire adieu à sa grand-mère, revivre un certain de nombre de souvenirs et se venger d ’une mort injuste et prématurée.

Un peu décevant par rapport au pitch qui aurait pu être particulièrement macabre et réjouissant, et aussi par rapport à ce que j’attendais du prolixe Alain Mabanckou (dont apparemment je n’ai rien lu, mais j’étais persuadée que si.).

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Message par Tristram Dim 25 Sep - 17:03

Un auteur qui déçoit aussi mes attentes, hélas.

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