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Mira Jacob

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Message par Armor Sam 28 Jan - 15:49

Mira Jacob
Née en 1973


Mira Jacob Galler10

Mira Jacob a grandi au nouveau Mexique dans une famille d'origine indienne.
L'union de ses parents était le résultat d'un mariage arrangé. Fait peu banal, ils sont tombés amoureux l'un de l'autre quand Mira Jacob avait environ 20 ans, ce qu'elle a raconté dans un article dans la revue Vogue.

Mira Jacoba enseigné l'écriture à des étudiants de tous âges à New-York, au nouveau Mexique, à Barcelone. Elle a également participé à des émissions de télévision et de radio.
Elle donne actuellement des cours de fiction à NYU.
Elle a co-fondé Pete's Reading, une assemblée populaire ayant pour but de permettre au public de rencontrer des auteurs..
Elle réside aujourd'hui à Brooklyn avec son mari, le réalisateur de documentaires Jed Rothstein, et son fils.

Ses écrits et ses nouvelles sont parus dans divers magazines, dont le Telegraph, le New-York Times, Vogue…
Son premier roman, Sleepwalker's Guide to Dancing, a été remarqué par la critique. Elle a mis plus de 10 ans à le rédiger. Après le décès de son père des suites d'un cancer, elle a réécrit une partie de son livre, s'inspirant grandement du caractère de son père pour l'un de ses personnages.
sources divers (articles, site de l'auteur)

Ouvrages traduits en français :

2014 : L'homme qui parlait à la nuit (Sleepwalker's Guide to Dancing)
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Message par Armor Sam 28 Jan - 15:56

Mira Jacob 97823312

L'homme qui parlait à la nuit

Un soir, Amina, jeune américaine d’origine indienne, reçoit un curieux appel de sa mère. Son père, éminent neurochirurgien, passe ses soirées à discourir avec les morts. Il « voit » littéralement ses proches décédés, et passe de longs moments en conversation avec eux. L’instant est grave, Amina décide de rentrer au bercail.

Le roman de Mira Jacob se partage entre le présent et le passé, faisant la part belle à de long flash-back qui reconstruisent patiemment l’histoire de la famille Eapen. A l’origine de tout, il y a ce moment poignant et irréversible, cette visite dans la famille paternelle. L’impossibilité du père d’Amina à endosser le rôle d’aîné traditionnellement dévolu par la société indienne. Tous les non-dits et rancœurs qui d’un coup explosent. La rupture familiale qui s’ensuit, définitive cette fois. Et le retour en Amérique, avec une déchirure au cœur qui s’étend au couple parental…

Amina et son frère aîné Akhil grandissent donc dans une famille où l’amour ne sait se dire ni se montrer, avec un père absent et une mère réfugiée dans sa cuisine.
Une vie non dénuée de joie toutefois, ne serait-ce parce que la famille perdue a été remplacée par une autre, réunion d'immigrants venus de l'Inde du sud qui reconstituent par l’amitié ces grandes familles indiennes aux liens inextricables, le malayalam se mêlant à l'anglais dans les discussions dominicales.
Tandis que les parents restent fidèles à leurs racines, les enfants s'émancipent, font leur crise d'adolescence, et s'ouvrent aux moeurs américaines.

Puis il y a le drame. La mort d’Akhil, à 18 ans. Cette mort hante tout le livre, laissant les vivants à vif, tout aussi désemparés 10 ans après. Ne croyez pas la quatrième de couverture, la conversation avec les fantômes n’est en rien le cœur du livre. Le véritable sujet de Mira Jacob est bel et bien le deuil, la difficile construction d’une adolescente privée de son frère, l’atroce souffrance des parents qui doivent néanmoins demeurer debout pour celle qui reste.

« Mais ce qu’Amina savait, ce dont elle était soudain tout à fait sûre, (…) c’était que ses parent auraient besoin désormais qu’elle existe plus qu’elle n’avait jamais existé et que, en même temps que grandirait ce besoin, grandirait aussi son incapacité à le satisfaire. »

Une fois de retour à la maison, Amina devra faire avec cette absence. Mener sa vie, et accepter que d'autres soient à jamais éteintes. Faire face à la pathologie de son père, et au choix crucial qui s'ensuit...
Mira Jacob a mis beaucoup d’elle-même et de son histoire dans ce roman, ainsi que j’ai pu le découvrir ici : clic. Est-ce pour cet accent de sincérité que j’ai lu les cent cinquante dernières pages la gorge nouée ? L’auteur évite avec brio l’écueil du pathos, elle sait à merveille retranscrire les liens qui unissent deux êtres au-delà de toutes les dissensions, l’amour qui se tait mais qui est pourtant bel et bien présent, la famille qui se resserre quand les mots sont devenus superflus…

Je ne saurais dire si j’ai aimé ce livre. Ce n’est pas le qualificatif que j'emploierais. Après un début prometteur, je n'ai pas spécialement accroché aux premières pages sur la vie de jeune femme d'Amina. Puis sont venus les flash-backs, et ces liens familiaux aussi complexes que mystérieux que l'auteur dessine sans jamais chercher à les expliciter tout à fait. Et je me suis prise à dévorer les pages… avant d'être cueillie par l’émotion, alors que je ne m’y attendais pas.
Aimé ? Mon rapport à ce roman est plus complexe que cela. Tout ce que je sais, c'est que cela fait des semaines qu’il me reste en tête et que je cherche à en parler sans vraiment trouver les mots... Tiens, j'ai d’ailleurs oublié de vous dire que l'auteur a parfois un vrai sens de l'humour et de l'absurde...

(Ancien commentaire remanié)


mots-clés : #identite #immigration  #pathologie #famille #mort
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